Les fromages du Val d'Azun

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Au Val d’Azun, dans les Hautes-Pyrénées, il faut parler DES fromages au pluriel car nous en trouvons, dans ces montagtnes, de toutes sortes et très différents. Fromages de chèvres en tomme ou frais, fromage de vaches, fromage de brebis, mixte… Pas de races particulières de bêtes. Il ne s’agit pas d’un label mais d’une marque commerciale avec un cahier des charges garantissant une production dite "raisonnable" ou "raisonnée"sur un espace déterminée issu d’une longue tradition de la vallée.

L’histoire débute en 1985 avec la création d’une coopérative et d’un magasin de producteur. De 1995 à 2000, c’est l’aventure des mises aux normes des salles de fabrication. Fini le chaudron de la grand-mère au coin de la cheminée. La production prend une autre dimension avec notamment des formations qualifiantes «délocalisées» en 1999 et 2000 à… Arbéost. Fort de ces compétences et de l’expérience, c’est la mise en place du livret «Coté Ferme» en 2006 et 2008 et le lancement en 2009 d’une étude du «secteur fromager du Val d’Azun».

Tous les ingrédients étaient prêts pour la création d’une marque fromagère en 2012

- Bien se connaître soi-même

Pour savoir où l’on va, il importe de bien savoir d’où l’on vient et parfois de remettre en cause ses certitudes. Il faut également analyser ses propres capacités et faire un minimum de prospective à partir des connaissances à un instant donné.

Le constat de l’existant fait apparaître que depuis 1979 il existe une diminution forte et plus marquée que la conjoncture nationale:

23% au niveau national et
8% sur le canton.

Par ailleurs, la pyramide des ages des exploitants est inquiétante pour l’avenir:

59 % des exploitants ont plus de 46 ans (17% sont retraités)
41 % des exploitants ont moins de 45 ans

D’autre part, 14% seulement de chefs d’exploitation ont moins de 35 ans et 24% des chefs d’exploitation sont des femmes. Si la majorité des exploitants le sont à titre exclusif il faut noter que 35 % des exploitants sont pluriactifs contre 11 % de moyenne en France. Ce qui montre une importante complémentarité entre les activités des vallées, notamment avec le tourisme. D’ailleurs, 33 exploitations diversifiées, pour la plupart en production fromagère (20%) et en agritourisme (11%).

- Des décisions partagées

Les producteurs valident toutes leurs décisions, notamment le choix de leurs formations avec l’ADEPFO. Mais c’est aussi le cas pour l’élaboration de la marque collective propriété du GDA et l’élaboration de la charte pour les utilisateurs de la marque

- Que prévoit la Charte?

La charte prévoit un certain nombre de règles qui organisent les rapports entre les producteurs mais aussi les modes de production. 31 articles précisent notamment que:

Le siège de l’exploitation qui doit être dans le canton d’Aucun
Les élevages hors sol sont interdits.
70 % de la production doivent être issus de l’exploitation

- La commercialisation

Il serait inutile de créer une marque de produits si on ne pense pas à sa commercialisation. C’est ainsi qu’il a été imaginé l’aménagement des points de vente et de l’accueil du public, un plan de communication, un plan de financement, le type de clientèle ciblé, la signalétique avec le logo, les panneaux de parking, les panneaux d’accès, l’indication dégustation-vente, l’information sur les horaires, le positionnement des valeurs de la marque.