Alors que le foie gras fait l’objet d’attaques en tout genre, assez peu justifiées, de la part d’idéologues du bien-être animal, du véganisme, végétalisme, végétarisme et l’écologisme en tout genre, la production et le marché français se porte bien. Cette filière agricole de l’élevage de canards et oies et porteuse d’avenir et de nombreux emplois. Les interdictions du gavage dans plusieurs pays permettent de renforcer la production française et les exportations dans son bassin traditionnel du Sud-Ouest.
Les ventes de foie gras français, tant sur le marché intérieur qu'à l'exportation, ont continué à progresser au premier semestre 2010, a-t-on appris vendredi auprès de l'interprofession, qui se frotte les mains de ces bons chiffres réalisés avant même les fêtes de fin d'année.
Après une hausse annuelle de 7,5% l'an dernier, les achats des ménages ont progressé de 19% entre le 25 janvier et le 5 septembre, par rapport à la même période en 2009, ce qui représente 1.869 tonnes vendues.
Les exportations ont augmenté à un rythme un tout petit peu inférieur (+ 17% pour les foies gras crus, + 11% pour les foies gras transformés) tandis que les importations marquaient un fléchissement de 15% sur le foie gras de canard et de 28% sur le foie gras d'oie.
Sur cette période, la balance commerciale affiche un excédent de 12,4 millions d'euros (34,8 millions d'euros à l'export, 22,4 millions d'euros à l'import), selon les données des Douanes/Ubifrance.
Le président du Conseil interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (CIFOG), Alain Labarthe, se réjouit de la bonne santé du secteur mais veut attendre janvier avant de crier victoire.
Plus de 70% des ventes annuelles de foie gras sont en effet réalisées pendant les fêtes de fin d'année.
Depuis quelques années, "le foie gras s'est démocratisé", se félicite Alain Labarthe.
"Les entreprises ont mis des produits plus attractifs sur le marché, notamment en termes de conditionnement (barquette et torchon) et de présentation (mi-cuit et conserve)", avance-t-il pour expliquer la progression des ventes.
De plus, il circule de plus en plus de recettes pour le foie gras cru et la grande distribution, qui représente 82% des ventes aux consommateurs, propose des rayons mieux achalandés, fait valoir le président de l'interprofession, qui prépare activement la fête de la Saint-Martin le 11 novembre.
Elle marque pour la deuxième année consécutive le début officiel de la période des fêtes, quand les marchés traditionnels proposent les premiers foies gras produits après la récolte de maïs de l'année.
La France est le leader incontesté du marché, produisant 18.820 tonnes de foie gras dont 97% issus du canard, soit 75% des 25.500 tonnes mis sur le marché dans le monde.
Les trois quarts des foies gras français sont produits dans le Sud-Ouest, qui bénéficie d'une Indication géographique protégée (IGP).
Source: L'Express du 29 octobre 2010