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Les avalanches font parti des risques permanents en montagne hivernale. Qu'il s'agisse du randonneur à ski ou à raquette ou de l'habitant d'un village, le risque zéro n'existe jamais. Néanmoins, les responsables de sorties en montagne ou les maires et préfets qui ont la responsabilité d'une population doivent toujours prendre le maximum de précaution pour garantir au mieux la sécurité des biens et des personnes dont ils ont la charge.

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Un sac à dos muni de bouées latérales permet de rester à la surface d'une coulée de neige.

Inventé dans les années 90, le sac à dos airbag contre les avalanches atteint enfin la zone pyrénéenne. Le guide et moniteur de Gourette Claude Etchelecou, spécialisé dans le hors-piste (quand le temps et l'enneigement le permettent), propose aujourd'hui aux équipes techniques des stations un équipement capable de sauver leur vie dans le cas d'une chute dans une coulée de neige.
Il s'agit d'obéir au principe physique élémentaire de la "ségrégation inverse". Les masses, les plus légères plongent vers le fond et les plus grosses en surface. Pourquoi alors, dans une avalanche, ne pas constituer avec le corps d'une victime, une sorte de gros "atome" surnageant. Il suffisait d'y penser. Et cette semaine, sur France 5, une démonstration a été faite avec des mannequins afin de montrer la réalité du phénomène. Lors du test, seules les marionnettes équipées de ce fameux sac à dos aux ailes de papillon, finirent leur dégringolade à la surface. De quoi au moins repérer et dégager au plus vite la victime, alors que sans cet équipement le risque serait de rester plus d'un quart d'heure sous la couche entassée et encourir un danger mortel.
Hier matin à Gourette, Claude Etchelecou, sous le regard particulièrement curieux des pisteurs de la station, montrait la facilité d'utilisation de ce matériel. Ancien moniteur dans les Alpes (de 1988 à 1992), ce montagnard autochtone fait découvrir la vallée des mines d'Anglas ou la traversée vers Artouste, se méfiant des dalles du pic de Ger.

Essai concluant.
170 litres d'azote et d'air envahissent deux ailerons sortant du sac, d'un rouge rappelant les rostres, oiseaux frégates des grands vents atlantiques. "Le corps devient une sorte de grosse particule qui reste donc en surface", explique-t-il. Le regard très intéressé, les pisteurs de Gourette voient tout l'intérêt d'un tel équipement alors qu'ils assurent, tout au long de la saison, une quarantaine de points de tir. "C'est un instrument pour les riders", pour ces inconditionnels du vertigineux qui jusque-là ne disposaient pas d'un tel équipement.
Dans le sac également, une bonbonne d'azote, une pelle, une perche de fouille, des vêtements chauds et même un casse-croûte de fortune. Les bouées se gonflent grâce à une poignée à percuteur. Voici donc le moyen de ne plus disparaître, de garder la surface.
De 45 à 50 litres de contenance, de 679 à 759 euros de prix, cet outil de travail ou de loisir est déjà adopté dans des dizaines de stations alpines.
"Chez nous, en Pyrénées, nous avons moins de culture d'avalanches", précise Claude Etchelecou. Mais elles e produisent et confondent mortellement les meilleurs de la chaîne.
Avec ces ailes rouges, un nouveau pas est fait vers le confort des amoureux des grands espaces neigeux.

Pratique.

Claude Etchelecou: ABS bag

Source: Journal Sud-Ouest du 10 février 2007