Nous n’en finissons pas d’innover en matière de communication. Ca va du détecteur de loups et de brebis attaquées aux accidentés en montagne. Un vrai concours Lépine à l’échelle de la Suisse car il faut y mettre quelques réserves pour le moins sérieuses. Par souci d’information, nous diffusons celle parue dans la Tribune de Genève du 9 octobre 2013 en disant «peut mieux faire… Il est urgent d’attendre des améliorations». Pour essayer, vous pouvez télécharger sur le site Uepaa.
L’application Uepaa est capable de détecter les accidents et de donner l’alerte même dans les endroits où le réseau ne passe pas.
L’application Uepaa est sortie début juillet pour Android et iOS. En quelques jours, elle s’est vue téléchargée plus de 10'000 fois. Destinée aux amateurs de montagne, elle permet d’appeler à l’aide en cas de pépins, même dans les endroits où il n’y a pas de réseau.
Comment? Grâce à une technologie émanant de l’EPFZ, chaque mobile équipé de Uepaa dans un rayon de 450 mètres sert de relais au signal d’alerte. Il se transmet ainsi de smartphone en smartphone jusqu’à atteindre une zone couverte par le réseau.
Ce principe est aussi utilisé pour signaler à la centrale d’alerte Uepaa les données de localisation de chaque utilisateur, y compris dans les endroits reculés. Les secours sont ainsi capables de se rendre sur les lieux plus rapidement.
La dernière mise à jour de Uepaa propose un lot de nouvelles fonctions «Premium» (payantes). Parmi elles, la détection d’accidents. L’application utilise l’accéléromètre et le gyroscope du smartphone pour détecter l’immobilité de son porteur. Si durant 5 minutes, il ne réagit pas aux vibrations et au son de son mobile, une alerte est envoyée aux appareils alentours.
Les options Premium, qui coûtent 3 francs par jour, 15 francs la semaine ou 70 francs l’année, permettent en outre de partager en ligne son itinéraire avec sa famille et ses amis, y compris hors réseau.
Auteur: Simon Koch
Source: La Tribune de Genève du 09.10.2013
Si l’application peut «détecter les accidents et de donner l’alerte même dans les endroits où le réseau ne passe pas» c’est bien sous certaines conditions et pas des plus minimes. En effet, destinée «aux amateurs de montagne» il faut qu’il y ait d’autres mobiles également équipés de l’application «Uepaa dans un rayon de 450 mètres», ce qui nécessite un maillage assez serré pour que ces autres appareils servent «de relais au signal d’alerte». Et il est précisé: «Il se transmet ainsi de smartphone en smartphone jusqu’à atteindre une zone couverte par le réseau». Autant dire que si en théorie le système n’est pas sans intérêt, dans la pratique il devient une sorte de roulette russe.
Quant à la détection d’accident, il est précisé: «L’application utilise l’accéléromètre et le gyroscope du smartphone pour détecter l’immobilité de son porteur. Si durant 5 minutes, il ne réagit pas aux vibrations et au son de son mobile, une alerte est envoyée aux appareils alentours». Vous n’avez donc pas intérêt à faire la sieste si non vous voyez arriver un hélicoptère du secours en montagne sur le lieu de géo positionnement de votre appareil. Et en Suisse c’est payant… Le système devient alors quelque peu comique.
Sur un plan strictement théorique, le système est intéressant. Dans la pratique, il relève du gadget qui a encore besoin d’améliorations. Mais si c’est gratuit… il peut être amusant en espérant que les services de secours n’y soient pas mêlés de manière intempestive. Par contre, sur des pistes de ski, où il existe une certaine densité de personnes pouvant être équipées, le système peut y trouver un certain intérêt.
Louis Dollo, le 14 octobre 2013