Le CAF en 2000 se lance dans du 'pigeon vote' au sujet des prédateurs auxquels il ne connait rien
Le Club Alpin Français, conscient de la nécessité de préserver la biodiversité, de la contribution de prédateurs à la dispersion naturelle des animaux symboliques des milieux montagnards, diminuant les risques d'épizooties, de l'apport de la présence de grands prédateurs à l'attractivité des régions de montagne
Et d'autre part, tenant compte:
des agressions dont sont parfois victimes des bêtes d'élevages non parquées ou gardées, du caractère relativement exceptionnel de telles agressions, de plus
souvent non avérées avec certitude quant à l'animal agresseur, du fait que, avérées ou non, les éleveurs en sont dédommagés systématiquement
Inquiet enfin:
de ce que des subventions importantes obtenues des Communautés Européennes pour la réintroduction de prédateurs devraient, en cas d'opération contraire à
l'objectif de leur attribution, être remboursées aux frais du contribuable Français
Demande avec force au Gouvernement et à Mesdames et Messieurs les Parlementaires de repousser tout amendement, arrêté ou décret tendant à supprimer la présence de prédateurs, introduits naturellement ou non, dans les régions de montagne, demande que la gestion de la faune sauvage ne soit pas guidée par le seul souci d'une chasse facile, suggère des mesures d'encouragement pour des méthodes d'élevage, parcage et surveillance des troupeaux compatibles avec la présence de prédateurs dans l'environnement
Demande que d'éventuelles réintroductions artificielles d'animaux en montagne ne se fassent que dans des territoires dont le biotope convienne. En ce sens, le CAF ne serait pas opposé à un transfert des ours de Slovénie implantés en Ariège en une autre zone des Pyrénées, mieux adaptée.
Appel approuvé par le Bureau du CAF à Lyon, le 07 Avril 2000