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Il fallait bien un titre qui choque pour se faire remarquer des médias à travers un communiqué de presse qui n'avait pas grand-chose à proposer: "Avenir incertain pour le Gypaète barbu dans les Pyrénées!" Après la disparition de l'ours des Pyrénées... Le gypaète barbu... Et on ne parle pas beaucoup du bouquetin... Ca ne doit pas bien payer.
Et la LPO / Pyrénées Vivantes s'emploie à un exercice remarquable qui consiste à nous expliquer que les effectifs pyrénéens sont "en augmentation régulière entre 2000 et 2010" mais que la situation est inquiétante

- Pas si inquiétant et pas si menacé que cela dans les Pyrénées

Martine Razin brosse un tableau noir de la mortalité. Normal, elle est dans son rôle de représentante d'une ONG qui vit de l'alarmisme permanent pour faire peur dans les chaumières et récupérer le plus possible de fonds. Mais elle n'atteint pas le niveau de son président Allain Bougrain-Dubourg dans le rôle du faux curé larmoyant pour annoncer un événement mais tout sourire pour demander de l'argent en utilisant la marque "Pyrénées et Gypaète barbu".
Non seulement la mortalité des gypaète n'a rien de dramatique puisque la population augmente en passant de 19 couples et 1996 à 31 en 2010 (progression de 64%) mais le nombre et la nature de la mortalité démontrent que l'animal est socialement accepté dans les Pyrénées. Il ne fait pas l'objet d'hostilité comme c'est le cas du vautour fauve. Mais, selon la philosophie des grandes centrales de l'écologie, l'homme est le responsable de tous les maux de la planète. Le chasseur n'étant pas responsable de la mort des gypaètes il faut trouver une autre catégorie d'humain. Ce sera l'agriculteuravec des "produits toxiques utilisés légalement tels que le plomb et les pesticides, appâts empoisonnés utilisés illégalement pour détruire d'autres espèces animales". Les pesticides dans les estives??? Et les appâts empoisonnés que personne n'a jamais rencontré... Il fallait bien un responsable car toute mort, même naturelle, doit trouver une explication dans le comportement mauvais de l'homme pour l'animal.

Il est vrai que de nombreuses conventions et chartes inutiles et sans effets ont été signées soi-disant pour protéger le gypaète puis l'ensemble des rapaces et de la faune et flore sauvage. Tout a débuté avec la FFME pour les sites d'escalade à la fin des années 1990. Une charte nettement balayée par un plan départemental d'équipement de sites d'escalade auxquels personne n'a pensé à s'opposer. Ce plan fut suivi, en 2003, d'un séminaire sur "les pratiques de l'escalade dans les Pyrénées" où le gypaète et les rapaces n'intéressaient personne. La plaisanterie s'est poursuivie avec une "Charte pour une pratique durable des sports de nature dans les Hautes-Pyrénées" en 2004 que la FFME n'a jamais signée afin de ne pas cautionner une mascarade. Cette charte ne sera d'ailleurs jamais appliquée par aucun des signataires et surtout pas ceux des services de l'Etat. Certains directeurs ne sont même pas au courant de son existence.

Qui s'intéresse au gypaète? Personne! Rien n'apparaît à ce sujet dans le rapport scientifique de 2009 (dernier connu) de l'ONCFS et rien sur les sites Web des partenaires de Pyrénées Vivantes. Même sur le site Web du Parc National des Pyrénées ce n'est pas un sujet d'intérêt. Faites une recherche sur le mot clé "gypaete" et vous avez cette réponse laconique "Recherche de mots-clés gypaete 0 résultats trouvés".

Autant dire que les grands principes de la protection tirent leur efficacité dans la formule: "ne rien faire et laisser faire la nature". C'est ainsi que s'est concrètement réalisé l'évolution positive du gypaète barbu.

- Mais il faut penser à l'argent

L'argent est le nerf de la guerre. Ces ONG environnementalistes ne fonctionnent pas beaucoup avec des bénévoles. Ce sont essentiellement des salariés qu'il faut payer. Alors il faut présenter les actions sous des aspects positifs tout en alarmant et en criant "halte à la catastrophe!". Et tout à coup, Alain Bougrain-Dubourg retrouve le sourire. "Les Pyrénées, montagnes aux mille visages, reflètent les couleurs de la biodiversité. Refuge de nombreuses espèces animales et végétales, elles abritent les fascinants gypaète barbu, vautour percnoptère, vautour fauve et milan royal". Tiens donc, ces montagnes seraient donc un exemple dont eux, la LPO, seraient les sauveurs. Donc, cela justifie que l'on fasse des dons. Les hommes et les femmes qui vivent dans les vallées pyrénéennes ne sont pour rien dans la protection de leur environnement. D'ailleurs ces éleveurs n'ont jamais signé de chartes.

Mais n'allons pas trop vite. Comme pour le gypaète qui est "en augmentation régulière entre 2000 et 2010" il y a aussi la responsabilité de l'homme, objet de tous les maux: "malheureusement plusieurs menaces pèsent sur leur survie: empoisonnement, tir, collisions contre les câbles, dérangements pendant la période de reproduction, disparition de leur habitat naturel, mutation du pastoralisme...". Bref! L'horreur, ces Pyrénées! C'est la bataille de Stalingrad pour les rapaces.

Quelque soit les résultats obtenus, pour la LPO comme les autres associations écologistes, l'homme doit être l'espèce à bannir et à exclure de la société. C'est le gêneur. L'intrus sur les territoires. Le gypaète va bien mais l'homme est là. Il faut donc lui trouver une responsabilité pour qu'il parte ou arrête toute activité.

Dans le fond, qu'on se rassure. Si le gypaète meurt c'est peut être de vieillesse ou par manque de nourriture en France contrairement à l'Espagne qui les nourri. Ce point n'a jamais fait l'objet d'études. Trop risqué. L'homme pourrait ne pas être responsable.

Louis Dollo, le 27 décembre 2010

- Avenir incertain pour le Gypaète barbu dans les Pyrénées!

Un meeting international sur le Gypaète barbu s'est tenu dans le Vercors les 6 et 7 novembre. Les spécialistes européens de cette espèce, rassemblés à cette occasion, ont fait le point sur la situation ce rapace qui détient toujours le qualificatif peu enviable de rapace le plus menacé d'Europe.

Martine Razin, coordinatrice du réseau " Casseur d'os " (LPO Pyrénées Vivantes) a présenté l'évolution de la situation du Gypaète barbu dans les Pyrénées: malgré un certain dynamisme apparent, la situation du Gypaète barbu pourrait évoluer négativement à moyen terme.

- Des effectifs pyrénéens en augmentation régulière entre 2000 et 2010

Actuellement, 141 couples de gypaètes sont recensées sur l'ensemble du massif dont 74% en Espagne, 1% en Andorre et 25% en France. Depuis dix ans, l'espèce gagne en moyenne trois couples par an côté espagnol et 1 couple côté français. La productivité moyenne durant la dernière décennie est identique sur les deux versants pyrénéens: chaque année, 40% des couples réussissent à élever un jeune.

- Une mortalité inquiétante entre 2000 et 2010

Depuis l'an 2000 et en particulier durant les 5 dernières années, le nombre de cas de mortalité recensés est en augmentation, une mortalité que les efforts de détection ne peuvent expliquer. Nombreux sont les oiseaux qui meurent dans des lieux où il est impossible de les retrouver. Sur les 52 cas connus, fait très inquiétant, la moitié concerne des gypaètes équipés d'émetteurs, de bagues ou de bandes alaires (afin d'augmenter les chances de les retrouver) et moins de 15% des gypaètes sont équipés. Combien d'oiseaux sont morts sans qu'ils ne soient jamais retrouvés?
Notre inquiétude est d'autant plus forte que plus des deux tiers des oiseaux retrouvés morts sont des adultes ; or chez les espèces longévives comme le Gypaète barbu, la mortalité des adultes devrait être plus faible que celle des jeunes, ce qui n'est pas le cas dans les Pyrénées.
Nécrophage très spécialisé, son régime alimentaire est composé d'environ 80 % d'os. Comme les autres rapaces nécrophages situés en fin de la chaîne alimentaire, il est particulièrement exposé au risque d'intoxication lié à l'ingestion de produits toxiques répandus dans nature: produits toxiques utilisés légalement tels que le plomb et les pesticides, appâts empoisonnés utilisés illégalement pour détruire d'autres espèces animales. Ces données sont révélatrices de la santé de nos écosystèmes montagnards ... et de l'urgence à mobiliser des moyens pour lutter efficacement contre ce risque d'intoxication qui pourrait provoquer le déclin du Gypaète barbu à moyen terme dans les Pyrénées!
La présence de câbles aériens en montagne notamment les lignes à haute tension, tue encore trop de Gypaètes des deux côtés des Pyrénées. Une seule note encourageante: les cas de tirs, qui étaient la cause majeure de mortalité de 1980 à 2000, sont en nette diminution (un seul cas enregistré en Vallée d'Aspe en 2008, pour tout le massif).

Le Ministère en charge de l'environnement et sa délégation régionale (DREAL Aquitaine) mènent un plan d'action en faveur de l'espèce avec la coopération du Réseau Casseur d'os (LPO, Parc national des Pyrénées, Saiak, NMP, ONCFS, ONF, FRNC, FDC, etc.*) qui étudie la population de Gypaète barbu des Pyrénées françaises.
NMP: Nature Midi-Pyrénées, ONCFS: Office national de la chasse et de la faune sauvage devenu Office national de la Biodiversité, ONF: Office national des forêts, FRNC: Fédération des Réserves Naturelles Catalanes, FDC: Fédération départementales des chasseurs

Communiqué de presse du 23 décembre 2010 de l'association Pyrénées Vivantes

-Le gypaète est-il menacé?

Martine Razin tire la sonnette d'alarme sur l'avenir du gypaète, menacé, selon elle, de disparition en raison des produits nocifs que l'on trouve dans les zones de montagne.

Martine Razin, coordinatrice du réseau " Casseur d'os " (LPO Pyrénées Vivantes) a présenté lors d'un colloque sur la protection des oiseaux, l'évolution de la situation du gypaète barbu dans les Pyrénées: malgré un certain dynamisme apparent, la situation du gypaète barbu pourrait évoluer négativement à moyen terme.

Actuellement, 141 couples de gypaètes sont recensées sur l'ensemble du massif dont 74 % en Espagne, 1 % en Andorre et 25 % en France. Depuis dix ans, l'espèce gagne en moyenne trois couples par an côté espagnol et 1 couple côté français. La productivité moyenne durant la dernière décennie est identique sur les deux versants pyrénéens: chaque année, 40 % des couples réussissent à élever un jeune.

- Une mortalité inquiétante entre 2000 et 2010

Depuis l'an 2000 et en particulier durant les 5 dernières années, le nombre de cas de mortalité recensés est en augmentation, une mortalité que les efforts de détection ne peuvent expliquer. Nombreux sont les oiseaux qui meurent dans des lieux où il est impossible de les retrouver. Sur les 52 cas connus, fait très inquiétant, la moitié concerne des gypaètes équipés d'émetteurs, de bagues ou de bandes alaires (afin d'augmenter les chances de les retrouver) et moins de 15 % des gypaètes sont équipés. L'inquiétude est d'autant plus forte pour la Ligue de protection des oiseaux que plus des deux tiers des oiseaux retrouvés morts sont des adultes; or chez les espèces longévives comme le gypaète barbu, la mortalité des adultes devrait être plus faible que celle des jeunes, ce qui n'est pas le cas dans les Pyrénées.

Comme les autres rapaces nécrophages situés en fin de la chaîne alimentaire, il est particulièrement exposé au risque d'intoxication lié à l'ingestion de produits toxiques répandus dans la nature: produits toxiques utilisés légalement tels que le plomb et les pesticides, appâts empoisonnés utilisés illégalement pour détruire d'autres espèces animales. Ces données sont révélatrices de la santé des écosystèmes montagnards... et de l'urgence à mobiliser des moyens pour lutter efficacement contre ce risque d'intoxication qui pourrait provoquer le déclin du gypaète barbu à moyen terme dans les Pyrénées! La présence de câbles aériens en montagne notamment les lignes à haute tension, tue encore trop de gypaètes des deux côtés des Pyrénées. Une seule note encourageante: les cas de tirs, qui étaient la cause majeure de mortalité de 1980 à 2000, sont en nette diminution

Source: La Dépêche du Midi du 26 décembre 2010

- Pyrénées: avenir incertain pour le gypaète barbu

Les spécialistes européens du gypaète barbu, ont fait le point sur la situation de ce rapace qui détient toujours le qualificatif peu enviable de rapace le plus menacé d'Europe. Martine Razin, coordinatrice du réseau " Casseur d'os " (LPO Pyrénées Vivantes) a présenté l'évolution de la situation du gypaète barbu dans les Pyrénées: malgré un certain dynamisme apparent, la situation du Gypaète barbu pourrait évoluer négativement à moyen terme.

Actuellement, 141 couples de gypaètes sont recensés sur l'ensemble du massif dont 74 % en Espagne, 1 % en Andorre et 25 % en France. Depuis dix ans, l'espèce gagne en moyenne trois couples par an côté espagnol et un couple côté français. La productivité moyenne durant la dernière décennie est identique sur les deux versants pyrénéens: chaque année, 40 % des couples réussissent à élever un jeune.

- Une mortalité inquiétante

Depuis l'an 2000, et en particulier durant les 5 dernières années, le nombre de cas de mortalité recensés est en augmentation. Une mortalité que les efforts de détection ne peuvent expliquer. Nombreux sont les oiseaux qui meurent dans des lieux où il est impossible de les retrouver. Sur les 52 cas connus, fait très inquiétant, la moitié concerne des gypaètes équipés d'émetteurs, de bagues ou de bandes alaires (afin d'augmenter les chances de les retrouver) et moins de 15 % des gypaètes sont équipés. L'inquiétude est d'autant plus forte chez les protecteurs de l'espèce que plus des deux tiers des oiseaux retrouvés morts sont des adultes ; or chez les espèces longévives comme le gypaète barbu, la mortalité des adultes devrait être plus faible que celle des jeunes, ce qui n'est pas le cas dans les Pyrénées.

- Tirs en nette diminution

Nécrophage très spécialisé, son régime alimentaire est composé d'environ 80 % d'os. Comme les autres rapaces nécrophages situés en fin de la chaîne alimentaire, il est particulièrement exposé au risque d'intoxication lié à l'ingestion de produits toxiques répandus dans la nature.
La présence de câbles aériens en montagne notamment les lignes à haute tension, tue encore beaucoup de Gypaètes des deux côtés des Pyrénées.

Une seule note encourageante: les cas de tirs, qui étaient la cause majeure de mortalité de 1980 à 2000, sont en nette diminution (un seul cas enregistré en Vallée d'Aspe en 2008, pour tout le massif). Le Ministère en charge de l'environnement et sa délégation régionale (DREAL Aquitaine) mènent un plan d'action en faveur de l'espèce avec la coopération du Réseau Casseur d'os qui étudie la population de gypaète barbu des Pyrénées françaises.

Source: La République des Pyrénées du 28 décembre 2010