Nous recensons ici les cas de perturbations et de destructions connus du public de gypaètes barbus dans les Pyrénées. Il s'agit de perturbations et de destructions sous toutes leurs formes, que ce soit volontaire ou non. Ceci permet au lecteur de se faire une idée personnelle des causes de disparition étant entendu que la mort naturelle fait aussi partie de la vie d'un être vivant tout comme l'accident même si celui-ci peut être, dans certains cas, évité.
Le gypaète barbu est-il vraiment menacé dans les Pyrénées?
Protection insuffisante pour le gypaète barbu: dernier avertissement avant la saisine de la Cour
Un dernier avertissement écrit a été adressé à la France pour désignation et protection insuffisantes des sites abritant une espèce rare d'oiseau sauvage, le gypaète (Gypaetus Barbatus). Ce manquement constitue une violation de la directive "Oiseaux"[1], qui mentionne le gypaète barbu dans la liste des espèces particulièrement menacées devant bénéficier de mesures de conservation spéciale.
Le gypaète barbu compte parmi les rapaces les plus rares d'Europe, puisque la population se limite à quelque 250 couples. Il est uniquement présent en haute montagne (500 - 4.000m). 30% de la population de cette espèce se trouvant en France, la conservation de l'espèce dans ce pays revêt une importance vitale. La France n'a pas désigné l'ensemble des territoires les plus adaptés à la conservation de l'espèce. Elle n'a pas non plus modifié sa législation afin de garantir au gypaète barbu un régime de protection suffisant, en interdisant notamment les perturbations intentionnelles des oiseaux, en particulier pendant les périodes de reproduction et de dépendance.
[1] Directive 79/409/CEE du Conseil concernant la conservation des oiseaux sauvages
Source: Union
Européenne
Le 15 juillet 2005
Des techniciens du département de l'Environnement de la Garde Civile de Montagne et de la Fondation pour la Conservation du Gypaète (Fundacion para la Conservacion del Quebrantahuesos) ont récupéré un oeuf de Gypaète dans une aire des Pyrénées aragonaises pour éviter que le poussin ne décède. L'oeuf a été déposé dans une couveuse pour permettre son incubation.
Les opérations de sauvetage ont eu lieu vendredi 27 janvier avec la participation du conseiller de l'Environnement du Gouvernement d'Aragon, Alfredo Boné dans le cadre du Plan de Récupération du Gypaète de l'administration aragonaise (Plan de Recuperacion del Quebrantahuesos de la administracion aragonesa). Il convient de rappeler qu'en Aragon il existe 70 des 130 territoires reproducteurs de gypaète de toute la chaîne des Pyrénées et que c'est la seule "communauté" où il a été effectué avec succès des opérations de sauvetage d'oeufs, incubation, élevage en captivité du jeune et libération, comme ce fut le cas pour "Silvano", "Ramiro" et "Espoir".
La décision de récupérer l'oeuf a été prise en vérifiant à partir des années passées que le poussin né dans cette aire était mort par empoisonnement lié à l'alimentation et devant le risque que cette situation se renouvèle encore cette année sans que le jeune n'arrive à terme.
L'opération de sauvetage a débuté à 10h30 du matin. Il aura fallu 45 mn pour installer des cordes dans la paroi puis seulement 13 mn à partir du moment où l'adulte qui couvait l'oeuf soit parti et celui où l'oeuf a été déposé en incubateur.
El cadaver del quebrantahuesos Esperanza fue encontrado ayer en un barranco del pico de Escarra en Escarrilla (Huesca). Los técnicos de la Fundacion para la Conservacion del Quebrantahuesos, tras el hallazgo, dieron aviso a los agentes de proteccion de la naturaleza del Gobierno de Aragon y al SEPRONA.
Zaragoza.- Técnicos de la Fundacion para la Conservacion del Quebrantahuesos encontraron ayer el cadaver del ejemplar de quebrantahuesos Esperanza en un barranco del pico de Escarra (Alto Gallego), en la localidad altoaragonesa de Escarrilla. Tras el hallazgo, los técnicos dieron aviso a los agentes de proteccion de la naturaleza del Gobierno de Aragon y al SEPRONA.
Los restos del ejemplar de quebrantahuesos han sido trasladados al Centro de Recuperacion de Fauna Silvestre del CIAMA-La Alfranca para practicar la necropsia preceptiva.
Esperanza fue el tercer ejemplar de quebrantahuesos nacido en cautividad en Aragon y en España. Su liberacion se produjo tras un proceso de "hacking" en el año 2003, dentro de los trabajos del Plan de Recuperacion del Quebrantahuesos del Gobierno de Aragon.
El animal portaba un radioemisor. La ultima vez que se tuvo constancia visual de este quebrantahuesos fue en junio del año pasado.
Source: Aragon Digital du 24 juillet 2006
El quebrantahuesos "Félix" reside ya en el Parque Nacional de Ordesa y Monte Perdido
El quebrantahuesos "Félix", que nacio en cautividad en Zaragoza, se encuentra ya en el Parque Nacional de Ordesa y Monte Perdido. El ejemplar se encuentra, de momento, en una jaula para adaptarse al habitat antes de su liberacion. Félix ha permanecido durante tres meses en un centro de Viena junto a un adulto nodriza.
"Felix" junto a sus cuidadores
La cria de quebrantahuesos "Félix" se encuentra ya en el Parque Nacional de Ordesa y Monte Perdido. El animal permanece en una jaula, camuflada en plena naturaleza, para adaptarse
al habitat donde sera liberado. Esta técnica se conoce como "hacking". La actuacion ha sido realizada por técnicos del Departamento de Medio Ambiente del Gobierno de Aragon y de
la Fundacion para la Conservacion del Quebrantahuesos.
"Félix" nacio en cautividad en Zaragoza el 15 de febrero, tras ser incubado el huevo durante 20 dias. El huevo habia sido rescatado en el Prepirineo aragonés ante las dudas sobre su viabilidad natural, en una operacion en la que intervinieron los grupos de rescate en montaña de la Guardia Civil. Tras su nacimiento, en el que colaboro la Facultad de Veterinaria, fue trasladado a un centro especializado ubicado en Viena (Austria), donde ha estado criando en cautividad junto con un ejemplar adulto que ha actuado como nodriza. Este quebrantahuesos, que pesaba 200 gramos cuando se traslado a Viena, pesa ahora casi cinco kilos, y se encuentra en buen estado de salud, segun el reconocimiento efectuado por los veterinarios del Centro de Recuperacion de Fauna Silvestre del CIAMA La Alfranca.
Esta previsto que "Félix" permanezca en la jaula durante unos 20 o 30 dias. Desde alli puede observar directamente el comportamiento de sus congéneres en un punto de alimentacion instalado en las inmediaciones de la jaula. Después de este periodo de aprendizaje, el animal podra ser liberado. El ejemplar ha sido equipado con un emisor, y ha sido marcado con anillas, bandas alares y decoloracion de plumas.
Aragon, mayor colonia de quebrantahuesos
Aragon es pionera en actuaciones de cria en cautividad de quebrantahuesos. De hecho, "Félix" es la cuarta cria nacida con éxito en Aragon, tras Silvano (1995), Ramiro (1998) y
Esperanza (2002), de las cinco que habian tenido lugar en España hasta entonces.
Los trabajos se enmarcan en el Plan de Recuperacion del quebrantahuesos (Gypaetus barbatus), que ejecuta el Departamento de Medio Ambiente del Gobierno de Aragon, en colaboracion con la Fundacion para la Conservacion del Quebrantahuesos (FCQ).
El rescate de huevos se realiza de forma sistematica en nidos inviables por diferentes causas, como su ubicacion en lugares de facil acceso para animales predadores o actividades humanas que pudieran poner en riesgo a los quebrantahuesos durante la incubacion o crianza, un periodo que dura unos seis meses al año. También se intervienen nidos de parejas poco experimentadas que han ocupado nidos abandonados por otras aves. Los rescates se fundamentan en el intenso trabajo de campo iniciado en 1994 por especialistas de la FCQ y de Agentes de Proteccion de la Naturaleza del Gobierno de Aragon.
Aragon es la region europea con mayor numero de quebrantahuesos. De los 100 territorios reproductores que hay en todo el Pirineo español, unos 70 se encuentran en Aragon. En nuestra Comunidad, la poblacion ha aumentado en los ultimos diez años, gracias a los trabajos del Plan de Recuperacion. No obstante, el quebrantahuesos sigue en estado critico en toda Europa, con poblaciones fragmentadas que han ido perdiendo el contacto genético que mantiene activo el flujo entre poblaciones silvestres.
Source: Aragon Digital du 25 mai 2006
Deux associations de protection de la nature ont déposé plainte fin mai auprès du procureur de la République de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), après la perturbation par un vidéaste de la nidification de gypaètes barbus dans les Pyrénées centrales, a-t-on appris lundi auprès de l'une d'entre elles. Selon la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et l'association Nature Midi-Pyrénées, "le comportement du vidéaste (ndlr: qui voulait filmer cette espèce de grands vautours européens) constitue (...) une infraction grave de perturbation intentionnelle d'espèce protégée". La présence du vidéaste, qui a été interpellé courant avril par les gardes de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), "a fait fuir les gypaètes, qui ont laissé leur oeuf sans protection pendant près d'une heure", entraînant, selon les associations, un "fort refroidissement de l'embryon par défaut de couvaison". "L'éclosion a tout de même eu lieu quelques jours plus tard, mais le poussin est mort peu après", soulignent les associations, dans un communiqué adressé à l'AFP. La réinstallation de gypaètes barbus en Haute-Garonne avait permis la mise en place d'un site de nourrissage en 1995 dans le cadre d'un programme de conservation européen. Cette année, les associations attendaient "avec bon espoir la première reproduction issue d'un couple installé sur le site depuis deux ans". Le gypaète barbu est l'un des plus grands vautours européens et l'un des plus rares. "On recense aujourd'hui moins de 50 couples en France, dont 29 dans les Pyrénées. La dernière nidification documentée en Haute-Garonne date de la fin du 19ème siècle", a précisé un responsable de Nature Midi-Pyrénées.
Source: France 3 / AFP du 4 juin 2007
sur l'aire de nidification des gypaètes barbus de Cier-de-Luchon. Un poussin est mort, quelques jours après sa naissance. Une naissance que les admirateurs de ce grand vautour emblématique des Pyrénées attendaient depuis plus d'un siècle en Haute-Garonne. Deux associations, la Ligue protectrice des oiseaux et Nature Midi-Pyrénées ont déposé plainte au tribunal de Saint-Gaudens pour l'infraction grave de "perturbation intentionnelle d'espèce protégée", passible d'une amende de 750 euros. Ils estiment que la mort du poussin gypaète serait due à l'intervention d'un cameraman venu filmer sur l'aire de nidification. Le couple de vautours, perturbé, aurait quitté le nid pendant plus d'une heure ce qui aurait entraîné, selon les associations " un fort refroidissement de l'embryon ". Les gardes de l'Office national de chasse qui avec l'Office national des forêts assurent une surveillance attentive du site, ont pris le perturbateur la main sur la caméra. Surnommé le casseur d'os, parce qu'il laisse tomber les os de très haut pour les fracasser sur des pierres avant de les manger, le gypaète barbu fait l'objet d'un programme européen de réinstallation qui, en 1995, avait permis la mise en place du site de nourrissage de Cier-de -Luchon. Il n'est plus recensé que 150 couples en Europe dont 50 en France et 29 dans les Pyrénées.
"Trop de gens, avec l'apparition des appareils photo numériques et des camescopes, jouent les aventuriers", explique Jean-Marc Blèze, responsable départemental de l'Office national des forêts. Or, le gypaète est très craintif et, même quand nous le surveillons, nous n'en approchons pas à moins de 750 mètres. Il reste aux admirateurs à scruter le ciel pour essayer de voir cet oiseau majestueux, de plus de 2,50 m d'envergure, dont la couleur beige orangé du poitrail lui vient de son amour pour les bains de boue.
Auteur: Jean-Paul Rouquier
Source: La Dépêche du Midi du 7 juin 2007
Dans la nature, il est toujours possible qu'un jeune ne survive pas. Appareils photos numériques ou non, c'est la dure loi de la nature. Par ailleurs, il existe aussi des naturalistes ou des personnes qui se prétendent naturalistes qui passent leur temps à déranger la faune sauvage pour des motifs divers y compris à des fins scientifiques.
Il convient donc d'être très prudent quant aux accusations et soupçons qui pourraient être diffusés par tel ou tel organisme qui n'est pas forcément lui même exempt de toutes critiques.
Voir les contraintes et la réglementation pour photographier le gypaète barbu
Louis Dollo, le 7 juin 2007
Voir le jugement du tribunal de Saint-Gaudens
"Il était là, blotti. Il ne bougeait pas. Je me suis approché, je l'ai attrapé, il n'a même pas cherché à s'enfuir ", raconte Jean-Paul Cau, encore tout émerveillé par cette étrange rencontre.
Il est 16 heures, sur la route forestière de Ravi. L'équipe de chasse du domanial de Superbagnères rentre d'une battue aux cervidés lorsque près d'un talus, l'un d'eux aperçoit le gypaète barbu. "Il était bien camouflé, on a dû passer devant plusieurs fois sans même y faire attention", raconte l'un des chasseurs. Le grand rapace est au sol, vulnérable, affaibli. "C'est extraordinaire, s'exclame un de ses amis, cet oiseau est emblématique dans notre massif, c'est un moment que je n'oublierai jamais".
Conduit chez un vétérinaire à Toulouse
Après avoir couvert sa tête afin de ne pas le stresser, les chasseurs se rendent à la gendarmerie déclarer leur découverte et contactent l'ONCFS, l'office nationale de la chasse
et de la faune sauvage. "Nous avons amené le rapace à Toulouse, chez un vétérinaire spécialisé. Il va subir des examens afin de savoir ce qui lui est arrivé. Il a été trouvé à
terre, c'est extrêmement rare et signe qu'il ne va pas bien", explique Michel Jarrige, chef du service départemental de l'ONCFS.
"Nous verrons ensuite si son état permet son transfert vers un centre spécialisé avec une grande volière, l'objectif étant de le laisser se rétablir puis de le relâcher dans le Luchonnais, là où il a été trouvé. Les couples de gypaètes sont pérennes, il est donc très important de le rendre à la montagne" précise Michel Jarrige.
Ce matin, le gypaète a été nourri. Il va bien et ne présente aucune blessure.
Le rapace devrait donc rapidement retrouver le chemin de la liberté, à la grande satisfaction des chasseurs luchonnais, heureux de lui avoir sauvé la vie.
Auteur: V.B.
Source: La Dépêche du Midi du 14 décembre 2007
Le mercredi 12 décembre 2007, vers 16 heures, des chasseurs ont récupéré un gypaète barbu, couché dans la neige, sur la piste de Ravi près de Superbagnères, sur la commune de Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne). Ils ont immédiatement alerté la gendarmerie et le service département de l'ONCFS, qui transféra le gypaète dans ses locaux les plus proches.
L'oiseau présente un handicap à la patte. Après plusieurs examens et radiographie, le gypaète, baptisé "Noah", ne présentait ni fractures ni lésions apparentes. Il pesait 6,2 kg.
Le lendemain, il fut transporté au centre de soins d'Hegalaldia, au Pays Basque (Pyrénées-Atlantiques). Il s'avère que le gypaète est incapable de se tenir sur sa patte handicapée. On pense qu'il fut victime d'une chute récente. Une libération rapide de l'oiseau fut finalement écartée compte tenu de l'ampleur de son handicap. Le vétérinaire qui a suivi l'oiseau conclut à une affection neurologique ou ligamenteuse consécutive à une chute inexpliquée. Il ne pourra pas être relâché avant de retrouver un usage normal de sa patte, c'est-à-dire avant plusieurs mois.
Un biologiste espagnol (expert gypaète en Catalogne) proposa de mettre à notre disposition un émetteur GPS afin de pouvoir suivre "Noah" après sa libération (et éventuellement le récupérer) et de nous faire part chaque semaine de ses déplacements (ce chercheur étudie l'impact du poison dans les Pyrénées, capture et équipe des gypaètes adultes avec ce type d'émetteur sophistiqué).
Le 19 décembre 2007, le mâle adulte du couple de gypaète barbu reproducteur de Haute Garonne était contacté. Noah est donc probablement un individu de la population flottante (non reproducteur).
Il fut assuré aux chasseurs ayant sauvé ce gypaète barbu que celui-ci serait relâché en leur présence, près du site où il avait été découvert.
Le gypaète soigné a été relâché
Un gypaète barbu tiré dans les Pyrénées-Atlantiques. Selon la LPO, le vendredi 11 janvier, un gypaète barbu a été récupéré, blessé, dans la Vallée d'Aspe dans les Pyrénées-Atlantiques, un geste pénalise tout le monde cynégétique.
Selon la LPO, le vendredi 11 janvier, un gypaète barbu a été récupéré, blessé, dans la Vallée d'Aspe dans les Pyrénées-Atlantiques. Radiographié dès son arrivée dans les locaux du groupe vétérinaire d'Oloron (Pyrénées-Atlantiques), la présence de deux plombs de chasse a été détectée et indique qu'il a été tiré. Or, ce rapace de 2,80 mètres d'envergure est le plus rare et le plus menacé d'Europe, avec moins de 150 couples nicheurs.
Les agents du Parc National des Pyrénées, du secteur de la vallée d'Aspe, ont récupéré vendredi 11 janvier, un gypaète barbu adulte accidenté par un véhicule sur la Nationale 134 à Sarrance (Pyrénées-Atlantiques). Radiographié dès son arrivée dans les locaux du groupe vétérinaire d'Oloron (Pyrénées-Atlantiques), la présence de deux plombs de chasse a été détectée et indique que cet oiseau, rarissime et emblématique des Pyrénées, a été tiré. Pourtant, avec ses 2,80 mètres d'envergure, il est impossible de le confondre avec une palombe, une grive ou une bécasse!
Le gypaète barbu est le rapace le plus rare et le plus menacé d'Europe avec moins de 150 couples nicheurs, dont la majorité vivent dans les Pyrénées. Nécrophage de la même envergure que le vautour fauve, il est au bord de l'extinction en Corse et en Crète. Dans les Alpes, où il est réintroduit depuis plus de 20 ans, on compte seulement 13 couples nicheurs.
Dans les Pyrénées, plus d'une cinquantaine d'organismes participent à sa sauvegarde dans le cadre d'un plan de restauration ministériel, coordonné par la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), le Parc national des Pyrénées, des associations naturalistes, l'Office national des forêts (ONF), l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), les Fédérations de chasse de la Haute-Garonne, de l'Ariège et des Pyrénées-Orientales... Ce plan est financé par les Conseils généraux et régionaux du Massif Pyrénéen, l'Etat et l'Europe. Par ailleurs, plusieurs programmes transfrontaliers ont oeuvré à la conservation de ce rapace dans cette région.
Ce magnifique " casseur d'os" a été victime de l'acte de braconnage d'un irresponsable et ce geste pénalise tout le monde cynégétique, ajoute la LPO.
Le 12 décembre dernier, ce sont des chasseurs de la Fédération de Haute-Garonne qui ont sauvé un autre gypaète barbu adulte, découvert blessé près de Bagnères de Luchon (Haute-Garonne).
Ces deux gypaètes blessés en moins d'un mois, ont été recueillis par le Centre de soins pour les oiseaux du Pays Basque, Hegalaldia. En raison de leur extrême fragilité, ces grands rapaces resteront en isolement durant leur période de soins. Espérons qu'ils pourront survoler à nouveau les sommets pyrénéens, pour le grand plaisir de tous les montagnards épris de beauté et de nature.
Auteur: Pierre Melquiot
Source: Actu-Environnement du 14 janvier 2008
Un gypaète barbu, rarissime représentant d'une famille de vautours protégés, a été récupéré, blessé par des plombs de chasse, dans la vallée d'Aspe, a annoncé lundi la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).
Le grand rapace, d'une envergure de 2,80 mètres, a été trouvé blessé le 11 janvier sur la RN 134 à Sarrance, la "présence de deux plombs de chasse" ayant été ensuite diagnostiquée par le groupe vétérinaire d'Oloron Sainte-Marie, a précisé la LPO dans un communiqué. L'oiseau géant, "rarissime et emblématique des Pyrénées", poursuit la Ligue, est pourtant "impossible à confondre avec une palombe, une grive ou une bécasse". Le rapace a en outre été heurté par un véhicule automobile sur la RN 134, dans des circonstances qui restent mal définies, a indiqué à l'AFP Philippe Serre, membre de la Coordination du programme Pyrénées de la LPO. Le gypaète barbu, "déjà très affaibli et amaigri", aurait échoué sur cette route "sans doute plusieurs jours après avoir été tiré", a précisé M. Serre qui dénonce "l'acte de braconnage d'un irresponsable". L'animal a été pris en charge par le centre de soins pour oiseaux d'Hegalaldia, à Ustaritz, où son sort reste "incertain", a-t-il souligné. Le gypaète barbu, menacé d'extinction en Europe, fait l'objet d'un plan national de restauration coordonné par la Direction régionale de l'environnement d'Aquitaine (Diren). Actuellement, 29 couples sont recensés dans les Pyrénées françaises pour une effectif européen estimé à 140 couples, selon le site internet de la Diren.
Source: AFP / France-Info du 14 janvier 2008
Face à cette information dont la LPO ou peut-être plus précisément l'association Pyrénées Vivantes dont Philippe Serre est un des principaux animateurs il convient de faire preuve de beaucoup de prudence pour les raisons suivantes:
En recoupant l'ensemble de ces informations, et sans nier celle par laquelle un gypaète barbu a été découvert blessé, il convient d'être vigilent quant aux déductions, suppositions,
assimilations de la LPO qui peut très vite tourner à l'instrumentalisation autour d'un phénomène mineur et marginal de la vie courante dans la nature a des fins politico -
financières. Certaines médiatisations et instrumentalisations n'ont parfois pour objectif que d'obtenir crédits et subventions en cette période budgétaire difficile pour tout le
monde et pour toutes les espèces à sauvegarder qui font l'objet d'une véritable "guerre" entre associations pour en avoir plus que l'autre en se justifiant par tous les moyens.
Méfiance!
Limitons-nous donc au fait: un gypaète blessé a été retrouvé pour être soigné.
Louis Dollo, le 14 janvier 2008
Un gypaète barbu, récupéré blessé le 11 janvier dans la Vallée d'Aspe, après avoir été touché par deux plombs de chasse, est finalement mort le 25 janvier. La LPO a porté plainte contre X pour destruction d'espèce protégée auprès du Tribunal de Grande Instance de Pau et s'est constituée partie civile dans cette affaire, afin de dénoncer ce geste irresponsable.
Le 11 janvier, un gypaète barbu a été récupéré par les agents du Parc national des Pyrénées de la Vallée d'Aspe suite à un choc avec un véhicule. La radiographie a montré qu'il avait été touché par deux plombs de chasse: un dans le muscle pectoral et un autre dans la patte. Depuis, les spécialistes du centre de soins Hegalaldia (Pays basque) où il avait été accueilli, fortement amaigri, ont tenté de sauver le rapace. Le 25 janvier, son état de santé s'est fortement dégradé et il est mort dans la nuit. Les conclusions de l'autopsie sont sans appel. "Le tir a provoqué la chute de l'oiseau et une hémorragie pulmonaire. La plaie du thorax, avec une atteinte du muscle pectoral, a handicapé l'oiseau. N'ayant pu décoller, il est resté sur place 4 à 5 jours, sans manger ni boire, ce qui a déclenché des lésions rénales. Le plomb trouvé dans sa patte a, quant à lui, provoqué une lésion vasculaire qui a engendré une nécrose progressive de la patte et une lésion d'arthrite secondaire sur la patte opposée. En conclusion: le tir et la chute qui s'en est suivie sont responsables de la mort de l'oiseau".
Le 15 janvier, la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) a porté plainte contre X pour destruction d'espèce protégée auprès du Tribunal de Grande Instance de Pau et s'est constituée partie civile dans cette affaire, afin de dénoncer ce geste irresponsable. Cette espèce est protégée au niveau international et en France par la loi du 10 juillet 1976 et par l'arrêté du 17 avril 1981. Depuis 1994, le gypaète fait l'objet de divers programmes de préservation en Europe. Dans les Pyrénées, il bénéfice d'un Plan national de restauration initié par l'Etat en 1997 et animé par la LPO, avec une cinquantaine de partenaires qui s'investissent au quotidien pour préserver ce joyau emblématique de la biodiversité des Pyrénées.
Avec moins de 150 couples nicheurs, dont la majorité vivent dans les Pyrénées (28 couples sur le versant nord), le gypaète barbu est le rapace le plus rare et le plus menacé d'Europe. Ce nécrophage, de la même envergure que le vautour fauve, a un très faible taux de reproduction: un seul jeune par couple parvient jusqu'à l'envol, tous les trois ans en moyenne. Quant aux chances de survie des jeunes, elles sont maigres: un sur trois seulement atteint l'âge adulte. D'années en années, la partie occidentale des Pyrénées accueille de moins en moins de gypaètes, les couples ayant de plus en plus de mal à trouver un lieu à l'abri des dérangements.
Les campagnes récentes contre le vautour fauve, espèce elle aussi protégée, faisant suite à quelques dégâts sur le bétail, ont pris récemment une autre envergure. Elles ont été amplifiées par certains élus locaux qui ne seraient pas désormais hostiles à une gestion du problème par les armes. Ce tir sur ce gypaète serait-il une conséquence directe de ces propos?
En tout état de cause, avec des effectifs aussi faibles, la perte d'un seul individu peut mettre à mal la dynamique de population de l'espèce. L'oiseau qui vient de mourir, avait atteint l'âge adulte. Il aurait donc pu permettre à quelques jeunes de parvenir à l'envol et de concourir ainsi à l'avenir de cette espèce dans les Pyrénées-Atlantiques.
Si, aux causes naturelles de mortalité et aux dérangements en période de nidification, s'ajoute le tir délibéré de certains individus irresponsables, quel sera l'avenir du gypaète dans les Pyrénées?
Ce communiqué de presse est commun à la LPO, la LPO Aquitaine, l'OCL (Organbidexka Col Libre), l'association Saiak et le centre de soins Hegalaldia
Source: Communiqué de presse de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, du 28 janvier 2008
C'est une bien triste nouvelle pour les Pyrénéens et les protecteurs de la nature: le Gypaète barbu, retrouvé gravement blessé par des plombs de chasse, le 11 janvier 2008 à Sarrance en vallée d'Aspe, est mort au bout de quinze jours au centre de soins Hegalaldia à Ustaritz.
On sait que l'aire de répartition pyrénéenne de ce rapace s'étend sur l'ensemble de la chaîne mais que ses faibles effectifs en font une espèce menacée de disparition, ce qui rend un tel tir encore plus intolérable. Les ornithologues des Pyrénées-Atlantiques condamnent fermement cette énième agression envers la faune sauvage, une nouvelle fois victime d'un comportement irresponsable, d'une grande lâcheté, et hors-la-loi. Nous condamnons vigoureusement le climat délétère qui règne depuis plusieurs années et provoqué par une médiatisation outrancière des soit disant attaques de vautours en Béarn et Pays Basque ; un climat également anti-prédateurs (anti-ours, anti-loup), et finalement anti-tout.
Nous soupçonnons que ce gypaète a fait les frais des graves déclarations d'élus ou responsables de syndicats agricoles. Pour mémoire, monsieur Louis Althapé, maire de Lanne-en-Barétous, et ancien sénateur, déclarait le 10 décembre 2007 dans la presse régionale: "Les vautours sont un vrai problème! Il va falloir autoriser à les canarder!" A croire qu'il y a surenchère entre MM. Bonrepaux, Baylaucq, Lassalle, Prim, et Althapé, tous prompts à faire ressurgir les archaïsmes et à alimenter la peur dans l'esprit des gens dès lors qu'il s'agit d'animaux autres que domestiques ou chassables.
Allons mesdames et messieurs les candidats aux municipales, affichez vos positions en défense de la nature et de la biodiversité. Aux élus respectueux du patrimoine pyrénéen, nous demandons de prendre une position courageuse en dénonçant clairement et fermement le tir mortel de ce gypaète barbu et plus généralement tous les actes de malveillance envers la faune sauvage.
Communiqué de presse des ornithologues et des protecteurs de la nature des Pyrénées-Atlantiques, du 28 janvier 2008
La LPO porte plainte pour la mort d'un gypaète barbu. La LPO France, la LPO Aquitaine, l'OCL (Organbidexka Col Libre), l'association Saiak et le centre de soins Hegalaldia portent plainte, après la mort du gypaète barbu tiré dans les Pyrénées-Atlantiques.
La LPO porte plainte, après la mort du gypaète barbu tiré dans les Pyrénées-Atlantiques. Selon LPO France, la LPO Aquitaine, l'OCL (Organbidexka Col Libre), l'association Saiak et le centre de soins Hegalaldia, un gypaète barbu, récupéré blessé le 11 janvier dans la Vallée d'Aspe, après avoir été touché par deux plombs de chasse, est finalement mort le 25 janvier.
La LPO a donc porté plainte contre X pour destruction d'espèce protégée auprès du Tribunal de grande Instance de Pau et s'est constituée partie civile dans cette affaire, afin de dénoncer ce geste irresponsable.
Le 11 janvier, un gypaète barbu a été récupéré par les agents du Parc national des Pyrénées de la Vallée d'Aspe suite à un choc avec un véhicule. La radiographie a montré qu'il avait été touché par deux plombs de chasse: un dans le muscle pectoral et un autre dans la patte.
Depuis, les spécialistes du centre de soins Hegalaldia (Pays basque), où le rapace avait été accueilli fortement amaigri, ont tenté de le sauver. Le 25 janvier, son état de santé s'est fortement dégradé et il est mort dans la nuit.
Les conclusions de l'autopsie sont sans appel. "Le tir a provoqué la chute de l'oiseau et une hémorragie pulmonaire. La plaie du thorax, avec une atteinte du muscle pectoral, a
handicapé l'oiseau. N'ayant pu décoller, il est resté sur place 4 à 5 jours, sans manger ni boire, ce qui a déclenché des lésions rénales. Le plomb trouvé dans sa patte a, quant à
lui, provoqué une lésion vasculaire qui a engendré une nécrose progressive de la patte et une lésion d'arthrite secondaire sur la patte opposée.
En conclusion: le tir et la chute qui s'en est suivie sont responsables de la mort de l'oiseau".
Le 15 janvier, la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) a porté plainte contre X pour destruction d'espèce protégée auprès du Tribunal de grande Instance de Pau et s'est constituée partie civile dans cette affaire, afin de dénoncer ce geste irresponsable.
Cette espèce est protégée au niveau international et en France par la loi du 10 juillet 1976 et par l'arrêté du 17 avril 1981. Depuis 1994, le gypaète fait l'objet de divers programmes de préservation en Europe. Dans les Pyrénées, il bénéfice d'un Plan national de restauration, initié par l'Etat en 1997 et animé par la LPO, avec une cinquantaine de partenaires qui s'investissent au quotidien pour préserver ce joyau emblématique de la biodiversité des Pyrénées.
Avec moins de 150 couples nicheurs, dont la majorité vivent dans les Pyrénées (28 couples sur le versant nord), le gypaète barbu est le rapace le plus rare et le plus menacé d'Europe.
Ce nécrophage, de la même envergure que le vautour fauve, a un très faible taux de reproduction: un seul jeune par couple parvient jusqu'à l'envol, tous les trois ans en moyenne. Quant aux chances de survie des jeunes, elles sont maigres: un sur trois seulement atteint l'âge adulte. D'années en années, la partie occidentale des Pyrénées accueille de moins en moins de gypaètes, les couples ayant de plus en plus de mal à trouver un lieu à l'abri des dérangements.
Avec des effectifs aussi faibles, la perte d'un seul individu peut mettre à mal la dynamique de population de l'espèce. L'oiseau qui vient de mourir, avait atteint l'âge adulte. Il aurait donc pu permettre à quelques jeunes de parvenir à l'envol et de concourir ainsi à l'avenir de cette espèce dans les Pyrénées-Atlantiques.
Si, aux causes naturelles de mortalité et aux dérangements en période de nidification, s'ajoute le tir délibéré de certains individus irresponsables, quel sera l'avenir du gypaète dans les Pyrénées?
Auteur: Pierre Melquiot
Source: Actualité Environnement du 29 janvier 2008
Un cinéaste amateur condamné pour perturbation intentionnelle d'espèce protégée. Le 6 mars dernier, un cinéaste amateur a été condamné par un tribunal de Haute-Garonne pour perturbation intentionnelle d'espèce protégée, réaction de la LPO.
Un cinéaste amateur a été condamné par la justice pour perturbation intentionnelle d'espèce protégée. Le 6 mars dernier, un cinéaste amateur a été condamné par un tribunal de Haute-Garonne pour perturbation intentionnelle d'espèce protégée.
Réaction de la ligue de protection des oiseaux (LPO): "En avril 2007, en filmant la nidification du seul couple de gypaètes barbus présent dans le département, il avait gravement porté atteinte à deux tentatives de reproduction coordonnées par plus d'une cinquantaine d'organismes institutionnels et associatifs. Les associations de protection de la nature, qui s'étaient portées civiles, sont satisfaites de cette décision de justice.
Le 6 mars dernier, le tribunal de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) a condamné un cinéaste amateur à une amende maximum de 750€, pour dérangement intentionnel d'espèce ainsi que 350€ pour circulation non autorisée sur une piste réglementée. Sur le plan des sanctions civiles, il devra verser 6 200€ de dommages et intérêts aux associations Nature Comminges, Nature Midi-Pyrénées et à la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux). Ces sommes serviront à des actions de préservation et de sensibilisation en faveur de l'espèce.
La perturbation intentionnelle d'une espèce protégée (au titre de l'arrêté interministériel du 12 décembre 2005 portant interdiction de la perturbation intentionnelle du gypaète barbu) avait été constatée en avril 2007 par le Service départemental de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) dans un procès-verbal.
Une plainte avait ensuite été déposée le 21 mai auprès du Procureur de la République de Saint-Gaudens. La LPO, Nature Midi-Pyrénées et Nature Comminges, et leur fédération régionale Uminate s'étaient portées parties civiles dans ce dossier.
Le 9 avril 2007, le cinéaste amateur s'était approché du nid du seul couple de gypaètes barbus présent en Haute-Garonne afin de le filmer en pleine nidification. Sa présence avait contraint les rapaces à fuir et à laisser leur oeuf en cours de couvaison, sans protection et exposé au froid à 1 700 mètres d'altitude, pendant plus d'une heure. L'oeuf avait tout de même éclos au bout de quelques jours mais le poussin n'avait pas survécu.
Ce dérangement avait également eu pour conséquence l'abandon du site de nidification occupé depuis 1997 et protégé par convention. Cette réaction est typique de ce grand rapace très sensible aux perturbations. Cette année, le couple s'est déplacé sur un site défavorable à la reproduction et les probabilités de voir un jeune prendre son envol en Haute-Garonne sont donc très réduites.
Tous les efforts de conservation doivent être recommencés, avec toutes les difficultés inhérentes. Depuis 1997, plus d'une cinquantaine d'organismes institutionnels et associatifs participent à la sauvegarde de cette espèce dans les Pyrénées, dans le cadre d'un plan national de restauration initié par l'Etat et coordonné par la LPO. Ce rapace, protégée au niveau international et en France par la loi du 10 juillet 1976 et par l'arrêté du 17 avril 1981, est le plus menacé d'Europe, avec moins de 150 couples nicheurs, dont la majorité vivent dans les Pyrénées (28 couples sur le versant nord).
Il ne s'agit donc pas d'un simple "dérangement" sans conséquence d'un oiseau pendant une heure. Par son geste irresponsable, ce cinéaste a porté gravement atteinte à deux tentatives de reproduction et compromis plusieurs années de travail de nombreux organismes de protection de la nature, unis pour garantir la survie du gypaète dans les Pyrénées.
Les associations naturalistes, qui ont toujours prôné une pratique de la photographie et du film animalier respectueux des oiseaux, sont donc satisfaites de cette décision de justice.
Dans les Pyrénées, plus d'une cinquantaine d'organismes participent à la sauvegarde du gypaète barbu dans le cadre d'un plan de restauration ministériel, coordonné par la LPO,: le Parc national des Pyrénées, des associations naturalistes, l'Office national des forêts (ONF), l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), les fédérations de chasse de la Haute-Garonne, de l'Ariège et des Pyrénées-Orientales, ... Ce plan est financé par les conseils généraux et régionaux du Massif Pyrénéen, l'Etat et l'Europe.
Dans le cadre de ce plan et pour favoriser la réinstallation de l'espèce en Haute-Garonne, un site de nourrissage a été mis en place en 1995. Ce nécrophage a, en effet, un très faible taux de reproduction: un seul jeune par couple parvient jusqu'à l'envol, tous les trois ans en moyenne. Quant aux chances de survie des jeunes, elles sont maigres: un sur trois seulement atteint l'âge adulte. D'années en années, la partie occidentale des Pyrénées accueille de moins en moins de gypaètes, les couples ayant de plus en plus de mal à trouver un lieu à l'abri des dérangements.
En 2007, le premier succès reproductif du couple installé sur le site depuis deux ans, était donc attendu avec beaucoup d'espoir."
Auteur: Pierre Melquiot
Source: Actualité News-Environnement du 12 mars 2008
Le tribunal de Saint-Gaudens vient de condamner à une amende de 750 € un cinéaste amateur pour avoir dérangé un gypaète barbu, espèce protégée.
Il devra verser 6 200 € de dommages et intérêts aux associations Nature Comminges, Nature Midi-Pyrénées et à la LPO.
Le 9 avril 2007, le cinéaste amateur s'était approché du nid du seul couple de gypaètes barbus présents en Haute-Garonne afin de le filmer en pleine période de nidification.
Selon les associations, "sa présence avait contraint les rapaces à fuir et à laisser leur oeuf en cours de couvaison, sans protection et exposé au froid à 1 700 mètres d'altitude, pendant plus d'une heure." L'oeuf avait tout de même éclos au bout de quelques jours mais le poussin n'avait pas survécu. "Ce dérangement avait également eu pour conséquence l'abandon du nid occupé depuis 1997. Cette année, le couple s'est déplacé sur un site défavorable à la reproduction et les probabilités de voir un jeune prendre son envol en Haute-Garonne sont donc très réduites". "Le lien de cause à effet n'était pas démontré" estime de son côté l'avocat du cinéaste Me Nicole Liénard. On estime à 150 le nombre de couples de gypaètes sur le massif, dont 28 sur le versant nord.
Source: La Dépêche du Midi 14 mars 2008
"Le lien de cause à effet n'était pas démontré" ce qui parait évident d'autant qu'il y a eu éclosion. Ce qui est triste dans ces affaires d'environnement c'est qu'il y a toujours des associations qui disposent de moyens financiers importants, le plus souvent grâce aux subventions de l'Etat, qui se permettent de se substituer à l'Etat pour engager des poursuites judiciaires afin de récolter des dommages et intérêts qui viendront à leur tour servir pour engager d'autres actions judiciaires plus ou moins sérieuses. Mais au final, qu'est ce que cela apporte à la nature?
Les gardes de l'Office des forêts, Jean-Paul Cau et ses amis chasseurs, Lydia, la vétérinaire et toute l'équipe qui a secouru le beau rapace avait la larme à l'oeil avant-hier à l'heure où Noah, le gypaète barbu, s'apprêtait à quitter sa volière pour prendre son majestueux envol.
Tout avait commencé, par une froide journée de décembre, au détour d'une piste forestière près de Luchon.
Jean-Paul Cau découvre l'oiseau blotti contre un talus. Le gypaète, détrempé, une aile brisée, ne bouge plus.
Jean-Paul Cau le remet aux gardes de l'ONCF. Le gypaète est conduit au centre Hagalaldia où Laurence va assurer ses soins quotidiens.
Trois mois d'un délicat travail pour que Noah puisse enfin recouvrer toutes ses capacités.
Avant-hier, enfermé dans un grand carton, à bord d'une camionnette, Noah gagne le village d'Artigue qui, à 1200 m, surplombe la vallée de Luchon.
Noah quitte son carton, sent l'herbe sous ses pattes et soudain, c'est l'envol. Majestueux, il déploie ses ailes dans un ciel pyrénéen immaculé.
"Cet oiseau est un symbole, tout le monde a travaillé pour lui sauver la vie. Aujourd'hui j'ai eu un choc en le voyant si beau. Je garderai le souvenir de ce moment toute ma vie" lâche Jean-Paul qui a en mémoire l'image du grand rapace à bout de forces.
Noah a retrouvé les grands espaces.
Mais ceux qui l'ont sauvé resteront en contact avec lui. Il a été muni d'un GPS qui fournira de précieuses informations sur ses déplacements.
Source: La Dépêche du Midi du 05 avril 2008
Le procureur de la République de Pau a été saisi par le Parc national des Pyrénées pour "destruction et tentative de destruction d'espèces protégées" en vallée d'Aspe. Les faits remontent au 11 janvier dernier où un gypaete barbu reproducteur avait été retrouvé mort, criblé de plombs sur la commune de Bedous. A signaler par ailleurs qu'un gypaete barbu, blessé à une patte, en décembre dernier, a été relâché, mercredi, en vallée de Luchon.
Source: Lourdes-Infos.com, le samedi 5 avril 2008-8h45
Un gypaète barbu, retrouvé blessé à la patte le 12 décembre dernier, a été relâché jeudi à Artigue (Haute-Garonne) en vallée de Luchon, après avoir été soigné pendant trois mois et demi, a indiqué vendredi la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) dans un communiqué.
L'oiseau rare, représentant d'une famille de vautours protégés, avait été retrouvé dans la commune voisine de Cier-de-Luchon, près de la frontière franco-espagnole, par des chasseurs qui l'avaient confié au centre de sauvetage de la faune sauvage d'Hegalaldia, à Ustaritz (Pyrénées-Atlantiques).
L'oiseau, dont l'envergure dépasse 2,60 mètres, a été équipé d'un GPS qui permettra d'analyser ses déplacements et ainsi de mieux connaître le comportement territorial de l'espèce, s'est félicité la LPO.
Le gypaète barbu, menacé d'extinction en Europe mais qui vit aussi en Corse et qui est en cours de réintroduction dans les Alpes, fait l'objet d'un plan national de restauration coordonné par la Direction régionale de l'environnement d'Aquitaine (Diren).
Actuellement, 28 couples sont recensés dans les Pyrénées françaises pour un effectif européen estimé à moins de 150 couples, indique la LPO.
Source: Le Monde du 4 avril 2008
Communiqué de presse de la LPO
Un an après, Noah se porte bien
Le 16 novembre 2008, un particulier informe le centre des soins de la faune sauvage, Hegalaldia, spécialisé dans l'accueil d'oiseaux blessés, qu'un gypaète barbu est présent depuis 3 jours sur la commune de Cambo-les-Bains, dans le Pays Basque (Pyrénées-Atlantiques).
Un capacitaire du centre de soins se déplace sur les lieux et confirme qu'il s'agit d'un gypaète barbu adulte.
Arrivé au centre de soins, la balance indique que l'oiseau ne pèse que 3,71 kg, ce qui est très inférieur au poids moyen d'un adulte de cette espèce (environ 6 kg).
Malheureusement, malgré les soins prodigués, cette femelle adulte est morte le 17 novembre, au centre de soins.
Le cadavre a ensuite été remis à la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) qui coordonne les actions en faveur de cette espèce sur le massif des Pyrénées, pour autopsie. Les causes de la mort ne sont pour l'instant pas déterminées. Des analyses écotoxicologiques sont engagées pour parvenir à déterminer les raisons précises de la mort de cet oiseau.
Source: Association Pyrénées Vivantes, le 18 novembre 2008
Communiqué de la LPO (pdf)
Selon les informations du site du programme "Pyrénées vivantes"; le gypaète barbu nommé Noah, relâché après soin le 4 avril 2008 dans le Luchonnais est toujours en vie et se porte bien un an après.
Lors de son lâcher, Noah n'est resté que trois jours sur le versant français encore très enneigé. Il a passé la frontière à Aragnouet dans les Hautes-Pyrénées. Il s'est dirigé vers l'Aragon près d'Ainsa puis s'est dirigé une première fois vers la Catalogne jusqu'au pont de Suert.
Il a ensuite rebroussé chemin et est resté de mi avril à mi juin aux environs de sites de nourrissage du Parc national d'Ordesa ou à proximité de Jaca.
A partir du 15 juin, il est remonté vers le nord direction le Parc National des Pyrénées (Vallée d'Aspe, Hautacam, Cauterets). A la mi-juillet, il quitte le Parc national des Pyrénées et se dirige à nouveau vers l'est vers les réserves de chasse du Vall d'Aran et l'Andorre. Au 13 septembre, il est localisé au nord du Port de la Bonaigua.
Depuis le 16 septembre, perte de la trace de Noah . Dernière localisation enregistrée à l'ouest de la Réserve naturelle du Mont Valier en Ariège. Hypothèses émises par l'équipe de suivi: perte de l'émetteur (le système d'accroche du harnais privilégie la sécurité de l'oiseau et possède un point de rupture centralisé prévu pour se déclencher facilement) ou défaillance technique de l'émetteur.
Le 29 octobre, observation effectuée par José Antonio Sesé de la DGA (Gouvernement d'Argon) d'un gypaète adulte équipé d'un émetteur GPS et très probablement d'une bague métallique (dont est équipé Noah à la différence des oiseaux espagnols équipés de bagues en PVC). Un effort particulier de suivi permettra surement de contacter Noah sur un des points de nourrissage qu'il fréquentait ce printermps. A Suivre...
26 mars 2009: On a retrouvé la trace Noah!! Un gypaète adulte avec une bague métallique sur la patte gauche vient d'être observé sur le site de nourrissage aragonais près de Jaca. Seul Gypaète européen avec avoir une telle bague à gauche, c'est donc lui à coup sûr!
Source: Selon les informations de Pyrénées Vivantes (LPO), le 20 avril 2009
Selon l'association "Pyrénées vivantes" (LPO) 3 nouveaux couples de gypaètes barbus auraient été découverts dans les Pyrénées françaises: l'un dans le Pays Basque à l'extrémité ouest de la chaîne, un autre dans les Hautes-Pyrénées et un dernier dans le département de l'Aude, à l'extrémité est de la chaîne cette fois.
Ceci porte donc à 31 le nombre de couples installés sur le versant nord des Pyrénées.
Le couple de l'Aude, au nord-est du massif et à 160 kilomètres des Cévennes, est à ce jour le premier couple identifié dans ce département. Il constitue un premier jalon dans la jonction (espérée à plus ou moins long terme) entre la population pyrénéenne et la population alpine, qui devrait être accélérée par les réintroductions futures dans le Vercors et les Cévennes (projets encore à l'étude).
Source: Pyrénées Vivantes, le 15 avril 2009
Un gypaète barbu retrouvé blessé dans les Hautes-Pyrénées. Jeudi 16 avril, un gypaète barbu très affaibli est découvert devant un camping des Hautes-Pyrénées. Il s'agit du 4ème gypaète barbu adulte retrouvé affaibli ou blessé découvert en un an et demi dans les Hautes-Pyrénées!
Jeudi 16 avril, un Gypaète a été trouvé blessé et très affaibli en val d'Azun dans les Hautes-Pyrénées. En un an et demi, il s'agit du 4ème gypaète adulte retrouvé dans un état critique dans ce massif. Les structures locales et la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) s'inquiètent d'autant plus de ces tragiques découvertes que cette espèce, qui compte moins de cinquante couples en France, est l'une des plus menacées d'Europe.
Jeudi 16 avril, un gypaète barbu très affaibli est découvert devant un camping des Hautes-Pyrénées. Transporté dans une clinique vétérinaire, le diagnostic établit qu'il ne pèse que 3,9kg au lieu des 5 ou 6kg habituels, qu'il est en hypothermie et présente un abcès articulaire à la patte. Les causes de ce handicap et de l'affaiblissement alarmant qui en a résulté, ne sont pas connues.
Pour la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), cette nouvelle est d'autant plus malheureuse que cet oiseau avait débuté sa reproduction et n'a donc pas pu la mener à bien. Or ce grand rapace nécrophage a beaucoup de mal à élever des jeunes et n'y parvient que tous les trois ans en moyenne, ce qui explique en partie sa rareté et la difficulté qu'à cette espèce à se régénérer.
Les jeunes, afin de pouvoir nicher à leur tour, doivent attendre d'être adulte c'est-à-dire d'avoir plus de 7 ans, et seulement une partie d'entre eux y arrive. C'est pourquoi la perte d'un adulte reproducteur est toujours une tragique découverte.
De plus, il s'agit du 4ème gypaète barbu adulte retrouvé affaibli ou blessé découvert en un an et demi. Combien n'ont pas été découverts? Deux de ces grands rapaces n'ont pas survécu, l'un victime d'un tir et l'autre d'une septicémie inexpliquée; un seul a pu être relâché après avoir été soigné.
Avec moins de 160 couples en Europe de gypaète barbu, dont la majorité vit dans les Pyrénées (32 couples sur le versant français en 2009, une centaine sur le versant espagnol), le Gypaète barbu est le rapace le plus rare et le plus menacé de notre continent.
A ce titre le gypaète barbu fait l'objet de programmes de conservation dans les rares régions où il subsiste encore (Crête, Corse, Pyrénées) et de programmes de réintroduction au succès très variable dans d'autres (Alpes, Andalousie, Sardaigne). Malgré ces efforts internationaux, le nombre de cas de mortalité de cette espèce par braconnage, intoxication, empoisonnement criminel ou collision avec des câbles électriques, a terriblement augmenté en 2009, fragilisant un peu plus l'avenir déjà incertain que nous réservons à cette espèce.
Dans les Pyrénées françaises, le gypaète barbu bénéfice d'un plan de restauration ministériel depuis 1997, mis en oeuvre par la LPO sous l'égide de la DIREN Aquitaine. De plus, un panel d'actions est réalisé en faveur du gypaète barbu dans le cadre du programme Pyrénées Vivantes ; un réseau composé de nombreux partenaires (Associations de protection de la nature, Parc national des Pyrénées, Office national des forêts, Office national de la chasse et de la faune sauvage, Fédérations de chasse, Réserves naturelles, centre de soins, etc.) qui s'investit au quotidien pour préserver ce majestueux rapace montagnard.
"Même si le pronostic pour ce gypaète barbu est réservé, espérons qu'il pourra survoler à nouveau les sommets pyrénéens, pour le plus grand plaisir de tous les montagnards épris de beauté et de nature."
Auteur: Jean-Charles Batenbaum
Source: Actualités News-Environnement du 21 avril 2009
Le gypaète découvert par des randonneurs en Vallée de Luz (Hautes-Pyrénées) sous une ligne électrique le 3 août dernier, est mort le 19 août des suites de ses blessures. Malgré les soins prodigués par des vétérinaires spécialisés pour tenter de ressouder deux fractures importantes, ce jeune qui avait pris son envol au début de l'été, ne volera plus dans le ciel des Pyrénées. 11 jeunes gypaètes seulement ont été élevés cette année dans les Pyrénées françaises, il n'en reste donc plus que 10. Avec le tir, l'empoisonnement et l'intoxication, la collision contre les câbles aériens est l'une des principales causes de mortalité non naturelle qui affecte le gypaète.
En 1994, déjà un gypaète adulte avait été retrouvé mort par le Parc national sous la même ligne. Cette ligne avait également été signalée dès 1997 à EDF comme étant la plus dangereuse des Pyrénées. Elle traverse 3 sites de reproduction et la zone estivale préférentielle de tous les jeunes gypaètes nés sur les deux versants des Pyrénées. Le 8 mars 2007, une convention a été signée entre l'Etat, la LPO et RTE (Réseau de Transport Electrique), gestionnaire de ces lignes. Elle a pour objectif notamment d'équiper les lignes les plus dangereuses de systèmes anti-collision. Ainsi, la LPO et le Parc national des Pyrénées ont transmis dès 2007 aux gestionnaires des lignes une cartographie des tronçons à équiper en priorité. Des difficultés techniques retardent le passage à des applications concrètes de la convention. Cette ligne allant de la plaine à la frontière espagnole menace d'autres gypaètes présents dans ce secteur des Hautes-Pyrénées, qui est aussi le coeur de la population de gypaète barbu. Ce rapace, en danger d'extinction, est bénéficiaire à ce titre d'un plan national d'action sous l'égide de la DIREN Aquitaine et mis en oeuvre dans les Pyrénées par la LPO et ses partenaires.
Début septembre, l'Etat, la LPO et RTE devraient se rencontrer afin d'aborder ce sujet particulièrement sensible et planifier très concrètement la pose de repères visuels sur les lignes jugées prioritaires et notamment celle de Gavarnie afin d'éviter un autre accident.
Communiqué de presse commun de la LPO - Programme Pyrénées Vivantes et du Parc national des Pyrénées du 19 août 2009