La définition d'un ours à problème a été réalisée sans aucune concertation. Cette définition relève d'une décision strictement administrative établie par des fonctionnaires de manière autoritaire sans tenir des contextes particuliers de types d'élevages, pratiques pastorales et milieux tels qu'accidentologie du terrain. Pour ces fonctionnaires tout est uniforme à partir de leur vision du pastoralisme et souvent très éloignée de la réalité voir des obligations légales des éleveurs telles que le décret d'AOC pour le mouton Barèges-Gavarnie.
Si l'ours brun est un animal discret qui évite la présence de l'homme, il peut présenter parfois des comportements inhabituels. Ainsi certains individus au sein d'une population peuvent être amenés à attaquer, de façon excessive, des troupeaux d'animaux domestiques. De même certains individus peuvent présenter parfois un comportement familier et ne plus manifester de crainte par rapport à l'homme. Ce comportement se traduit par une absence de fuite à courte distance, voire une difficulté à faire fuir l'animal. Enfin, dans certains cas l'ours peut se montrer agressif envers l'homme. Ces exemples illustrent la nécessité de disposer d'un protocole d'intervention afin de gérer de telles situations de conflit entre l'ours et l'homme.
Dans le cas de la population actuelle d'ours brun dans les Pyrénées, le protocole d'intervention sur un ours à problème repose sur 5 étapes successives:
Source: Ours-Ecologie
En mai 2012, lors d'une réunion publique à la mairie de Luz-Saint-Sauveur, le sous-préfet, accompagné de Pierre-Yves Quénette, chef de projet ours dans les Pyrénées à l'ONCFS, s'étaient engagés, en liaison avec la Préfecture de l'Ariège également confrontée aux questions d'ours, à réviser le protocole ours à problème.
Au 20 avril 2013, il n'existe pas l'ombre d'une discussion / concertation. Pire encore, la DREAL Midi-Pyrénées tente de banaliser le protocole antérieur à 2009 en l'incluant discrètement dans la stratégie pyrénéenne de valorisation de la biodiversité discutée au niveau du comité de massif. Une manipulation supplémentaire?