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Comme il fallait s'y attendre, le sujet passionnel de l'ours dans les Pyrénées devient encore plus électrique dès qu'un individu vient à mourir quelque soient les circonstances. Palouma et morte et déjà on met en doute la cause accidentelle, on va chercher des explications dans les petites phrases des uns et des autres, on suggère un empoisonnement dans un lieu qualifié inaccessible mais néanmoins passager, etc...
Bref! Toute la fine fleur pro-ours est là pour se montrer, palabrer pour rien et faire une balade en hélicoptère. Une débauche de moyens que l'on ne mettrait même pas en oeuvre pour un accidenté de la route ou de la montagne pour occuper le "gogo" qui n'y comprend rien et ne connaît surtout pas les lieux.
Encore des grands moments de folklore écologiste à supporter et à financer. Le lamentable au service d'une poignée de militants dogmatiques qui rêvent de Pyrénées sauvages comme au temps des gaulois grâce à l'argent des contribuables alors qu'il y a bien mieux à faire pour soulager la misère plutôt que d'en créer une autre.

Histoire de l'ourse Palouma

- Un ours retrouvé mort dans les Hautes-Pyrénées

Selon l'agence de presse Reuter, un ours a été retrouvé par des randonneurs agonisant au pied d'une barre rocheuse. La gendarmerie a été prévenue et s'est rendu immédiatement sur place. Selon le Ministère, il s'agirait, à priori, d'un accident. Nous ne savons pas avec précision s'il s'agit d'un ours issu de l'introduction de cette année.
Aucune précision du lieu n'ayant été fournie, dans les Hautes-Pyrénées il pourrait s'agir de Palouma récemment repéré dans le Val Louron dans une "vallée inaccessible" (ce qui est un peux excessif) selon les responsables de l'équipe ours ou de Franska qui se trouve en principe sur le massif du Pibeste et de l'Estibet / Granquet. A moins qu'il ne s'agisse d'un troisième qui semait la panique depuis deux mois sur les estives de Pouey Laün et de Migouélou au-dessus du val d'Azun

Source: Kairn.com du Samedi 26 Aout 2006 à 17:14

- Quelques précisions sur la mort de l'ours Palouma

Ce matin une quarantaine de personnes se sont rendues sur les lieux en hélicoptère dont les gendarmes du PGHM. Il a pu être constaté que l'agonie de l'ours avait duré plusieurs jours. En effet, il avait une fracture ouverte de la cuisse qu'il a léché et dont il a rongé l'os.
Le lieu de sa chute se trouve à environ 2800 m d'altitude au-dessus du lac de Caillaouas entre les refuges du Portillon (Haute-Garonne) et de -la Soula (Hautes-Pyrénées).

Source: Kairn.com du Samedi 26 Aout 2006 à 19:27

- Mort d'un ours dans les Hautes-Pyrénées

Communiqué de presse de la Ministre de l'écologie et du développement durable du 26 août 2006

La Ministre de l'Ecologie et du Développement durable confirme la découverte d'un ours mort à proximité de la commune de Loudenvielle, à une altitude de 2.800 mètres, dans le département des Hautes Pyrénées.

L'information avait été donnée dans la matinée par deux promeneurs, à la brigade de gendarmerie de Bagnères-de-Luchon (Haute Garonne).

Les premières investigations menées par les gendarmes concluent à une mort accidentelle. L'ours a été retrouvé en contrebas d'une barre rocheuse, sans trace suspecte apparente. La mort semble remonter à quelques jours. Il s'agit de Palouma, l'ourse en provenance de Slovénie qui avait été relâchée le 25 avril 2006 sur la commune de Burgalays.

La ministre a immédiatement demandé que la dépouille de l'animal soit transportée dans les plus brefs délais à l'Ecole Vétérinaire de Toulouse. Le Procureur de la République a prescrit, dans le cadre de l'enquête ouverte par la gendarmerie nationale, une expertise de la dépouille de cet ours.

- Le premier ours lâché dans les Pyrénées découvert mort

Des randonneurs ont trouvé le cadavre de Palouma, une femelle lâchée le 25 avril dernier. Le décès serait accidentel. Les anti-ours estiment que c'est la preuve de l'inadaptation des plantigrades slovènes à l'environnement pyrénéen, les pro-ours réclament de nouvelles réintroductions.

Sarousse arrive, Palouma s'en va. Alors que le plan de réintroduction d'ours dans les Pyrénées vient de s'achever avec le lâcher de Sarousse, dernier des cinq plantigrades prévus, le corps de la première d'entre eux, Palouma, a été découvert sans vie vendredi soir.

Selon les premiers constats, Palouma serait morte "accidentellement". Son cadavre a été découvert par des randonneurs, "en contrebas d'une barre rocheuse dans un endroit très escarpé" près de Loudenvielle, selon le ministère de l'Ecologie.

Le corps présentait des "fractures aux différents membres arrière et avant", selon l'un des membres de l'équipe de suivi des ours. Palouma, une femelle âgée de 4 ans et pesant 83kg, avait été lâchée le 25 avril dernier. Son nom avait été choisi en référence au massif de Paloumère où elle devait être libérée. Elle avait pour parrain et marraine les chanteurs Renaud et Romane.

Nouvelle polémique entre pro et anti-ours

"Si l'hypothèse de la mort accidentelle est la bonne, cela confirme que la présence de l'ours slovène, peu adapté à nos altitudes pyrénéennes, est une erreur", a lancé samedi Stéphane Lessieux, l'un des porte-parole de l'Association pour la sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées.

Pour cet éleveur, "les pouvoirs publics, par méconnaissance, ont envoyé cet animal au casse-pipe et sont responsables". "Si l'ours avait été tué par un opposant, il y aurait eu un tollé et on aurait recherché les responsables", a-t-il poursuivi. "Faire venir des ours slovènes au nom de l'écologie et de la biodiversité est une erreur et un non-sens", conclut-il.

Deux associations favorables aux réintroductions, Ferus et Pays de l'Ours-ADET, ont estimé samedi que cette mort était "dramatique pour le plan de renforcement de la population ursine", et réclamé que "la décision de remplacer" Palouma soit "prise le plus rapidement possible".

Source: Le Figaro du 27 août 2006

- L'ourse Palouma va être autopsiée à l'école vétérinaire de Toulouse

"Aucune information ne permet" de déterminer si la mort de l'ourse Palouma est "accidentelle ou non", a déclaré samedi soir Frédéric Decaluwe, ingénieur adjoint de l'équipe ours à l'école vétérinaire de Toulouse où le cadavre a été amené pour une autopsie.

Le premier des cinq plantigrades slovènes lâchés dans les Pyrénées françaises depuis le printemps a été retrouvé mort vendredi soir près de Loudenvielle (Hautes-Pyrénées).

"Le corps est en relatif bon état et après un examen rapide, celui-ci ne présente aucune trace de balle", a déclaré Frédéric Decaluwe.

"Nous avons constaté une fracture ouverte du fémur mais d'autres fractures ne sont pas à exclure", a-t-il ajouté. L'autopsie doit permettre de dater le décès et de déterminer si la fracture a eu lieu avant ou après.

Les informations contenues dans le collier émetteur devraient permettre de localiser le lieu exact de sa mort. Le cadavre a été aperçu vendredi soir par des randonneurs au pied d'une barre rocheuse. Ils se sont rendus samedi matin à la gendarmerie de Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne) pour signaler leur découverte.

"L'origine de la mort serait a priori accidentelle", assurait-on samedi après-midi au ministère de l'Ecologie. "L'ours a été retrouvé dans des éboulis. On suppose qu'il est tombé de cette barre rocheuse", ajoutait-on de même source.

Perdue de vue quelques jours plus tôt, l'ourse Palouma avait été de nouveau localisée vendredi en fin de matinée près du site escarpé où elle a été retrouvée morte, a indiqué Frédéric Decaluwe. "Mais nous ne savons pas si le plantigrade était encore vivant à ce moment-là", a-t-il précisé.

Arrivée le 25 avril dernier à Burgalays (Haute-Garonne), Palouma était la première des cinq plantigrades slovènes lâchés dans les Pyrénées dans le cadre du programme de réintroduction de l'ours dans la chaîne montagneuse. Elle avait été suivie de Franska le 28 avril, Hvala le 17 mai, Balou le 2 juin et Sarousse le 22 août. Les quatre autres ours slovènes sont tous localisés.

Après la mort de Cannelle, la dernière ourse de souche pyrénéenne, tuée par un chasseur en novembre 2004, Serge Lepeltier, le ministre de l'Ecologie de l'époque, avait fait part de son intention d'introduire de nouveaux ours dans la chaîne montagneuse pour assurer la survie de l'espèce. Avant le printemps 2006, entre 14 et 18 ours vivaient dans les Pyrénées.

Source: Yahoo / AP du 26 août 2006

- Qui a poussé Palouma en altitude?

Au 28 août 2006, des militants écologistes mettent en cause la possibilité d'une mort accidentelle comme semble le faire apparaître les premiers constats de gendarmerie. Pire, certains annoncent clairement la possibilité d'une battue d'effarouchement.
Le lieu est assez sauvage. Une grande partie du territoire était encore recouvert d'un glacier il y a moins de 50 ans. Il n'existe aucune activité pastorale.
Par contre, Frédéric Decaluwe, ingénieur adjoint de l'équipe ours à l'école vétérinaire de Toulouse nous dit que l'ours a été localisé par voie aérienne vendredi matin sans savoir si la bête était à l'arrêt ou non. Assez surprenant. Peut-être la preuve que ce matériel était inadapté et archaïque comme je le dénonçais à la présentation du collier émetteur. Curieux, quand même, que par position GPS ont soit incapable d'évaluer l'évolution de l'ours et s'assurer s'il se déplace ou non. Et puis, curieux de le localiser par voie aérienne le vendredi matin et de le découvrir mort le samedi matin.
Et si la reconnaissance aérienne avait perturbée Pamoula, la faisant ainsi chuter d'une barre en tentant de se dérober?
Nous ne saurons jamais la vérité mais je ne peux pas m'empêcher de penser à ce garde du Parc National des Pyrénées de la vallée d'Aspe me disant " ce sont les scientifiques qui les tuent en étant toujours derrière eux en les perturbant plutôt que de les laisser tranquille."
A méditer...

- Polémique autour du décès dans les Pyrénées de l'ourse Palouma

La mort dans les Pyrénées de l'ourse Palouma, vraisemblablement victime d'une chute accidentelle, a suscité dimanche une polémique entre les éleveurs et le gouvernement sur le programme de réintroduction de cet animal engagé au printemps dernier.

Palouma, un des cinq ours slovènes lâchés dans les Pyrénées depuis le printemps, a été retrouvé mort samedi au pied d'une barre rocheuse, près de la commune de Loudenvielle, à 2.800 mètres d'altitude.

Une autopsie a été ordonnée mais la thèse de l'accident est privilégiée. Les représentants des éleveurs des Hautes-Pyrénées ont estimé que le ministère de l'Ecologie portait la responsabilité de la fin tragique de Palouma, car les plantigrades slovènes ne pourraient pas selon eux s'adapter au milieu pyrénéen.

"Cela prouve que les ours de Slovénie, habitués à vivre là-bas dans les forêts, ne peuvent pas s'adapter à nos reliefs accidentés. En les déplaçant, les gens de Paris ont perturbé leur mode de vie. Ce n'est plus de l'écologie", a dit au Parisien-dimanche Stéphane Lessieux, qui représente la profession d'éleveurs de moutons.

Le cabinet de la ministre de l'Ecologie Nelly Olin a répondu que les ours étaient régulièrement victimes, même en Slovénie, de tels accidents.

"Les accidents sont rares mais ils existent. On estime que 10% des ours (sauvages-NDLR) meurent chaque année, et que les accidents sont le principal facteur de mortalité avec la vieillesse", a dit à Reuters une porte-parole.

Lors d'un programme similaire de réintroduction mené en Italie entre 1999 et 2002 deux ours sur dix sont morts dans des avalanches, a-t-on souligné.

Le programme de réintroduction n'est donc pas remis en cause mais il n'est pas question de procéder immédiatement à un nouveau lâcher d'ours pour remplacer Palouma, a-t-on ajouté au cabinet de la ministre.

Si elle est décidée, l'opération ne sera pas menée avant le printemps ou l'été, c'est-à -dire après les élections présidentielles, précise-t-on. La période actuelle ne serait pas propice. Les Verts du Béarn et du Pays basque et les associations écologistes "Adet Pays de l'ours" et "Ferus" ont pourtant demandé dimanche un lâcher immédiat.

"L'époque est encore propice mais il ne faut pas attendre l'arrivée de l'automne", disent-ils dans un communiqué, fustigeant les "gesticulations haineuses de certains excités qui refusent tout dialogue et ne savent s'exprimer que par l'insulte, la menace et la violence".

En dessous de cinq ours nouveaux, la réintroduction ne peut qu'échouer techniquement, estiment-ils.

Le programme de réintroduction s'est achevé le 22 août avec le lâcher d'un cinquième et dernier ours, Sarousse, une femelle de sept ans, sur la commune d'Arbas (Haute-Garonne).

Palouma avait été la première ourse lâchée dans les Pyrénées le 25 avril dernier. Quatre autres ours slovènes l'ont suivi, Franska le 28 avril, Hvala le 17 mai et Balou le 2 juin et Sarousse, le 22 août. Une quinzaine d'ours "autochtones" vivraient déjà dans les Pyrénées.

Le programme de réintroduction, qui vise à assurer "la pérennité d'une espèce protégée au niveau international et dont la survie était, à court terme, menacée sur notre territoire", a suscité une vive opposition des éleveurs et des chasseurs. Le programme de réintroduction a suscité une vive opposition des éleveurs et des chasseurs. c'est ce conflit qui aurait poussé le gouvernement à ramener de trente à cinq l'effectif d'animaux réintroduits, rappellent les écologistes.

Source: Capital.fr / Reuters du 27 août 2006

- Précisions et stupidités

- Mort de Palouma: "on ne peut envisager autre chose qu'un accident" (Nelly Olin)

La mort de l'ourse Palouma dans les Pyrénées, dont le cadavre a été retrouvé vendredi soir au pied d'une barre rocheuse, ne peut avoir d'autre cause qu'un accident, a estimé dimanche la ministre de l'Ecologie Nelly Olin.

"On ne peut envisager autre chose qu'un accident. La chute s'est fait de très haut, à 2.600 mètres d'altitude", a indiqué Mme Olin sur RTL, rappelant qu'une autopsie aurait lieu lundi matin.

Evoquant le remplacement éventuel de l'animal, Mme Olin a rappelé que l'opération ne pouvait de toute façon se faire dans l'immédiat.

"Je ne peux pas le faire avant le printemps. Le dernier délai, c'était fin août pour pouvoir réintroduire les animaux, dans la mesure où ils vont maintenant repérer les lieux où ils vont hiberner pendant plusieurs mois, en général en hauteur", a dit la ministre de l'Ecologie.

Elle a rappelé que "10% des ours bruns disparaissent chaque année et que les chutes représentent l'un des facteurs de mortalité naturelle les plus importants avec la vieillesse" chez cette espèce.

Dénonçant par ailleurs "une fronde inutile basée sur des faits fallacieux" de la part des adversaires de l'ours, Mme Olin a lancé un appel à l'apaisement. "Il est temps que les choses s'apaissent, le plan ours a été ramené de 15 à 5", a-t-elle souligné. Aujourd'hui, "il ne reste que quatre ours, ce n'est pas ça qui va changer les Pyrénées", a-t-elle ajouté, appelant à "un nouveau dialogue" avant le remplacement éventuel de l'animal au printemps prochain.

Agée de 4 ans et pesant 83 kg, Palouma, dont le corps a été découvert au pied d'une barre rocheuse dominant le lac de Caillaouas, près de Loudenvielle, (Hautes-Pyrénées) avait été le premier ours capturé en Slovénie et laché le 25 avril sur la commune de Burgalays (Haute-Garonne).

Source: Le Monde / AFP du 27 août 2006

- La ministre est-elle bien informée?

La question peut-être posée à partir de deux points tout à fait stupéfiants:

- Palouma, "tombée pour la France"

Même morte, l'ourse Palouma provoque haines et passions. Elle n'aura pas eu le temps de s'acclimater à son nouvel environnement. Quatre mois seulement après avoir été lâchée dans les Pyrénées, la jeune ourse âgée de 4 ans, originaire de Slovénie, a été découverte morte le 25 août sur les hauteurs de Loudenvielle (Hautes-Pyrénées).

Deux randonneurs ont trouvé la dépouille de l'animal, pesant environ 80 kg, dans une zone d'éboulis au pied d'une barre rocheuse, à près de 2 800 m d'altitude. Les gendarmes font état dans leurs premières constatations d'une "mort accidentelle".

Le cadavre de l'animal a finalement été transféré à l'école vétérinaire de Toulouse, où des analyses plus poussées vont tenter de déterminer les causes du décès avec exactitude.

Mais, avant même cette découverte macabre, les techniciens chargés du suivi des ours étaient inquiets: depuis le 16 août, ils ne recevaient plus les signaux GPS émis par le collier de Palouma.

Pour les opposants au renforcement de la population ursine, décidé par le ministère de l'écologie, cet épisode démontre que les ours slovènes, déracinés de leurs forêts, ne seraient pas adaptés aux montagnes des Pyrénées. "Les pouvoirs publics, par méconnaissance, ont envoyé cet animal au casse-pipe et sont responsables", accuse Stéphane Lessieux, porte-parole d'une association d'éleveurs ariégeois.

Les partisans des réintroductions se demandent, pour leur part, si certains opposants n'auraient pas aussi leur part de responsabilité. Ils peinent à croire à la thèse de l'accident et font valoir qu'à plusieurs reprises cet été des éleveurs ont organisé des battues "d'effarouchement" dans les Pyrénées. La peur aurait-elle acculé Palouma à se déplacer vers une zone située à une altitude peu commune pour un plantigrade? Génération Ecologie, l'ancien parti de Brice Lalonde, n'hésite pas à évoquer l'hypothèse d'un "attentat pur et simple".

Une chose est certaine: l'animal n'a pas été bien accueilli. Le soir de son lâcher, le 25 avril à Arbas (Haute-Garonne), des opposants ont soudain fait irruption dans la forêt, empêchant au dernier moment l'ouverture de la cage. La cérémonie médiatique voulue par la ministre de l'écologie, Nelly Olin, pour effacer les images de la mort d'une autre ourse, Cannelle, tuée par un chasseur en 2004 en vallée d'Aspe (Pyrénées-Atlantiques), était gâchée.

Palouma fut finalement rendue à la liberté en pleine nuit dans un autre village, quasi clandestinement. Face à la multiplication des actions de protestation des opposants au retour des plantigrades, la discrétion fut ensuite de rigueur pour ses quatre congénères (trois femelles et un mâle), importés, comme elle, de Slovénie durant l'été.

Le programme de renforcement venait officiellement de s'achever avec l'arrivée, le 22 août à Arbas, de Sarousse, une femelle de 7 ans et 112 kg. Visiblement soulagée, Nelly Olin assurait alors que ces cinq nouveaux ours permettraient la "pérennité de l'espèce" dans les Pyrénées.

Mais le feuilleton n'est pas terminé. Sitôt connu le décès de Palouma, les associations pro-ours ont réclamé le lâcher d'un nouvel animal. Basée à Arbas, l'ADET, l'association qui a copiloté les réintroductions, demande que la décision soit prise "le plus rapidement possible". La ministre de l'écologie prétexte des difficultés techniques pour ne plus hâter le calendrier.

Sans doute espère-t-elle passer aux multiplications, de préférence aux additions des uns et aux soustractions des autres. Il suffirait pour cela qu'au moins une des femelles restantes se révèle gravide cet hiver. En 1996 déjà, après les premières réintroductions d'ours dans les Pyrénées centrales, les deux femelles slovènes avaient donné naissance à plusieurs oursons.

La mort de Melba, tuée en 1997 par un chasseur, avait ainsi pu être "compensée" naturellement, sans nouveau lâcher. Ses rejetons courent toujours dans les Pyrénées. Nelly Olin a en tout cas laissé entendre que plus aucune arrivée d'ours ne serait possible en France "avant l'élection présidentielle" de 2007.

Auteur: Stéphane Thépot
Source: Le Monde du 29.08.06.

- Commentaires

Plus nous avançons dans le temps plus nous nous rendons compte du niveau d'incompétence de ceux qui ont décidé de l'introduction d'ours slovènes dans les Pyrénées. Hormis le fait que Jean-Jacques Camarra, le "Monsieur Ours" des Pyrénées, qui change régulièrement de discours en fonction du public et de la langue utilisée, nous savons que les ours envoyés par la Slovénie sont des "ours à problèmes" selon les termes de leurs propres rapports. Il est difficile de croire que personne n'était au courant ou bien c'est la preuve d'une incompétence manifeste de l'équipe de suivi et il faudra en tirer les conséquences. Le cas de la mort de Papillon (Over dose d'anesthésiant) sans parler de la confusion sur l'âge ainsi que l'âge de Franska en sont des illustrations flagrantes.

Louis Dollo, le 20 mars 2008

- "Palouma a fait une chute"

Pour Gilbert Simon, de l'association Ferus, le décès de Palouma est évidemment triste "mais cette disparition n'était pas complètement inattendue". "Avec la vieillesse, les chutes dans les rochers sont les premières causes de mortalité des ours. Cette mort n'est pas la preuve comme le suggèrent déjà nos détracteurs que les ours slovènes ont du mal à s'adapter à nos montagnes."

Chaque année, des milliers d'isards, de cerfs, de renards, de marmottes et d'autres animaux sont emportés dans des avalanches. "Nous savions, confie Simon, que sur les cinq ours, nous risquions de connaître un ou deux décès. Celui-ci est survenu plus tôt que prévu, nous pensions qu'il surviendrait en hiver."

Pour cet amoureux des plantigrades, "Palouma a vraisemblablement fait une première chute et s'est d'abord cassé une patte. Handicapée, elle a continué sa route avant de retomber. Une autopsie sera faite, mais elle a été retrouvée dans le val Louron à 2 600 mètres, c'est une altitude déjà très élevée pour les ours, alors pour les hommes..."

L'écologiste plaide pour le remplacement de Palouma, au printemps prochain. En ce moment, les ours cherchent leur tanière dans des endroits escarpés pour passer l'hiver. "Plus l'endroit est difficile d'accès, plus ça leur plaît, dit-il, c'est d'ailleurs peut-être en cherchant sa tanière que Palouma a chuté."

Auteur: Christine Ducros
Source: Le Figaro du 28 août 2006

- La mort d'une ourse

L'ourse Palouma (83 kg), le premier des cinq plantigrades arrivés de Slovénie, a été découvert morte vendredi soir (Ndr: en fait vendredi matin)

La découverte a été signalée hier matin à la gendarmerie de Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne) par des randonneurs qui ont trouvé la dépouille "en contrebas d'une barre rocheuse dans un endroit très escarpé".

La mort de Palouma, âgée de 4 ans, est sans doute accidentelle: elle présente "des fractures aux différents membres arrière et avant".

Une autopsie devrait être pratiquée à l'école nationale vétérinaire de Toulouse.

Palouma (qui avait pour parrain et marraine les chanteurs Renaud et Romane) avait été lâchée le 25 avril à Burgalays (Haute-Garonne). Le plan de réintroduction des cinq ours slovènes, quatre femelles et un mâle, dans le massif pyrénéen s'était achevé mardi avec le lâcher de Sarousse à Arbas (Haute-Garonne).

Le plan de restauration et de conservation de l'ours brun dans les Pyrénées françaises 2006-2009 a été conçu par la ministre de l'Ecologie, Nelly Olin. Celle-ci a ramené de 30 à 5 le chiffre initial de plantigrades réintroduits.

Son plan a suscité de vives réactions. Les partisans de l'ours comme ses opposants ont pendant plusieurs semaines multiplié les manifestations en Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées, obligeant la ministre à intervenir très souvent sur le front médiatique.

"Si l'hypothèse de la mort accidentelle est la bonne, cela confirme que la présence de l'ours slovène, peu adapté à nos altitudes pyrénéennes, est une erreur", estime l'Association pour la sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées, qui s'oppose au plan. "Les pouvoirs publics, par méconnaissance, ont envoyé cet animal au 'casse-pipe' et sont responsables, selon l'un de ses porte-parole, Stéphane Lessieux, un éleveur. "Si l'ours avait été tué par un opposant, il y aurait eu un tollé et on aurait recherché les responsables", a-t-il poursuivi. "Faire venir des ours slovènes au nom de l'écologie et de la biodiversité est une erreur et un non-sens", a conclu M. Lessieux.

Nelly Olin défend le "maintien de la population ursine" dans le massif pyrénéen au nom de la "biodiversité".

Source: FR 3 du 28 août 2006

- L'ourse Palouma est morte - FERUS et Pays de l'Ours - ADET demandent le lâcher d'une autre ourse

L'ourse Palouma, réintroduite le 25 avril dernier, a été retrouvée morte au pied d'une barre rocheuse, dans le val Louron (Hautes-Pyrénées) à 2.800 mètres d'altitude.

Il s'agirait d'un accident selon le ministère. Des examens plus approfondis devraient permettre d'en savoir davantage sur les circonstances de la mort du plantigrade, mais la mort semble remonter à plusieurs jours.

Bien entendu, cette nouvelle est dramatique pour le plan de renforcement de la population ursine. En effet, la mort d'un ours sur un total de cinq réintroduits représente une perte de 20 %. Néanmoins, il est important de rappeler que les accidents, s'ils sont rares, existent tout de même chez l'ours brun.

Ainsi, dans la nature, 10% des ours bruns disparaissent chaque année (CAMARRA, 1989). Les chutes représentent un des facteurs de mortalité naturelle les plus importants, avec la vieillesse.

Enfin, n'oublions pas que chez nos voisins italiens, la réintroduction de 10 ours, qui a eu lieu de 1999 à 2002, s'est accompagnée de la mort de 2 d'entre eux, victimes d'accidents (avalanche). Le plan initial de réintroduction dans le Trentin prévoyait 9 ours et le dixième ours a été lâché pour remplacer l'ourse IRMA réintroduite en 2000 et morte dans une avalanche en mai 2001.

La mort de Palouma ne remet donc nullement en cause le programme de renforcement.

FERUS et Pays de l'Ours-ADET demandent que la décision de remplacer cette ourse soit prise le plus rapidement possible.

Source/auteur: FERUS du 26 août 2006

- Mort d'un ours dans les Hautes-Pyrénées

L'ourse slovène Palouma, réintroduite le 25 avril dernier dans les Pyrénées, a été retrouvée morte au pied d'une barre rocheuse, dans le val Louron (Hautes-Pyrénées) à 2.800 mètres d'altitude. Selon les premières investigations menées par les gendarmes, il s'agirait d'une mort accidentelle. Repéré par des randonneurs, la veille au soir, le corps de l'ourse a été retrouvé en contrebas d'une barre rocheuse, sans trace suspecte apparente, samedi matin.

La mort semble remonter à quelques jours et l'analyse des informations contenues dans le collier émetteur du plantigrade devraient permettre de localiser le lieu exact de sa mort. Néanmoins, d'après les premières constatations, l'ourse Palouma présenterait plusieurs lésions et fractures, ce qui laisse penser qu'elle aurait fait une chute, un accident qui n'a rien d'exceptionnel puisque 10 % des ours bruns mourraient naturellement chaque année à cause principalement des chutes et de vieillesse. Un programme de réintroduction similaire en Italie, de 1999 à 2002, a eu également un pourcentage de mortalité identique avec pour 10 ours réintroduits, 2 morts par avalanche...
Pour valider cette thèse, sur demande de la ministre de l'écologie, la dépouille de l'animal va être transportée à l'Ecole Vétérinaire de Toulouse pour y être autopsiée.

Pour le renforcement de la population ursine des Pyrénées, la mort d'un ours sur un total de 5 animaux réintroduits représente une perte de 20 %, ce qui n'est pas rien et fait que les associations FERUS et Pays de l'Ours-ADET demandent d'ores et déjà un nouveau lâcher pour compenser cette perte.
Un nouveau lâcher cet automne apparaît toutefois peu probable, que cela soit pour des raisons d'organisations ou de politique, la ministre ayant déclaré qu'il n'y aurait pas de nouvelles réintroductions d'ours avant les prochaines échéances électorales (Présidentielle...).

Auteur: Pascal Farcy
Source: Univers Nature - Echo Nature du 27 août 2006

- Palouma autopsiée

L'ourse retrouvée morte, vendredi après-midi, à 2.050 m, par deux randonneurs dans le secteur du Pic du Quouartaou, dans les Hautes-Pyrénées, est bien Palouma, la femelle slovène introduite le 25 avril à Burgalays, en Haute-Garonne, dans le cadre du plan de renforcement de la population des plantigrades. Après avoir été examinée sur place par les spécialistes de la faune sauvage en charge de son suivi, sa dépouille a été acheminée samedi, par hélicoptère puis par camion, à l'école vétérinaire de Toulouse où elle doit être autopsiée. Ces investigations scientifiques devraient commencer aujourd'hui.

Pour l'heure, les gendarmes et le ministère de l'Ecologie et du développement durable pensent que l'ursidé est décédé de mort accidentelle en effectuant une chute de plusieurs dizaines de mètres. Ce sont, notamment, les fractures qu'il présente au niveau des pattes avants et arrières qui les confortent dans cette idée. L'autopsie devrait permettre de déterminer avec précision les causes de la mort. En raison de la très forte opposition que rencontre l'ours auprès de nombreux éleveurs, les vétérinaires légistes s'attacheront à savoir s'il n'a pas été victime d'un acte de malveillance. S'il n'a pas, par exemple, chuté, à cause d'un empoisonnement préalable. Quelques-uns, comme les membres du mouvement Génération Ecologie, n'excluent pas que "Palouma ait été poussée vers cette zone par des gens qui la pourchassaient et l'ont acculée à se réfugier sur cette falaise pour leur échapper". Ces derniers demandent la constitution "d'une commission d'enquête".(1)

Hier sur RTL, la ministre de l'Ecologie, Nelly Olin a déclaré: "On ne peut envisager autre chose qu'un accident. La chute s'est fait de très haut, à 2 600 mètres d'altitude". La disparition de Palouma, la première slovène de ce second plan d'introduction à avoir foulé le sol pyrénéen, conduit des associations telles que Ferus et Pays de l'Ours-Adet à demander "son remplacement". La ministre de l'Ecologie a précisé qu'elle aurait "procédé à ce remplacement s'il avait été abattu par l'homme". Ses instances devraient attendre le printemps pour apprécier s'il y a, ou non, nécessité de procéder à un nouveau lâcher pour la survie de l'espèce. A quelques semaines de l'hibernation des ours, cela pourrait être perçu comme une maladresse d'autant que beaucoup pensent que la mort de Palouma est la conséquence "d'une difficile adaptation du Slovène au milieu pyrénéen".

Auteur: Guillaume Atchouel
Source: La Dépêche du Midi du 28 août 2006

(1) - Demander une commission est d'une rare stupidité dans la mesure où la justice est saisie. C'est à elle de faire la lumière et d'apprécier des suites à donner. Par contre, il serait indispensable qu'il existe une commission d'enquête pour juger et apprécier les procédures et la chaîne de décision qui a conduit à l'introduction et de suivi mais aussi sur le financement de l'ensemble de l'opération

- Mort accidentelle selon le Procureur de la République

Communiqué de Presse du Procureur de la République
Près le Tribunal de Grande Instance de Tarbes

Les opérations d'autopsie du cadavre de l'ours découvert sur la commune de Loudenvielle (65) au pied d'une barre rocheuse le 25 août 2006, ont été réalisées ce jour dans les locaux de l'école vétérinaire de Toulouse par Monsieur le Professeur Ducos de Lahitte, requis dans le cadre de l'enquête judiciaire en cours.

Ces opérations ont permis de constater de multiples fractures des membres inférieurs et de la cage thoracique avec déchirures du diaphragme et de la paroi du coieur entraînant, selon l'expert, une hémorragie massive et la mort instantanée de l'animal.

Aucune trace de projectile; aucun corps étranger n'a été retrouvé dans ce cadavre.

Les résultats de cet examen scientifique et les constatations faites sur les lieux de considérer que la mort survenue le 23 ou 24 août 2006 est due à une chute verticale de l'animal.

Une analyse toxicologique des prélèvements réalisés est ordonnée; les résultats en seront connus ultérieurement.

- Quelques interrogations

L'ETO (Equipe Technique Ours) signale avoir fait un repérage aérien vendredi 25 au matin pour localiser l'ours dont ils avaient perdu le contrôle. Il est assez stupéfiant de constater qu'ils n'ont pas été en mesure de se rendre compte qu'il ne bougeait plus depuis au moins la veille. Une bête qui ne bouge pas ne se nourrit pas et donc a un problème.
Il est assez curieux que cette équipe, dont on dit qu'elle est compétente, ne se soit pas posé de questions.
Quelle gabegie!

- Palouma: un accident et des questions

Mais que faisait Palouma dans cette montagne? Au bout de la vallée du Louron dans le massif du Quartaou, le site sur lequel l'ourse a trouvé la mort est tout proche d'un sentier connu des randonneurs en Pyrénées centrales. Au départ du parking du Pont du Prat à Loudenvielle, on y accède après deux heures de marche via les gorges de Clarabide, après avoir contourné le lac de Caillaouas (2150) l'un des plus bleus et le plus profond des Pyrénées. Depuis les montagnes du Luchonnais, au-dessus du lac d'Oo, les deux itinéraires pour rejoindre ce lieu franchissent des cols (Port d'Arrouge, Hourgade) culminent à à 2.820 et 2.901m d'altitude, traversent des zones rocailleuses et pelées. Tout ce que n'aiment pas les ours. Palouma est pourtant passée sur ces sentiers étroits et caillouteux, le long de parois abruptes et d'abîmes dangereux, pour les hommes comme pour les ours. "Le risque d'accident est important" avouent les accompagnateurs en montagne.

L'autopsie du cadavre de Palouma, à l'école vétérinaire de Toulouse confirme d'ailleurs l'hypothèse de l'accident. Aucune trace de projectile n'a été décelée. De multiples fractures (fémur, pattes, cage thoracique) et l'éclatement de la paroi du coeur entraînant une hémorragie massive confirment que l'animal s'est tué après une "chute verticale" dans un ravin. Le procureur de la république de Tarbes a néanmoins demandé une analyse toxicologique afin de vérifier s'il n'y a pas eu empoisonnement.

La mort remonterait au 23 ou au 24 août, soit sept jours après la dernière localisation de l'ourse (Le 16 août) grâce à son collier émetteur sur la commune d'Oo en Luchonnais.

Météo ou Battue?
Pourquoi Palouma s'est-elle retrouvée loin de son territoire et dans une zone aussi inhospitalière pour les ours? "Elle ne s'était jamais déplacée dans le Louron" confirme Frederic Decaluve, ingénieur de l'équipe de suivi, "Palouma a quitté une seule fois le Luchonnais en trois mois".

L'ourse a pu abandonner son territoire après un épisode météo soudain et violent (orage, coup de froid: il a neigé en Luchonnais le 20). Dans les conditions météo du 23 août (brume, pluies), une chute fatale est très possible (c'est fréquent avec les cerfs).

Elle a pu aussi être effarouchée et pourchassée. Deux battues officielles avec pétards et casseroles ont été organisées, l'une contre Boutxy en Ariège au mois d'avril, l'autre contre Franska dans les Hautes-Pyrénées, deux plantigrades coutumiers des attaques de troupeaux (Palouma n'a commis aucun dégât). Mais en Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées, casserolades et battues clandestines plus ou moins improvisées à la tombée du soir sont monnaie courante depuis trois mois. "Certains s'en sont vantés dans les fêtes de village. Les randonneurs, des accompagnateurs en montagne ont signalé ces bruits étranges dans la montagne" confie un maire haut-garonnais qui préfére rester anonyme. La gendarmerie confirme ces signalements "invérifiables". Chez les opposants, on ne condamne pas ces initiatives. "Les gens qui ne se sentent pas entendus utilisent d'autres moyens" glisse Bernard Moules, à la fédération des éleveurs de montagne. Stéphane Lessieux, porte-parole de l'association anti-ours Asasp explique: "Je ne me réjouis pas de la mort de Palouma même si cet épisode conforte notre argument: les ours slovènes ne s'adaptent pas aux altitudes des Pyrénées. Je ne serais pas étonné si un jour, malgré nos appels au calme, un ours est tué ou pourchassé par des éleveurs protégeant leur troupeau"

Partisan et acteur de la réintroduction, Alain Ladeveze, le maire de Burgalays (31) dédramatise: "C'est un accident malheureux. Il suffira de réintroduire un autre ours". La ministre de l'Environnement Nelly Olin a décidé d'attendre le printemps pour remplacer Palouma. Les raisons techniques de calendrier avancées ne masquent pas la volonté de calmer les esprits, d'autant que le Premier ministre intervient ce soir à l'Assemblée des élus de montagne. Pas question que l'ours gâche sa rentrée.

Auteur: Pascal Jalabert
Source: La Dépêche du Midi du 29 août 2006

- Des questions des lecteurs de La Dépêche du Midi

- Accident simplement

Faut arrêter de dire n'importe quoi sur cet accident, ceux qui connaissent ce pic savent que l'accès se fait par une vire et qu'à un seul endroit, oui, il y a des moutons qui y montent et c'est sûrement ce qui a amener cet ours à vouloir aller la haut où il n'y a rien pour lui!
Ceux qui veulent en réintroduire n'ont qu'à payer, les femelles arrivées sont toutes pleines donc des ours, il y en a à venir.

Auteur: yves andre ( juillan - France )
Source: La Dépêche du Midi du 29 août 2006

- Heureusement que l'ours est suivi au millimètre!

Heureusement que l'ours est suivi au millimètre par les heureux fonctionnaires dédiés à ce trop médiatique animal. On se rend compte que rien n'est fait, pas plus pour la sécurité de l'animal que des gens de la montagne. Les dits spécialistes s'inquiètent de l'endroit ou elle est tombée et de la zone ou on l'a retrouvé? Surprenant et révélateur du fait que rien n'est maîtrisé. A l'heure où les Pyrénées se vident des touristes apeurés par les ours et des enfants du terroir sans emplois locaux on peut se poser des questions sur l'utilisation de l'argent public pour ces opérations "ours" qui en fait ne sont là que pour l'intelligentsia parisienne et les marchés que ces opérations doivent générer. Actuellement on est plus performant pour attirer l'ours dans les vallées pyrénéennes que de retenir des emplois ou d'en attirer de nouveaux.
Les Pyrénées ne sont pas la réserve de Sigean et pas plus le zoo de Vincennes. Oh fait le marchand de puce, celle qui permet de suivre l'ours, a t-il eu le marché reconduit? Et le fonctionnaire qui était chargé de suivre l'animal est-il revenu de congés? On vit une époque fantastique!

Auteur: G M (Toulouse - France)
Source: La Dépêche du Midi du 29 août 2006

- Accidental death of bear fuels passions in France

The apparently accidental death of a bear in the Pyrenees has reopened a bitter row between mountain farmers and environmentalists over whether bears should ever have been reintroduced to the region.

One of five Slovenian bears released this spring in a government project, 4 year-old Palouma was found dead last week after what an autopsy found to be a fall from a cliff.

The incident sparked suggestions she may have been deliberately driven to her death by opponents of the reintroduction and countercharges that the government was at fault for setting the bears loose in an unfamiliar environment.

Pro and anti-bear graffiti is a common sight along roadsides in the Pyrenees, a region where bears were once common.

"We're not against bears," said Stephane Lessieux, spokesman for ASPAP, a group that represents farmers who have protested against the reintroduction program which they say threatens sheep and cows that graze freely in the mountains in summer.

"We respect the animals but I don't think that just because you respect an animal and want to protect it that means you can introduce it just anywhere," he said.

But the language in which the case has been discussed suggests that more than animal welfare is at stake.

Generation Ecologie, an environmentalist party, has demanded an official enquiry, saying that if it turns out that Palouma was pursued, it would be "murder pure and simple" while the daily Le Monde said ironically the bear had "died for France."

The case of the bears has underlined the differences between the vaguely Green ideas espoused by many city dwellers of all political colors and the concerns of rural inhabitants who see themselves as the true guardians of the French countryside.

"Everyone who lives in a town in the 21st century is in favor of the environment. Everyone wants to save animals. It's normal," said Lessieux.

"But it's a naive idea to want to develop both human activities and the wild in the same area."

Environmentalists dismiss the idea of any serious damage to sheep or cattle herds caused by a total wild bear population in the region estimated at around 20.

"Eating sheep isn't the real reason, given that losses are paid for by the government," said Raymond Chaumont, a spokesman for Generation Ecologie. "It's more a political thing; it's more an opposition to decisions from Paris."

According to government figures, bears kill around 300 sheep and cattle a year in the region. This compares with up to 20,000 losses a year for other reasons.

By James Mackenzie
Source: Washington Post - Reuters - Wednesday, August 30, 2006

- Mort de Palouma: ne laissons pas tomber les ours! (Dominique Voynet)

Je suis attristée par la mort de Palouma, l'ourse slovène introduite au printemps dernier dans les Pyrénées. Les experts semblent certains qu'il s'agit d'une mort accidentelle, provoquée par une chute, cause de mort très courante chez les animaux de montagne.

Cette disparition nous rappelle l'extrême fragilité de la population ursine dans les Pyrénées, ainsi que les efforts constants que nous devons faire pour permettre aux plantigrades de vivre le mieux possible, notamment en les protégeant des prédateurs que nous sommes.

Je joins ma voix aux associations qui exigent une réintroduction la plus rapide possible d'un individu pour remplacer Palouma. De plus, une augmentation du nombre de réintroductions prévues dans les prochaines saisons est nécessaire, pour que des accidents de ce genre, tellement courants, ne mettent pas en danger toute la population des ours.

J'appelle Nelly Olin à prendre en compte les nombreuses demandes d'associations écologistes et de protection de la nature sur le renforcement des réintroductions de l'ours dans la région, n'en déplaise à une frange extrémiste et violente d'élus locaux.

Communiqué de Dominique Voynet, Sénatrice Verte

- L'ADET fait le point sur les circonstances de la mort de Palouma

On a tout entendu, tout lu sur la mort de Palouma. Le point sur les informations confirmées en notre possession.

Le 16 août 2006, Palouma était localisée pour la dernière fois grâce au système GPS sur la comune d'Oo (Haute-Garonne).

Les tentatives de localisations terrestres (par radio VHF) ne donnant aucun résultat, et en l'absence de nouvelles localisations GPS, l'Equipe Technique Ours décide de survoler les Pyrénées Centrales vendredi 25 août. C'est en effet un moyen rapide, efficace et économique de retrouver le signal d'un ours.

Vers 12 H, le signal radio de Palouma est détecté dans un vallon reculé du Val Louron sur la commune de Loudenvielle (Hautes-Pyrénées). Ils ne savent pas encore que Palouma est déjà morte ...

Vers 14 H, deux randonneurs découvrent le corps d'un ours, à 2.100m d'altitude, à quelques mètres du sentier de randonnée menant au lac de Caillauas, sur la comune de Loudenvielle. Ils préviennent la gendarmerie de Bagnères de Luchon le lendemain matin.

Les gendarmes et l'Equipe Technique Ours se rendent sur place samedi matin. Ils constatent plusieurs fractures, en particulier sur les membres inférieurs, et un hématome important sur le poitrail. Le corps de l'ours semble en bon état; elle se portait apparemment bien (avant la chute, bien sûr ...).

Le corps de Palouma est héliporté jusqu'à Luchon où l'Equipe Technique Ours est chargée du transport jusqu'à l'Ecole Vétérinaire de Toulouse.

Le procureur ordonne une enquête judiciaire et demande une expertise approfondie du corps de l'ourse.

Une autopsie est pratiquée lundi 28 août matin. En fin d'aprés-midi, le procureur près le tribunal de grande instance de Tarbes diffuse un communiqué:

- Palouma a fait une chute
- Elle est morte instantanément (et non suite à une lente agonie, comme certains opposants l'ont affirmé)
- Palouma présente de multiples fractures, en particulier aux membres inférieurs et à la cage thoracique.
- Aucune trace de corps étranger (balle, projectile).
- la mort est estimée au 23 ou 24 août.

Une analyse toxicologique est en cours.

Par ailleurs, une enquête de terrain et l'analyse des données comprises dans le collier de l'ours pourraient fournir des informations complémentaires. Pour l'heure, le collier est toujours sur l'ourse, tant que l'enquète est en cours.

Source: ADET - Pays de l'ours le 30 août 2006

- Commentaires sur une curieuse situation

A la suite des diverses informations distillées dans toute la presse et par divers interlocuteurs dont les déclarations de la Ministre de l'Ecologie elle-même, voici quelques questions que nous avons soumises à Alain Reynes, Directeur de l'ADET pour éviter le "tont entendu et tout lu":

La réponse d'Alain Reynes dans un mail du 31 août 2006:

OK, j'essaie de répondre, avec les éléments en ma possession:

- L'ADET rajoute aux interrogations

Si "on a tout entendu, tout lu sur la mort de Palouma" c'est peut-être parce qu'il y avait un défaut de communication. Néanmoins, les explications ci-dessus ne font qu'ajouter aux interrogations déjà existantes et sont pour le moins assez peu convaincantes. Soit le choix du matériel de suivi est mauvais (nous l'avions dit à la présentation de celui-ci) soit l'équipe technique est mauvaise, auquel cas, et compte tenu du coût que cet ensemble représente pour la société, il faut savoir en tirer les conclusions.

Quelques précisions

1/ Si je suis sensible au souci de limiter les coûts en utilisant un avion de tourisme plutôt qu'un hélicoptère, je reste dubitatif sur l'efficacité. Mais après tout ce n'est qu'un ours et effectivement, le coût est déjà suffisamment élevé pour ne pas en rajouter. Néanmoins, 40 personnes sur les lieux samedi matin pour découvrir une carcasse d'animal... c'est peut-être un peu disproportionné. Mais pour l'ours, tout est permis!

2/ Si l'utilisation du GPS en montagne pose problème dans des vallées encaissées et boisées, il n'en est pas de même en haute montagne et en particulier dans le secteur de Caillaouas. Ce qui pose problème, selon quelques spécialistes, c'est l'utilisation du GSM pour la transmission des données. Tout le monde sait, en montagne, que les téléphones portables ont des limites. Si ce n'était pas le cas, les services du secours en montagne et le réseau des bergers du Béarn n'auraient pas leurs propres réseaux de communication radio et le plan d'accompagnement de l'introduction d'ours ne prévoirait pas des financements spécifiques. Toutes ces données étaient connues avant d'imaginer ce suivi et j'avais personnellement posé des questions à la DIREN (aucune réponse) et à Alain Reynes qui avait répondu "je vais me renseigner et soumettre tes observations". Depuis, silence radio.

3/ Le vallon est reculé... nous pourrions discuter longtemps sur cette notion. Mais pour un pratiquant de la montagne, les terrains entre le refuge de La Soula et le lac de Caillaouas sur un itinéraire classique et parfaitement décrit (HRP), n'a rien de reculé. Tout dépend si on parle "montagne" ou "tourisme". A moins que ce ne soit trop fatiguant et trop lointain pour certains en terme d'heures de travail. Pourtant, + de 2h de marche, c'est le lot régulier de nombreux bergers-éleveurs des Pyrénées. Il est curieux que ces personnes, qui parlent de "vallon reculé", estiment dans le même temps qu'il soit normal qu'un berger fasse plus de 2h de marche par jour comme si son troupeau était dans "le jardin du voisin". Ce type d'observation montre, une fois de plus, l'abîme qui existe entre les concepteurs de cette introduction et la réalité quotidienne des usagers de la montagne.

4/ L'ourse a été trouvée à 2.100 m d'altitude, donc, sous le lac. Mon information était mauvaise. Dans ces conditions, les informations de la ministre l'étaient aussi si nous reprenons toutes ses déclarations et celles de nombreux médias et associations de protection de l'environnement notamment FERUS. La preuve:

Il faudra donc attendre le 31 août pour que la bonne parole, la "vrai vérité" (il y a tellement de vérités fausses dans cette affaire) nous soit délivrée par Dieu lui même: l'ADET. C'est à 2.100m et tout le reste est faux. Dont acte!
A l'avenir, Madame la Ministre, Monsieur le Préfet des Hautes-Pyrénées, vous voudrez bien demander la bénédiction préalable à Saint Arcangéli qui vous délivrera "La Vérité".

Décidément, dans cette affaire, nous ne savons plus très bien où est la vérité et qui fait quoi? Quel est le rôle des services de l'état? Serait-ce la seule ADET qui communique et détient la vérité (dans ces conditions il faudra s'accorder avec FERUS)? Au nom de qui et de quoi communique l'ADET? Pourquoi ces différences d'informations entre le communiqué officiel du 26 août et toutes les autres informations (entre 2.100 et 2.800m il y a une bonne différence)?

Pas très clair.... et après on me dira que je suis un "menteur et un manipulateur..." C'est souvent comme cela que se défendent des gens qui sont pris en défaut et qui n'ont rien à dire. Je me trompe peut-être?
En tout cas j'ai de sérieux doutes.

En l'absence d'informations précises, la presse fait ce qu'elle peut, avec ce qu'elle a, à partir d'informations recueillies au plus proche des témoins et des acteurs à partir d'un réseau propore à chaque journaliste pour informer au plus vite et au mieux les lecteurs qui ont le droit de savoir tout comme l'Etat à le devoir d'informer surtout lorsqu'il s'agit de l'utilisation de l'argent des contribuables.

Dans cette affaire, depuis le début du projet de réintroduction, c'est le domaine du secret qui fait loi. On interdit la présence d'un député au premier lâcher à Arbas. Un autre dénonce une situation "vichyiste" pour laquelle il fait l'objet de poursuites judiciaires. Pour ma part je fais l'objet de calomnies et d'insultes (cela s'améliore, par le passé c'était des menaces de mort) en me prêtant des propos ou des sources d'informations imaginaires comme ce qui est écrit par un belge nommé Romuald Beaudouin de Menten dans la "Buvette des Alpages", un habitué de la manipulation, du terrorisme intellectuel et l'interprétation de propos jamais tenu voir même de la diffusion de messages qui n'ont jamais existés, qu'il s'agisse de moi ou d'autres personnes curieusement, elles aussi, opposées à l'introduction d'ours dans les Pyrénées dans les conditions actuelles. A croire que la calomnie est la seule arme du personnage qui n'a pas d'autres arguments pour convaincre que de salir les personnes au lieu de défendre des idées. (Cf. les pratiques à Arbas)

- Toujours pas de nouvelle de l'analyse toxicologique

Un mois après la découverte du cadavre de l'ourse Palouma à Loudenvielle (Hautes Pyrénées), on attend toujours les résultats de l'analyse toxicologique...

Ce délai pour le moins inhabituel a de quoi surprendre. Ce silence commence à susciter des interrogations et des doutes, bien légitimes.
Les analyses révèleraient elles des informations "gênantes"? Ont-elles seulement été faites? A ce jour, nous n'en avons pas confirmation.

Source: ADET-Pays de l'ours du 25 septembre 2006

Comme d'habitude, l'ADET joue le rôle de la vierge outragée. Normal, avec la justice, elle ne maîtrise pas la communication pour mener sa propagande contre tous ceux qui ne partagent pas ses idées.

Se plaindre de ne pas avoir les résultats de l'expertise... de quel droit les aurait-elle? S'est-elle constituée partie civile? Sur quelle base?
Nous pourrions aussi nous interroger sur des enquêtes en cours tel que:

Autant d'enquêtes où sont impliqués des extrémistes pro-ours et qui n'ont toujours pas trouvé d'issue.

- Les analyses toxicologiques de Palouma sont en cours

A la suite de la mort de Palouma, de nombreux citoyens s'interrogent sur les résultats de l'enquête judiciaire. L'analyse toxicologique a bien été commandée conformément aux engagements pris.
Quand les résulats seront disponibles, il reviendra au Procureur de les communiquer

Source: Ministère de l'Ecologie et du développement Durable du 16 octobre 2006

- Communiqué de presse du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Tarbes, le 11 novembre 2006

L'examen toxicologique des prélèvements réalisés à l'occasion des opérations d'autopsie du cadavre de l'ourse "Palouma" découverte, morte, sur la commune de Loudenvielle (Hautes Pyrénées) au pied d'une barre rocheuse à 2.100 mètres d'altitude, le 25 août 2006 n'a pas révélé la présence de substances susceptibles d'engendrer des troubles toxiques ou bien d'altérer la vigilance de l'animal.

Ces résultats ainsi que les constatations faites sur les lieux de la découverte corroborent l'hypothèse d'une mort accidentelle survenue le 16 août 2006 en fin de journée puisque le système satellitaire dont était équipé l'animal n'a plus enregistré d'activité de sa part et qu'aucune trace de projectile ou de corps étranger n'a été retrouvée dans son cadavre.

Les multiples fractures des membres inférieurs et de la cage thoracique constatées sur cet animal et compatibles, selon l'expert vétérinaire, avec une chute verticale ont entraîné une hémorragie massive et une mort instantanée.