Les éleveurs de Pyrénées se sont organisés dès le début des introductions notamment à partir de 2000 pour s’opposer aux introductions d’ours qui leur été imposées sans consultation ni concertation. Les prédations commençaient déjà à inquiéter et il n’y avait eu que 3 ours introduits dont une tuée par un chasseur.
Voilà un titre qui ne laisse pas de doute sur l'action qu'entend mener l'ADDIP, association pour le développement durable de l'identité pyrénéenne, (surtout ne riez pas!), qui regroupe des élus, des éleveurs, des professionnels du tourisme du massif et des responsables agricoles. Cette honorable association ainsi que l'association pour la sauvegarde du patrimoine pyrénéen (ah bon!, parce que l'ours n'appartient pas au patrimoine pyrénéen?) veut que les "sauvageons", entendez par-là les ours slovènes, quittent les Pyrénées. Il en va, selon eux, de "l'équilibre écologique de saison en saison, de la conservation de la diversité de la faune comme de la flore, notamment les plantes rares".
Il semblerait que des éleveurs d'Orlu, Orgeix, Aston, Savignac et Mérens arrêtent les transhumances ou les pâtures en altitude en raison du risque encouru pour le bétail par l'ours. Mais pouvait-il en être autrement quand on sait que:
1) des troupeaux restent en estive sans aucune surveillance,
2) les chiens errants tuent 4 fois plus des bêtes que les ours,
3) que les prix sont insuffisants pour une rémunération correcte du travail
Avec les ours-émissaires, la mauvaise foi s'épanouit et prouve l'acharnement à camoufler les vraies responsabilités dans la mort de l'élevage de montagne.
Source: La Dépêche du Midi juin 2001
Recueilli avec commentaire dans la Lettre du CIAPP de juin 2001