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Le 6 juin dernier, la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale a confié à M. Augustin Bonrepaux (Socialiste, Ariège) un rapport d'information ayant pour objet d'étudier le coût de la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées.
Après de nombreuses auditions et des déplacements dans les départements concernés, ainsi qu'en Slovénie, le rapporteur a présenté les conclusions de son rapport à la Commission des Finances le mercredi 13 décembre au matin.
Augustin Bonrepaux a, en ensuite, fait une présentation publique lors d'une conférence de presse qui a eu lieu le mercredi 13 décembre 2006 à 12 heures

- Augustin Bonrepaux exagère...

Augustin Bonrepaux présentera demain les conclusions de son rapport à la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale sur le coût de la réintroduction de l'ours. Selon nos informations, il a gonflé le budget exagérément pour pouvoir le dénoncer.

Il ne fallait malheureusement pas attendre autre chose du député le moins objectif sur la question puisqu'il est à la tête des opposants, allant jusqu'à les financer via le Conseil Général de l'Ariège.

Oublierait-il que le programme "ours" finance directement 120 emplois en zone de montagne (60 équivalents temps plein: bergers, techniciens, salariés associatifs ...)?

Pour notre part, nous n'oublions pas que la France paye chaque année plus de 60 millions d'euros d'amende à l'Union Européenne pour non-application d'une Directive européenne sur la protection de la nature: Natura 2000.

De la même manière, la France aurait sans aucun doute été condamnée financièrement si elle n'avait pas agit pour conserver une population d'ours dans les Pyrénées.

Mais la sensibilité au "gaspillage d'argent public" du député est à géométrie variable.
Ces dépenses là ne semblent pas le choquer et il préfère s'acharner sur un programme "ours" au budget microscopique: 2,2 millions d'euros pour 2006 (hors les frais causés par les opposants, bien sûr), soit 0,0004% du budget de l'Etat, soit moins de 4 centimes par Français.

Pays de l'Ours - Adet est prêt à rembourser ces quatre centimes à toute personne qui jugerait cette dépense trop élevée.

Communiqué de presse de l'ADET - Pays de l'ours du 12 décembre 2006

- L'ADET bien renseignée...

Avant même qu'Augustin Bonrepaux présente son rapport à la commission des finances, l' ADET - Pays de l'ours diffuse un communiqué de presse pour présenter ses réactions. Mais en fait, que dit se rapport?

- J'ai demandé le remboursement

Par mail expédié le 14 décembre 2006 au matin, j'ai sollicité le remboursement des 4 centimes d'Euros proposés par Alain Reynes, Directeur de l'ADET - Pays de l'ours.

Bonjour Alain,

Je viens de voir avec beaucoup de satisfaction que tu proposais (je pense au nom de l'ADET) de rembourser aux contribuables 4 centimes d'Euros correspondant à la part d'impôt des contribuables français ayant financé la réintroduction (ou importation) d'ours dans les Pyrénées.

Toutes mes félicitations pour ce geste courageux de prendre en charge le remboursement des dépenses inutiles engagées par l'Etat. Cette démarche citoyenne devrait être possible pour toutes les dépenses inutiles engagées en France.

Je serais donc heureux que tu m'adresses un chèque à l'adresse ci-dessous afin des reverser, avec un complément, à une oeuvre sociale dont on sait que l'argent sera employé utilement.

Cordialement

Louis Dollo
65000 Tarbes

- Ours: ceux qui veulent sa peau en dénoncent le prix

Entre une modernisation de dialogue social et une exploration dans les futurs statuts de la Nouvelle-Calédonie, les députés de la commission des finances vont déguster aujourd'hui une tranche d'ours. Augustin Bonrepaux, élu de l'Ariège, va la servir toute fraîche et surtout avec la facture. Car c'est le coût de la réintroduction que ce farouche opposant à la réintroduction du plantigrade va évoquer devant un hémicycle, toujours attentif lorsqu'on lui parle de sous.

"J'ai demandé un rapport sur ce que coûte vraiment cette opération, explique Augustin Bonrepaux. On n'a pas mesuré les effets indirects de la réintroduction, mais si on fait tous les calculs, les frais sont multipliés par dix! Ces dernières années, ce sont 12 millions d'euros qui ont été dépensés..." Dans le collimateur du député les crédits affectés aux aides à l'élevage: "Il ne s'agit que d'un tiers des sommes concernées. Le reste est consacré à l'équipe technique Ours, à la promotion et à la communication". Il épingle au passage quelques associations "qui servent de paravent au ministère de l'écologie et qui échappent à la règle de la comptabilité publique".

"Si l'on calcule le temps passé par les fonctionnaires de l'Agriculture ou de l'Environnement à ce dossier, on peut considérer que c'est l'équivalent de 19 temps plein! Et d'après ce que la gendarmerie m'explique, l'ours mobilise l'équivalent d'une brigade de 12 hommes sur toute l'année. "Augustin Bonrepaux veut arrêter les frais. Et que l'ours soit cantonné" aux communes qui ont manifesté le désir de l'accueillir!"

- 4 Centimes d'Europar Français

"L'ours coûte à chaque Français, l'équivalent de 4 centimes d'euro! répond Alain Reynes, du Pays de l'Ours-Adet. Si quelqu'un estime que c'est trop, qu'il vienne me voir, je le rembourserai! En revanche, chaque Ariégeois paye 20 centimes d'euro pour une association anti-ours subventionnée par le conseil général d'Augustin Bonrepaux!"

Aux 2,2 millions d'euros de budget pour 2006, Alain Reynes oppose "les 60 millions d'euros d'amende que la France doit payer, parce que certains députés pyrénéens refusent d'appliquer la directive européenne Natura 2 000!"

Pour le responsable de l'Adet, couper les crédits de l'ours reviendrait à mettre au chômage une soixantaine de personnes, entre les bergers, les techniciens, les animateurs..." Que penser d'un élu qui voudrait fermer en zone de montagne une PME de 60 personnes". Enfin, pour les défenseurs de l'ours, la logique est qu'un animal sauvage doit vivre sans clôture, à la différence d'un animal domestique. "Et c'est le contraire que l'on veut nous imposer". Pour faire contrepoids aux propos d'Augustin Bonrepaux, l'Adet a transmis ses observations à la commission des finances. En espérant qu'à l'entrée de l'hiver, le budget de l'ours ne sera pas tondu.

Auteur: Dominique Delpiroux
Source: La Dépêche du Midi du 13 décembre 2006

- L'ours coûte-t-il trop cher dans les Pyrénées?

La réintroduction de l'ours brun dans les Pyrénées coûte de plus en plus cher depuis dix ans et a atteint 1,8 million d'euros en 2005, selon le député PS de l'Ariège Augustin Bonrepaux.

Dans un rapport présenté à la presse, l'élu s'inquiète de l'évolution des crédits, qui sont passés "de 780.000 euros en 1995 à 1.857.659 euros dix ans plus tard", soit une "augmentation cumulée de plus de 110%".

En 2006, le lâchage de cinq ours slovènes devrait encore alourdir la facture, qui atteint, sur dix ans, plus de 12 millions d'euros.

Augustin Bonrepeaux affirme que les aides aux éleveurs sont nettement inférieures aux sommes consacrées à la réintroduction de l'ours et ne représentent qu'un tiers du volume budgétaire du programme de réintroduction, "les deux tiers restants étant consacrés au suivi et à la promotion de l'ours brun".

Le député, qui n'exclut pas une extinction progressive des ours, notamment après la disparition de Cannelle en 2004, estime qu'il faudrait "entre 80 et 100 individus" pour que le projet réussisse, ce qui augmenterait les nuisances.

Il propose en conséquence "le cantonnement des ours sur des territoires qui leur seraient spécialement dédiés".

Source: L'Express / Reuters du 13 décembre 2006

- Le cantonnement des ours

Pour assurer le cantonnement des ours il faudrait trouver un espace suffisamment vaste qui remplirait plusieurs conditions tel que:

Ceci pourrait impliquer l'aménagement d'un espace tel qu'une forêt domaniale.
L'examen d'une carte des Pyrénées pourrait ces conditions en Ariège et plus précisément dans le Couserans, c'est à dire dans le département d'Augustin Bonrepaux. Ou bien encore qu'une commune soit volontaire pour un tel parc tel que le projet de Melles (Haute-Garonne) il y a plusieurs années (dont le maire est l'ancien Président de l'ADET-Pays de l'ours et très critique sur la dernière introduction) ou à Borce (Vallée d'Aspe - Pyrénées-Atlantiques) où vient d'avoir lieu une naissance.

L'avantage d'un tel cantonnement pourrait faire l'objet d'une exploitation touristique qui réduirait les coûts de gestion. C'est le cas à Borce actuellement.

Le principe du cantonnement est aussi la position de l'ASPAP sans préciser le lieu.

- Des ours trop chers?

Selon Augustin Bonrepaux, député PS de l'Ariège, plus de 12 millions d'euros ont été dépensés en dix ans pour des plantigrades qu'il voudrait enfermer

C'est un rapport parlementaire sans grande surprise qu'a rendu hier Augustin Bonrepaux, député socialiste de l'Ariège, sur la réintroduction des ours dans les Pyrénées. C'est un peu comme si l'on avait confié à Allain Bougrain-Dubourg la rédaction d'une enquête sur le bien-fondé de la chasse en France, ou une autre à Brigitte Bardot sur le nécessaire massacre des bébés phoques sur la banquise. Augustin Bonrepaux n'a jamais caché sa farouche opposition à la réintroduction de plantigrades dans les Pyrénées. C'est lui qui avait écrit au printemps dernier au Premier ministre pour le mettre en garde sur les risques de transmission de la grippe aviaire par les ours arrivant de Slovénie. C'est encore lui qui s'était couché sur la route aux portes de la commune d'Arbas pour bloquer le véhicule transportant Palouma.
Hier, ce sont les dépenses engagées pour la restauration de la population ursine qu'il a révélées devant la commission des finances de l'Assemblée. Selon lui, plus de 12 millions d'euros auraient été consacrés en dix ans aux diverses opérations de réintroduction, mais aussi de suivi et d'aides aux éleveurs. Avec "un pic de consommation sans précédent à 2,24 millions d'euros pour 2006 pour la réintroduction des cinq ours slovènes", dénonce-t-il.

Trop cher, sauf l'IPHB.
Augustin Bonrepaux regrette que "les aides aux éleveurs ne représentent qu'un tiers du volume budgétaire du programme de réintroduction, les deux tiers restants étant consacrés au suivi et à la promotion de l'ours". Il conteste également "le financement de l'Association pour la cohabitation pastorale, qui avait bénéficié en 2005 d'une subvention de 204 000 euros de la Direction de l'environnement de Midi-Pyrénées pour acheter, dresser et mettre en place les chiens pastous servant à la protection des troupeaux".
En revanche, il estime exemplaire le travail de l'Institution patrimoniale du haut Béarn (IPHB), qui a perçu 2,57 millions de subventions publiques en dix ans au titre du maintien des populations d'ours dans les Pyrénées, pour s'opposer ensuite aux réintroductions...
Pour le député de l'Ariège, une seule solution est admissible: mettre progressivement le dispositif en sommeil et "cantonner les plantigrades dans des zones délimitées où leur présence est souhaitée", en attendant que l'espèce s'éteigne pour de bon cette fois. Le même Augustin Bonrepaux, soutenu par Jean Lassalle, député UDF des Pyrénées-Atlantiques, avait vainement tenté le mois dernier de réduire de 1 million d'euros le budget consacré au suivi des ours pyrénéens.

Quatre centimes par Français.
A ce rapport financier, les associations favorables à la réintroduction, regroupées dans Pays de l'ours-Adet, répondent par d'autres chiffres. "M. Bonrepaux oublie que le programme ours finance directement 120 emplois en zone de montagne. Et, s'il faut parler d'argent gaspillé, nous n'oublions pas que la France paie chaque année plus de 60 millions d'euros d'amende à l'Union européenne pour non-application de la directive Natura 2000", lance Alain Reynes, directeur de l'Adet. "M. Bonrepaux ne semble pas choqué par ces dépenses et il préfère s'acharner sur le budget microscopique du programme ours, 2,2 millions d'euros pour 2006, soit 0,0004 % du budget de l'Etat, c'est-à-dire moins de 4 centimes par an et par Français. Nous nous engageons à rembourser cette somme à notre siège, à toute personne jugeant cette dépense trop élevée."

D'autres chiffres encore officieux devraient relativiser un peu plus le rapport du député de l'Ariège. Selon le Fiep Groupe Ours Pyrénées, présidé par Gérard Caussimont, les dégâts causés aux troupeaux l'été dernier "ne sont pas la catastrophe annoncée par les anti-ours. Le nombre des bêtes donnant lieu à indemnisations sera supérieur à celui de 2005 mais inférieur à celui de 2000, avant le renforcement".

Auteur: Pierre Verdet
Source: Sud-Ouest du 14 décembre 2006

- Ours des Pyrénées: plus de 12 millions d'euros dépensés en dix ans (rapport)

Plus d'une douzaine de millions d'euros ont été dépensés en dix ans (1996-2005) pour les opérations de réintroduction de l'ours dans les Pyrénées, selon un rapport parlementaire qui suggère mercredi de cantonner les plantigrades dans des sortes de parcs à ours.

Le coût de ces opérations n'a pas cessé d'augmenter au cours de cette période pour atteindre 1,86 millions d'euros en 2005, déplore ce rapport présenté à la Commission des finances de l'Assemblée nationale par Augustin Bonrepaux, député socialiste de l'Ariège.

M. Bonrepaux a vainement tenté en novembre de réduire de 1 million d'euros les sommes consacrées à la surveillance des ours dans les Pyrénées (sur un total de 2,2 millions), à travers un amendement qui n'a pas été adopté.

Pour 2006, année du lâcher de 5 ours slovènes, "un pic de consommation sans précédent" devrait être atteint à 2,24 millions d'euros, selon le budget prévisionnel consacré à ces opérations, souligne le rapport.

Les aides aux éleveurs ne représentent qu'"un tiers du volume budgétaire du programme de réintroduction, les deux tiers restants étant consacrés au suivi et à la promotion de l'ours brun", fait remarquer le rapport.

Il conteste le financement de l'Association pour la cohabitation pastorale, active dans le placement de chiens patous dressés à protéger les troupeaux, et qui bénéfice d'une subvention "considérable" (204.000 euros en 2005) de la Direction régionale de l'environnement Midi-Pyrénées.

Il juge en revanche "exemplaire" l'Institution patrimoniale du Haut-Béarn (IPHB), très critiquée par les écologistes. L'IPHB, hostile aux lâchers d'ours, a pourtant reçu 2,57 millions d'euros de subventions publiques en 10 ans pour son activités dans ce domaine.

Le rapport évoque "le scénario d'une mise en sommeil progressive du dispositif", et estimant qu'une extinction progressive des ours réintroduits est "loin d'être exclue". Mais avant que cette hypothèse ne se réalise, "les finances publiques nationales devront supporter une charge d'environ deux millions d'euros par an", souligne-t-il.

M. Bonrepaux suggère de "cantonner les plantigrades dans un espace qui leur serait spécialement dédié", des "zones délimitées où leur présence est souhaitée".

Source: AFP du 13 décembre 2006