Le 11 avril 2006, un certain nombre d'associations, syndicats et collectivités locales ont introduit devant le Conseil d'Etat un référé suspension et un recours en annulation
de la décision ministérielle de lâcher cinq ours d'origine slovène dans les Pyrénées.
Les réactions à cette décision sont nombreuses. Nous allons essayer des suivre et des commenter.
Les suites judidiaires de la mort de Franska
La mort de Cannelle et les suites judiciaires
Les Pyrénées au Conseil d'Etat et plus....
La Fédération Transpyrénéenne des Eleveurs de Montagne
Les FDSEA de la chaîne des Pyrénées
Les Jeunes Agriculteurs de la chaîne des Pyrénées
La FRSEA de Midi-Pyrénées
Les Jeunes Agriculteurs de Midi-Pyrénées
Le Conseil Général de l'Ariège
La Commission Syndicale de la vallée de Barège
La Commission Syndicale du Haut-Ossau
Le Syndicat des éleveurs syndicaux Barège-Gavarnie
La Société des chasseurs barègeois
L'association de Défense de l'Identité Pyrénéenne
Les communes du canton de Luz Saint Sauveur, de Larau et Saint Engrace
Auxquels se joindront, après avoir délibéré, d'autres collectivités et associations,
Ont déposé devant le Conseil d'Etat un Référé suspension et un recours en annulation contre la décision ministérielle en date du 13 mars 2006 relative au lâcher de cinq ours dans
le massif Pyrénéen, pour excès de pouvoir.
Nous avons, depuis plus de dix ans, dénoncé ces "importations" d'ours slovènes qui sont un "non-sens".
1. L'ours brun d'Europe centrale n'est pas une espèce menacée: 250.000 individus sont présents dans l'hémisphère Nord.
2. L'ours brun des Pyrénées a malheureusement disparu de façon irrémédiable. Dès lors la souche étant perdue quel intérêt d'imposer aux ours slovènes un changement de milieu au nom
d'une soi disant amélioration de la biodiversité.
3. Au contraire des éleveurs pyrénéens par leur système d'élevage ont créé et sont garants, eux, d'une biodiversité remarquable. Leur disparition serait un drame écologique.
4. Les contre vérités qui sont avancées sur les moyens d'accompagnement qui permettraient une cohabitation des troupeaux et des prédateurs sont scandaleuses.
5. L'importation d'ours slovènes rendra à terme impossible l'activité agropastorale, les mesures de cohabitation préconisées sont irréalisables, inappropriées et un contresens
écologique.
6. L'ours slovène dans les Pyrénées, c'est l'équilibre économique (élevage et tourisme) qui est en péril. Ces deux activités sont les seules garantes de la vie dans les vallées de
montagne. Les populations autochtones refusent catégoriquement le concept de "Pyrénées sauvages" synonyme d'abandon et de désertifications des territoires.
7. Quelle place demain pour les nombreux randonneurs quand on sait que l'ours vient d'éventrer encore hier, 2 brebis à
proximité d'une habitation.
Pour l'ensemble de ces raisons, ce projet de réintroduction d'ours slovènes n'est qu'une imposture intellectuelle, écologique et financière que les Pyrénéens ne peuvent accepter. L'excès de pouvoir est manifeste, il justifie l'action engagée par les requérants suscités.
Pour l'ensemble des requérants: Bernard Moulès.
Motion relative au Plan de Restauration de l'Ours Brun dans les Pyrénées Françaises
La session de la Chambre d'Agriculture des Hautes-Pyrénées, réunie en session ordinaire le 14 avril 2006 ayant pris connaissance de l'annonce du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable faite le 13 mars 2006 décidant, en vue de renforcer la population d'Ours sur le Massif des Pyrénées, l'introduction de 5 ours bruns slovènes au printemps:
Considérant:
. Que l'espèce d'ours bruns n'est pas menacée. On compte encore 250 000 individus dans l'hémisphère Nord.
. Que l'ours brun des Pyrénées a disparu de façon irrémédiable.
. Que dès lors, la souche Pyrénéenne étant perdue, quel intérêt y aurait-il à imposer aux ours bruns slovènes un changement de milieu au nom d'une biodiversité illusoire?
. Qu'au contraire les éleveurs pyrénéens par leur système d'élevage ont créé et sont garants, eux, d'une biodiversité remarquable.
. Que la disparition du pastoralisme serait un drame écologique.
. Que les mesures préconisées dans le cadre d'une cohabitation sont irréalisables, inappropriées pour assurer la quiétude des troupeaux et des éleveurs et éviter les prédations.
. Que les communes candidates à l'introduction d'ours sont dans l'incapacité de les parquer sur leur propre territoire et qu'elles ne seront qu'une gare de transit.
. Que l'abandon progressif des espaces pastoraux et le repli progressif e,n fond de vallée nécessitant des surfaces supplémentaires sur les exploitations aura des conséquences
sur le nombre d'installations.
. Que l'activité touristique intimement liée à l'activité agro-pastorale se trouve de ce fait en danger.
. Que les activités économiques sont seules garantes de la vie des vallées de montagne.
. Que les dernières prédations de ces jours écoulées sur les lieux mêmes d'habitations
remettent en cause la sécurité des citoyens.
. Que les populations autochtones refusent le concept de "Pyrénées sauvages" synonyme d'abandon et de désertification des territoires.
S'oppose:
. Fermement à toute forme d'introduction d'ours et autres grands prédateurs.
Soutient:
. Les initiatives prises pour la défense du pastoralisme et du patrimoine montagnard et notamment l'action introduite devant le Conseil d'Etat par divers syndicats, collectivités
et associations.
Demande:
. L'annulation pure et simple du plan d'introduction d'ours slovènes porté par le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable.
Prend acte par contre:
. De la décision du Ministère de l'Agriculture de mettre en place un plan de soutien à l'économie de la montagne pyrénéenne en 2006 tout à fait indépendant tel que précisé dans le
courrier du 25 août du Ministre, de toute politique de réintroduction de prédateurs.
Fait à Tarbes, le 14 avril 2006.
Huit syndicats professionnels d'agriculteurs et d'éleveurs, le conseil général de l'Ariège, les communes des cantons de Luz (65), Larrau et Saint-Engrâce (64) ont déposé un recours auprès du Conseil d'Etat. Ils demandent l'annulation de la décision ministérielle du 13 mars 2006 relative au lâcher de cinq ours dans le massif pyrénéen ou à défaut une suspension. Ils estiment qu'il s'agit d'un excès de pouvoir. Cet argument a peu de chances d'aboutir sur la forme car de nombreuses communes des Pyrénées sont candidates à la réintroduction d'ours et une large consultation a eu lieu.
Aussi les opposants argumentent sur "le non sens" que représentent ces importations d'ours slovènes: "Ils mettent en péril l'équilibre économique (Tourisme et élevage) qui sont garantes de la vie dans les vallées et les montagnes... Les mesures de cohabitation préconisées sont irréalisables et sont un contresens écologique". Et de qualifier le projet de réintroduction "d'imposture intellectuelle, écologique et financière". Le Conseil d'Etat est donc amené à se prononcer sur le fond. Reste maintenant à savoir quand le Conseil d'Etat se prononcera sur cette requête.
Car les opérations de piégeage des ours en Slovénie doivent débuter dès ce week-end en vue de la réintroduction de la première des quatre femelles à Arbas (Haute-Garonne).
Source: La Dépêche du Midi du 14 avril 2006
Dire que "Cet argument a peu de chances d'aboutir sur la forme car de nombreuses communes des Pyrénées sont candidates à la réintroduction d'ours et une large consultation a eu
lieu." reléve de la désinformation ou du manque de connaissance du dossier de la part du rédacteur.
Sur plusieurs centaines de communes que comptent les Pyrénées,
seulement 4 ont délibéré en faveur d'un lâcher
sur leur territoire et 11, en 2005, se sont déclarées favorables à un renforcement de la population.
Celà n'est qu'une trés petite minorité.
Pour ce qui est de la concertation, le terme est discutable dans la mesure où le Ministre décide de manière autoritaire puis engage un dialogue de principe. Mais vu les conditions
techniques de réalisation des lâchers, nous pouvons douter de l'utiliter d'un tel dialogue .Retour
Vingt-six organismes et collectivités du massif pyrénéen ont décidé d'intenter un recours contre le plan de réintroduction de la ministre de l'Ecologie Nelly Olin devant le Conseil d'Etat
Le Conseil d'Etat vient d'être saisi d'un recours en annulation pour excès de pouvoir de la décision ministérielle de réintroduire prochainement cinq ours slovènes dans les Pyrénées. Ceci est doublé par un référé suspension afin que le dossier soit étudié au plus tôt par la juridiction administrative. Cette demande émane de vingt-six requérants, au premier rang desquels la Fédération transpyrénéenne des éleveurs de montagne, basée à Laruns. Celle-ci annonce qu'elle était prête à partir toute seule. Elle a néanmoins convaincu vingt-cinq autres organismes et collectivités locales. On trouve ainsi à ses côtés le Conseil général de l'Ariège, mais surtout de nombreux organismes et syndicats agricoles et d'éleveurs de tout le massif, des Pyrénées-Orientales aux Pyrénées-Atlantiques, en passant par l'Ariège, l'Aude et les Hautes-Pyrénées, tous hostiles au retour de l'ours dans les montagnes, tous qualifiant le plan de Nelly Olin d'"imposture".
"Aucun sens juridique".
Leur avocat palois a remis un mémoire de 45 pages tentant de le démontrer juridiquement en contestant certains arguments avancés par la ministre. Comme la préservation de la
biodiversité qui n'est, à entendre les requérants pas justifiée, dans la mesure où "la souche pyrénéenne est éteinte, que les ours en Slovénie ne sont pas menacés et que la
réintroduction de cinq spécimens sera insuffisante pour rendre la population ursine pérenne dans les Pyrénées".
Mais ils dénoncent surtout que "la réintroduction se fasse au détriment exclusif des éleveurs, à qui on se contente de dire qu'ils n'auront qu'à garder leurs troupeaux en
permanence. Cela démontre que les pouvoirs publics ne connaissent pas la réalité des éleveurs, qui doivent également maintenir leurs exploitations en plaine et ne bénéficient pas
tous d'une cabane pour dormir. Devront-ils loger sous la tente?", interroge l'avocat, qui qualifie le plan de "belle idée qui n'a juridiquement aucun sens".
D'autres requérants devraient se joindre à la procédure. C'est le cas de l'Aspap, l'Association de sauvegarde du patrimoine
Ariège-Pyrénées, qui souhaite collecter d'autres arguments et éléments, notamment après
les attaques d'ours
intervenues à trois reprises en Ariège les 31 mars, 10 et 11 avril.
Auteur: Anne-Marie Siméon
Source: Sud-Ouest du 14 avril 2006
Hier à Pau, la ministre Nelly Olin poursuivait pour diffamation le député Jean Lassalle, qui avait évoqué une "attitude vichyste".
Le procureur Maurel ne saurait lui-même pas dire si le député UDF des Pyrénées-Atlantiques, Jean Lassalle, a effectivement diffamé la ministre UMP de l'Ecologie et du Développement durable, Nelly Olin. En audience correctionnelle hier à Pau, il s'en est remis au seul "jugement du tribunal"...
Nelly Olin n'était pas à l'audience. Le député Lassalle, lui, y est venu redire "avec fermeté" à la face du monde et de ses juges, ce qui lui a valu cette comparution: "Oui, madame la présidente, je déclare ici que mobiliser 300 militaires des gardes mobiles pour lâcher nuitamment un ours s'assimile à un viol des populations non consentantes de nos montagnes [...]. Et que cela me rappelle les heures les plus sombres de notre histoire."
Au quatrième lâcher du plan de réintroduction de l'ours dans les Pyrénées, le cuir de la ministre Nelly Olin aurait pu être tanné. Une association antiours l'avait déjà qualifiée de "ridicule". Le député PS de l'Ariège Augustin Bonrepaux l'avait jugée "méprisante". Et un mois auparavant, 5.000 montagnards l'avaient huée à Luchon [Ndr: il s'agissait de Bagnères de Bigorre et non de Bagnères de Luchon]. Surgis de la montagne, les opposants antiours avaient d'abord interdit un premier lâcher le 25 avril à Arbas (Haute-Garonne). L'opération menace depuis de tourner à la farce: plutôt que de gagner les cimes, deux des cinq ours réintroduits sont allés se perdre dans le piémont ariégeois ou la banlieue toulousaine (Libération du 11 juin). Un troisième ours auquel il manquait le pied montagnard s'est lui fracassé au bas d'une barre rocheuse.
Mais ce 3 juin, ce sont les propos de Jean Lassalle publiés dans la République des Pyrénées que Nelly Olin n'a pas supportés. "Les méthodes [de Nelly Olin] sont indignes du rôle qui devrait être le sien, y déclarait le député. On est en face d'une attitude "vichyste" qui rappelle le régime policier de la pire période."
"Et alors?" se lève Me Jean-Pierre Casadebaig, l'avocat de Jean Lassalle. Son client n'a selon lui pas attaqué la ministre ad nominem. Il aurait seulement employé des termes "au pire excessifs" pour "qualifier une politique inqualifiable, imposée aux montagnards par la force militaire".
L'avocate de la plaignante, Me Florence Raoult, estime au contraire que le délit de diffamation est parfaitement constitué: accusant Nelly Olin de viol de la montagne, l'élu des Pyrénées-Atlantiques lui "impute un crime passible des assises". Et il la "blesse particulièrement" avec le mot de "vichyste", le père d'icelle "ayant lui-même eu à subir une déportation". Ce qu'apprenant, Jean Lassalle dit le plus respectueusement possible "s'incliner devant sa mémoire".
Depuis un an, les noms d'oiseaux volent dans toute la montagne. Le député aurait pu aussi bien se sentir injurié par les qualificatifs d'"ânes" et d'"imbéciles" lancés par Nelly Olin à l'adresse des antiours (Libération du 26 avril). Mais il s'en tient à la dénonciation de "l'immense escroquerie politique" produite par le ministère de l'Ecologie. "Il y avait déjà les paradis fiscaux pour laver l'argent sale, développe-t-il. Ce ministère invente le paradis vert pour nettoyer les consciences trop chargées en carbone. On lâche un ours dans les Pyrénées et il faudrait croire que la biodiversité est rétablie et que la couche d'ozone est rebouchée."
Mais diffamant sa personne, c'est "la République qui est outragée", a expliqué la ministre au garde des Sceaux pour engager les poursuites. Ce à quoi le prévenu répond qu'"un député de la République a le droit d'interpeller comme il l'entend une ministre de la République. A force de parler le politiquement correct, nos électeurs ont le sentiment de n'être plus représentés. Ils s'abstiennent ou votent pour les extrêmes. Je dis donc les choses comme je les ressens". Jugement le 18 janvier.
Auteur: Gilbert Laval
Source: Libération du vendredi 22 décembre 2006
Poursuivi en diffamation par la ministre de l'Ecologie Nelly Olin, le député béarnais Jean Lassalle était appelé à comparaître, hier en fin d'après-midi, au tribunal de grande instance de Pau. Il était présent à l'audience et défendu par Me Jean-Pierre Casadebaig. Nelly Olin était représentée par Me Florence Rault, du barreau de Paris. L'affaire remonte au vendredi 2 juin, lors du 4e lâcher d'ours slovène "Balou", à la maison des vallées d'Oloron. Un 4e lâcher qui a fait déborder les propos du président de l'Institution patrimoniale du Haut-Béarn envers la ministre, après un affrontement public entre les deux protagonistes qui dure depuis plusieurs mois au sujet de la réintroduction de l'ours. Ce jour-là, J. Lassalle a réclamé la démission de la ministre en des termes que celle-ci a estimé diffamatoires, faisant référence à "Vichy", sa famille conservant un douloureux souvenir des atrocités commises durant cette période. Quant à J.-P. Casadebaig, il entendait plaider la relaxe non sans vitupérer "la violation des droits des populations locales" que constituent à ces yeux ces lâchers d'ours en présence d'imposants détachements de gardes mobiles, rappelant aussi que Mme la ministre avait traité les Pyrénéens opposés à la réintroduction de l'ours "d'ânes et d'imbéciles". Le jugement a été mis en délibéré le 18 janvier 2007.
Source: La Dépêche du Midi du 22 décembre 2006
C'est l'un des dictons préférés de Jean Lassalle, député UDF des Pyrénées-Atlantiques: "Derrière des histoires d'ours, il y a souvent des histoires d'hommes. "C'est aussi, en substance, la défense qu'il a présentée, jeudi 21 décembre, devant le tribunal correctionnel de Pau, où il comparaissait pour "diffamation"à la suite d'une plainte de la ministre de l'écologie et du développement durable, Nelly Olin. Le député risque jusqu'à 45.000 euros d'amende.
Dans un entretien accordé à La République des Pyrénées daté 3-4 juin, M. Lassalle avait qualifié de "viol" la réintroduction d'ours slovènes dans la région, et dénoncé "l'attitude vichyste" de Mme Olin. La ministre s'est immédiatement constituée partie civile, démarche rare de la part d'un membre du gouvernement contre un parlementaire.
C'est que le procès n'est qu'un rebondissement d'une longue et tumultueuse relation entre la ministre et le député. Quand Nelly Olin arrive au gouvernement, il n'y a plus d'ours femelle en France et la survie de l'espèce dans le pays est menacée. Nelly Olin décide alors d'introduire cinq animaux avant avril 2006, notamment dans la vallée d'Aspe, le fief de Jean Lassalle.
Fils, petit-fils, arrière-petit-fils et frère de berger, berger lui-même dans ses jeunes années, M. Lassalle est aussi président de l' Institution patrimoniale du Haut-Béarn (IPHB), un syndicat mixte qui doit gérer localement la protection de la nature, du pastoralisme et de l'ours.
La ministre comme le député prônent "une cohabitation harmonieuse avec l'animal", mais la première tient à asseoir son autorité quand le deuxième ne veut pas perdre la sienne. Le 4 octobre 2005, agacé que la ministre ait critiqué son action en Béarn, Jean Lassalle riposte. Il a été désigné par son groupe pour intervenir sur les questions de nuisances sonores. De son propre aveu, il n'y connaît rien. Mais l'occasion est trop belle. Nelly Olin est conseillère générale du canton de Garges-lès-Gonesse Est, à côté de l'aéroport de Roissy et du Bourget. Il en profite pour l'attaquer sur son bilan. Mais la ministre a du répondant: "Je n'ai pas de leçon à recevoir de la part de ceux qui n'habitent pas cette ville." L'altercation se poursuivra jusque dans la rue.
Depuis lors, leurs échanges vigoureux à l'Assemblée nationale sont réguliers. Jean Lassalle harcèle de courriers Nelly Olin, s'oppose systématiquement à ses demandes de concertation. Elle s'accroche à l'introduction des d'ours, et le 31 juillet, annonce au député qu'elle ne renouvellera pas les subventions à l'IPHB.
A Pau, jeudi, ceux qui espéraient assister à une nouvelle empoignade ont attendu en vain: Nelly Olin s'est fait représenter. Le jugement a été mis en délibéré au 18 janvier 2007.
Auteur: Elise Vincent
Source: Le monde du 22 décembre 2006
Le député des Pyrénées-Atlantiques était jugé hier pour diffamation envers Nelly Olin, la ministre de l'Ecologie
Jean Lassalle comparaissait hier devant le tribunal correctionnel de Pau, suite à la plainte en diffamation déposée en juin par Nelly Olin, ministre de l'Ecologie. Le député-maire de Lourdios-Ichère (Pyrénées-Atlantiques) avait qualifié la réintroduction d'ours slovènes de "viol et devait être puni comme tel", et la méthode employée par la ministre qui ne s'est pas déplacée en Béarn, "d'attitude vichyste qui rappelle le régime policier de la pire période". Face au tribunal, l'ex-gréviste de la faim, désormais remplumé, "persiste et signe". Voulait-il attenter à l'honneur de la ministre? "Nullement". Et dit s'incliner devant la mémoire du membre de la famille de la ministre, mort en déportation. "Je l'ignorais." Ce qui ne l'a pas empêché, l'emphase en prime, de maintenir point par point ses paroles: "Lorsqu'on passe en force malgré l'immense opposition des Pyrénéens, comment qualifier cela? J'appelle cela un viol." Ce, avant de railler les 300 gardes mobiles et autant de gardes-chasses mobilisés pour la réintroduction, tenue secrète jusqu'aux derniers instants, des plantigrades. Derrière cette affaire de diffamation, Jean Lassalle décrypte "un règlement de comptes politique" dont il est la cible. Injuste, forcément injuste, de son point de vue: "Je suis un de ceux qui se sont le plus engagés pour la cohabitation pacifique entre l'homme et l'ours..." Il assène: "De la même manière qu'il existe des paradis fiscaux, on crée des paradis verts servant à purger les consciences chargées de carbone." Dont les Pyrénées sont le laboratoire. La campagne de réintroduction? "Une escroquerie politique indigne de notre pays. Si un député ne peut pas le dire, qui le dira?"
Me Florence Rault, du barreau de Paris, était bien seule, dans une salle comble tout acquise à l'enfant du pays, à défendre Nelly Olin dont la cote est au plus bas en Aspe et en Ossau. Qu'importe, elle pointe "des débordements qui peuvent apparaître comme des excès prémédités", n'y détectant aucune bonne foi. Elle convient "que le débat politique peut être rude, mais ne doit pas tomber dans l'irrespect". Elle demande l'euro symbolique au titre des dommages et intérêts. Le procureur de la République prend la parole: "La décision de ce tribunal doit ramener l'harmonie dans les rouages institutionnels". Harmonie qui sous-entend une condamnation du député à une amende. Le bâtonnier Jean-Pierre Cazaddebeig, pour Jean Lassalle, en appellera au contexte délétère de l'époque. La ministre, au mois d'avril, avait taxé les Pyrénéens opposés à la réintroduction d'idiots et d'imbéciles. "Pour lui, le programme de renforcement" est illégal, les zones d'errance de l'ours sont la propriété des collectivités de montagne. Or, celles-ci n'en voulaient pas. Alors on envoie la force... Il puise alors la définition du viol dans le dictionnaire plus que dans le Code pénal. Son client n'a, selon lui, fait qu'user de sa liberté d'expression.
Presque deux heures d'audience, au terme desquelles Jean Lassalle, en bon Béarnais, s'est montré cabotin envers la présidente: "Je suis désolé de vous avoir dérangé. Vous aviez
sûrement mieux à faire..." "Au moins, tout le monde aura pu s'exprimer", tranche Frédérique Loubet.
Jugement mis en délibéré au 18 janvier.
Auteur: Xavier Sota
Source: Sud-Ouest du 22 décembre 2006
Le tribunal correctionnel de Pau (Pyrénées-Atlantiques) a relaxé jeudi le député UDF Jean Lassalle objet d'une plainte en diffamation déposée par la ministre de l'Ecologie Nelly Olin à la suite de propos sur la réintroduction des ours dans les Pyrénées.
Le député-maire de Lourdios-Ichère (Pyrénées-Atlantiques) avait déclaré dans les colonnes du quotidien La République des Pyrénées concernant la réintroduction d'ours slovènes dans les Pyrénées que "c'est un viol et devrait être puni comme tel".
Il avait ajouté que "Madame Olin doit démissionner, ses méthodes sont indignes du rôle qui devrait être le sien", évoquant une "attitude vichyste, qui rappelle le régime policier de la pire période".
Les magistrats ont estimé dans leur décision que Jean Lassalle avait fait usage de son droit de critique mais n'avait pas attenté à l'honneur de la ministre.
Nelly Olin avait demandé par l'intermédiaire de son avocate Me Florence Rault un euro symbolique de dommage et intérêts.
Source: Reuter - L'Express du 18 janvier 2007
Le Webmaster belge Romuald / Baudouin de Menten est bien connu pour répandre sa haine des éleveurs et bergers pyrénéens tout en admirant tout ce qui favorise la présence de l'ours
et dans certains cas n'hésite pas à exprimer sa satisfaction face à des prédations.
Sadique? Peut-être!
Haineux? Sûrement
Menteur? On le dit "propagateur de fausses informations".
Comment? Au travers de plusieurs sites Web ou, encore mieux, plusieurs adresses conduisant au même site.
Jugez-en:
Plusieurs plaintes ont été déposées notamment de la part d'Augustin Bonrepaux, Président du Conseil Général de l'Ariège et Jean Lassalle, Président de l'IPHB, la vraie, et député. Selon des gendarmes des Pyrénées-Atlantiques, "tous les éléments étaient réunis constitutifs de délits" mais ce n'est pas pour autant que la parquet a poursuivi. Voilà donc des actions inutiles et un délinquant belge impuni, retranché dans son royaume de la dissidence ethnique et de la haine cybernétique.
Nous savons au moins une chose: l'insulte, la diffamation et la diffusion de fausses informations sont toujours possibles sur le Web puis qu'aucun tribunal, aucun magistrat ne veut bouger. Peut-être que ces fonctionnaires de justice sont dépassés par l'informatique et préfèrent ne pas mettre le doigt dans l'engrenage. Nous avons pu constater dans d'autres circonstances que le Web était une notion qui leur était assez inconnue.
Et le belge n'est pas le seul.
Nous avons vu le site d'un prestataire d'Arbas inciter à la chasse aux anti-ours pour les éliminer. Une incitation au crime? Peut-être bien. Il a fallu un dépôt de plainte pour que
les pages soient modifiées, mais aucune poursuite de l'action judiciaire.
Alors que la sauvagerie se poursuive. Par contre, lorsque le maire d'Arbas poursuit des éleveurs pour avoir maculé la mairie de sang, là il y a des condamnations à de la prison avec sursis et des frais à payer. Par contre les taggueurs pro-ours ne sont jamais trouvé ni poursuivi. Cherchez l'erreur!
Ce n'est pas demain que "pro "et "anti "ours se mettront à la même table même si, à certaines occasions ils sont amenés à se retrouver. Le souhait de Jean-Pierre Hourdin des années 1990 est ainsi réalisé: "créer des conflits pour vendre de la presse." (Cf. "Génération démagogie "de Marianne Bernard - 1992)
Louis Dollo, le 23 septembre 2007
Parmi les 10 éleveurs qui comparaissaient le 20 juillet 2006 devant le tribunal correctionnel de Saint-Gaudens, un d'entre eux venait d'être victime de prédations importantes sur
son troupeau de la part d'un ours.
Face à lui, le maire d'Arbas, considéré comme étant LE responsable de ces importations d'ours.
Condamné à de la prison avec sursis et à la réparation des dommages, pour cet éleveur à petit revenu, il y a là une véritable injustice et une condamnation à une double peine. Le
principal acteur de la présence des ours responsables de la destruction de son seul capital, son troupeau, ne sera jamais condamné. Bien au contraire.
Face à une telle situation, nous pouvons comprendre que l'entente n'est plus possible.
Suite à l'arrivée de Franska sur le territoire de la réserve du Pibeste en juillet 2006, le Président Hubert Mathieu a engagé une procédure devant le tribunal administratif de Pau
pour "introduction illégale d'une espèce étrangère". En effet, Franska a été lâché tout juste dans la vallée d'à coté, un mois avant son arrivée sur le Pibeste. Or l'introduction
d'espèces doit être soumis au conseil scientifique de la réserve. Ce qui n'est pas le cas.
Mieux encore, lors des "consultations folkloriques" qui ont été menées par l'état après la décision d'introduction, la réserve du Pibeste, comme beaucoup d'autres organismes, n'a
jamais été consultée.
Mais c'est ce qui a été appelé "concertation".
Il ne faut donc pas s'étonner si aujourd'hui il y a des oppositions de toute part.
Quelques jours après son lâché au Chiroulet en vallée de Lesponne, Franska est arrivé en Pays Toy dans la vallée de Barèges sur les terrains de la commission syndicale. Le
Président de la commission a immédiatement déposé une plainte. A ce jour, aucune suite
2008 ne devrait pas être une année de repos pour les introducteurs d'ours dans les Pyrénées. Depuis un an, nous ne voyons plus de manifestation mais il semble qu'un gros travail de
recherche ait été fait.
Selon nos informations, une réunion aurait eu lieu en octobre 2007 réunissant un certain nombre d'acteur du milieu de l'élevage et autres activités. Une cellule juridique aurait
été mise en place pour préparer des dossiers et engager diverses procédures à plusieurs niveaux y compris européens.
Les premières procédures pourraient être engagées début 2008.
"Des plaintes contre les associations de protection de l'environnement pourraient être engagées" selon ce qui nous a été dit.
Affaire à suivre.
Si un arrêt en référé défavorable aux pyrénéens a été rendu, le jugement au fond n'est pas encore intervenu. Selon nos informations, un mémoire est en cours de rédaction. Il faudra sans doute encore du temps avant qu'un jugement soit rendu.
Louis Dollo, le 15 octobre 2008