En 2003, l'ADET nous avait fait le coup du sondage pour mesurer le souhait des français et des pyrénéens à accepter l'ours ou non. Février 2005, l'ADET nous refait le même coup, dans des conditions similaires et tout aussi contestable que deux ans avant. En 2008, c'est la DIREN Midi-Pyrénées qui refait un sondage avec les mêmes questions que les précédents. Et là, l'évolution est très intéressante.
Toulouse, 21 janvier 2003 (AFP) - 58% des Pyrénéens vivant en zone de montagne et 72% des Français sont favorables à de nouvelles réintroductions d'ours dans les Pyrénées, où une quinzaine d'ursidés vivent encore, selon un sondage IFOP réalisé pour les associations ADET et WWF France.
Le sondage indique que 41% des Pyrénéens installés en zone de montagne, donc à proximité de l'habitat des ours, sont en revanche opposés à ce que de nouveaux mammifères soient réintroduits dans le massif. Ce chiffre tombe à 25% pour les Français en général.
Au sujet de l'image de l'ours, 86% des Pyrénéens et 88% des Français considèrent qu'il fait partie du patrimoine pyrénéen et respectivement 75% et 88% estiment que cet animal est le garant d'un milieu naturel riche et diversifié.
Sur la base de ce sondage, l'Association pour le développement et la défense de l'identité pyrénéenne (ADET) et WWF France demandent au gouvernement "la relance du programme de restauration de la population d'ours bruns dans les Pyrénées, qui était gelé depuis plusieurs années, faute d'acceptation sociale minimum".
"En l'état actuel, la population de l'ours disparaîtra à terme car avec une quinzaine d'animaux dans tout le massif, la survie de l'espèce n'est pas assurée", a affirmé Alain Reynes, directeur de l'ADET.
Alors qu'il ne restait que cinq ours dans les Pyrénées en 1995, trois spécimens slovènes ont été introduits dans la partie centrale du massif en 1996 et 1997. Plusieurs naissances ont eu lieu depuis et la population ursine est évaluée à une quinzaine d'individus aujourd'hui.
Le sondage IFOP a été réalisé en deux phases entre le 30 décembre 2002 et le 9 janvier 2003 sur deux échantillons de sondeurs de 15 ans et plus composés l'un de 403 personnes représentatives de la population de 939 communes classées en zone montagne des Pyrénées et l'autre de 1.006 personnes représentatives de l'ensemble de la population française.
En savoir un petit peu plus...
Sur le forum du Pays de l'ours, le 26 juillet 2005, François Arcangeli,
Président de l'ADET et maire d'Arbas finit par donner quelques précisions sur ce sondage que nous publions ci-dessous
[Nota: ce forum a été effacé par l'ADET-Pays de l'ours fin 2011]
Ce sondage manque pour le moins de clarté, de transparence et d'honnêteté intellectuelle.
1/ A priori, le détail des questions n'est pas diffusé. Une analyse des réponses par question nuancerait sûrement les résultats bruts annoncés sous la forme d'un communiqué
de presse.
Ce détail, à priori approximatif, a été connu le 26 juillet 2005. Nous le publions ci-dessous
2/ Les seuls éléments dont nous disposons sont des communiqués de presse où l'interprétation des commanditaires (ADET et WWF) a été soigneusement distillée. Rien n'indique les départements dans lesquels le sondage a été réalisé pas plus que les zones de montagne concernées.
3/ Il n'existe aucune définition de la zone de montagne concernée par l'ours. Les services de l'état n'ont d'ailleurs jamais été en mesure de fournir la liste des communes concernées. Est-ce d'ailleurs possible?
4/ Dire que X % de pyrénéens sont pour l'ours n'a strictement aucun sens pour plusieurs raisons:
5/ la période de sondage choisie, manifestement intentionnelle, se situe en période de vacances. Il est parfaitement connu qu'à cette période de nombreux gîtes ayant le téléphone, résidences secondaires et commerçants saisonniers non-résidents permanents (sondage par téléphone) sont présents. Ce ne sont pas pour autant des habitants permanents des zones de montagne concernées par l'ours.
6/ Poser des questions techniques (questions 5) à des personnes sondées, sans que celles-ci aient la moindre connaissance technique relève d'un suréalisme stupéfiant. Quelle valeur et quel crédit apporter à de telles réponses?
Conclusion:
il apparaît de manière à peine voilée, une intention de tromperie qui n'échappe pas au lecteur avisé des sondages. Ces quelques éléments d'observation en font un sondage "bidon"
et truqué utilisé à des fins de lobbying assez peu correcte lorsque c'est pour tromper l'opinion publique en raison de la nature des questions et de mathodologie employée
sans pour autant mettre en cause l'honnéteté de l'institut de sondage.
Précision:
Selon un message du 16 juillet 2005 d'Alain Reynes, Directeur de l'ADET, sur le Forum du Pays de l'ours, ce sondage aurait "été réalisé sur un échantillon représentatif de
l'ensemble de la zone montagne des Pyrénées françaises. C'est le sondage de Pyrénées-presse qui n'a été fait qu'en PA." [Nota: ce forum a été effacé par l'ADET-Pays de l'ours
fin 2011]
Dont acte en attendant d'en savoir un peu plus pour le publier et rétablir la vérité en particulier sur le contenu des questions, le résultat par question,
la définition de la zone de montagne retenue, les départements précis (pour le second
sondage, les Pyrénées-Orientales, l'Aude et les Pyrénées-Atlantiques ont été exclus), etc.... pour modifier le commentaire.
Par contre, un autre sondage a été réalisé par Pyrénées-Presse (République des Pyrénées) uniquement sur les Pyrénées Atlantiques dont nous publions les résultats
ci-dessous.
Sur le forum du Pays de l'ours, le 26 juillet 2005, François Arcangeli, Président de l'ADET et maire d'Arbas finit par donner quelques précisions sur ce sondage que nous publions ci-dessous
Nota: Les archives du foruim du Pays de l'ours ont été volontairement effacées fin 2011. Peut-être la peur de poursuites pour insultes et diffamation suite à la condamnation du Klan du loup.
Le 14/12/2004, le journal "La République" a publié un sondage dans les Pyrénées-Atlantiques.
La question était: "après la mort de l'ours Cannelle, vous même êtes-vous plutôt favorable ou plutôt pas favorable à la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées?".
Réponse claire et nette:
77% des habitants sont pour la réintroduction d'ours.
14% sont contre.
9% sont indécis.
"La Fiche Technique
Sondage réalisé par l'Institut Arsh Opinion les 7 et 8 décembre 2004 par téléphone selon la méthode des quotas auprès d'un échantillon de 400 personnes, âgées de 18 ans et plus,
et représentatives de la population du département des Pyrénées-Atlantiques en termes de sexe, âge, catégories socio-professionnelles et lieu de résidence."
Ce sondage a été réalisé un mois et demi après la mort de Cannelle où tout le monde était sous le choc, et quelques jours après la proposition de l'IPHB d'introduire 2 nouvelles
ourses.
Il faut noter que la métode des quotas sur l'ensemble du département favorise les zones à forte urbanisation et les personnes peu ou pas concernées directement par la
problématique de l'ours. Il est facile depuis Pau ou Bayonne de vouloir des ours dans le parc d'attractions d'en face sans se soucier de ceux qui y vivent. Ce sondage n'est qu'un
flash d'opinion général mais ne saurait être représentatif des populations habitants en montagne.
Sondage sur les Pyrénées et la conservation de l'ours
Sondage réalisé par l'IFOP pour "Pays de l'ours - Adet" - échantillon de 906 personnes, représentatif des habitants de l'Ariège, de la HauteGaronne et des Hautes Pyrénées (300 personnes minimum par département).
Nous aurons donc des résultats pour les trois départements, ensemble, séparément avec un zoom sur la zone massif des Pyrénées. Les chiffres notés entre parenthèse sont ceux de la zone massif par département.
Quelle est l'espèce animale sauvage qui symbolise pour vous le mieux les Pyrénées? (à ce stade, la personne interrogée n'a pas connaissance de l'objet du sondage)
1 - OURS | 2 - ISARD | 3 - AIGLE |
---|---|---|
3 Départements: 68 % Ariège: 61 % Haute-Garonne: 70 % Hautes-Pyrénées: 62 % Zone massif: 63 % |
3 Départements: 13 % Ariège: 19 % Haute-Garonne: 10 % Hautes-Pyrénées: 24 % Zone massif: 19 % |
3 Départements: 3 % Ariège: 2 % Haute-Garonne: 4 % Hautes-Pyrénées: 2 % Zone massif: 3 % |
Arrivent ensuite toujours par ordre décroissant la marmotte, le cerf, le chamois (!), le loup, le sanglier, le bouquetin.
Vous personnellement, êtes-vous favorable ou opposé au maintien d'une population d'ours dans les Pyrénées?
Favorable:
3 Départements: 84 %
Ariège: 74 % (69 %)
Haute-Garonne: 86 % (79 %)
Hautes-Pyrénées: 79 % (67 %)
Zone massif: 71 %
La quinzaine d'ours actuellement présente dans les Pyrénées étant insuffisante pour assurer la survie de l'espèce, vous personnellement, êtes-vous favorable ou opposé à l'introduction d'ours supplémentaires dans les Pyrénées?
Favorable:
3 Départements: 77 %
Ariège: 64 % (58 %)
Haute-Garonne: 80 % (69 %)
Hautes-Pyrénées: 69 % (62 %)
Zone massif: 62 %
Vous personnellement, avez-vous une image positive ou négative de l'action de l'association "Pays de l'ours - Adet" en faveur de la conservation de l'ours et du développement
durable en Pyrénées Centrales?
NB: Question posée uniquement aux personnes ayant déclaré avoir déjà entendu parler de l'association "Pays de l'ours - Adet" et/ou de ses actions.
Positive:
3 Départements: 82 %
Ariège: 62 % (59 %)
Haute-Garonne: 88 % (91 %)
Hautes-Pyrénées: 71 % (67 %)
Zone massif: 72 %
Exclusif. Dans les PYyrénées centrales, les habitants se proloncent à 84% pour la maintien de l'espèce.
C'est ce que révèle le sondage IFOP effectué pour l'Association de défense ADET
La population réclame de nouveaux ours
Près de 84 % des habitants sont favorables au maintien d'une population d'ours dans les Pyrénées. C'est ce que révèle un sondage Ifop qui sera rendu public aujourd'hui par l'Association pour le Développement Durable des Pyrénées Centrales (ADET). Réalisé du 21 au 23 février à partir d'un échantillon de 906 personnes représentatif des trois départements des Pyrénées Centrales, Ariège, Haute-Garonne et Hautes-Pyrénées, cette consultation témoigne de l'état d'une opinion qui a encore évolué depuis le précédent sondage lancé voilà deux ans. La population marque un attachement encore plus fort à la préservation de l'espèce. Trois personnes sur quatre (77 % exactement) soutiennent l'introduction d'ours supplémentaires (80 % dans le seul département de la Haute-Garonne), une proportion qui s'atténue légèrement quand on prend de l'altitude, aux approches des zones de pastoralisme.
Ces résultats surgissent à point nommé dans une actualité où, après la mort de Canelle, le plantigrade accapare tous les esprits. La pétition en faveur de la réintroduction de l'ours lancée voilà trois mois par l'Adet a atteint le seuil symbolique des cent mille adhérents. La même association est parvenue également à réunir 113 signatures d'élus au sein d'un comité de soutien.
Saint-Bééat mobilisé
Jeudi, la communauté de communes de Saint-Béat présidée par André Pallas, le maire de Marignac, a délibéré en faveur de lâchers dès l'automne prochain sur ses 18.000 ha de
territoire. "Nos vingt-deux communes veulent être associées aux négociations en cours. Nous demandons qu'une charte soit signée entre l'état et nous", indique André Rigoni, le
maire de Melles où l'ourse Melba fut lâchée en 1996. Hier soir, en conseil d'administration, l'ADET devait entériner l'adhésion des communes de Cierp-Gaud (31) et de Massat,
première commune ariégeoise. "Pour nous, tout va pour le mieux. Les ours lâchés se sont bien adaptés. Cette réintroduction est un succès et on est loin de l'insurrection attendue",
poursuit François Arcangeli, maire d'Arbas et président de l'Adet. Des paroles qui voudraient minimiser la mobilisation du pays Toy. Pourtant, la semaine dernière, l'Association
nationale des élus de montagne a exigé la "suspension du projet de réintroduction dans l'attente d'une réelle consultation des communes". "Nous appelons à une action collective et
solidaire pour donner plus de force à la voix des élus de la montagne", insiste le député ariégeois Augustin Bonrepaux. L'ANEM n'a pas dit son dernier mot, mais le ministre de
l'écologie, lui, ne reviendra pas en arrière. Le débat sur la réintroduction est définitivement tranché, même si Serge Lepeltier veut ménager une opinion qui - nous apprend le
sondage - voit dans l'ours l'espèce animale la plus représentative des Pyrénées. Très loin devant l'isard, l'aigle ou le loup...
Jean-Marie Decorse
Article paru le 02/03/2005
Source: La Dépêche du Midi
Contrairement au sondage de 2003 nous avons pu obtenir la liste des questions et la liste des départements sondés. Néanmoins la clarté reste tout aussi flou et les griefs de 2003 restent les mêmes. A savoir...
1/ Il n'y a que 3 départements, pourquoi? Il manque les Pyrénées-Orientales, une partie de l'Aude et surtout les Pyrénées-Atlantiques, pourquoi?
Une réponse a été tentée sur le forum de l'ours mettant en avant:
2/ La période choisie est toujours la même: période de vacances. Curieux non?
3/ la question 1 a des réponses stupéfiantes. Nous voyons apparaître certaines espèces emblématiques tel que:
De ces réponses, nous pouvons nous interroger de savoir qui a répondu au sondage. Manifestement pas des Pyrénéens. Où alors c'est vraiment désolant!
4/ La question 2 est trop binaire. Nous pouvons parfaitement être pour le maintien d'une population d'ours mais être contre une réintroduction d'ours extérieurs ou pour mais dans d'autres conditions pour les éleveurs que celles actuelles qui en font, par l'intermédiaire d'aides, des auxiliaires non fonctionnarisés et mal rémunérés du Ministère de l'écologie à partir des fonds propres de l'agriculture. Pour être honnête, des questions subsidiaires auraient dû être posées. Même observation pour la question 3.
5/ La question 4 est tout à faite remarquable et édifiante. Nous n'avons pas de chiffre pour savoir combien de sondés avaient déjà entendu parler de l'ADET. Si ce chiffrel n'a pas été publié, nous pouvons penser qu'il n'est pas glorieux ce qui rend la réponse à la question 4 sans grand intérêt autre que de tromper le lecteur.
Globalement, ces sondages ne sont qu'une tromperie pour naïfs. Des sondages bidons manifestement faits pour alimenter, de manière peu honnête sur le plan intellectuel,
un lobbying sur un sujet qui, en dehors, d'un côté, d'une poignée d'hystériques et de l'autre des éleveurs directement concernés pour leur avenir, n'intéresse pas plus le grand
public que la manière de trier ses poubelles (peut-être même moins).
Ce comportement fait que l'ADET, FERUS ou le WWF sont, sur ce sujet, totalement discrédités. Ils ne sont pas et ne peuvent pas prétendre être des interlocuteurs valables sur la
chaîne des Pyrénées capables de se mettre autour d'une table pour discuter et parvenir à un compromis satisfaisant tout le monde.
Pour le maintien de la biodiversité (et l'ours en fait parti autant que l'homme) il faut trouver des accords avec les populations vivant sur le terrain. Il n'est pas possible de
sauver cette biodiversité en ayant des positions systématiquement hostiles aux hommes qui vivent de cette nature.
Le Manifeste pour la Biodiversité d'Hubert Reeves et du ROC ouvre des voies qui sont celles de la raison et très proches
de ce qui se passe pour Natura 2000 dans un cadre contractuel. C'est peut-être cette voie qu'il faut suivre mais sûrement pas avec des organismes qui ne représentent pas grand
chose localement et qui assoient leur notoriété sur la manipulation intellectuelle.
Le fait est qu'aujourd'hui, nous ne trouvons pas grand monde dans les vallées (en dehors de quelques commerçants qui y voient un intérêt purement commercial et marketing et
l'ACP) pour soutenir la présence ou l'introduction d'ours slovène. Les
conclusions des forums de concertation sont
beaucoup plus nuancés que les résultats des sondages. Ces faits devraient suffire à eux-même pour se remettre en question.
A suivre....
Louis Dollo, le 15 mars 2005 - MJ 22/07/2005 - MJ 01/08/2005
D'après une étude Tns-Sofres sur la protection de l'environnement, réalisée en mars 2005 auprès de 1.000 personnes âgées de 16 ans et plus, dans 6 pays européens (Angleterre, Allemagne, Espagne, France, Italie et Pays-Bas), les Français sont 12% à considérer le recyclage des déchets domestiques et industriels comme étant le problème écologique auquel leur gouvernement devrait accorder une place importante. Ils se placent ainsi derrière les Italiens (14%) et les Anglais (17%). Selon le sondage, l'enjeu majeur pour les Français est la réduction de la pollution (28%). Retour
Source: Le Journal de l'Environnement du 13 juillet 2005
Sur le forum du Pays de l'ours, le 26 juillet 2005, François Arcangéli, Président de l'ADET et maire d'Arbas finit par donner quelques précisions sur ce sondage que nous publions ci-dessous. Il ne s'agit pas du document officiel fournissant les résultats complets du sondage mais d'informations diffusées publiquement par Monsieur Arcangéli. [Nota: ce forum a été effacé par l'ADET-Pays de l'ours fin 2011]
Oui | Non | |
Pyrénées | 86% | 14% |
France | 88% | 12% |
Oui | Non | |
Pyrénées | 79% | 21% |
France | Non posée | Non posée |
Oui | Non | |
Pyrénées | 62% | 38% |
France | 67% | 33% |
Oui | Non | |
Pyrénées | 58% | 42% |
France | 72% | 28% |
Oui | Non | |
Pyrénées | 91% | 9% |
France | Non posée | Non posée |
Oui | Non | |
Pyrénées | 91% | 9% |
France | Non posée | Non posée |
Le sondage IFOP a été réalisé en deux phases entre le 30 décembre 2002 et le 9 janvier 2003 sur deux échantillons de sondeurs de 15 ans et plus composés l'un de 403 personnes
représentatives de la population de 939 communes classées en zone montagne des Pyrénées et l'autre de 1.006 personnes représentatives de l'ensemble de la population française.
Voir les commentaires sur ce sondage
Sur le Forum du "Pays de l'ours - ADET", [Nota: ce forum a été effacé par l'ADET-Pays de l'ours fin 2011] François Arcangeli, Maire d'Arbas et Président de l'ADET s'exprime sous
ces deux qualités en ces termes:
"Je ne connais pas de meilleure évaluation de l'avis d'une population que les sondages".
Si je comprends bien votre propos et ce qui suit (les résultats des sondages), ces sondages suffisent à eux-mêmes pour justifier que l'on impose un renforcement de la population d'ours dans les Pyrénées sans autre forme de concertation ni d'avis.
Pour un élu de la République c'est assez édifiant et stupéfiant pour deux raisons:
1/ C'est vouloir ignorer la notion de dialogue à une époque où tout le monde, toutes tendances politiques confondues, par le de dialogue social. S'agissant, non seulement de
l'avenir de la population d'ours des Pyrénées, mais également de l'avenir et du mode de vie de la population humaine des Pyrénées, je crois que nous devons dépasser le stade
du simple sondage d'opinion pour dialoguer, consulter et se concerter avec l'ensemble de la population pyrénéenne directement concernée par le sujet. Qui admettrait aujourd'hui
que certaines décisions concernant les salariés des grandes entreprises et des administrations ne fassent pas l'objet d'un dialogue avec les personnes concernées par l'intermédiaire
de leurs représentants légaux, même si cette représentation est parfois discutée et discutable?
2/ C'est avoir assez peu de considération pour les principes de la démocratie alors que vous êtes un élu. Que diraient vos administrés si votre élection se faisait par
simple sondage auprès de quelques-uns d'entre eux? Nous n'avons manifestement pas la même conception de la consultation démocratique. Je sais parfaitement qu'il n'est pas
juridiquement possible d'organiser un référendum d'initiative populaire sur le sujet comme ça se fait en Suisse par un système de votation. Mais pour moi,
"la meilleure évaluation de l'avis d'une population" n'est pas le sondage mais le vote. Si le principe consultatif de la démocratie directe n'est pas possible, le principe
républicain français reste le système indirect via les élus dont vous faites partie et la consultation des organisations socioprofessionnelles comme ce fut le cas au travers de
la concertation.
Je comprends que vous ne soyez pas intellectuellement et moralement d'accord sur ces deux règles de démocratie indirecte, mais de là à trouver des qualités consultatives aux sondages... c'est quand même un peu fort!
Je reconnais des qualités consultatives aux sondages sur des questions marketing aussi bien pour une marque de lessive que pour le broutard du Pays de l'ours.
Je reconnais aux sondages des qualités plus ou moins justes selon les cas pour rassurer les partis politiques, les syndicats ou les associations telles que la vôtre pour les
conforter (ou réconforter) ou non dans leur démarche de lobbying et de propagande.
Le sondage a toujours eu valeur relative dont on peut tenir compte. Il peut être un élément "d'alerte", un indicateur. Mais y trouver une justification pour imposer un
avenir et un mode de vie à une population relève, à mon sens, d'une dérive inacceptable et inqualifiable.
Ceci dit, j'ai parfaitement conscience qu'une fois élu, un élu fait ce qu'il veut. C'est le principe de la souveraineté nationale, en vigueur en France, qui estompe le lien entre l'électeur et l'élu. Le problème est que Monsieur Arcangéli n'est pas le seul élu, ce qui donne aux sondages une valeur plus que relatives pour ne pas dire nules par raport à toutes les autres prises de positions.
En espérant que vous saurez vous ressaisir.
Louis Dollo, le 1 août 2005
(1) En ce qui concerne les référendums d'initiative polulaire, ils ne sont pas prévus par la loi. Mais rien n'empêche d'organiser un référendum à la demande
de la population si on "oublie" de préciser qui a demandé l'organisation du référendum... Pour plus de précisions, voir le site de
l'Assemblée Nationale.
Retour
La fin décembre et janvier sotn en général propice aux sondages sur l'ours. La Dépêche du Midi, soucieuse de doper ses ventes en période creuse vient d'en lancer un, évidemment repris uniquement que par les pro-ours, les autres ailant bioen d'autres préoccupations pour vivre.
URGENT!!!!
Un sondage pour ou contre la réintroduction de l'ours
vendredi 20 janvier 2006
La Dépêche du Midi a mis en ligne un sondage pour ou contre la réintroduction de l'ours.
Cinq nouveaux ours vont être introduits dans les Pyrénées en avril prochain. Qu'en pensez-vous?
Oui, c'est une bonne chose pour favoriser la biodiversité
Non, pas d'accord. La présence de l'ours est incompatible avec l'élevage.
Ce sondage sera en ligne quelques jours seulement. Alors, rapidement, faites attendre votre voix en faveur de l'ours.
VOTEZ!!!!!!
Source: Férus
Dans ce type de sondage tout comme dans ceux qui apparaissent sur des forums, seul le "oui" peut l'emporter pour la bonne raison qu'ils sont à peu près les seuls à voter voir même les seuls vraiment informés. Quel intérêt porter à de telles interrogations en dehors d'exciter les individus entre eux pour des raisons purement commerciales?
Depuis plusieurs mois, il est proposé sur le site de l'ADET - Pays de l'ours, la signature d'une pétition.
Depuis quelques jours, sans doute en raison du succès de la manifestation des opposant à l'introduction d'ours dans les Pyrénées à Bagnères de Bigorre, nous voyons se développer
un appel à signature nous indiquant un chiffre remarquable d'adhésion au texte proposé. Par exemple:
125.285 signatures pour l'ours!
Tandis que les éleveurs s'opposant au renforcement de la population d'ours vont défiler demain à Bagnères de Bigorre, la Coordination Associative Pyrénéenne pour l'Ours (CAP - Ours, composée de 30 associations) rend public le nombre de signatures obtenu à la pétition lancée suite à la mort de Cannelle.
125.285 personnes ont signé cet appel à sauver l'ours dans les Pyrénées en exigeant des lâchers immédiats afin de restaurer une population viable.
Une preuve supplémentaire du fort soutien de la population française et pyrénéenne à la conservation du plus emblématique des symboles du patrimoine pyrénéen des Pyrénées: l'ours brun.
Manifestez pour l'ours le 3 juin à Luchon!!!
Source: FERUS
Après quelques essais à plusieurs personnes, nous nous sommes rendu compte que:
Il est donc difficile d'accorder le moindre crédit à une telle pétition qui peut enregistrer des noms bidons en autant de fois que l'on veut.
Et c'est aussi avec ça qu'on veut nous faire croire que les français et les pyrénéens sont favorables à l'ours. Il suffit de connaître le concept de démocratie selon François Arcangéli, Maire d'Arbas et Président de l'ADET
"Je ne connais pas de meilleure évaluation de l'avis d'une population que les sondages".
Une manipulation supplémentaire.
Parti d'une News de Kairn.com appelant à voter pour ou contre l'ours, nous nous sommes rendu compte que ce genre d'exercice pouvait
conduire à des stupidités remarquables.
Pourquoi?
Conclusions:
Les sondages d'opinion sont l'application la plus connue du grand public de cette technique statistique. Ils peuvent aussi servir d'outil de persuasion des électeurs, pour appeler à voter en la faveur d'un candidat. Plus généralement, les sondages sont des instruments utilisés couramment en sciences humaines.
Un sondage d'opinion est une application de la technique des sondages à une population humaine visant à déterminer les opinions (ou les préférences) probables des individus la composant, à partir de l'étude d'un échantillon de cette population. Le développement des sondages d'opinion est intimement lié à l'extension de l'usage de cette méthode en sciences humaines.
Les sondages sont forts discutés. Leurs résultats dépendent des périodes de réalisation, du type de questions, des méthodes de choix de l'échantillon de population, etc....
Sonder une population sans lui proposer d'autres choix, comme ici l'ours, ne peut que conduire à un résultat positif pour celui qui organise le sondage.
Au-delà du sondage, les résultats peuvent servir à créer un lobby qui fera augmenter les réponses dans le sens souhaité par le demandeur. Il devint un instrument de manipulation inconsciente des esprits. C'est un instrument utilisé en sciences humaines.
Il faut donc faire très attention aux méthodes employées pour la réalisation, aux résultats et à l'usage de ces résultats qui peuvent devenir un véritable déni de démocratie. C'est d'ailleurs le cas pour l'ours où, à chaque fois que l'on prévoit une introduction d'ours importés on se base sur des sondages sans se soucier des réactions des populations locales et surtout sans aucun respect des élus, représentants démocratiques de la population locale.
Le sondage peut être un instrument pour asseoir une forme de dictature dangereuse au profit d'une minorité qui peut prétendre détenir a elle seule toute la vérité en usant et abusant du jeu du lobbying qui exclu toute raison et réalité du terrain sous la forme d'un lissage de la pensée.
Le sondage est un outil du lobbying parfaitement utilisé par les écologistes / environnementalistes extrémistes comme le WWF, Férus ou l'ADET Pays de l'ours. D'ailleurs, le Président de l'ADET ne se cache pas en disant que:
"Je ne connais pas de meilleure évaluation de l'avis d'une population que les sondages".
Pour satisfaire le lobbying écologiste qu'il représente, il oublie facilement qu'il est maire d'un village et qu'il a été élu par le suffrage universel et non par un sondage. Si le sondage a une valeur supérieure à un élu, pourquoi faire des élections? Nous voyons donc bien que la technique relève, ici, de la pure manipulation.
Louis Dollo, le 15 juillet 2008
Alors que le Ministère de l'Ecologie engageait la rédaction d'un rapport à mi-parcours de la réalisation du "Plan Ours" dans un climat de cris, la DIREN Midi-Pyrénées
tentait de son côté la même opération mais sous la forme de "Eléments techniques sur la réalisation du Plan de restauration et de conservation de l'ours brun dans les Pyrénées
françaises (2006-2009) - Point au 1er trimestre 2008".
Quel titre!
Il eut été intéressant d'avoir un tel rapport avant ou, pour le moins chaque année. Mais bon, celui-ci semble arriver comme une tentative de justification d'une situation anormale
mise en lumière par l'inspection générale de l'environnement et de l'agriculture.
Il suffit de le lire pour comprendre...
Sur cette page, nous n'aborderons que l'aspect sondage développé à partir de la page 56 au chapitre "10.2 Sondage d'opinion" que nous reproduisons ci-dessous.
Le plan de restauration et de conservation de l'Ours brun dans les Pyrénées françaises prévoit explicitement que l'évaluation à mi-parcours comprenne à la fois une inspection générale de suivi et d'évaluation ainsi qu'un sondage d'opinion.
La perception de l'acceptation sociale de l'ours dans les Pyrénées est marquée par une contestation forte, surtout dans les secteurs concernés par des dommages aux troupeaux. Cette contestation est portée par les éleveurs et est très largement relayée par les représentants institutionnels du monde de l'élevage, les associations anti-ours ainsi que de nombreux élus.
Le vécu du monde de l'élevage est important à prendre en considération (puisque c'est lui qui subit les inconvénients directs de la présence de l'ours) mais ne doit pas occulter la perception des autres habitants et usagers des Pyrénées, ainsi que la perception nationale, puisque le maintien d'une population d'ours viable est aussi un enjeu national. Le sondage présente donc l'intérêt de révéler une perception globale sur les Pyrénées de la présence de l'ours, ainsi qu'une perception nationale. Il paraît donc important de réaliser ce sondage d'opinion afin de ne négliger aucun aspect de l'évaluation à mi-parcours.
De plus il est possible que l'acceptation sociale en faveur de l'ours ait évolué négativement depuis les sondages précédents, il serait intéressant de pouvoir le vérifier.
De façon à permettre une comparaison avec les sondages précédents, il est nécessaire de l'effectuer sur des bases méthodologiques similaires, construites sur un échantillon
national, un échantillon concernant les 6 départements pyrénéens et un échantillon concernant les montagnards pyrénéens.
Il est à rappeler que les sondages antérieurs ont été commandités par des associations sur leurs fonds propres (Pays de l'ours et WWF) et par un groupe de presse.
Nous voyons que les sondages de 2003, 2004 et 2005 financés par les associations "pro-ours" probablement avec une bonne part d'argent public n'ont pas servi de leçon quant à la
manipulation des chiffres. Il est clair ici que la DIREN affiche un total mépris à l'égard de la démocratie notamment la représentativité des élus locaux. Ceci est dans le droit
fil de la composition du "Groupe National Ours" par ailleurs contesté pratiquement à l'unanimité des élus non représentés.
En effet, il semble que pour ce service public, les sondages aient plus d'importance que l'avis des élus du suffrage universel qu'il s'agisse des collectivités locales ou des
organisations socioprofessionnelles. Il y a là un déni de démocratie grave au sein d'une administration avec sans doute une volonté de manipuler comme cela est le cas depuis plus
de 20 ans.
Mais dans les faits ce sondage n'a pas lieu. A ce jour il n'est même pas à l'ordre du jour et il est peu probable qu'il le soit un jour. Est-ce de la part du Ministère une désapprobation de la DIREN ou un abandon des intentions d'introduite d'autres ours?
Situation difficile à cerner. Mais à une époque où les finances publiques sont au plus bas et les préoccupations sanitaires sont particulièrement sensibles avec la FCO, il serait pour le moins mal vécu d'engager des sondages dont on connaît déjà la qualité et les manipulations qui peuvent s'en suivre. Imaginer que des gens hors des territoires de montagne puissent donner leur avis et influer sur la décision est tout simplement inadmissible. Demande-t-on l'avis à l'habitant de Gavarnie sur la construction d'une ligne de métro?
Louis Dollo, le 9 septembre 2008
Encore un sondage qui, cette fois, est financé par le Ministère de l'Ecologie. Un grand pas en avant dans la prise de responsabilité de ce ministère qui n'a pas délégué cette mission aux associations écologistes. Mais ceci n'empêche pas les mêmes critiques que ceux réalisés par le passé pour faire "avaler" la pilule d'une importation d'ours imminente. Une répétition du passé selon les mêmes méthodes, avec les mêmes questions. Visiblement le milieu environnementaliste, qu'il soit associatif ou institutionnel manque pour le moins d'originalité.
Ainsi, "un sondage a été réalisé pour alimenter l'évaluation à mi-parcours du plan. "L'avis des élus démocratiquement choisis par les populations locales et rencontrés par les inspecteurs généraux ne suffit pas. Le sondage est sans doute plus démocratique que la représentation républicaine. C'est d'ailleurs l'avis de François Arcangéli , maire d'Arbas et Président de l'ADET-Pays de l'ours qui écrivait en août 2005: "Je ne connais pas de meilleure évaluation de l'avis d'une population que les sondages". Serait-ce, aujourd'hui, l'avis de Nathalie KM, secrétaire d'Etat à l'écologie?
Il nous est dit que "ce sondage a été effectué au début du mois de juillet auprès d'un échantillon de 1056 personnes, représentatif de la population française, et d'un échantillon de 1805 personnes, représentatif de la population de 6 départements pyrénéens (Ariège, Aude, Haute-Garonne, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales) dont 900 en zone massif. "Nous en sommes toujours à la même situation et la même analyse qu'en 2003. Ce sondage n'a strictement aucun sens. Quelle signification peut-il avoir pour le canton de Luz-Sauveur, par exemple, dont les 17 conseils municipaux ont voté pour la signature de la motion de l'ADDIP? Qu'est ce qui est le plus significatif: l'avis des élus ou les résultats d'un sondage sur 900 personnes entre Prades et Le Rhune avec au milieu, en plein été, des travailleurs et des commerçants saisonniers qui ne sont là que pour ramasser l'argent du tourisme quelques mois de l'année?
Autant dire qu'un tel sondage ne peut conduire qu'à créer de nouveaux points de tensions. Mais cela est une habitude depuis 20 ans dans ce Ministère de l'Ecologie qui s'accroche à cette utopie sans avenir qu'est l'introduction d'ours pour faire des Pyrénées un grand zoo. L'ours est-il le seul avenir des Pyrénées? Constitue-t-il le seul élément de la biodiversité pyrénéenne? Peut-on en faire une base de développement durable? N'y a-t-il pas d'autres atouts que l'ours dans les Pyrénées? Autre chose qu'une image que l'on essaie de valoriser à partir de sondages? Pourquoi ne pas laisser les pyrénéens choisir leur avenir? Etc...
Toujours les mêmes questions autour d'un même refus alors que les acteurs des territoires proposent une autre forme de développement et de défense de la biodiversité beaucoup plus vaste et adaptée à son histoire et son identité réelle hors de tous folklores que d'autres veulent réinventer.
Ce sondage est un non événement et une péripétie de plus de la part d'écologistes qui n'ont pour seul but que de détruire la patrimoine pyrénéen existant pour revenir 2000 ans en arrière selon leur propre expression tout en créant des conflits pour éviter d'vancer vers un vérotable développement durable.
Louis Dollo, le 18 décembre 2008
Observation:
Les très nombreux men songes, les manipulations constatées autant que les tentatives de corruption constatées depuis 20 ans nous amènent à penser que rien ne prouve qu'il ne s'agit
pas d'un véritable sondage mais tout simplement une manipulation de plus. Ces résultats sont donc à prendre avec beaucoup de précaitions.