Prédations de fin juin à fin août 2009
Début septembre, déjà les autorités et les associations environnementalistes débutaient leur propagande indécente par un cri de victoire: il y a moins de prédations. La Réponse de Philippe Lacube, Président de l'ADDIP ne s'est pas fait attendre et il ne parlait que du Haut Ariège et non de la totalité de l'Ariègedont le Couserans
Sur le Couserans, nous n'avons les chiffres sûrs que pour une seule estive: celle d'Aréou. Chiffres sans doute hélas provisoire: c'est en fin de saison d'estive que les attaques sont en général les plus nombreuses
Certains diront que c'est peu de prédations, considérant sans doute normal qu'un éleveur travaille durement pour nourrir des ours dont il n'accepte pas et n'a pas voulu la présence au lieu de nourrir des humains, objectif qui justifie son existence.
Le fait est que, contrairement à ce qu'exigent toutes les conventions internationales, l'acceptation sociale de l'ours n'existe pas et n'est pas prête d'exister compte tenu du comportement des pouvoirs publics et des écologistes qui affichent de manière ostensible et permanente une indécence inacceptable pour les éleveurs.
Juin 2009 | |
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24 | 1 |
26 | 1 |
30 | 5 |
3 attaques dès la montée en estive | Total: 7 brebis tuées |
Juillet 2009 | |
12 | 1 |
31 | 1 |
2 attaques | Total: 2 brebis tuées |
Août 2009 | |
01 | 1 |
22 | 3 |
24 | 2 (blessées) |
27 | 1 |
31 | 2 |
Total 5 attaques | Total: 7 brebis tuées et 2 blessées |
Total: 10 attaques | 16 brebis tuées et 2 blessées |
La décoration ne laisse place à aucune ambiguïté. Sur l'une des cartes on peut lire: "bien placé pour une cible", et sur l'autre un collet dessiné enserre le cou de l'ours tandis qu'on a ajouté à la phrase "Viens dans les Pyrénées découvrir ma nature sauvage": "et notre savoir faire".
Les talibans (étudiants en théologie) de l'écologie expliqueront sans doute que ces brebis sont destinées à l'abattoir et qu'elles sont indemnisées. Exact sur le principe général mais totalement faux dans la réalité.
Ces brebis, comme les béliers, sont sélectionnés au cours du temps, parfois depuis plusieurs décennies, pour produire des agneaux destinés, eux, à l'abattoir. La brebis est conservée pour la reproduction pendant plusieurs années et nécessite une attention toute particulière pour la mener le plus loin possible dans les meilleures conditions possibles.
Une prédation, tout comme son indemnisation n'ont strictement rien à voir avec une sélection pour l'abattoir. L'indemnisation ours ne tient pas compte du travail de sélection d'un troupeau, du choix des brebis destinées à la réforme et du manque à gagner lié à la prédation.
Par ailleurs un troupeau attaqué est stressé, décimé dans la montagne même lorsqu'il est gardé par un berger et/ou un chien de protection. La mobilisation de plusieurs éleveurs et amis durant plusieurs jours ne fait pas l'objet d'une indemnisation. Seul, le dérangement de l'éleveur sur 24h est pris en compte.
Les mêmes talibans de l'écologie parleront de bien-être animal. Lorsque l'on sait dans quelle conditions une brebis est tuée et consommée par un ours, ce n'est plus du bien-être mais l'horreur à l'état pur.
Dans ces conditions, il n'y aura jamais d'acceptation sociale de l'ours dans les Pyrénées.
Louis Dollo, le 8 septembre 2009