A partir des articles de presse et des informations que nous aurons pu recueillir, nous allons tenter de faire un inventaire des prédations de l'ours au cours de l'année
2006.
En général, mais ce n'est pas une garantie, les prédations les plus importantes se trouvent au printemps et à l'automne.
Au printemps 2006, le nombre de prédations liés aux ours est tel qu'il est impossible des suivre de manière régulière. Nous ne donnons que des indications partielles.
Voir un résumé avec la localisation des ours
Pas de prédation
Pas de prédation
Décidé à jouer le premier rôle dans l'actualité ariégeoise, l'ours a encore fait parler de lui hier du côté de Luzenac. L'élevage d'Alain et Ghislaine Rouzaud a été la cible de l'ours, hier au petit jour. Encore sous le coup de l'émotion, Ghislaine Rouzaud, hier après-midi, se disait "écoeurée, dégoûtée et surtout apeurée". Car le lieu où s'est produit l'attaque n'est situé qu'à une cinquantaine de mètres de la maison d'habitation et de la ferme des Rouzaud. Ghislaine Rouzaud a un garçon d'une dizaine d'années et des petits-enfants encore plus jeunes qu'elle garde souvent. Maintenant j'ai vraiment peur pour eux, ajoute-t-elle encore. Est-ce qu'il va falloir vivre en s'enfermant? Est-ce qu'il faut que je ferme tout quand je cuis un rôti pour ne pas me retrouver avec l'ours dans le salon? Est-ce que quelqu'un a intérêt à ce que nous quittions notre maison pour aller s'installer ailleurs?". A l'heure où le débat sur la réintroduction des ours bat son plein dans le département, ce témoignage vient apporter de nouveaux arguments aux opposants à la présence de l'ours dans les Pyrénées.
Spontanément, d'ailleurs, hier après-midi, une cinquantaine de personnes, dont nombre de membres de l'association pour la sauvegarde du patrimoine pyrénéen , sont venus apporter leur soutien à la famille Rouzaud.
Les experts du comité de suivi de l'ours devaient également se rendre sur les lieux dans le courant de la journée. Après expertise sur la façon dont la brebis a été tuée, il ne faisait aucun doute que c'est l'ours qui est à l'origine de cette nouvelle attaque. Il est même identifié puisque ce serait Boutxi (ours bien connu en Ariège) qui serait le "coupable". Un nouvel incident qui vient alimenter les passions.
Auteur: Jean-Christophe Thomas
Source: La Dépêche du Midi du 11 avril 2006
Perles-et-Castelet.
Les jours se suivent et se ressemblent dans la haute Ariège. Hier matin alors que les habitants découvraient dans "La Dépêche du Midi" que l'ours avait tué près d'une ferme à
Luzenac, c'est un habitant de Perles-et-Castelet qui découvrait une nouvelle attaque de l'animal au petit jour. A 30 mètres de la maison d'habitation de
José Roda, ce dernier possède un petit bout de terrain qui est clôturé et où vivaient, tranquilles, un bélier, deux brebis et deux agneaux. La brebis qui a été tuée par
l'ours venait de mettre bas il y a une quinzaine de jours. Aussitôt cette triste découverte effectuée par le propriétaire, les éleveurs, les voisins, les représentants de
l'association pour la sauvegarde du patrimoine de l'Ariège et des Pyrénées se rendaient sur place pour constater les dégâts. Parmi ces derniers, le maire d'Ascou, Claude
Carrière, vice-président de l'association et particulièrement en colère contre ces attaques successives au moment où la réintroduction d'ours (prévue le mois prochain)
alimente débats et polémiques sur toute la chaîne et dans l'Ariège en particulier. L'équipe technique du suivi de l'ours et les hommes de l'office national des forêts venaient
également sur place. Etienne Dubarry confirmait que la brebis avait bien été attaquée et tuée par l'ours. Le doute une nouvelle fois porte vers Boutxi, déjà coupable de la
mort de la brebis de Luzenac. Ours encore jeune, qui sort certainement juste du réveil, et qui trouve un terrain de jeu dans la vallée d'Ax. De jeu dangereux puisque les
brebis qui sont victimes de sa fringale sont de plus en plus près des habitations et que la population, notamment dans les maisons un peu excentrées des villages est de plus
en plus inquiète de la présence de rôdeur. Hier en Ariège la question était: où sera la prochaine brebis?
Auteurs: Jean-Christophe Thomas avec notre correspondant Claude Gasc
Source: La Dépêche du Midi du 12 avril 2006
Deux ovins ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi par un ours près du village d'Aston, en Ariège, département qui va accueillir un des cinq ours slovènes réintroduits dans les Pyrénées d'ici l'été 2006, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
Selon l'équipe technique "ours" de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, un bélier et un agneau ont été tués à une dizaine de mètres d'une maison d'habitation. Un autre agneau a également été retrouvé, mais les causes de sa mort restent à déterminer.
Pour l'Association pour la sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées (Aspap), une brebis "avec ses pis arrachés" et non un bélier, ainsi que deux agneaux sont les cinquièmes victimes de l'ours depuis le 31 mars dans ce département.
Source: AFP du 18 avril 2006
Il fallait s'en douter, Boutxi a toujours faim et l'ours a encore fait parler de lui, ce week-end, en haute vallée de l'Ariège. Après Miglos, Luzenac, Perles et Orgeix, c'est au milieu du village d'Aston (non loin des maisons et jardins?) qu'a eu lieu, dans la nuitt de dimanche à lundi, la dernière attaque du plantigrade. Les experts du suivi de l'ours, appelés sur place par la propriétaire des animaux tués, Mme Danièle Morget ont, une fois encore, été formels: la mort d'une brebis et d'un agneau (le décès d'un second agneau ne lui serait pas imputé), serait consécutive selon eux, à l'attaque de Boutxi.
De quoi raviver la colère et l'exaspération des éleveurs de la région qui attendent encore, à ce jour, une réponse aux courriers envoyés la semaine dernière à la ministre de l'Ecologie et au préfet de l'Ariège, courriers dans lesquels ils demandent un moratoire d'un an avant tout autre lâcher d'ours supplémentaires et la capture immédiate des ours déviants.
Et l'ASPAP (association pour la sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées) d'avertir: "Des réponses n'allant pas dans le sens d'une vraie concertation et de réelles mesures de sécurité pour les populations entraîneraient inévitablement une vraie révolte des Pyrénéens."
Source: La Dépêche du Midi du 19 avril 2006
S'agit d'un ou deux ours, nous ne savons pas. Si c'est deux, dans cette région, c'est 100% des ours présent qui pratiquent des prédations dans les villages.
Liste de ces dégâts suivant les dernières expertises:
Selon les analyses effectuées par le comité de suivi de l'ours, cette année il n'y aurait pas plus de dégâts que l'an dernier ou les autres années à la sortie de l'hiver.
Selon la Préfecture de l'Ariège, 64% des dégâts du massif des Pyrénées ont eu lieu sur la seule haute-Ariège
Hier matin, un chercheur de morilles a découvert à Gourbit à 7 h 40, le cadavre d'un veau au-dessus du parking du Cardet. Il a pévenu le maire Francis Teychenné qui a alerté les gendarmes de Foix et Tarascon. Dans la matinée, il faisait appel à l'équipe de suivi de l'ours.
Celle-ci s'est rendue sur place dans l'après-midi. Elle n'a pu que constater la présence d'un hématome sous le sternum de l'animal sans qu'il n'y ait la moindre perforation.
L'éleveur, Henri Pujol, est, pour sa part, persuadé qu'il s'agit là d'une nouvelle attaque de l'ours, certainement attribuée à Boutxy présent depuis plusieurs semaines en haute Ariège. Il serait passé par le col de Lapège pour rejoindre Gourbit. Mais cette hypothèse reste, pour l'heure à confirmer.
L'attaque remonterait, suivant les premières constatations, à la nuit de mardi à mercredi. Henri Pujol affirme d'autre part qu'à la tombée du jour mercredi, vers 18 heures, il aurait vu une masse sombre passer dans le secteur. Peut-être l'ours?
Un éleveur qui rejoint après cette attaque le propos des antis: Ici, on n'a pas besoin de l'ours.
Auteur: correspondant Alain Clastres
Source: La Dépêche du Midi du 5 mai 2006
Quelle ne fut la surprise de Jeannot Ourgaud, ce lundi matin en allant comme à l'accoutumée nourrir ses moutons.Une de ses bebis, mère de deux agnelets avait les mamelles arrachées, une plaie béante, laissant encore s'échapper un mince filet de sang. Excluant toute sensiblerie, le spectacle était pitoyable.
Le choix de Jean et Jeanine Ourgaud fut rapide et sans discussion, réduire au plus vite les souffrances de l'animal, ce qui fut immédiatement réalisé par le vétérinaire dépêché sur les lieux.
Ce qui peut surprendre dans cette affaire c'est l'agilité de cette énorme bête qui malgré la présence d'un enclos, fortement protégé par quatre rangées de fils, a pu pénétrer et surtout ressortir sans encombre. Sa prédation a été plus aisée dans le rucher de l'apiculteur ou il a sévi en détruisant une ruche.
Beaucoup de monde ce pressait ce matin aux abords des lieux dont René Gardes, éleveur: Tous les soirs, jusqu'à 23h environ, je vais lancer des pétards, pour éventuellement l'effaroucher... ou Georges Rouzaud, maire de la commune: Maintenant que l'ours est présent quelles solutions pensez-vous envigageables pour permettre une cohabitation?
Source: La Dépêche du Midi du 9 mai 2006
Un ours a tué une brebis hier matin, au lieu-dit Calmont, à Vernaux, dans la vallée de Luzenac où il a d'ailleurs été aperçu aux environs de 7 heures. Des traces menant à la bergerie, jusqu'à une centaine de mètres de celle-ci, ont confirmé la présence du plantigrade. Les techniciens du suivi de l'ours ont examiné la brebis tuée. Celle-ci a eu les mamelles arrachées; une autre trace de morsure était visible au niveau du torse. S'agit-il de Boutxy, qui a déjà sévi en Ariège? Rien n'est moins sûr, d'après des observateurs locaux, un deuxième ours serait dans les parages. C'est la première fois que l'on voit l'animal sur le secteur de Vernaux.
Source: La Dépêche du Midi du 12 mai 2006
Mercredi 17 mai matin: constat de l'attaque sur deux brebis au dessus d'Antras (laran) dans la vallée du biros. Ce matin l'ONF et les gendarmes se rendaient sur les lieux. Nous devrions en savoir plus dans la soirée.>
Le dimanche 8 mai, découverte d'une brebis tuée dans une grange à Uchentein dans le Biros, lieu dit Lamerlue.
La brebis a les entrailles dévorées, et la peau du ventre découpée droit et pas écartée comme avec les chiens errants.
L'éleveur, Hugues L. l'attribue à un ours, soit Palouma, soit des ours en provenance du Pic du Midi de Bordes en face d'Uchentein. Rien ne permet d'accuser Palouma...
Deux membres de l'équipe d'évaluation sont venus et on fait un constat. Ils sont repartis sans emmener la brebis. Ils doutent que ce soit une attaque d'ours. Ils n'ont pas
emporté la brebis pour des analyses de laboratoire ni pris de photos. Ils n'ont pas non pas remis de copie du dossier à l'éleveur.
La nouvelle a fait le tour du pays à Castillon et à Saint-Girons. D'autres éleveurs de Sentein et d'Orle disent "Hugues essaye de faire passer une attaque de chien errant
pour une attaque d'ours"
Qui croire? Cet éleveur à l'air sincère selon notre correspondant local. Ce n'est pas un violant mais il est très remonté. Pas traces alentour.
L'équipe officielle d'évaluation avait l'air un peu hautaine. A décharge, c'est Philippe Caze de l'ADET qui a accéléré le contact et les démarches.
Faits divers.
Deux brebis tuées, l'ours a encore frappé. Rendez vous avec le berger à "L'Aréou", un endroit paisible, sécurisé par la présence de trois beaucerons qui ne tardent pas à
montrer leur affection et leur savoir-faire aux visiteurs. Dans le ciel, les vautours, plânent aux dessus des xcadavres des ovins. Gérard Pujol, l'éleveur, arrive en compagnie
de deux gardes de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. Le relevé d'empreinte lève tout les doutes: on doit ce méfait au plantigrade. La déclaration d'usage
donne lieu à quelques échanges aigre-doux, le berger assimilant certaines questions à de l'inquisition. Gérard Pujol: "Ca fait huit brebis qui ont disparu. à ces actes
administratifs, je préfèrerai un peu plus de communication, ce qui m'éviterait d'apprendre la présence ou le passage de l'ours à proximité, par "La Dépêche", trois jours après".
Les gardes remercient, sans doute habitués à des rencontres plus "hard".
Le berger prévient: il ne reste pas grand chose de la brebis. Un euphémisme. Après l'ours, choisissant ses morceaux pour l'hibernation, les vautours ont procédé à la curée. Une tête sanguinolente, quelques os raccourcis, les cornes, c'est tout ce qui restera pour ce pauvre gypaète. Les quatre profondes morsures, comparées aux précédentes, accréditent la présence d'un deuxième ours, ce qui ne saurait rassurer le pâtre. Avant d'effectuer une nouvelle ronde, Gérard Pujol jette pudiquement la dépouille. Il en a gros sur le coeur: "La montagne, c' est le lien entre l'homme, la nature, les animaux. Un havre de paix qui suscite la vocation pastorale. Pour un éleveur, les animaux représentent plus qu'un chèque de dédommagement". Un long silence masque difficilement une colère rentrée, des tonnes d'incompréhension, de lassitude. Voilà que se profile la descente, avec le souvenir de ces victimes expiatoires encore vivant.
Au col de Pause, le piège à ours n'a pas encore apporté de réponse. Qui se promène en compagnie de Bouxy?
Source: La Dépêche du Midi du 29 septembre 2006
Souvent qualifiés de menteurs, profiteurs et autres adjectifs trés agréables par des écologistes.
Parfois éconduits ou traités de manière peu correcte par des membres des équipes techniques ours (ETO), les éleveurs et bergers se font de plus en plus accompagnés par des
journalistes ou "témoins" et dans la mesure du possible prennent également des photos.
Des contre enquêtes ne sont plus à exclure d'autant que le niveau de compétence de l'ETO reste très discutable.
Nous pouvons dire que l'ETO trouve ses limites et que les éleveurs s'organisent face au front écologiste spéciliqliste du lobbying et de la désinformation.
Photos numériques, téléphone GSM avec transmission rapide par mail des informations etd es photos, pourraient bien rapidement devenir les moyens de communication des bergers et éleveurs face à l'inertie et à l'évident mauvaise volonté de l'ETO qui ne communique pratiquement jamais les informations pour que les bergers prennent les dispositions nécessaires pour préserver leurs troupeaux. La presse est souvent plus efficace.
3 juillet 2006: Sur le Haut-Comminges, les apiculteurs même amateurs ayant déclaré leurs ruches aux services sanitaires vont pouvoir se faire payer des clôtures électriques avec alimentation solaire. Une personne ayant une ruche dans son jardin actuellement non clôturé va pour voir se faire faire une clôture gratuitement. Un autre ayant 5 ruches transhumantes va pouvoir se faire faire 2 clôtures... Une a son domicile et l'autre en montagne. Ces mesures sont prises dans le cadre du plan ours.
Entre Fos et Melles, 54 brebis ont été tuées par Hvala. Les groupements pastoraux ont demandé une entrevue au sous-préfet de Saint-Gaudens pour réclamer que soit lancée une
procédure d'effarouchement renforcée étape préalable à la recapture de l'animal. Sur le secteur d'Uls, à 2 000 m d'altitude (commune de Melles) où estivent 1 300 brebis gardées
par un berger salarié, 15 brebis ont été tuées ou blessées la semaine dernière. Un des cinq éleveurs du groupement a décidé de jeter l'éponge. Il quitte l'estive samedi.
Source: La Dépêche du Midi du 23 août 2006
Baptiste Cazaux éleveur berger à Arrens avec ses parents c'est fait manger une brebis juste sous le Barrage... ce matin
Les gardes du parc ont confirmé la prédation par 1'ours sur celle-ci
Deux autres brebis appartenant à un autre éleveur (Aulhé) sont mortes sur le col d'Hospitalet (au-dessus de Migoélou) mais une a été pratiquement achevée par les vautours.
Donc une seule sera dédommagée...
D'après les gardes du Parc National il s'agirait du petit à Canelle.
Franska était sur le lac du Soum (Col du Soulor à Arrens) dimanche 2 juillet. La prédation aurait eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi...
Voir également une information du 4 juillet 2006 à confirmer concernant le Val d'Azun
Traque en vallée de l'Ouzom le 29 juillet 2006
La réintroduction de Sarousse est intervenue alors que, dans les Hautes-Pyrénées, se tenait une réunion pour faire le point sur les dégâts occasionnés par Franska. Selon
Bernard Moules, secrétaire régional de la FRSEA (Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles) "150 bêtes ont été tuées ou blessées sur le massif du Pibeste,
non loin de Lourdes, depuis trois mois. Une grosse partie de ces pertes a été reconnue. Un comité d'indemnisation doit se réunir ce mardi. Les éleveurs ont passé
l'été à sauver leurs troupeaux."
Source: La Dépêche du Midi du 23 août 2006
Curieuse prédation en vallée d'Ossoue le 20 septembre 2006
Traque en vallée de l'Ouzom le 29 juillet 2006
Remontés à bloc contre l'ourse Franska qui aurait tué selon eux 67 brebis à l'est du département, les éleveurs pleurent de désespoir. Ils organisent une manifestation
aujourd'hui à Pau
"On a passé tout l'été avec elle. On a des crottes, des traces. Toutes les nuits... Revivre ce qu'on a vécu cet été, je ne le souhaite pas à un chien. On est fatigués, excédés,
c'est terminé." Jean-Pierre Pommies en pleure. Son "cauchemar" n'en finit plus depuis le 8 juin 2006, depuis que Franska est arrivée dans le massif du Pibeste-Estibète situé à
cheval sur les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques. Les chiffres délivrés par la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) n'ont rien à
voir avec ceux de l'administration: 67 brebis tuées et 184 disparues contre quatre brebis répertoriées par l'Etat.
Jean-Pierre Pommiès poursuit: "Je connais trois éleveurs qui vendent leurs brebis et qui ne remonteront plus jamais en estive. D'habitude, on descend début octobre.
Aujourd'hui, la plupart des bergers sont en bas."
"Qu'ils l'enlèvent".
Le président de la commission montagne de la FDSEA, Jean-Marc Prim tient à être clair: "On n'est pas contre l'ours mais contre sa localisation. Qu'on les envoie dans
les Cantabriques, là où le pastoralisme n'existe plus. Qu'on les laisse en Slovénie, les forêts sont immenses. Chez nous, contrairement à ce que d'autres disent, l'ours n'est
pas compatible avec le pastoralisme. Les nouveaux ours ne craignent pas l'homme et nous on ne peut pas s'en défendre. On ne sait plus quoi faire."
Les éleveurs accusent la ministre Nelly Olin de "ne pas les entendre" et de vouloir les faire taire à coup d'indemnisations. "Aujourd'hui", poursuit Bernard Moules,
représentant de la FDSEA des Hautes-Pyrénées, "toutes les conditions sont remplies pour que Franska soit enlevée. Elle a un comportement anormal, un taux de prédation
inacceptable. Ils la prennent, ils l'enlèvent, ils en font ce qu'ils en veulent."
Demain, les éleveurs manifesteront à Pau et rencontreront le préfet des Pyrénées-Atlantiques pour demander le retrait des ours slovènes. Hier, le préfet des Hautes-Pyrénées
est parti à la rencontre des éleveurs du Pibeste-Estibète. Le cri des bergers de l'Ouzoum, à défaut d'être entendu, commence à être écouté.
Auteur: Odile Faure
Source: du 15 septembre 2006
Un troupeau d'une trentaine de brebis est tmbé d'une falaise, il y a un peu moins d'une semaine probablement.
"Il y a eu de la casse", confirmait-on dans dans la famille du berger, propriétaire du troupeau, J-Y P (qui n'a pu être joint.
Mais pour le moment, impossible de connaître l'étendue exacte des dégâts, et encore moins l'origine de ce que l'on appelle dans le jargon un "dérochement".
Seule certitude, les brebis ont été effrayées pour ainsi déraper et tomber dans le vide.
L'accident a été constaté en début de semaine dernière par des Gardes du Parc National.
Mais quand la commission d'observation des dégâts d'ours s'est réunie mercredi à Oloron, aucun élément ne lui a été transmise sur cette affaire.
"Les conclusions de l'expertise n'avaient pas été rendues, indique René Rose, maire de Borce et membre de la commission. "Nous n'étions pas en mesure de statuer sur ce cas".
D'après certaines informations néanmoins, aucun indice probant pouvant permettre de conclure à une attaque d'ours n'aurait été découvert sur place.
Franska est partie de son territoire du Pibeste - Estibette depuis déjà dimanche (15 avril) et non aujourd'hui. Elle a traversé la route Argelès - Lourdes cette nuit là et non aujourd'hui.
Les gardes ONCFS (hommes de Mrs Horgassan et Crampe) ont commencé à nous prévenir pour se préparer à la présence d'ourson. Ils avaient pu observer quotidiennement depuis le col d'Andorre par lunette la tanière de Franska qui s'est montré à 2 reprises à l'entrée. Tout les laissait à penser que l'ourse était suitée car ne sortait pas du tout du trou. Beaucoup de mes collègues ont donc fait le choix de ne pas estiver sur le massif (1 sur deux). On ne 'attendait pas à ce que Franska sorte si tôt. Tant mieux. Elle n'est pas suitée (certainement).Elle est partie. Un vent d'espoir est revenu. En espérant qu'elle ne revienne pas. Elle est à Bagnères. C'est très bien.
Aucune envie d'invectiver qui que ce soit. Je ne suis pas pour ou contre l'ours. Pourquoi toujours avoir à se placer dans un camp? Tous les touristes que j'ai pu croiser cet été, m'ont quasi tous demander si j'étais pour l'ours ou contre. Là n'est pas la question.
L'ours est une bête fascinante mais il m'a mangé 5 brebis qui ont été expertisées ours. 5 brebis c'est pas le drame mais quel stress. Les 21 autres ont disparu c'est à dire
qu'on a retrouvé que des restes: les vautours sont passés là avant nous. Un de mes collègues a perdu 13 brebis, toutes avaient des cloches dont les 3 seuls béliers du troupeau.
Aucune n'a été expertisée. Les vautours les avaient dévoré avant 7h30 du matin. Il faut 30 minutes à 15 vautours pour manger une brebis. Ici on en compte jusqu'à plus de 100
ensembles sur chaque proie. Aucune des 13 brebis sur les 95 montées n'ont été donc remboursée alors qu'on sait que Franska était responsable.
C'est juste un témoignage. Les ours ils sont toujours mieux chez les autres. Ici il y a des gens qui ont bu le champagne hier. Les autorités nous avaient souligné que l'on
devait se préparer à voir sortir des oursons car Franska aurait du sortir plus tôt. Je ne vous cache pas que pour nous c'est un soulagement.
Pierre, éleveur - berger aux Bergons. 325 brebis. 2 patous. 5 attaques reconnues et indemnisées, 21 disparues non reconnues et non indemnisées.
Sur ce secteur, en 2006, 79 brebis ont fait l'objet d'une indemnisation dans les Hautes-Pyrénées et 12 dans les Pyrénées-Atlantiques plus 71 non indemnsées, non reconnues pour les raisons expliquées par Pierre. Soit un total de 162 brebis qui ne sont pas redescendues. Toutes ces prédations sont imputables à Franska et représentent (prédations reconnues et non reconnues) la valeur moyenne d'un troupeau du secteur.
Le fait que Franska parcours de grandes distances, ne fait que renforcer l'idée qu'un "cantonnement" des ours dans un secteur ne peut être qu'un leurre. Le Pays de l'Ours c'est toutes les Pyrénées et non seulement un petit morceau de terrain contrairement à ce que certaines associations "pro-ours" tentent de le faire croire dans un but uniquement politico-commercial.