Si la mort de 8 veaux dans les estives d'Aston met l'Ariège en ébullition nous pouvons nous interroger pour savoir si le vrai problème n'est pas l'incompréhension liée à une
absence d'explication par incompétence de l'Equipe Technique Ours à pouvoir se prononcer sur les motifs de mort autre que celles liées directement à l'ours.
Nous allons suivre les événements au travers de la presse...
Huit veaux sont morts ce week-end du côté d'Aston en Ariège. Il n'en faut pas plus pour que la colère renaisse dans les vallées.
"Les circonstances font fortement penser à l'ours, assure Stéphane Lessieux de l'Aspap. Certes, il n'y a pas de traces directes, mais des attaques attribuées au plantigrade ont déjà eu lieu dans le même secteur. Si nous avons à subir les dégâts et en plus ne pas avoir d'indemnisation, où allons-nous?"
"L'ours ne peut pas être une assurance tout risques, proteste de son côté Alain Reynes, du Pays de l'ours-Adet. Même quand il y a un doute, on indemnise. Mais là, ces veaux ne sont pas morts à cause de l'ours."
"Il s'agit d'une septicémie", donc d'une maladie, assurait hier soir la préfecture de l'Ariège.
Un communiqué qui n'a pas forcément convaincu les éleveurs...
Comment faire alors pour que les montagnes retrouvent la paix? Quelques observateurs proposent de "retirer" l'ours Boutxy de la circulation. Il serait à l'origine de la majorité des prédations. Cet ours qui a grandi seul (sa mère Melba a été tuée par un chasseur) navigue en outre à une altitude assez basse.
"Difficile de tout attribuer à Boutxy, estime Pierre-Yves Quenette, du groupe de suivi ours. Un autre ours se trouve dans le même secteur. Et puis, chaque animal a son comportement particulier. Certains sont plus prédateurs que d'autres."
Le programme de réintroduction prévoit la possibilité de retirer des ours. Mais il faut des conditions. Soit l'ours est prédateur malgré les clôtures et les patous; soit il est trop familier avec l'homme et s'approche de lui-même en plein jour; soit il est manifestement agressif et dangereux.
"Boutxy ne rentre pas dans ces critères. L'ours qui a été éliminé récemment en Bavière avait un comportement autrement plus dangereux.. .Il traversait les villages sans crainte de l'homme!"
"Si on retire Boutxy, un autre ours se comportera de la même manière tôt ou tard, juge Alain Reynes. En fait, ce qui est en cause, c'est la vulnérabilité du système pastoral. C'est à l'homme de protéger l'animal domestique. C'est l'animal domestique qui doit être parqué, pas l'ours!"
Stéphane Lessieux pense exactement le contraire: "L'activité humaine, et notamment le pastoralisme et le tourisme sont incompatibles avec la présence d'un animal sauvage. On ne peut pas cohabiter. Il faudrait contenir l'ours dans des zones qui lui soient réservées. Pourquoi pas au-dessus d'Arbas, puisque c'est la volonté des habitants du secteur", rajoute-t-il ironiquement.
Le retrait du malheureux Boutxy ne résoudrait selon lui, rien du tout. Pendant ce temps, on se demande si ce n'est pas l'ourse Sarousse qui s'est montrée de loin au village d'Aspret-Sarrat, dimanche vers 16 heures. Bref, l'ours reste toujours un vrai casse-tête pyrénéen.
Auteur: D. D
Source: La Dépêche du Midi du 6 septembre 2006
Les anti-ours ont fait leur rentrée hier à Foix, sous les auspices de l'Aspap (Association de Sauvegarde du Patrimoine Ariège-Pyrénées), avec une manifestation devant la préfecture de l'Ariège. But de cette opération: attirer l'attention des pouvoirs publics, après la mort de huit veaux, mort que les éleveurs attribuent à l'ours, tandis que la préfecture parle de maladie.
150 éleveurs seulement pour cette manifestation de rentrée. Une délégation de sept personnes a été reçue par le préfet de l'Ariège, pendant une heure et demie. Chacun attend donc les contre-expertises menées par des vétérinaires indépendants, dans cette affaire de veaux.
Et puis, c'est demain 7 septembre que sera rendu à Saint-Gaudens le verdict du procès des dix manifestants anti-ours, qui avaient semé le trouble à Arbas, lors d'une opération musclée le 1er avril dernier. Des peines comprises entre deux et quatre mois, de faibles amendes, des travaux d'intérêt général et un stage de citoyenneté avaient été requis par le ministère public le 20 juillet dernier.
Source: La Dépêche du Midi du 6 septembre 2006.
150 manifestants.
Telle est l'affluence enregistrée hier après-midi par la mobilisation des anti-ours devant les grilles de la préfecture de l'Ariège. Un succès relatif mais néanmoins apprécié
des membres de l'ASPAP, Association pour la sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées, principale opposante au plan de réintroduction du plantigrade dans le massif pyrénéen.
"Il s'agit surtout de montrer aux opposants et à nos adversaires que le combat n'est pas terminé, souligne Philippe Lacube, l'une des voix du mouvement. Nous avons certes été
très discrets durant l'été mais cela tient davantage au fait que nous sommes tous très occupés sur nos exploitations et avec nos bêtes qu'à une baisse des attaques. Déjà cent
trente dossiers ont été constitués depuis avril, la situation ne s'améliore donc pas". Et de faire allusion aux huit veaux retrouvés morts ce week-end dans la haute vallée d'Aston,
le déclic si besoin était pour la manifestation d'hier.
Une délégation de sept personnes, dont le couple d'éleveurs concernés, le président de la fédération pastorale et des représentants de l'ASPAP, a été longuement reçue par le préfet. Au menu des discussions, la volonté des opposants de pouvoir en appeler à "l'expertise objective de vétérinaires indépendants" dans les cas de suspicion de prédation d'ursidés.
Le représentant de l'état a pris note des revendications "d'éleveurs assez remontés" (sic) mais a insisté "l'importance de se garder de tout amalgame". "Pour l'heure, rien n'indique que les veaux d'Aston aient été tués par un ours, affirme Yves Guillot. Je lance un appel au calme et assure que le dossier est instruit de façon contradictoire. La première expertise effectuée sur l'une des bêtes a conclu à une septicémie. Depuis, deux autres broutards du même troupeau conduits à l'abattoir à Pamiers semblent être morts de la même façon. Nous avons mis en oeuvre les moyens scientifiques des Services vétérinaires pour éclaircir cette situation. Aujourd'hui, ma principale préoccupation ne concerne pas l'ours mais l'aspect sanitaire du troupeau".
Les éleveurs réunis sous ses fenêtres ne pouvaient se satisfaire des réponses formulées par Yves Guillot. Mais déjà leurs pensées se dirigeaient vers Saint-Gaudens où, jeudi, le tribunal doit rendre son jugement dans le cadre de l'affaire des débordements d'Arbas en avril. Dix opposants attendent la sentence. Des peines de prison avaient été requises.
Auteur: Nicolas Hubert
Source: La Dépêche du Midi du 6 septembre 2006
Et maintenant des veaux. Ils s'attaquent aux veaux paraîtrait-il.
Paloma aussi, qu'a dû trébucher et tomber de sa falaise.
Y a même un taureaux du côté de Montferrier qui se serait emmêlé les crayons.
Les rumeurs, des faits, des suspicions, des "y a qu'à", "faudrait qu'on..." une ourse n'y retrouverait pas ses petits oursons.
La réalité est une et indivisible. Les ours slovènes sont là. Dans les Pyrénées.
Et à ce jour, des chiffres parlent: "132 bêtes, en estive, ont été recensées pour avoir été attaquées par l'ours" selon Philippe Lacube.
"Et ce chiffre ne concerne pas les bêtes trouvées mortes des chutes occasionnées par des mouvements de peur ou de panique créés par l'ours."
"Nous avons été calmes, cet été, pour des raisons professionnelles, mais nous envisageons le pire, pour l'avenir."
"En effet, les ours s'attaquaient aux brebis, jusqu'à présent. Les éleveurs ont redescendu préalablement les troupeaux d'ovins de leur estive?
L'ours s'attaque donc à ceux qui restent: les bovins. Et après, quand les bovins ne seront plus là, à qui s'attaquera t-il, aux randonneurs?"
Parmi les deux cents manifestants anti-ours, devant la Préfecture, la présence d'élus, parmi les éleveurs et bergers, était remarquée: le président M. Bonrepaux, M. Piquemal, M. Rouch...
Des éleveurs qui ont quelques revendications: des constats par des experts assermentés, indépendants, "les experts actuels sont juge et partie".
Quand à l'indemnisation des bovins: "elle coûterait cher ".
Il est également question de l'interdiction de la chasse sur les territoires de l'ours.
De la vision "animalière" des ces philosophies de réserves d'ours, sans hommes autour.
De la nécessité de rassembler tous les amoureux de la montagne à l'approche des élections de la Chambre d'Agriculture... les éleveurs d'ovins, de bovins, les chasseurs, les
randonneurs.
Des réunions seront organisées pour que des actions soient planifiées et des démarches entreprises.
Une délégation fût reçue par M. le Préfet de l'Ariège.
Pas l'époque de l'hibernation ces temps-ci.
Auteur: Patrice Jammes
Source: Ariège News du 7 septembre 2006
Communiqué de la Préfecture de l'Ariège:
Dans le cadre du dossier de l'estive d'Aston relatif à la découverte de 8 veaux morts, le préfet a dépêché aujourd'hui dans l'estive un docteur vétérinaire afin de procéder à des constats complémentaires et évaluer l'état de santé des bêtes qui y sont présentes.
Par ailleurs, un deuxième veau en provenance de cette estive et qui était en transit à Pamiers vient de mourir à l'école nationale vétérinaire de Toulouse et sera autopsié aujourd'hui.
Il convient de rappeler qu'hier également un jeune bovin avait été découvert mort dans les mêmes locaux de transit de Pamiers.
Le lot de broutard en attente d'exportation à Pamiers va être ramené chez l'éleveur et placé sous surveillance vétérinaire. Une antibiothérapie a été effectuée sur ce lot par les services vétérinaires.
Les résultats des prélèvements effectués hier sur le bovin mort par analyse PCR (analyse des germes) seront connus sous 48 heures. Les résultats de l'histologie (analyse des tissus) seront disponibles dans une semaine.
Par email le 7 septembre 2006, service communication de la Préfecture de l'Ariège
Tel est le titre de l'article suggéré par M. Yves Guillot, Préfet de l'Ariège, dans le cadre de l'affaire des deux broutards de M. Lagarde, découverts morts récemment.
"L'aspect sanitaire est primordial dans cette affaire. Intervention de l'ours ou maladie d'origine infectieuse, l'enquête en cours le dira."
D'ailleurs, le propriétaire en question, avait déjà observé des faits anormaux concernant certaines de ses bêtes.
Dun côté "c'est l'ours", de l'autre, constatation de boiteries associées à une atteinte de l'état général des deux bêtes.
Après une première expertise en Ariège les deux broutards ont été expédiés à l'Ecole Vétérinaire de Toulouse pour des compléments d'expertise.
"Les bonnes décisions ne peuvent être prise qu'à partir d'analyses vétérinaires scientifiques"
M. le Préfet a souligné qu'en juin, il avait demandé à la Fédération Pastorale, la mise en place d'un diagnostic de vulnérabilité des certaines estives et un financement possible de la DIREN.
Comment gère t-on les troupeaux, études des mouvements de troupeaux à différentes altitudes, différents pâturages.
A ce jour pas de réponse.
"Les manifestations d'hostilité sont inacceptables. Se respecter les uns les autres. Les dossiers seront instruits"
"Eviter les amalgames"
Auteur: Patrice Jammes
Source: Ariège News du 7 septembre 2006
Les demandes récentes du Préfet de l'Ariège à la fédération pastorale sont révélatrice de:
Communiqué de "Pays de l'Ours - Adet" du 7 septembre 2006
Hier, devant la Préfecture de Foix (Ariège), des éleveurs ont manifesté afin d'obtenir une indemnisation au titre des dégâts d'ours de huit veaux découverts morts en montagne ces derniers jours.
Pourtant, l'expertise menée par les spécialistes chargés des constats des dégâts conclue clairement à la non-responsabilité de l'ours dans ces pertes.
Tout en comprenant bien la perte que constitue huit veaux pour un éleveur, nous ne pouvons accepter que certains éleveurs considèrent l'ours comme une assurance tous-risques, alors qu'il n'est responsable que d'une petite partie de la mortalité en estives.
Il y a plus de 10 ans, Pays de l'Ours - Adet s'est fortement impliquée dans la définition du système d'indemnisation des dégâts, en particulier en défendant le principe du doute bénéficiant à l'éleveur.
Mais quand il n'y a pas de doute, rien ne peut justifier une indemnisation indue au titre des dégâts d'ours, sur des fonds publics.
Ces pertes enfin avouées par les éleveurs, n'ayant aucun rapport avec la présence d'ours dans les Pyrénées, traduit en réalité l'inadaptation et l'incohérence de certaines pratiques d'élevage en zone de montagne, consistant à laisser divaguer le bétail tout l'été sans protection ni surveillance.
Ces animaux sont alors soumis à une multitude de risques et aléas induisant une surmortalité dont l'ours ne représente qu'une part mineure.
Les éleveurs doivent maintenant cesser de se cacher derrière l'ours pour éviter d'aborder les vrais problèmes de l'élevage en montagne.
Par email du 7 septembre 2006, Alain Reynes, Pays de l'Ours - Adet
Comme à son habitude, l'ADET fait quelques omissions pour lui donner la part belle.
Revenons un instant sur l'affaire des broutards de M. Lagarde, découverts morts récemment.
Pour les uns il s'agissait de l'ours, pour les autres, on pouvait envisager une maladie contractée par les bêtes en estive.
Pour éviter tout amalgame et pour calmer les esprits déjà échauffés lors d'une récente manifestation devant la préfecture, ces bêtes après une première expertise en Ariège, ont été expédiées à l'Ecole Vétérinaire de Toulouse pour complément d'expertise.
Mr le Préfet soulignait lors de sa dernière conférence de presse: "les bonnes décisions ne peuvent être prises qu'à partir d'analyses vétérinaires scientifiques"
Les résultats de cette dernière analyse communiqués vendredi soir par la Préfecture de l'Ariège sont sans appel:
Auteur: Laurence Cabrol
Source: Ariège News du 16 septembre 200
Le Préfet de l'Ariège a raison lorsqu'il dit: "les bonnes décisions ne peuvent être prises qu'à partir d'analyses vétérinaires scientifiques"
Il lui reste à convaincre le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable et la DIREN Midi-Pyrénées de:
Quatre des veaux retrouvés morts dans le massif d'Aston, en Haute-Ariège, le 30 août dernier, ont été victimes d'une maladie "de type charbon symptomatique" et non pas d'une attaque d'ours, a-t-on appris vendredi auprès de la préfecture, après autopsie des animaux.
L'examen par les services de l'ONCFS (office national de la chasse et de la faune sauvage) et les médecins vétérinaires des autres bovins retrouvés morts a permis de constater qu'aucune trace de contact avec l'ours n'existait, et que les squelettes ne présentaient pas de fractures, ajoute la préfecture.
Le 5 septembre, une manifestation d'opposants à la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées avait rassemblé devant la préfecture de l'Ariège a Foix quelque 150 éleveurs. Ils avaient affirmé que 130 attaques (ovins, ruches et bovins) étaient dues à l'ours en Ariège, et exigé des indemnisations.
Le préfet de l'Ariège Yves Guillot a regretté vendredi l'ampleur donnée à l'affaire. Il a aussi salué le travail des agents de l'ONCFS. "Les constatations pour lesquelles ils avaient été violemment interpellés alors qu'ils les réalisaient sur le terrain, ont été confirmées", a-t-il dit.
"Menacer les agents de violence physique ne peut exister dans une société évoluée", a ajouté le préfet.
La maladie infectieuse constatée n'est pas soumise à des mesures réglementaires de police sanitaire. La vaccination, facultative mais fortement recommandée, n'avait pas été réalisée cette année sur le troupeau. Les animaux encore vivants ont fait l'objet d'un traitement antibiotique général, ont indiqué les services vétérinaires.
Source: Le Monde / AFP du 15 septembre 2006
L'ASPAP réagit suite au communiqué de la préfecture de l'Ariège
Suite à l'annonce de la préfecture de l'Ariège, nous prenons note du résultat des analyses qui confirme un problème sanitaire sur les veaux redescendus de l'estive après l'attaque,
retrouvés morts chez Synergie (le groupement acheteur), puis autopsiés à l'Ecole Vétérinaire de Toulouse.
Nous sommes bien d'accord que ces veaux aient pu contracter une maladie.
D'ailleurs, la procédure "dégâts d'ours" n'avait pas été sollicitée par les éleveurs pour ces veaux-là. Cependant, ces résultats n'expliquent pas tout: qu'en est-il des veaux
retrouvés morts contre des roches, présentant des fractures pour certains, des traces de griffes pour 1 autre, qu'en est-il des veaux portés disparus, de l'ensemble du troupeau
effarouché au point d'être inapprochable pendant les jours qui ont suivi l'attaque de l'ours?
D'après la procédure en vigueur, la commission d'indemnisation des dommages d'ours (qui se réunit habituellement à l'automne) doit être consultée pour tout dossier incertain, avant
une décision finale du préfet.
Nous considérons donc que la déclaration de la préfecture porte sur les seuls veaux analysés; en ce qui concerne les autres, la commission dommages examinera la question au vu des
constats d'experts mais aussi des éléments apportés par les éleveurs concernés et des différents témoignages qui accréditent la thèse d'une attaque d'ours.
Cette affaire met en valeur les problèmes de formes et de méthodes dans le déroulé des expertises. Nous espérons qu'une réflexion permettra d'améliorer ce dispositif et
d'en combler les lacunes: nous souhaitons participer à ce travail et présenter nos propositions.
L'ADET - Pays de l'ours communique:
Quatre des veaux retrouvés morts dans le massif d'Aston, en Haute-Ariège, le 30 août dernier, ont été victimes d'une maladie "de type charbon symptomatique" et non pas d'une attaque d'ours
Quatre des veaux retrouvés morts dans le massif d'Aston, en Haute-Ariège, le 30 août dernier, ont été victimes d'une maladie "de type charbon symptomatique" et non pas d'une attaque d'ours, a-t-on appris vendredi auprès de la préfecture, après autopsie des animaux.
L'examen par les services de l'ONCFS (office national de la chasse et de la faune sauvage) et les médecins vétérinaires des autres bovins retrouvés morts a permis de constater qu'aucune trace de contact avec l'ours n'existait, et que les squelettes ne présentaient pas de fractures, ajoute la préfecture.
Le 5 septembre, une manifestation d'opposants à la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées avait rassemblé devant la préfecture de l'Ariège a Foix quelque 150 éleveurs. Ils avaient affirmé que 130 attaques (ovins, ruches et bovins) étaient dues à l'ours en Ariège, et exigé des indemnisations.
Le préfet de l'Ariège Yves Guillot a regretté vendredi l'ampleur donnée à l'affaire. Il a aussi salué le travail des agents de l'ONCFS. "Les constatations pour lesquelles ils avaient été violemment interpellés alors qu'il les réalisaient sur le terrain, ont été confirmées", a-t-il dit.
"Menacer les agents de violence physique ne peut exister dans une société évoluée", a ajouté le préfet.
La maladie infectieuse constatée n'est pas soumise à des mesures réglementaires de police sanitaire. La vaccination, facultative mais fortement recommandée, n'avait pas été réalisée cette année sur le troupeau. Les animaux encore vivants ont fait l'objet d'un traitement antibiotique général, ont indiqué les services vétérinaires.
Communiqué de l'ADET - Pays de l'ours du 16 septembre 2006 (Page effacée du site à ce jour 3 mars 2020)
Prétendre que l'Equipe Technique Ours a à pu diagnostiquer avec certitude que 4 des 8 veaux étaient morts du "charbon" ne serait-il pas un mensogne de plus dans cette affaire?
Il faudrait cesser de nous présenter l'ETO comme des super experts qu'ils ne sont pas et ne pourront jamais être.
La colère des éleveurs?
Elle est légitime face à des personnes incompétentes qui ont des prétentions de connaissances.
A chacun sa place.
A travers ce communiqué de l'ADET nous pouvons constater une fois de plus que cette association se lamente plus facilement de la perte d'un ours que de celle de 8 veaux et une multitude de brebis. C'est le constat d'une différence de valeurs qui ne rsique pas de rapprocher les points de vue.
Ce soir... cette nuit, à 23 heures, alors que beaucoup d'entre nous sont au lit, au chaud chez soi, devant une émission de TV... dans le confort d'une maison... une inquiétude règne dans une cabane de berger en montagne dans une vallée de l'Ariège.
Les éleveurs Lagarde, propriétaires des veaux morts dans le massif de l'Aston (Ariège-Pyrénées) il y a quelques jours, viennent d'appeler, pour faire part de leur inquiétude.
Alors que la nuit tombait sur la montagne où se trouve leur troupeau de bovins, Mr Philippe Lagarde, qui veille sur ses bêtes, a été le témoin d'un affolement particulièrement important: le troupeau s'est mis subitement à courir dans tous les sens, dans un vacarme de cloches et de brames pour le moins inquiétant.
D'après Mr Lagarde, ce nouvel épisode d'affolement ressemble à ceux qui ont précédé les dernières attaques d'ours, sur cette même estive, autour de cette même cabane.
N'ayant aucun élément plus précis ce soir, nous ne pouvons évidemment pas conclure formellement à une attaque d'ours, ni parler de dégâts. Il faudra attendre que le jour se lève pour pouvoir déterminer quoique ce soit.
L'objet de cette note est davantage de montrer, quasiment en direct, quelle est la réalité vécue par les éleveurs ou les bergers en cas d'attaque:
Seul dans sa cabane, on assiste impuissant, pendant la nuit, à un affolement général: les chiens ou les cris sont inutiles, se protéger ou protéger son troupeau avec une arme est interdit, reste le téléphone.
Que faire avec un téléphone, lorsqu'il passe: appeler sa famille, pour partager son émotion et la rage de se sentir impuissant; appeler le suivi ours, pour tomber sur un répondeur et savoir qu'ils ne pourront venir que 24 ou 48 heures plus tard, telle la cavalerie après la bataille ; appeler la préfecture, comme l'a fait en l'occurrence ce soir Madame Lagarde, pour finalement se faire rapidement raccrocher au nez par une sous-préfète d'astreinte, visiblement peu sensible à la situation.
Demain lundi, nous découvrirons des dégâts ou non: les éleveurs de la vallée essaient d'ores et déjà de constituer une petite équipe pour rechercher les traces (empreintes, cadavres...) d'un passage d'ours, avec le matériel nécessaire pour en conserver les preuves, cette fois-ci.
Peut-être que rien ne sera découvert, mais le cas échéant, il est important pour les éleveurs que vous soyez tenu au courant de ces évènements afin de vous faire une idée de ce que peut vivre une famille et leur entourage. Il en a été ainsi pratiquement tout l'été dans de nombreuses estives.
C'est à peu prés le même récit que nous a fait Jean-Pierre Cazaux d'Arens-Marsous au sujet du berger sous la tente à Pouey Laün.
Mais pour certains écologistes, toujours très au fait des questions de pastoralisme sur les forums, c'est la faute des éleveurs. Pendant ce temps, dans les réunions, la
fonctionnaire de la DIREN sortira consciencieusement la bible écolo gouvernementale "mesures d'accompagnement...." et parlera d'aides financières.
A quoi bon toutes ces stupidités face à la réalité du terrain cette nuit.... Parce que, berger, vacher et non moins usager de la nature, la vie n'est pas la même que celle de
randonneur... même s'il n'y a rien eu.
A suivre lundi...
Dimanche 17 septembre 2006 à 23h30
Cette nuit là, il n'y eut aucun dégâts. L'ours est probablement passé dans le secteur et la présence du berger l'a peut-être géné dans ses intentions. Nous ne saurons jamais....