La problématique des associations environnementalistes pro-ours et pro-loups est de se comporter comme les propriétaires de la nature, les seuls capables de la défendre, de la représenter et d’être la référence unique des pouvoirs publics. Malheureusement pour ces associations et heureusement pour les français, en démocratie, ce n’est pas comme cela que ça marche.
Le FIEP s’est toujours comporté comme étant le seul interlocuteur légitime en matière de pastoralisme et d’ours. Pour son président, Gérard Caussimont, il est insupportable que des éleveurs qu’il n’a pas choisis siègent à la commission d’indemnisation des dégâts d’ours. Il exige du Préfet que ces éleveurs quittent la salle. Le Préfet ne plie pas face à ces exigences dictatoriales. Caussimont quitte la commission comme il a quitté l’IPHB dont la majorité des membres ne votait pas comme lui pour une introduction d’ours slovène.
C’est ainsi que ce grand démocrate écologiste conçoit le dialogue.
Il peut partir et même ne pas exister. Ce n’est pas lui qui paie contrairement à ce qu’il a souvent laissé entendre. Des procédures de paiement des indemnisations de dégâts d’ours par l’Etat existent sans passer par son association qui ne représente que lui-même. Il en est de même pour le financement des moyens de protection et de gardiennage. Le FIEP et Gérard Caussimont ne semblent pas avoir pris conscience qu’ils ne servent à rien. Leur faudra-t-il une explication de texte?
Mais à la question: qui paie? La réponse est simple: c’est l’Etat représenté par le Préfet, pas le FIEP!
Louis Dollo, novembre 2006