Depuis de nombreuses années on nous explique que l’ours est sans danger pour l’homme, qu’il n’y a jamais eu de mort et surtout que tout se passe bien en Espagne et en Italie. Parfait mensonge de la propagande écologiste si nous observons ce qui se passe un peu partout dans le monde notamment en Europe centrale, en Espagne, et, plus récemment en Italie. L'accroissement du nombre d'ours ne peut que conduire à une multiplication des rencontres avec les humains et donc des risques. Nier cet état de fait relève du mensonge.
L'histoire de Wladimir Molinari qui a survécu après l'attaque d’un ours près de Cadine: "C’est un miracle que je sois encore en vie. Il m’a griffé et mordu".
"Je me souviendrai toujours de ces yeux noirs mauvais et que la bouche grande ouverte"..... "Je suis un miraculé. Je l'ai vu déchirer ma chair avec mes dents. Il ne voulait pas me faire peur, il voulait me tuer".
"Je faisais le jogging habituel avec mon chien attaché à moi en laisse. C'était un circuit que je fais toujours. Soudain, j'ai entendu un bruit comme de l'herbe piétinée et le chien était énervé. Puis je me suis retourné et je l'ai vu à moins de dix mètres de moi".
"J’ai suivi exactement les conseils qu’on donne toujours: je me suis arrêté…… Mais il est venu droit sur moi à pleine vitesse….. Quand il était à trois mètres de moi, je me suis retourné et ai essayé de m'enfuir, mais il se leva sur ses pattes arrière, a sauté sur moi et m'a donné une première morsure. Il déchira tout, il me manque juste un morceau de viande".
Pensez-vous qu'il voulait défendre les oursons ou vous effrayer?
"Il voulait me tuer. Les oursons ne sont pas là. Pas eu le même avec mon chien. Il voulait tuer. Il a fait dix attaques et a continué. J’ai vraiment vu la mort en face. Puis j’ai entendu ses dents, il déchirait la chair et il secoua la tête. Comme dans les films. Je l'ai dit: j’étais dans un cauchemar. Je suis chanceux. Je me souviendrai toujours ces yeux noirs, méchants à me regarder…. Un cauchemar".
"J’ai toujours soutenu l'ours et Life Ursus, mais maintenant je suis effrayé. Maintenant, cet ours on devrait au moins l'attraper, il est trop dangereux".
Les militants et associations pro-ours ne manqueront pas dire que la personne attaquée par l’ours l’a bien cherché. Elle n’avait tout simplement qu’à ne pas être là pour déranger l’ours qui était bien entendu là avant l’homme. Comme toujours ils sèmeront le doute: est-ce que ce sont bien des griffes d’ours? L’homme ne s’est-il pas automutilé? Il n’y a pas de preuve, pas de témoin…. Ils nous font le coup à chaque agression de l’ours que ce soit en France lorsque c’est un chasseur (Cf. cas de Cannelle), en Espagne comme dans le Val d’Aran ou plus récemment, encore en Italie dans le Trentin avec Daniza..... et le chercheur de champignons. Sans parler de la Roumanie, la Russie et beaucoup d'autres pays.
Cette fois l’ours n’attaque pas de face, il n’a pas été dérangé de face, mais il attaque de dos. Par ailleurs c’est sur un circuit que le joggeur italien utilisait régulièrement…. En fait une situation dans laquelle n’importe quel habitant peut se trouver à proximité de son domicile. Mieux encore, il s’agit d’une victime qui soutenait le projet Life Ursus…. Là il devient intéressant de savoir comment les excités sectaires de la protection de l’ours vont réagir.
Louis Dollo, le 15 juin 2015
Chaque année qui passe dans le Trentin les ours augmentent et leur dangerosité aussi. Il s’en est fallu de peu cette fois-ci pour qu’il y ait un mort.
Mais la classe politique ne semble pas encore avoir tiré les enseignements appropriés du cas Daniza et des dernières agressions. Continuer à "ménager la chèvre et le chou" ne peut mener qu’à des tragédies.
La dernière agression d’une ourse (récidive, apparemment sans oursons et non provoquée) a envoyé à l’hôpital le 9 juin un homme de 45 ans avec un pronostic de 30 jours et le bras massacré. Mais pour la Province de Trente les ours continuent à ne pas être dangereux et on insiste pour imposer une "cohabitation" refusée par une écrasante majorité de la population, même du chef-lieu après que les dernières et plus graves agressions se soient produites sur le commune de Trente.
Même face à ce dernier épisode qui aurait pu se terminer tragiquement, l’attitude schizophrénique et de vouloir ménager la chèvre et le chou de la Province de Trente persiste. La leçon de la gestion du "cas Maturi-Daniza" de l’an dernier ne semble pas avoir enseigné grand chose. On cherche toujours la solution qui contente tout le monde, qui permette de continuer à mener sa barque entre défense (en paroles) de la vie des citoyens et des touristes et la poursuite d’une politique de repeuplement fruit de la subalternité aux idéologies conservationnistes et à la dictature des experts. On insiste avec les racontars du genre "redistribuons-les dans les régions voisines" tout en sachant que celles-ci ont levé des barricades face à une telle perspective.
Province de Trente et Ministère de l’écologie savent bien que la situation ours est hors de contrôle, que la croissance annuelle est de 15-20%. Cette année il y a eu un baby boom avec sept portées officielles (mais il pourrait y en avoir dix) c’est-à-dire avec une vingtaine de nouveaux oursons (officiellement treize mais c’est une estimation trop à la baisse). D’ici 2020 il pourrait y avoir deux cents ours (aujourd’hui on parle de 70-75). Cela signifie que les rencontres avec l’homme se multiplieront et la probabilité des "ours problématiques" augmentera inévitablement.
Cet été, malgré l’hystérie animaliste, l'ourse KJ2 responsable des dernières agressions sera capturée. Elle est parente des autres ours qui dans le passé ont fait parler d’eux (qui ont fini empaillés car ayant été poussés vers la Suisse et l’Allemagne, pays sérieux qui font passer la vie des citoyens avant la peur des protestations animalistes). Cette souche d’ours "bêtes" a eu des progénitures et le problème continuera à se présenter. Daniza de même que KJ2 ont "éduqué" leurs petits à mal se comporter et il n’y a que l’élimination d’un certain nombre de cas problématiques qui pourrait ramener la situation sous contrôle. Ils ne le feront pas et le problème prendra chaque année une dimension plus grave.
La Province craint les animalistes mais n’a pas non plus le courage et l’honnêteté intellectuelle et politique de revenir sur les mensonges propagés avec désinvolture en tant d’années de projet Life Ursus. Elle voudrait éviter de compromettre la saison touristique mais aussi, par ailleurs, elle désire se mettre à l’abri de la responsabilité d’agressions mortelles en se protégeant avec les mains “il y avait des panneaux, nous vous avions avertis”. Une échappatoire commode mais difficile à prendre.
Ainsi nous assistons à une partiale et ambiguë “contrordine compagni” au sujet des ours dangereux. Il a fallu admettre que dans cette dernière grave agression il n’y a eu aucune provocation venant de la victime humaine et pas même un effet de surprise du moment que l’ours est arrivée dans le dos du malchanceux, Wladimir Molinari.
Pour ne pas donner l’impression d’avoir consciemment sous-évaluer la dangerosité des ours (pour faire passer la pilule auprès des trentinois), on continue à considérer l’agression de Molinari comme un cas exceptionnel au point d’organiser la mise en scène d’une consultation «d’experts de l’ours mondiaux» pour étudier le cas. Les animalistes tels des possédés continuent à soutenir que les personnes attaquées (même de dos) ont «provoqué» l’ours.
Alors pour faire quelque chose la Province a installé 150 panneaux (nombre ridicule pour le territoire occupé par les plantigrades) qui plutôt que de remplir une fonction de prévention du risque d’accident rappellent l’essentiel de l'idéologie ursophile. Sur les panneaux officiels de la Province on ne dit pas que les ours sont un réel danger mais on suggère des règles "pour une bonne cohabitation".
Que cette bonne "cohabitation" non consensuelle, imposée par des technocrates autoritaires de Life ursus (les sondages d’opinions officiels parlent d’une grande majorité de trentinois opposés au projet) il n’y pas seulement les quatre agressions survenues en douze mois pour en témoigner (les deux dernières le 30 mai et le 9 juin) mais aussi la multiplication de rencontres rapprochées, de signalements de la part de ceux qui vivent dans de petits centres, en marge des villages, dans des maisons isolées.
D’un coté les politiques (le président Rossi et l’assesseur Dallapiccola) assurent que “la vie humaine est plus importante”, que “les ours doivent être réduits”, de l’autre les technobureaucrates du Service forestier n’ont pas changé d’une virgule le contenu du site, là où l’on parle des cas d’agressions par de l’ours, du danger potentiel représenté par les plantigrades et des «règles de comportement». Les panneaux «officiels» sont ridicules tant par leur petit nombre que par leur contenu. Plus que ridicules d’ailleurs, ils sont aussi dangereux parce que si l’on suit les consignes on peut perdre la vie (le comportement des responsables – des personnes avec nom et prénom et fonction précise – pourrait être lourd de conséquences pénales si des accidents mortels se produisaient).
L'image enjôleuse de mamma ourse avec ses oursons est accompagnée de conseils qui ne seraient valables qu’en cas de rencontres fortuites ou de "fausse attaque". On invite à “Rester à immobile dans une attitude passive”. Mais Zanella, Maturi, Zadra, Molinari sont encore là pour dire pourquoi ils ont réagi (Zanella avec un bâton, les autres à des coups de poings et de pieds). Et ils n’ont pas non plus suivi le conseil de rester immobile. Le cas de Zadra est emblématique, il a couru précipitamment en descente jusqu’à se jeter dans un ravin comptant sur le fait que dans une descente abrupte (l’homme devant s’agripper à des arbustes) l'ours est moins rapide et moins agile qu’un athlète, de plus il a les membres antérieurs courts).
Après de telles circonstances, terribles pour les malchanceux protagonistes, la Province a le courage de les offenser en persistant avec des inepties du genre:
"Normalement les grands carnivores sont des animaux méfiants et peureux, surtout face à l’homme. Normalement ils sentent sa présence à distance, grâce à un odorat et une ouie particulièrement développés, et évitent la rencontre sans donner aucun signe de leur présence. Voir un loup, un ours brun ou un lynx est une occasion rare et émouvante que peu de personnes auront. Dans ce cas il est bien de rester à distance et de profiter de cette merveille!"
C’est un vrai privilège d’être mordu et d’avoir un coup de patte. Vivre des minutes de terreur qui semblent éternelles nez à nez avec un fauve aux yeux noirs capable de tuer d’un coup de patte un animal plus grand qu’un homme est une merveille excitante avec explosion d’adrénaline.
L'idéologie (ou le culte à mystères) du “retour à la nature” ne s’arrête pas devant la distorsion et le retournement de la réalité factuelle. Elle ne s’arrête pas devant la mise en danger de la vie humaine (souvenons-nous que pour le credo de la secte animaliste l’homme est une espèce nocive donc la mort d’un homme est saluée avec joie). Dans une forme modérée, l’idéologie de l’ours vengeur de la nature sauvage et de l’homme «perturbateur» a contaminé aussi les responsables de Life ursus et du Service forestier (dans ce cas, mêmes les gardes, les petits poissons).
Heureusement que cette dernière agression en a sorti beaucoup de la léthargie. Les deux derniers agressés ne se sont pas laissés museler par la Province et autour d’eux des initiatives concrètes pour la protection de la population sont en train de naître. Certains anonymes ont reproposés ces panneaux d’avertissement du danger ours qui avaient déjà disparus dans le passé. S’ils pouvaient paraître excessifs alors, aujourd’hui ils sont pris très au sérieux parce qu’ils contiennent des recommandations beaucoup plus précises et appropriées que celles de la Province.
Ces panneaux invitaient à respecter des règles de prudence de bon sens telles qu’elles sont dans d’autres Pays où la présence de l’ours est cause d’accidents.. La Province sait bien que les «panneaux fallacieux» indiquent des règles raisonnables mais elle évite de les diffuser pour ne pas devoir donner raison à ceux qui contestent Life ursus depuis toujours et par peur de faire fuir les touristes.
L'invitation à ne pas amener des enfants (qui ne pourraient certainement pas rester calmes sans hurler), à ne pas se promener en bicyclette (ce qui déchaîne même l’agressivité des chiens, c’est bien connu) sont des conseils des plus raisonnables.
Tellement raisonnables que les médias du Trentin ont remplacé ces panneaux «abusifs et fallacieux» par ceux de la Province.
Entre temps, une pétition en ligne a été lancée pour demander un referendum sur Life ursus et une autre est sur le point de partir pour demander la vente libre d’aérosols de défense au piment (en version anti-ours). Une précaution beaucoup plus efficace que porter des grelots comme des bouffons de cour (mais pas forcément efficaces contre des ours agressifs).
Beaucoup aujourd’hui sont décidés à considérer que l'agression de Molinari est un point de non-retour qui oblige les gens du Trentin à agir pour contrebalancer le poids médiatique et politique de la minorité animaliste, fanatique, mais capable d’influencer des politiciens opportunistes.
Auteur: Michele Corti
Source: Ruralpini.it du 18 juin 2015