Une présentation du nombre d'ours dans les Pyrénées assez différente en Catalogne de celle présentée en France par les autorités en charge du dossier ours.
"75 % des naissances de ces 15 dernières années sont le produit du même mâle".
"Les experts calculent qu’il y a actuellement une trentaine d’ours, tous descendants de huit plantigrades slovènes - six femelles et deux mâles - qui furent relâchés en 1996,
1997 et 2006, et après la mort des derniers autochtones dont ne reste qu’un ours hybride, né du croisement des deux populations".
Il ne s'agit donc plus de 20 ours comme dans le rapport de l'ONCFS mais d'une trentaine et plus aucun de souche pyrénéenne, tous de souche slovène sauf Cannellito, actuellement dans les Hautes-Pyrénées qui serait hybride. Mensonge? Manipulation? Un fiasco total en matière de conservation des ours des Pyrénées prévu en 1995 mais une réussite d'implantation d'ours de Slovénie qui ne participe ni à la conservation ni au développement de la biodiversité et encore moins au développement durable.
L'ours dans le Parc de l'Alt Pirineu en Catalogne - Espagne
L’ours brun a été l’acteur d’au moins deux nouvelles naissances cette année dans les Pyrénées, bien que soit encore méconnu le nombre de petits effectivement nés, qui normalement
oscille entre deux et trois.
«Nous savons qu’ils sont là mais nous n’avons toujours pas la photo», a indiqué le directeur du Service Biodiversité et Protection des Animaux de la Généralité de Catalogne,
Jordi Ruiz, qui a précisé que c’est à partir de Juillet qu’il devient possible d’observer les mères et leurs petits dans l’environnement.
Les experts calculent qu’il y a actuellement une trentaine d’ours, tous descendants de huit plantigrades slovènes - six femelles et deux mâles - qui furent relâchés en 1996, 1997
et 2006, et après la mort des derniers autochtones dont ne reste qu’un ours hybride, né du croisement des deux populations.
Dans le noyau compris entre La Navarre et Huesca survivent deux mâles isolés, tandis que dans la zone qui va de l’Aragon à la Catalogne - versant français compris - se concentre
le gros de la population, dans un secteur de 180 km de long sur 30 de large.
Depuis le début du programme de réintroduction il y a 15 ans, ce sont plus d’une vingtaine d’oursons qui sont nés, et l’on a la certitude qu’au moins 75% sont des fils de Pyros, le mâle arrivé en 1997, qui s’est accouplé successivement avec trois femelles. «Pour les 25% restant, nous ne savons pas mais ce pourrait être aussi le cas», a expliqué Ruiz, alors que jusqu’à présent les ours nés depuis ce temps ne se sont pas reproduits: un des mâles relâchés n’a pas réussi à trouver femelle, une femelle pas de mâle, et deux autres sont mortes, autant d’éléments qui ont favorisé la domination de Pyros sur le terrain. «Pour le moment, il n’y a pas de problème génétique», a indiqué Ruiz qui a pourtant reconnu que le risque peut se poser dans le futur au cas où cette tendance se maintiendrait.
L’expert de la Généralité s’est félicité à propos du programme développé en Catalogne pour éviter les conflits entre conservation de l’ours et éleveurs bien qu’il reconnaisse qu’il ne soit pas parfait. Des mesures comme le regroupement des troupeaux, l’emploi de bergers, et l’installation de clôtures protectrices pour les ruches ont réduit le caractère conflictuel.
De fait et malgré l’expansion des ours, Ruiz a chiffré à 5.600 euros par an la somme nécessaire à la compensation des attaques et morts de brebis qui se produisent chaque année - 16 bêtes en moyenne -, une tendance à la baisse et qui représente beaucoup moins que ce que la présence de l’ours peut générer dans le secteur touristique.
Interrogé sur la possibilité de nouvelles réintroductions pour renforcer ainsi la variabilité génétique, Ruiz a précisé que la priorité était de compter avec l’accord du territoire et sa participation. «Le retour sur investissement de l’ours, et sans dommages, est bien vu», a-t-il résumé. Cependant il a signalé que si la coexistence a bien été améliorée avec les éleveurs, reste à commencer à créer des postes de travail et une économie en relation avec l’ours.
Traduction: B.Besche-Commenge, ASPAP/ADDIP
El oso pardo ha protagonizado al menos dos nuevos partos durante este año en los Pirineos, uno en la Vall d'Aran y otro en el Pallars Sobirà, si bien todavía se desconoce el número de crías nacidas, que oscila normalmente entre uno y tres oseznos.
"Sabemos que están ahí pero todavía no tenemos la foto", ha indicado en una entrevista con Europa Press el director de Servicios de Biodiversidad y Protección de los Animales de la Generalitat, Jordi Ruiz, quien ha precisado que es a partir de julio cuando es posible observar a las madres con sus crías en el entorno.
Los expertos calculan que actualmente habitan en el Pirineo unos 30 osos, todos ellos descendientes de los ocho plantígrados eslovenos --seis hembras y dos machos-- que fueron
liberados en 1996, 1997 y 2006, y tras la muerte de los últimos autóctonos ya solo queda un oso híbrido de las dos poblaciones.
En el núcleo entre Navarra y Huesca sobreviven dos machos aislados, mientras que es en la zona que va de Aragón a la Cerdanya --con la vertiente francesa-- donde se concentra el
grueso de la población, en un sector que ocupa 180 kilómetros de longitud por 30 kilómetros de latitud.
De hecho, desde el inicio del programa de reintroducción hace 15 años, han nacido más de una veintena de osos, y se tiene la certeza de que al menos el 75% son hijos de Pyros, el
macho que llegó en 1997, que se ha apareado sucesivamente con tres hembras.
"El 25% restante no lo sabemos. Podría ser que también", ha explicado Ruiz, ya que los osos nacidos en este tiempo todavía no se han reproducido, uno de los machos liberados no ha logrado aparearse, una hembra tampoco, y dos hembras más murieron, elementos que ha potenciado el dominio de Pyros sobre el terreno.
"En estos momentos no tenemos un problema genético", ha indicado Ruiz, si bien sí ha reconocido que puede existir un cierto riesgo en el futuro en caso de que la tendencia se mantenga como hasta ahora.
El experto de la Generalitat se ha felicitado por el programa desarrollado en Catalunya para evitar conflictos entre la conservación del oso y los ganaderos de la zona, pese a reconocer que no es perfecto, porque medidas como la agrupación de rebaños, la contratación de pastores y la instalación de vallas protectoras en las colmenas ha reducido la conflictividad.
De hecho, a pesar de la expansión del oso, Ruiz ha cifrado en unos 5.600 euros al año el dinero que cuesta compensar los ataques y muertes de ovejas que se producen cada año --una media de 16 cabezas de ganado--, en una tendencia a la baja que, paralelamente, es mucho menos dinero del que puede generar el oso en sectores como el turismo.
Preguntado sobre la posibilidad de que se produzcan nuevas liberaciones de osos y reforzar así la variabilidad genética de la especie, Ruiz ha precisado que la prioridad de la Generalitat es contar con la complicidad del territorio y su participación.
"El retorno de los osos con beneficios y sin perjuicios está bien visto", ha resumido, si bien después de haber mejorado mucho en la coexistencia con los ganadores ahora es preciso empezar a generar puestos de trabajo y economía relacionada con el oso, ha apuntado.
Fuente: Que.es / Europa Press 13 de agosto de 2012
Une trentaine, déclare le directeur du Service Biodiversité et Protection des Animaux de la Généralité de Catalogne, Jordi Ruiz.
A comparer avec les dernières données de l’ETO / ONCFS dans son rapport
annuel 2011. Ce rapport brille par ses confusions notamment en ce qui concerne l’effectif présent sur les deux versants de la chaîne. En effet les pages 23 et 39 fournissent
des données différentes! Page 23, un tableau répartit les individus en fonction de l’âge et du sexe, il arrive à un total de 22 mais en mentionnant un ourson de Pollen sous le
numéro S15slo1 noté comme … mort dans l’Annexe 3, page 39.
Une fois éliminé «Camille» dont on sait qu’il n’existe plus, cette annexe (Arbre généalogique de la population d’ours brun dans les Pyrénées) offre un total de 28 ours présents sur
la chaîne: Ziva, Kouki, Boutxy, 2 oursons et 1 oursonne nés en 2002 sont «oubliés» dans la tableau page 23 précédé de cette phrase: «En 2011, sur l’ensemble des Pyrénées,
l’effectif minimum est de 22 ours» (en gras dans le texte). Certains des ours «oubliés» figurent pourtant dans les divers relevés d’indice ou dans le typage génétique aux pages 19
à 21. Ajoutons que comme par hasard le total n’est pas indiqué dans l’annexe, il faut le faire soi-même!
Près de 30 pour le responsable catalan, 28 en réalité dans les documents français, on est dans la même fourchette. C’est bien apparemment l’effectif actuel.
Tout baigne à en croire Jordi Ruiz, notamment avec les éleveurs. Raison du miracle: «le regroupement des troupeaux, l’emploi de bergers.»
Les informations que nous avons en ligne directe avec le versant espagnol peignent une situation un peu différente. Côté Pallars Sobira en effet, derrière les estives
couserannaises de Seix et de Salau, ces informations font comme les brebis (en temps normal, avant qu’on ne décide de les parquer) ou les randonneurs: elles remontent.
Regroupement, enfermement des brebis en clôture ne permettent pas aux bêtes de pâturer correctement comme elles les faisaient antérieurement: leur état d’engraissement s’en
ressent très fortement. Sur le plan sanitaire, les problèmes s’accumulent dus à cet entassement dans un espace restreint de milliers de bêtes autrefois dispersées. Au point que
lorsque les éleveurs viennent remplacer le berger lors de ses périodes légales de repos … ils ouvrent les clôtures pour permettre enfin à leurs brebis de se nourrir normalement.
Leur mécontentement est profond, il remonte déjà aux cols mitoyens et redescend versant français. On verra la suite versant catalan.
«Le retour sur investissement de l’ours est bien vu» /«El retorno de los osos con beneficios está bien visto»/, souligne le responsable catalan, restent à créer les poste de
travail et l’économie liée à la bête.
Cela confirme ce que nous analysions dans le bilan à mi parcours du plan ours de l’ADDIP en mai 2008. La réalité n’est pas écologique, mais purement économique: transformer
l’ours en machine à sous dans certains secteurs que le développement général de la Catalogne a de fait marginalisé avec leurs atouts propres.
En 2006, deux institutions catalanes, la grande banque Caixa de Catalunya, et l’association conversationniste DEPANA, financèrent conjointement une étude de la géographe Celia
Clotes: «Estudio ecoturistíco del oso pardo». Exploiter l’ours était le but visé,
mais pas partout: «L’ensemble des Pyrénées ne peut pas exploiter ce même schéma touristique, mais c’est une opportunité très intéressante pour des enclaves déterminées». En dehors
de ces enclaves privilégiées … il restait aux autres secteurs à de débrouiller avec l’ours et ses inconvénients.
Il était alors déjà envisagé de «créer de nouvelles infrastructures pour la conservation du milieu», sans doute sur le bon vieux principe «construisons, construisons, c’est bon
pour la nature»!
Décidément, en Catalogne comme en France, chez les «responsables» (??) de l’ours, la pauvre bête sert vraiment à tout et n’importe quoi. Les joueurs de violon désaccordé ne sont pas une espèce en voie de disparition, mais ils s’accordent très bien entre eux.
Auteur: B.Besche-Commenge, ASPAP/ADDIP