Comme chaque année depuis 2008, l’association FERUS organise un programme qualifié «d’écobénévolat d’information et de communication sur l’ours dans les Pyrénées». Rien que ce titre constitue un mensonge, une désinformation et une véritable manipulation au détriment de personnes de bonne foi. En effet, depuis la mort de Cannelle le 1 novembre 2004, il n’existe plus aucune femelle d’ours des Pyrénées dans les Pyrénées. Les seuls ours qui y sont présents ne sont que des ours importés de Slovénie dont les caractéristiques et le comportement différent des ours de souche pyrénéenne ont toujours été dénoncés dès 1995 par les meilleurs spécialistes du sujet qui ont d’ailleurs été volontairement mis sur la touche par FERUS.
Selon Férus, cette action «consiste essentiellement à diffuser les documents d’information de l’Etat et des associations auprès des commerces et des autres structures ouvertes au public et à proposer aux personnes rencontrées sur les marchés, foires, manifestations et chemins de randonnée, un questionnaire. Ce dernier permet d’informer objectivement sur les caractères semblables de l’ours brun, ici et en Slovénie». Il s’agit en fait d’une véritable opération de provocation à l’égard de la population pyrénéenne qui, en février 2011, a clairement montré son opposition aux introductions. Durant l’été 2011, un salarié de FERUS bien connu des pyrénéens, a eu un comportement agressif à l’égard de commerçants de Laruns (Pyrénées-Atlantiques) qui refusaient de prendre les documents de FERUS dont chacun sait qu’ils renferment des contre vérité pour ne pas dire des mensonges propagandistes notamment sur la mortalité des moutons, les possibilités de parcage et de gardiennage, les pratiques pastorales, le rôle du chien Patou, etc…
La présence de 35 personnes qui ont participé en 2011 à ce programme du 14 juin au 17 septembre, sur toutes les vallées pyrénéennes entre la Soule (64) et le Conflent (66) en allant sur les marchés, sur les estives, dans les rues… au milieu de familles victimes de cette énorme manipulation qui dure depuis plus de 30 ans constitue une véritable provocation. Provocation inutile lorsque nous voyons le résultat de la consultation publique de février 2011 qui est sans appel.
Mais ceci n’empêche pas FERUS de se faire passer pour la victime. Sur son site Web, l’association environnementaliste écrit: «Malgré le climat d’intimidation créé par les opposants à l’ours, l’accueil est positif, les personnes rencontrées, tant dans les commerces que dans la rue, sont demandeuses d’informations objectives et s’avouent favorables à l’ours,…» Mensonge complet. L’intimidation est bien créée par les escortes de Ferus organisée en Vigile pour la surveillance des estives. Il y a également les plaintes non justifiées auprès des gendarmeries qui ne portent guère attention aux élucubrations de ces faiseurs d’histoires. Nous pourrions citer aussi l’agression menée contre la présentation du film «La Peau de l’ours» à la mairie de Gèdre dans les Hautes-Pyrénées…. Et la liste est aussi longue que lourde.
Quant à «l’objectivité» de Ferus, cela ne manque pas de culot. Comment une association militante peut-elle être considérée comme objective? Faut-il rappeler que Ferus (Ex-Artus) a, dès 1994, refusé d’associé les éleveurs à tout dialogue et concertation en matière d’introductions. Cette association, tout comme l’ADET-Pays de l’ours et le FIEP, a toujours estimé que le dialogue avec les chasseurs était suffisant. Après avoir trompé et abusé des chasseurs, nous les voyons aujourd’hui se retourner contre cette association mensongère et manipulatrice.
Férus précise qu’il s’agit d’un «programme utile, répondant à un besoin d’information, permettant de rendre libre la parole autour de l’ours, et de découvrir sur le terrain des populations favorables à l’ours». Des populations favorables? Bien sûr, il en existe mais elles sont rares. Quant aux besoins d’informations, les populations locales en ont, et le vivent sur le terrain au quotidien dès le mois de mars et jusqu’en octobre. Pas besoin que Férus rappelle les conséquences sociales et économiques de l’ours. C’est quelque chose qui se vit dans les familles.
La dernière des manipulations est dans la conclusion de Férus: «Dans les vallées, une grande majorité des Pyrénéens nous rappellent: «l’ours était là avant et il doit rester dans les Pyrénées»». L’ours était peut-être là avant l’homme. Admettons. Mais l’homme est aussi là depuis 5 à 6000 ans et au cours de ces années il a mis au point des pratiques pastorales, des races de bêtes adaptées au milieu et a toujours combattu les grands prédateurs comme l’ours et le loup. Férus refuse, depuis toujours, de regarder l’histoire des hommes pyrénéens sur ces territoires de montagne. Normal, elle est défavorable à son idéologie sectaire qui veut s’imposer à tous notamment le changement de pratiques pastorales voir même l’abandon de races d’élevage, ce qui est contraire au principe de protection de la biodiversité. D’ailleurs Férus ne fait jamais référence au développement durable.
Férus n’est pas une association de protection de la nature. C’est un concept idéologique hostile à l’humain non élitiste. C’est aussi un excellent tiroir-caisse comme sa maison mère le WWF.
A chacun de voir où est l’intérêt de la planète, de la protection des Pyrénées, ses paysages et sa biodiversité, sa culture et son histoire. Une chose est certaine, Férus est plus une entreprise de démolition qu’une association constructive. Et participer à une telle action c’est participer à une manipulation et une provocation inutile.
Louis Dollo, le 16 juin 2012