Après l'annonce par Philippe Lacube, Président de l'ADDIP, de la mort probable de deux ours en haut Ariège
pouvant justifier la baisse du nombre de prédations, les associations écologistes favorables aux importations d'ours, comme à leur habitude, ont déposé plainte pour suspicion de
destruction de deux ours et demandé une enquête judiciaire. De quoi occuper les gendarmes de l'Ariège en manque d'enquêtes par rapport au reste de la France.
L'enquête se déroule de façon curieuse comme l'indique le communiqué de l'ASPAP ci-dessous.
La méthode peut avoir plusieurs effets dont celui de s'amuser. Il suffit de dire qu'à l'occasion d'une fête de village, d'une foire ou d'une transhumance, on a été assis à côté de
son bébé, de son fils ou sa fille ou petite-fille, petit-fils. Mieux encore, à côté d'un mort dont le nom figure au cimetière du village. C'est "le foutage de gueule" complet
En moins amusant, on peut donner le nom de son ennemi, du voisin que l'on n'aime pas, etc... comme certains on pu connaître cette méthode redoutable dans les années 40.
Il y en a donc pour tous les goûts et tous les dangers mais, actuellement, contrairement à ce que les enquêteurs demandent aux personnes interrogées, il n'existe aucune discrétion.
A la sortie de la gendarmerie, les noms des suivants sont connus et les intéressés prévenus pour tenir le même discours.
On peut en rire... mais à la veille des élections régionales, la méthode est du plus mauvais effet d'autant qu'elle frappe indifféremment tout le monde pro ou anti-ours. Pourquoi? Parce que la gendarmerie utilise un fichier constitué en 2006 de toutes personnes ayant participé à une foire, une transhumance, une fête de village ou à l'AG de l'ASPAP à partir de photos prises de diverses origines. Il suffit de partir d'une personne connue qui est convoquée puis on l'interroge sur son voisin, etc... pour agrandir le cercle des suspects à interroger.
Avec une telle méthode, tout le monde est concerné. Ne croyez pas que cela ne peut arriver qu'aux autres. N'importe quel nom peut être donné par n'importe qui et vous pouvez vous trouver "raflé" sans même savoir pourquoi.
Y a-t-il eu des ours tués? Philippe Lacube fait part de rumeurs en Ariège
Rumeurs des estives et vallées des Pyrénées
Avec un taux de criminalité de 2,93 %* pour 1.000 habitants, l'Ariège se situe au 72° rang des départements français sur 96 départements, le premier étant le plus criminogène. Des résultats satisfaisants, un "bien-vivre" au quotidien que nous défendons jalousement en Ariège.
Mais pour les autorités locales de gendarmerie, ce succès présentait un revers: n'y courait-on pas le risque d'être pointés du doigt en cas de baisse d'activité des gendarmes Ariégeois? Heureusement, lesdites autorités ont de la ressource ... humaine.
Plaçant l'enquête sur les disparitions d'ours au tout premier rang des priorités relatives à la sécurité de nos concitoyens, des moyens sans précédent sont mobilisés depuis 8 jours pour auditionner tout ce qui porte un béret, un fusil, ou encore festoie en Ariège lors des transhumances de printemps.
Vaste programme, destiné sans doute à lever le brouillard total - certains parlent "d'omerta" corse - qui règne sur cette affaire. Et on peut dire que la brigade de Foix "met le paquet"!
Astuce suprême, la liste de convoqués s'auto-régénère en continu, comme le montre cet extrait raconté par un auditionné du Vicdessos (comme 90% des personnes interrogées): "Etiez-vous à la fête de la transhumance de telle date? Avez-vous mangé? Etiez-vous assis à table? Qui était assis en face de vous? A votre gauche? A votre droite? etc, etc... et dans les jours suivants, le voisin de table est convoqué à son tour, il lui est demandé à quel évènement il a participé, qui était son voisin etc, etc ...
Toutes les fêtes pastorales sont épluchées ainsi, et peut-être même toute la foire de mai de Tarascon, quelque 15.000 personnes tout de même! Du grain à moudre en perspective.
La procédure surprend également: toutes les personnes sont convoquées par téléphone. Cela pourrait changer. En effet chacun est en droit de refuser ce qui a été pris par certains
pour une blague téléphonique, et d'exiger une convocation écrite et motivée de la gendarmerie, c'est bien le minimum.
La solidarité pourrait changer de forme également. Pour l'instant, les uns et les autres racontent leur audition avec humour, parfois avec gravité - c'est souvent une première, impressionnante. Les anecdotes drôles foisonnent, de mémorables veillées se vivent ces jours-ci en Ariège ...
Mais cette chasse à l'homme échauffe les esprits. Un cran de plus - garde à vue ou autre? - pourrait bien amener largement plus de monde devant les grilles de la gendarmerie de Foix qu'il ne peut en être auditionné, ce qui bouleverserait quelque peu la hiérarchie des priorités ...
Communique de l'ASPAP. Foix, le 29.10.2009 - Contact 06.30.29.90.86
Association pour la sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées
ASPAP
* source tableau de bord délinquance Ariège. 09/2009. Préfecture de l'Ariège
Les gendarmes enquêtent sur la mort supposée de deux ours en Ariège. C'est l'ASPAP qui le dit dans un communiqué assez ironique: "Plaçant l'enquête sur les disparitions d'ours au tout premier rang des priorités relatives à la sécurité de nos concitoyens, des moyens sans précédent sont mobilisés depuis huit jours pour auditionner tout ce qui porte un béret, un fusil, ou encore festoie en Ariège lors des transhumances de printemps."
Nous avons contacté Philippe Lacube qui trouve plutôt comique ce déploiement de force: "Moi je n'ai toujours pas été convoqué. C'est assez étonnant, s'il y en a un qu'il fallait convoquer c'est plutôt moi. Ils s'en prennent aux jeunes qui ont participé au banquet des transhumances. à chaque fois, c'est trois ou quatre gendarmes qui passent deux à quatre heures d'interrogatoire pour savoir où se trouvent les ours tués, si des gens savent quelque chose, c'est une enquête à l'aveugle, une enquête de longue haleine. Jusqu'à présent ce sont 20 à 25 personnes qui ont été questionnées, y compris des mères des épouses et des soeurs. La disproportion des moyens employés fait qu'on se demande où l'on vit. Si ce n'était pas sérieux cela prêterait à sourire." D'après Philippe Lacube, les gendarmes ont concentré leurs efforts sur la Haute Ariège. "Les gens questionnés prennent ça avec beaucoup de philosophie et je dirais même avec tranquillité d'esprit, pourtant on essaye de nous impressionner. Pour l'heure, l'ASPAP en reste là, mais il ne faudrait pas que cela continue trop longtemps, que ça nous énerve trop. Ce n'est pas des façons de faire. Prendre comme critère des repas de transhumances. Convoquer des dames, faut pas exagérer."
D'après l'ASPAP, toutes les fêtes pastorales ont été ainsi épluchées. L'association s'étonne de la procédure: "Toutes les personnes sont convoquées par téléphone". L'ASPAP préférerait du concret c'est-à-dire "une convocation écrite et motivée de la gendarmerie" qui sont au moins une trace palpable.
Selon le communiqué de l'ASPAP les choses pourraient prendre une autre tournure "Mais cette chasse à l'homme échauffe les esprits. Un cran de plus? garde à vue ou autre?-pourrait bien amener largement plus de monde devant les grilles de la gendarmerie de Foix qu'il ne peut en être auditionné, ce qui bouleverserait quelque peu la hiérarchie des priorités..." En clair, on pourrait bien avoir une manifestation de colère un de ces prochains jours.
Auteur: Jean Martinet
Source: La Dépêche du Midi du 30/10/2009
Sur Le Post le co-président de l'Association pour la Sauvegarde du Patrimoine d'Ariège Pyrénées explique qu'il ne s'agit que d'une rumeur.
"Si les prédations sur nos troupeaux ont diminué en Ariège, ce n'est pas par une opération du Saint-Esprit! C'est parce que deux ours ont été abattus."
C'est en prononçant cette phrase, le 3 septembre dernier, que Philippe Lacube, éleveur connu pour son opposition farouche à la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées, a remis le feu aux poudres dans la région.
Alors vrai ou faux? 25 éleveurs ont été interrogés par les gendarmes. Mais pour le moment, l'enquête "patine" a expliqué le procureur au Parisien/Aujourd'hui en France.
Sur Le Post, Gérard Dubuc le co-président de l'Association pour la Sauvegarde du Patrimoine d'Ariège Pyrénées (ASPAP) explique qu'il ne s'agit que d'une rumeur.
Confirmez-vous ce qu'a dit Philippe Lacube, également membre de l'ASPAP, à propos des deux ours tués?
"Non, il ne s'agit pour moi que d'une rumeur. Philippe Lacube a pris seul l'initiative de cette déclaration. Cela n'a aucun rapport avec notre association, même si nous nous
opposons à notre manière à la réintroduction des ours dans les Pyrénées."
Vous n'avez jamais entendu un éleveur excédé menacer de tuer un ours?
"Non. Je ne connais pas ces gens. C'est sûr qu'il y a des gens excédés par les pertes dans leurs troupeaux. Mais à mon avis, si certains ont pensé à tuer un ours ils ne vont pas le
crier sur les toits."
Les gendarmes ont déjà interrogé 25 éleveurs. Pourquoi n'ont-ils pas auditionné Philippe Lacube?
"Je pense qu'ils essaient de récupérer le maximum d'informations avant de l'interroger."
Puisqu'il n'existe aucune preuve de la mort de ces ours, quel est le but de cette déclaration?
"A mon avis, il a voulu contrecarrer une déclaration de la direction régionale de l'environnement [DIREN, à l'origine de la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées, ndlr] qui se
félicitait du nombre de prédations de la part des ours."
Ce n'est pas vrai?
"Non! Ce n'est pas vrai partout. Chez moi, dans l'ouest du département, rien n'a pas bougé. Elles ont diminué de moitié il est vrai dans la partie est de l'Ariège, où sévissaient
les deux ours qui semblent avoir disparu. Mais ils ont très bien pu partir ailleurs, par exemple sur le versant espagnol, où les prédations sont nombreuses."
Ou alors, les ours se nourrissent ailleurs que dans les troupeaux...
"La DIREN veut nous faire croire que les ours ne sont pas carnivores. Mais ce n'est pas vrai! Les ours sont omnivores, ils mangents de tout, y compris de la viande. Et les moutons
sont une proie facile pour eux."
Que souhaite, dans ce contexte, votre association?
"La phase d'essai se termine à la fin de l'année. Nous souhaitons que ça s'arrête là. Nous souhaitons rester en l'état. On tolère les ours qui sont déjà là, mais on demande la fin
de l'opération de réintroduction de l'ours dans les Pyrénées."
Source: Le Post du 30 octobre 2009
Comme il fallait s'y attendre, l'enquête sur les rumeurs de deux ours abattues en Haut Ariège révélées par Philippe Lacube piétine lamentablement.
Pourquoi?
Plusieurs raisons à cette situation.
1/ le comportement des mouvements écologistes dits "sectaires". Le harcèlement dont ils font preuve est assez extraordinaire pour justifier une certaine forme de résistance légitime. La bonne foi ne paie pas comme nous avons pu le voir pour René Marquèze d'Urdos en vallée d'Aspe qui s'était immédiatement présenté à la gendarmerie. Il est évident qu'il est préférable de ne rien dire. Et puis, chacun sait "que s'en prendre à une espèce protégée est une infraction pénale, passible de six mois de prison et d'une amende". En général, celui qui tue un ours évite d'en parler même chez lui.
2/ si on devait s'attarder sur toutes les rumeurs de villages et de vallées, il faudrait sérieusement augmenter les effectifs de police et de gendarmerie. Nous nous retrouverions
dans un système de délation permanente comme nous en avons déjà connu dans l'histoire de la France dans les années 40. Est-ce que c'est cela que nous voulons? Est-ce que c'est cela
que veut le mouvement écologiste?
On se souvent que Philippe Lacube, président de la coordination pyrénéenne ADDIP avait déclaré: "c'est vrai que le ménage a été fait [...] Je pense que ce sont des gens qui vivent
dans la montagne, et qui ont toujours dit que ça se réglerait dans la montagne. Je ne veux pas savoir qui c'est. Chacun est responsable de ses actes". Il n'a jamais été question de
"tuer des ours" Des ours peuvent disparaître de diverses manières dont celle qui consiste à les envoyer chez le voisin. Sont-ils tués pour autant?
3/ La méthode employée a surpris. L'ASPAP, dans son communiqué, ne s'y est pas trompée en prenant l'affaire sur le ton de la dérision. Mais sérieusement. Pour le Procureur de la République de l'Ariège, Antoine Leroy "c'est un sujet important et sensible. Nous avons voulu faire les choses rapidement. C'est cela qui donne l'impression qu'une "artillerie lourde" a été déployée" Admettons! Mais en 2006, le sujet était tout aussi "important et sensible" et ce n'est pas pour autant que la justice a employé des gants pour faire condamner 10 éleveurs pris au hasard (nous disposons de la preuve en photo). Ils ont quand même été condamnés à une forte amende et à de la prison avec sursis à la suite d'une manifestation à Arbas. Curieusement, ce sont les mêmes, dans la même famille, qui ont été "invités par la gendarmerie" à s'expliquer. Le Procureur peut toujours dire: "il a été convenu que ces auditions se fassent de la façon la plus souple", il n'empêche que le propos sonne faux même lorsqu'il ajoute: "Il est apparu plus convenable de convenir d'un rendez vous par téléphone avec les gens, plutôt que de leur imposer une date, un lieu, et une heure par courrier. C'est dommage que ça n'est pas été compris" Disons que personne n'a été dupe en Ariège de l'application de la méthode gentille avant la méthode méchante. Et puis, le Procureur a, sans doute, manqué de courtoisie avec les dames. Il aurait pu les inviter personnellement au "tea time". Mais bon.... Ce n'est pas dans les coutimes.
Vers un classement de l'affaire.
Le Procureur se veut rassurant et apaisant en précisant qu'il n'y a aucune écoute téléphonique mise en place. Ce que, selon la rumeur toujours là, personne ne croit tant il
y a de faits croisés surprenants selon des témoins. Après une trentaine d'auditions choisies un peu "dans le vide", il en resterait encore 5 dont Philippe Lacube et aucune garde
à vue ne serait prévue. Nous pouvons donc nous étonner de ces 5 autres auditions. Quel intérêt? Et pourquoi l'annoncer en conférence de presse?
Pour le Procureur Antoine Leroy, "dès lors qu'on n'a pas vu d'ours et qu'il n'y a pas de témoignages précis, c'est vrai que le dossier n'est pas bien lourd. Si aucune réponse n'est apportée, il sera classé sans suite"
Alors, pourquoi tout ce remue ménage?
Si Philippe Lacube doit être entendu en qualité de témoin, ce ne sera pas avant la seconde quinzaine de novembre pour des raisons professionnelles selon nos informations. Et s'il
peut choisir son jour et son heure, parions qu'il pourrait bien arriver à la gendarmerie de Foix avec un certain nombre d'amis voulant être auditionnés comme lui. Rappelons-nous
qu'il avait plus 5.000 amis à Bagnères de Bigorre en mai 2006 et quelques 6.000 intéressés dans les rues de Foix il n'y a pas très longtemps.
Qu'est-ce que Philippe Lacube pourrait dire de plus que ce qu'il a déclaré devant les caméras de télévision et dans plusieurs communiqués?
En attendant, les ours ne sont pas retrouvés. Boutxy? Il serait repéré? Réalité ou rumeur? Et ceux des Hautes-Pyrénées? Réalité ou rumeurs? Qu'en est-il exactement et officiellement
en Vall d'Aran et Navarre? Silence radio du côté officiel français. Pourquoi?
Une chose est certaine: l'équipe de suivi n'est pas très au point. Beaucoup d'incertitudes et d'incohérences dans la localisation. Des informations non reportées. Des témoignages
visuels non pris en compte, etc.... Et le refus d'admettre la vérité face à des prédations. Autant d'éléments assez peu sérieux... depuis près de 30 ans.
Louis Dollo, le 2 novembre 2009
Enquête. D'importants moyens sont déployés pour retrouver l'ours Boutxy, aux abonnés absents depuis le printemps dernier. Victime d'une mauvaise rencontre?
Boutxy, c'est un ours, mais c'est aussi un cas d'espèce (protégée) en Haute-Ariège. "Un ours à problème", pour reprendre l'expression des spécialistes. Un sacré emmm..., pour ses détracteurs, très majoritaires dans les Pyrénées. Terrible, Boutxy, en effet. Il fait figure d'indomptable, nullement impressionné par la présence de l'homme, s'approchant dangereusement des habitations, dévorant des brebis à gorge déployée, au point qu'en avril 2006, un ancien préfet de l'Ariège, Yves Guilhot, avait même déclenché des opérations massue pour l'éloigner des villages. L'office national de la chasse, pour ces actions d'effarouchement, avait alors eu consigne de tirer au-dessus des oreilles de l'animal.
Aujourd'hui, Boutxy refait parler de lui... parce qu'il a disparu. Tout cet été, la rumeur a circulé: il aurait été abattu, victime d'une mauvaise rencontre, en Haute-Ariège. Détail troublant, l'animal, dépourvu de collier-émetteur, a cessé au printemps de s'en prendre aux troupeaux sur ses terres de prédilection. Il ne se montre plus aux yeux de l'homme. Et aucune trace de son passage, excréments ou reliefs de repas, n'a été retrouvée.
"La rumeur, relayée officiellement devant les médias par Philippe Lacube (1) dans une interview fracassante, début septembre, faisait état de la disparition de deux ours, commente Antoine Leroy, procureur de la République, à Foix. Mais ce sont des révélations que rien n'étayent. Rien ne démontre que deux ours auraient pu disparaître, voire être tués. Un seul ours manque à l'appel, mais nous n'avons pas retrouvé de dépouille. Aucune trace de Boutxy, ni vivant, ni mort".
La trace de cet ours très particulier se perd donc dans le mystère des vallées de la Haute-Ariège, en dépit des très importants moyens déployés pour le retrouver. "Des moyens suffisants, mais sûrement surdimensionnés, reprend Antoine Leroy. Nous enquêtons sur une rumeur, c'est vrai, mais elle concerne des faits graves. L'ours est une espèce protégée. S'en prendre à une espèce protégée est puni par la loi. Les coupables risquent jusqu'à six mois de prison et une forte amende". à condition qu'on les retrouve. Pas de corps, pas d'arme... et qu'une rumeur qui parle d'un crime qui, peut-être, n'a pas été commis. L'ours ne fait pas l'unanimité. Mais en matière de communication, il faut lui reconnaître quelques compétences.
Auteur: L.G.
Source: La Dépêche du Midi du 3 novembre 2009
Préfecture et palais de justice auront pris, en tout cas, toute cette affaire très au sérieux. Dès qu'ont été connues les révélations fracassantes de Philippe Lacube (1), une enquête administrative a été lancée, vite relayée par l'enquête judiciaire, confiée à la gendarmerie ariégeoise par le procureur de la République Antoine Leroy. Et tout d'abord, les enquêteurs ont tenté de retrouver la trace des ours disparus, se concentrant rapidement sur le seul Boutxi, faute d'éléments pour affirmer qu'un second ours aurait subi un mauvais sort. Les recherches se sont alors dirigées vers la Haute-Ariège, au-dessus de la vallée du Vicdessos, sur les hauteurs de Tarascon... L'hélico de la gendarmerie a transporté sur les hauteurs pyrénéennes des équipes cynophiles, à la recherche de la dépouille de l'ours perdu. Mais sans succès.
Les enquêteurs ont alors changé de tactique, tentant de remonter à l'origine de la rumeur. De proche en proche, ils ont écumé alors les milieux du pastoralisme, interrogeant ainsi, au fil des dernières semaines, une trentaine d'éleveurs dans les locaux de la gendarmerie de Foix. Des auditions qui, pour certaines, ont duré plusieurs heures.
Selon Antoine Leroy, procureur de la République, à Foix, il resterait encore une poignée d'auditions à mener, dont celle, très attendue, de Philippe Lacube lui-même, qui n'a toujours pas été entendu.
Or, ces investigations n'ont donné, pour l'instant, aucun résultat. Et la justice n'exclut pas, désormais, l'éventualité d'un non-lieu dans ce dossier, qui doit être bouclé d'ici la fin du mois de novembre. Au moment même où la secrétaire d'Etat en charge de l'Ecologie, Chantal Jouanno, qui organise actuellement une vaste concertation, doit rendre ses conclusions sur la réintroduction de l'ours.
(1)Président de l'Aspap (Association pour la sauvegarde du patrimoine Ariège-Pyrénées), défenseur des éleveurs et militant anti-ours.
Auteur: L.G.
Source: La Dépêche du Midi du 3 novembre 2009
Louis Dollo, le 20 novembre 2009