Comme dans toutes des Pyrénées, dans les Pyrénées-Orientales, le mouflon n’est ni autochtone, ni endémique de la région. Ils ont fait l’objet d’introductions, pour l’essentiel assurées par les chasseurs eux-mêmes. Il s’agit de mouflons méditerranéens, anciennement appelé mouflons corses (mais pas DE Corse)
La Fédération Départementale des chasseurs des Pyrénées-Orientales a réalisé ses premières introductions en 1957 sur le massif du Carlit (mouflons d’origine Chambord). Dans les années 1980 a eu lieu une consolidation de la population de mouflons en provenance Caroux, Espinouse.
En 1999, 24 mouflons en provenance du domaine de Cadarache ont été introduits sur le massif du Tres Estelles.
A partir de ces introductions, le mouflon s’est développé sur d’autres massifs que celui où ils ont été lâchés. On le trouve bien sûr dans les massifs du Carlit et du Tres Estelles mais aussi dans les massifs du Madres, du Puigmal et dans des Fenouillèdes et le Vallespir.
Les populations de mouflons se développent dans des milieux de piémont et de garrigue. Dans le Vallespir, limitrophe de l’Espagne, il colonise les communes d’Amélie-les-Bains, Reynès, Arles-sur-Tech et Céret. Dans les Fenouillèdes, limitrophe avec le département de l’Aude, on le trouve sur la Serre de Maury et de Saint-Paul de Fenouillet. Selon la fédération des chasseurs, «ces deux populations semblent être en augmentation mais sont difficiles à maîtriser car elles évoluent dans des milieux fermés».
Les mouflons situés sur les massifs du Puigmal, de la Carança et du Carlit évoluent dans des milieux de haute montagne essentiellement constitués de végétation herbacée ou arbustive. Mais compte tenu de la rigueur du climat sur ces massifs et versants, ils ont tendance à se déplacer régulièrement en fonction des saisons.
Dans les massifs du Madres et du Tres Estelles, plus boisés que les précédents, les mouflons ont tendance à utiliser les milieux forestiers comme zone d’hivernage.