Quel que soit le motif de destruction d’un animal sauvage hors période de chasse ou s’il est protégé, cela s’appelle du braconnage. Néanmoins, lorsqu’il s’agit de prédateurs, il faut peut-être analyser la situation au-delà de cette qualification juridique simpliste. Pourquoi braconne-t-on des lynx qui ne sont pas mangeables? Sans doute les mêmes motifs que lorsqu’on abat un ours ou un loup: défendre son patrimoine, son troupeau. Celui-ci se situe dans le Jura. peut-être que la même situation aurait pu se trouver dans les Pyrénées.
Le centre de protection de la faune sauvage Athenas de Lons-le-Saunier a fait état hier de la mort d'un lynx, victime du braconnage dans le Jura. Ce département territoire abrite la quasi-totalité de la population française de lynx, soit une quarantaine d'individus, issus d'une population reconstituée en Suisse après que le félin y a été réintroduit dans les années 1970. L'an dernier, deux cas avec de «fortes présomptions de braconnage», selon un représentant d'Athenas, ont été recensés dans le Jura.
Source: Les Echos du 21 février 2014