Il y a déjà plusieurs années que les mensonges et les manipulations des associations écologistes et des pouvoirs publics autour du loup et de l'ours sont dénoncés en France comme étant des alibis pour la satisfaction lobbyiste et idéologique de l'écologie profonde.
Pour le loup, dès 1993, les soupçons assez sérieux se sont manifestés sur un éventuel lâché de loups en provenance d’Italie. Dans les Pyrénées, l’ADDIP avait voulu remettre un dossier au Préfet de la région Midi-Pyrénées qui l’avait jeté à terre devant les caméras de télévision. Plus récemment, la même ADDIP a mis en lumière les manipulations de l’UICN et vient d’envoyer une lettre à la Commission Européenne dénonçant les faits tout en pointant plus particulièrement des personnes. Il n’est pas à exclure que, dans les prochains mois, un italien et une française soient ouvertement mis en cause dans des lâchers clandestins de loups en France, sous couvert d’un programme de financement européen LIFE.
Ci-dessous, le journaliste suisse Jean-Philippe Chenaux met en lumière certaines pratiques qui ressemblent à ce qui a été vécu en France. Il suggère des accusations qui, si elles étaient avérées, pourraient bien remettre en question le comportement de certains fonctionnaires et associations de protection de l’environnement déjà mises à mal sur d’autres sujets.
Dans cet article il nous montre que l’écologie politique, que ce soit en Suisse ou ailleurs, n’est qu’une vaste imposture et constitue une grande escroquerie dans tous les sens du terme:
En attendant d’autres révélations plus précises, notons déjà ce qui suit d’autant qu’il est assez peu probable que les organisations écologistes soient en mesure de démentir ces observations.
Au nom de la sauvegarde de la biodiversité, le “Plan loup” prétend protéger «strictement» un animal dont l’espèce serait «menacée d’extinction» ou «en voie d’extinction». Il n’y a rien de plus faux: le loup ne figure pas à l’inventaire des espèces menacées ou en danger de l’Union internationale pour la conservation de la nature ; sa population est qualifiée de «stable». On peut même affirmer aujourd’hui qu’elle est en forte expansion…
Le loup, absent de Suisse depuis 1947, réapparaît pour la première fois en 1995 dans le Val Ferret. Le 19 décembre 1996, un laboratoire atteste la présence d’au moins deux loups en Valais, qui ont déjà tué plus d’une centaine de moutons. Le lendemain, Pro Natura «exige» des autorités compétentes qu’elles mettent en application «sans tarder» la protection «stricte» conférée à ce prédateur par la Convention de Berne du 19 septembre 1979, entrée en vigueur pour la Suisse le 1er juin 1982. Pro Natura considère cette tâche comme une «nécessité absolue» (Protection de la nature, No 9/1997).
Il faut d’emblée s’interroger sur les arrière-pensées de ceux qui, envers et contre tout, veulent réintroduire en Suisse ce grand carnassier. Dans le magazine de l’OFEFP Environnement (No 1/2000), Markus Thommen nous donne un début de réponse: «L’homme et les activités humaines ne sont pas indispensables au fonctionnement de la nature. Protéger la nature, cela peut et devrait aussi signifier: ne rien faire, l’abandonner à sa propre évolution, lui donner plus de place et de temps. […] Le recul de l’agriculture fait partie de cette dynamique. […] Les surfaces à entretenir coûtent cher. […] Une protection bon marché et facile à appliquer consiste simplement à accepter la nature sauvage». Depuis la parution de ce morceau d’anthologie, la «pensée sauvage» a incontestablement fait des progrès.
La «Convention internationale relative à la conservation de la faune sauvage et du milieu naturel de l’Europe» – le compte-rendu des débats au Conseil national en témoigne – a été adoptée à la sauvette, en moins d’un quart d’heure! Circonstance aggravante, aucune réserve n’a été formulée par des représentants du peuple qui, en l’occurrence, n’ont tout simplement pas fait leur travail. Onze autres pays signataires ayant des loups sur leur territoire avaient pris cette précaution élémentaire. Le fait que la Suisse n’en comptait encore aucun à ce moment-là ne saurait constituer une excuse.
Le «Concept Loup Suisse» qui en est résulté le 21 juillet 2004, élaboré par le seul Office fédéral de l’environnement, porte la signature de son directeur Philippe Roch, ancien dirigeant du WWF. Cette très grande «proximité» entre le lobby environnementaliste et les bureaux fédéraux aurait aussi dû susciter quelques questions. Rebaptisé «Plan loup» en mars 2008, le funeste «Konzept» constitue un véritable non-sens biologique et politique, même si de nouvelles règles ont été introduites en mai 2010 pour le financement des mesures de protection des troupeaux.
Au nom de la sauvegarde de la biodiversité, il prétend protéger «strictement» un animal dont l’espèce serait «menacée d’extinction» ou «en voie d’extinction». Il n’y a rien de plus faux: le loup ne figure pas à l’inventaire des espèces menacées ou en danger de l’Union internationale pour la conservation de la nature ; sa population est qualifiée de «stable». On peut même affirmer aujourd’hui qu’elle est en forte expansion en France et en Russie, ainsi que dans plusieurs pays d’Europe de l’Est et du Caucase. Ces pays peuvent offrir au loup l’espace vital dont il a besoin: entre 50 et 375 km2, soit un territoire moyen de quelque 170 km2. Chez nos voisins français, on estime que la «capacité d’accueil sociétale» du loup est déjà largement atteinte. Que dire alors de la Suisse, où les espaces réservés à la nature sauvage sont beaucoup plus restreints du fait du tourisme et de l’agriculture de montagne?
On évalue actuellement la population de loups en Suisse entre quinze et vingt individus, avec au moins une meute de quatre à six individus dans les Grisons. Parmi eux, combien de loups d’élevage (ou semi-sauvages) en provenance du Parc national des Abruzzes? Ces animaux élevés en Italie ne peuvent franchir seuls les zones industrielles et autoroutières du Nord de la Péninsule ; ils ont manifestement été «transportés» dans les Alpes. On aurait même observé, en Gruyère, un cas d’héliportage qui devrait faire l’objet d’une décision judiciaire.
L’autorisation de tir n’est envisageable que si 25 animaux de rente ont été tués en l’espace d’un mois ou 35 bêtes en une saison. A combien se chiffrent les victimes du loup et de ces règles imbéciles? Entre 2004 et 2009, le grand carnassier aurait dévoré ou massacré en moyenne 130 animaux de rente par an ; mais au cours de la seule année 2011, il en aurait tué plus de 250, sans tirer la moindre larme aux Fundis, comme on les appelle en Suisse allemande et outre-Rhin, autrement dit les écologistes fondamentalistes partisans de l’écologie profonde, ou deep ecology.
Cette politique d’accueil de canis lupus a aussi un coût: à la mise en place de mesures protectrices des troupeaux (souvent inefficaces) et au dédommagement partiel des éleveurs (de l’ordre de 80%) s’ajoutent les frais exorbitants de monitorage et de suivi scientifique. Sait-on, par exemple, que l’établissement de la carte génétique des loups qui entrent en Suisse – les caryotypes – coûte à lui seul plus de 80’000 francs par an? Mais à quoi servent ces analyses si les animaux détenus dans les parcs à loups et autres lieux de détention à l’étranger ne sont pas tous eux-mêmes caryotypés pour pouvoir être comparés aux loups identifiés en Suisse?
Le dédommagement d’un éleveur n’est jamais à la hauteur de la perte. Le loup, au milieu d’un troupeau, tue tout ce qui bouge, bien au-delà de ses besoins alimentaires. Les animaux survivants, lorsqu’il y en a, sont durablement traumatisés ; à la vue du carnage, l’éleveur subit aussi un traumatisme. Les démarches administratives à entreprendre lui prennent beaucoup de temps.
Catastrophique pour les animaux de rente et pour les cervidés, la réintroduction du loup, avec la formation de meutes, constitue aussi un danger pour l’homme. Un historien français, Jean-Marie Moriceau, a recensé plus de 3’000 attaques du prédateur sur l’homme, dans 85 départements français, entre le XVe siècle et 1918 (Histoire du méchant loup, Fayard, 2007) ; encore n’a-t-il pu en identifier qu’une très petite partie du total. Des proies petites, légères et faciles à emporter – autrement dit des enfants – figurent parmi les principales victimes du loup. Même si le risque, statistiquement, demeure marginal à l’échelle d’un pays, il n’en reste pas moins préoccupant au niveau d’une région. Des attaques enregistrées en Amérique du Nord et en Russie le prouvent éloquemment.
Le Valaisan Jean-René Fournier a bien tenté, par une motion déposée le 19 mars 2010 au Conseil des Etats et approuvée peu après par le Parlement, d’obtenir la révision de l’article 22 de la Convention de Berne, lequel empêche toute adaptation des engagements pris au moment de la signature. Le sénateur, dans sa motion, relève expressément que «le loup n’est plus une espèce en voie de disparition» ; et de proposer un amendement qui permette à chaque pays signataire de formuler des réserves «si les paramètres ont changé depuis la signature de l’accord». Le 11 novembre 2011, le Conseil fédéral a chargé le DETEC – autrement dit le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication – de transmettre la proposition de modification de la Convention de Berne au secrétaire général du Conseil de l’Europe. Un an plus tard, on apprend que lors d’une séance tenue à fin novembre 2012, le Comité permanent de la Convention de Berne, à Bruxelles, rejette la proposition helvétique. Prétexte invoqué: «L’article 9 de la Convention de Berne offre déjà suffisamment de possibilités de résoudre les conflits, même dans un pays comme la Suisse qui, au moment de la ratification de la Convention, n’a pas exprimé de réserve à l’encontre du statut de protection du loup». Et vlan! L’absence de réserve émise lors de la ratification revient comme un boomerang dans la figure d’une classe politique qui, au seuil des années 80, n’a rien vu venir. Mais pourquoi les gardiens européens de la Révolution lupine s’abstiennent-ils, dans leur réponse, de faire la moindre allusion à la stabilité, voire à l’expansion du canis lupus en Europe? Et pourquoi une Convention censée s’occuper de la faune sauvage protège-t-elle strictement des animaux d’élevage, semi-sauvages?
Dans un prochain article, nous évoquerons le roman noir de l’ours brun instrumentalisé par des Verts, avant de tirer les conclusions qui s’imposent.
Auteur: Jean-Philippe Chenaux, Journaliste RP indépendant
Source: Les Observateurs.ch du 20 mars 2013
L’accueil de ces grands prédateurs au nom de la «biodiversité» et du «développement durable» constitue à coup sûr l’arme absolue pour appliquer le programme de réduction des activités humaines et d’expropriation de l’homme cher à l’écologie profonde, pur produit d’une pensée détournée de sa fin première. Il importe d’y mettre un terme en dénonçant purement et simplement la Convention de Berne à défaut de pouvoir l’amender…
Non content de favoriser la «réintroduction» du loup en Suisse (voir notre précédent article), le lobby environnementaliste s’efforce maintenant d’y acclimater l’ursus arctos, autrement dit l’ours brun européen.
Lorsqu’en juillet 2005 un ours pointe son museau dans les Grisons pour la première fois depuis 1923, le conseiller fédéral Leuenberger se rend aussitôt sur place et, planté devant une caméra, déclare d’une voix menaçante: «On ne touche pas à l’ours!». Gare au Nemrod qui serait tenté de résoudre le problème «au coup par coup», selon la vieille méthode utilisée pour éliminer l’ours des Pyrénées Cannelle en novembre 2004! Les futurs randonneurs sont impérativement priés de porter une clochette pour signaler leur présence et, s’ils se trouvent face à l’ours, de lui parler «doucement» et de se coucher «en position fœtale la main derrière la nuque».
Un premier veau massacré juste pour un morceau de cuisse suscite crainte et colère dans le val Müster. Un journaliste du Matin, Victor Fingal, évoque alors un «réveil brutal dans le dortoir des écolos» et rappelle que «personne ne peut décemment prétendre que l’ours ne représente aucun danger pour l’homme et que vouloir s’en faire un ami contredit la nature». Il sera pratiquement le seul, dans la grosse presse, à oser tenir ce langage écologiquement incorrect.
La contre-offensive s’organise rapidement. Quelques personnes équipées de jumelles se font photographier en train de scruter la lisière d’une forêt: 24 heures annonce joyeusement que «les passionnés ont déferlé sur les Grisons où ils guettent le moindre mouvement du plantigrade»; et le quotidien de titrer sur cinq colonnes: «Comment l’ours est devenu l’ami public numéro un». Philippe Roch, ancien chef de l’Office fédéral de l’environnement, déclare à Darius Rochebin (TJ du 16.8.2005) qu’il n’a «aucune peur de l’ours», ajoutant sans rire: «je me sens tellement de la nature qu’à la limite, la plus belle mort que je pourrais me souhaiter c’est encore d’être attaqué par un ours».
Las! On découvre très vite que la «star de l’été 2005» n’est pas une bête sauvage, mais un ours de Slovénie lâché en Italie dans le cadre d’un projet de réintroduction de l’espèce. JJ2, alias Lumpaz, un nom choisi par les lecteurs du Sonntagsblick qui signifie «polisson» en romanche, étoffe son tableau de chasse, fait un tour au Tyrol autrichien, où il poursuit une bouchère, puis revient en Suisse. Son régime alimentaire ne plaît guère à un cadre du Parc national, à Zernez: «Notre ours mange trop de viande. Ce sont des protéines, alors qu’il devrait privilégier les graisses et le sucre».
Le premier réflexe des autorités fédérales est évidemment d’élaborer un «Concept Ours brun Suisse» pour organiser une «cohabitation de l’homme et de l’ours» immédiatement décrétée «possible et souhaitable» moyennant des «mesures d’effarouchement» du plantigrade. Ledit «Konzept», mis en consultation en mars 2006, ignore un fait fondamental: alors qu’une femelle et ses petits doivent disposer d’un espace vital de l’ordre de 150 km2 – pratiquement la surface du Parc national –, un mâle peut occuper des territoires cinq fois plus grands, jusqu’à mille km2 ; pour satisfaire ses besoins biologiques, l’ours parcourt indifféremment pâturages d’altitude, forêts et fonds de vallées, autant d’espaces qui sont utilisés et gérés par l’homme. Le Concept omet aussi de signaler que l’omnivore s’attaque régulièrement à des troupeaux domestiques et à des ruchers, et dans certains cas à l’homme. Se fondant sur une typologie aussi extravagante que pseudo-scientifique, il distingue d’une part l’«ours farouche, qui peut vivre discrètement, même dans des zones habitées, s’il trouve suffisamment de nourriture» (sic), et «l’ours peu farouche, doté d’une grande capacité d’apprentissage» (resic), qui peut devenir soit «un ours nuisible», soit un «ours problématique», soit encore «un ours à risque». Ce n’est que s’il rentre dans cette dernière catégorie qu’il pourra être tiré ; comme si un «ours farouche», un «ours nuisible» ou un «ours problématique» n’était pas un «ours à risque»! Encore faut-il que l’ours se soit attaqué à une personne «de manière agressive, la blessant, voire la tuant». Que l’homme paye le premier le prix du sang!
La vérité est qu’un ours reste un ours: à la course, il peut atteindre une vitesse de 55 km/h, il grimpe aux arbres, et toute rencontre de l’homme avec ce redoutable omnivore peut se solder par des coups et des blessures, voire par une issue mortelle pour l’être humain, puisque l’animal est capable d’arracher une tête d’un seul coup de patte. Comme l’a relevé Oskar Freysinger dans une motion déposée en octobre 2006 pour un nouveau «Plan ours», le plantigrade «ne se soucie pas des catégories sociales à son égard». Comme tant d’autres, Timothy Treadwell, le héros du film de Werner Herzoz Grizzly Man, l’a appris à ses dépens. Lui et sa compagne étaient pourtant très motivés pour «vivre avec les ours bruns» en Alaska ; ils ont été proprement dévorés, en octobre 2003, par un de ces plantigrades «peu farouches» si chers au cœur des concepteurs fédéraux. Cela ne pouvait être, bien sûr, qu’un ours mal léché… Peut-être auraient-ils dû suivre les conseils prodigués dans le «Concept Ours brun Suisse»: «chantonner, détourner l’attention de l’ours en posant quelque chose sur le sol (veste, panier, mais pas de sac à dos!), se coucher sur le sol à plat ventre, les mains croisées sur la nuque pour protéger le mieux possible les parties du corps les plus vulnérables». Trêve de plaisanteries! Le catalogue de conseils du lobby ursin fédéral relève soit de l’angélisme, soit de l’inconscience, l’un n’excluant d’ailleurs pas l’autre.
De JJ2, disparu en 2005 et probablement tombé sous les balles de chasseurs, à M13, abattu en février 2013 après avoir visité des habitations, pillé des ruches et effrayé une adolescente, en passant par JJ1, alias Bruno (frère de JJ2), abattu en Bavière, et par JJ3, abattu en 2008 au grand dam des autorités italiennes, et sans oublier la blessure par balle infligée à Finn lors de l’agression d’un handicapé mental qui s’était introduit dans son enclos à Berne, le roman noir de l’ours brun continue de susciter l’ire des Verts et de citadins confortablement installés devant leur poste de télévision. Cette indignation est partagée par une lectrice de 24 heures (9-10 mars 2013), mais pour d’autres motifs: «Innocentes victimes d’irresponsables utopistes […] les arrachant à une nature dans laquelle ils pouvaient encore vivre librement», ces animaux ne sauraient survivre sur «un territoire devenu exigu, morcelé, envahi par les industries et les infrastructures d’une démographie exponentielle incontrôlée». Comment les initiateurs de cette politique peuvent-ils aimer les animaux «alors que, par cette réintroduction, ils n’ont fait que leur malheur, celui de leurs proies, des éleveurs, tout en gaspillant les deniers des contribuables?» Cette question de Madame Colette Cerf devrait interpeller les lobbyistes de la réintroduction de l’ours.
Ce qu’on retiendra finalement de ce feuilleton, en attendant le prochain tir, ou le prochain accident humain, c’est que les «concepts» et les «plans» mis en place ces dernières années pour «gérer» le retour du loup, de l’ours et du lynx – en attendant le chacal doré repéré aux portes de la Suisse… – ont été élaborés en dehors de toute concertation prenant en compte les intérêts des populations concernées. L’expérience montre que la cohabitation de l’homme et de ces prédateurs est incompatible avec les exigences d’un tourisme qui, sans aspirer à devenir un tourisme de masse, ne saurait se réduire pour autant à l’écotourisme à la mode ; de même, elle est incompatible avec l’agriculture de montagne, la sylviculture, l’élevage, l’apiculture, et le maintien d’une biodiversité incluant les cervidés. Du point de vue juridique, comme nous le rappelle aujourd’hui le conseiller aux Etats Jean-René Fournier, elle pose avec acuité le problème de la responsabilité du canton ou de la Confédération en cas d’accident.
Sur le fond, elle vise bel et bien à «réguler la population grégaire et touristique», en clair à chasser l’homme d’une partie de plus en plus importante du territoire qu’il occupe au nom d’une idéologie prétendant le soumettre à la dictature de la «biodiversité».
L’accueil de ces grands prédateurs au nom de la «biodiversité» et du «développement durable» constitue à coup sûr l’arme absolue pour appliquer le programme de réduction des activités humaines et d’expropriation de l’homme cher à l’écologie profonde, pur produit d’une pensée détournée de sa fin première. Il importe d’y mettre un terme en dénonçant purement et simplement la Convention de Berne à défaut de pouvoir l’amender, comme le prévoit la motion Fournier. La balle est depuis novembre dernier dans le camp du Conseil fédéral.
Auteur: Jean-Philippe Chenaux, Journaliste RP indépendant
Source: Les Observateurs.ch du 3 août 2013