Histoire du loup en Saône et Loire / Bresse - À l’été 1718, un loup enragé descendu du Beuvray, vint attaquer les habitants du village de Saint-Léger-sous-Beuvray.
À l’été 1718, un loup enragé descendu du Beuvray, vint attaquer les habitants du village de Saint-Léger-sous-Beuvray. L’an 1718 avait été une année de grande sécheresse provocant une grande pénurie de fruits et de foin. Les animaux souffraient et les charognes pullulaient. Le loup qui les mangeait fut alors atteint de la rage. Sur les 16 habitants qu’il agressa, 14 personnes mourront de la rage, dont Pierre Lejeune âgé de 7 ans, et Pierrette Goye la plus âgée de 75 ans.
Quelques années plus tard, le loup rôdait encore autour des écuries et attaquait les enfants. En 1741 fut créée la Confrérie de Saint-Hubert. Ce saint patron des chasseurs et des forestiers, était alors invoqué contre la rage. Les habitants menèrent des battues pour préserver les métairies isolées.
En décembre 1785, Antoine Amelot de Chaillou, intendant de justice de la province de Bourgogne, constatant la présence d’une grande quantité de loups dans le baillage d’Autun, notamment dans les paroisses d’Antully, Auxy, Barnay, Dracy-Saint-Loup, Saint-Symphorien, Saint-Pantaléon, Curgy, Saint-Denis-de-Léon, Igornay, Saint-Forgeot, Cordesse…pour prévenir des accidents dus à la prolifération de ces animaux, organisa des chasses.
Le lieutenant de la louveterie fut chargé de convoquer les habitants aux dites chasses. Il lui fut enjoint de ne procéder à ces chasses que les jours de dimanche, de fêtes non solennelles et quand les habitants étaient le moins occupés aux travaux de la campagne. Il lui fut également demandé de ne pas tirer ou faire tirer sur aucun autre gibier dans les bois et forêts sous peine d’interdiction. L’arrêté du 24 décembre 1785 dut être signé par deux gentilshommes domiciliés dans les communautés concernées.
Auteur: Claude Chermain
Source: JSL Autun du 8 novembre 2014