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Contrairement à ce que certains commentateurs peuvent dire, Christian Estrosi ne ranime pas une polémique. Il remet sur le devant de l’actualité un travail qui n’a jamais été terminé et peut-être même étouffé après 2003, tout comme celui de la Chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes en 1999. Avec le recul et les éléments nouveaux obtenus, la découverte du scandale mené par les mêmes fonctionnaires autour des introductions d’ours dans les Pyrénées, le constat de lâchers de loups non avoués comme dans l’Aude, etc…. font que c’est avec une grande lucidité que Christian Estrosi frappe du poing sur la table et parle ouvertement de scandale d’Etat. Tous les points abordés par le député maire de Nice seront abordés et des noms de fonctionnaires ou ex-fonctionnaires circulent ouvertement preuve à l’appui. La sous-préfète des Alpes-Maritimes en charge du dossier loup est parfaitement au courant.

Christian Estrosi pour "des mesures concrètes contre ces attaques de loups" - 18 avril 2015

- Estrosi: le loup dans le Mercantour, "un scandale d'Etat"

"En 1992, le loup a été réintroduit artificiellement par des fonctionnaires de l'État et par des gardes du parc du Mercantour (1)", affirmait samedi matin Christian Estrosi lors de l'assemblée générale des chasseurs à Tourrette-Levens.

En relançant la polémique sur le retour du prédateur - naturel selon les scientifiques, organisé par des écologistes selon le monde agricole - le maire de Nice va sans doute susciter de nombreuses réactions.

«C'est un scandale d'État», poursuit-il sur le même ton, «d'avoir protégé cette espèce aux termes de la convention de Berne, alors qu'elle ne devait pas l'être, ayant été relâchée par l'homme. Ainsi, la commission d'enquête parlementaire que j'ai présidée en 2002 n'a pas trouvé la moindre trace de loup entre les Abruzzes et le Mercantour. Il a fallu attendre son extension dans l'ensemble des Alpes et au nord de la Loire pour que les premiers tirs soient autorisés. J'attends avec impatience qu'il soit au Bois de Boulogne (rires dans la salle). Ce jour-là, la musique ne sera plus la même...»

La sous-préfète: "C'est un peu violent"

À la tribune, la représentante de l'État, la sous-préfète Sylvie Cendre, reste impassible. Plus tard, elle confie: «C'est un peu violent. M. Estrosi n'apporte aucune preuve (à l'encontre des fonctionnaires), aucun élément à l'appui d'une introduction volontaire».

Clôturant l'assemblée, elle évoque «des déclarations tonitruantes» avant d'assurer, dans un autre registre, que «le préfet est déterminé à poursuivre les actions de régulation» du loup et qu'il prendra dès l'ouverture de la chasse de «nouveaux arrêtés» permettant au monde cynégétique de tirer le prédateur lors de battues au sanglier.

Depuis l'ouverture des débats, Canis lupus n'a cessé d'être présent. Alain Frère, maire de Tourrette-Levens s'inquiète de son arrivée dans son canton. Eric Ciotti, le président du conseil général, souhaite une régulation «beaucoup plus forte» et espère l'abandon du statut d'espèce protégée.

Eleveurs-chasseurs, "même combat"

Bernard Baudin, patron des nemrods azuréens, souligne que le «combat des éleveurs est celui des chasseurs», tout en faisant une mise au point: «Un comptage très complet en Haute-Tinée, de Roure à Saint-Dalmas-le-Selvage, a montré une stabilité des populations d'ongulés sauvages. Il ne faut pas dire qu'il n'y a plus de chamois à cause du loup...»

Comme l'a souligné Christian Estrosi, le rapport d'enquête parlementaire avait tiré dés 2002 la sonnette d'alarme. À l'époque, son rapporteur, le député Daniel Spagnou avait jugé «possible un retour naturel du loup d'Italie» sans exclure pour autant «des lâchers clandestins réalisés par des particuliers passionnés de la nature et particulièrement irresponsables».

Comme l'a souligné Christian Estrosi, le rapport d'enquête . «En tout état de cause» avait-il conclu «ces lâchers n'ont sans doute pas fait l'objet d'un complot impliquant le parc du Mercantour et la direction de la nature et des paysages du ministère de l'environnement.»

1. Absente à l'assemblée générale, la direction du Parc du Mercantour n'a pas, par la suite, souhaité s'exprimer. Pas plus que son président.

Source: Nice Matin du 27 avril 2014

- "Un débat stérile", selon le Parc

Selon le Parc "une quarantaine de loups vivrait dans le Mercantour"

Entre Christian Estrosi et le parc national du Mercantour, le torchon brûle. Après les propos polémiques du maire de Nice (UMP), tenus ce week-end devant une assemblée générale des chasseurs à Tourrette-Levens, qui a accusé "les fonctionnaires de l'Etat et les gardes du parc du Mercantour" d'avoir réintroduit "artificiellement le loup en France en 2002", le parc national du Mercantour est sorti de son silence. "Des propos inacceptables et irresponsables pour un élu", a confié à 20 Minutes Alain Brandeis, le directeur du parc. Pour ce dernier, "c'est un débat stérile et une diversion malencontreuse". "Il y a un fort soupçon", a persisté lundi Christian Estrosi qui avait présidé une commission parlementaire, en 2002, sur la présence du loup. "On veut des preuves", a ajouté Alain Brandeis.

Auteur: J.-A. G.-L.
Source: 20minutes.fr du 29.04.14

- Observations

A la lecture de divers rapports des années 1990, il apparait de plus en plus que des fonctionnaires, souvent sous l'autorité de Gilbert Simon, sont ou ont été particulièrement impliqués dans des introductions qu'il est un peu facile aujourd'hui de nier d'un bloc. Plutôt que nier, il serait tout à son honneur que le Parc National du Mercantour ouvre ses archives au public et dise toute la vérité car JAMAIS le loup n'est apparu en novembre 1992 comme la belle histoire le raconte mais son développement s'est intensifié à une vitesse impressionnante à partir de 1992. D'autres faits, avant la date officielle du "retour", tendent à laisser croire qu'il y avait des loups apparaissant sporadiquement.

Louis Dollo, le 29 avril 2014