Coucou, le revoilà. Le loup semble s'être bien installé dans l'ouest audois. Les services de l'État l'ont piégé photographiquement sur la commune de Ribouisse.
On le pensait parti vers d'autres horizons… Pour certains, il avait certainement, au détour d'un bois, pu faire une «mauvaise» rencontre. Il n'en est rien. Le loup est toujours là et bien là. Il rôde entre Piège et Razès. La preuve? Le 13 mars dernier la DDTM, direction des Territoires et de la Mer, et l'ONCFS, l'office de la chasse et de la faune sauvage, ont réussi à piéger – photographiquement – ce loup qui depuis maintenant trois ans est la bête noire des éleveurs ovins de l'ouest audois. Aucun doute à ce sujet, c'est lui et bien lui et toujours à Ribouisse, un territoire qu'il semble affectionner particulièrement puisqu'il y traîne officiellement depuis maintenant un an, date des premiers clichés. Quand on sait, par ailleurs que l'animal, dans une même journée, peut se déplacer dans un rayon de cent kilomètres, tout laisse penser qu'il s' est fixé ici.
À l'issue du relevé des pièges photographiques (NDLR: installés par les services de l'Etat), le 23 mars dernier, un cliché a fait apparaître un animal pouvant être un loup. L'équipe du réseau Loup-Lynx de l'ONCFS a confirmé mardi 31 mars qu'il s'agit bien d'un loup. Cette photo constitue un indice de présence de plus, confirmant ainsi la présence du loup dans ce secteur du Razès. Il vient compléter les indices déjà validés depuis mars 2014: constats d'attaque, empreintes, traces, analyse génétique… Ce nouvel élément n'engendre pas le déclenchement de nouvelles mesures de gestion car le plan Loup est toujours en cours de mise en œuvre», précise-t-on à la préfecture.
Quoi qu'il en soit, depuis un mois et demi, plus une plainte… Rien! Le loup ne fait pas parler de lui. Enfin pas chez nous, pas dans l'Aude! «Il y a eu quelques attaques chez nos collègues ariégeois», sait Serge Vialette, président de la FDSEA, fédération du syndicat des exploitants agricoles. Chez les agriculteurs de l'ouest audois, victimes du prédateur, on compte s'en tenir scrupuleusement au plan Loup placé sous l'autorité du préfet. Pas question de «griller» une seule étape. L'un d'eux victime de plusieurs attaques d'affilée a le droit d'abattre l'animal s'il venait à repointer le bout de son museau sur son exploitation mais il est le seul. D'autres éleveurs n'ont pour l'heure que l'autorisation de procéder à des tirs d'effarouchement. Par ailleurs, la filière ovine s'est organisée: clôtures renforcées, patous, mise en place des «cerbères», systèmes d'effarouchement. On rentre aussi les troupeaux le soir, des troupeaux qui, à présent, rechignent à regagner l'étable, préférant l'herbe verte des parcours au fourrage de la stabulation… Face au découragement de certains éleveurs, commence à se poser à présent le devenir de la filière. «Dans nos régions d'élevage intensif, les troupeaux sont habitués à rester dehors et la réorganisation n'est pas simple. La transmission ne l'est pas non plus quand on sait qu'il y a le loup ici. Impossible de vendre. Qui voudra s'installer ici désormais?», interroge Didier Jeannet, responsable syndical. «Ici, des éleveurs font du label rouge, de l'agneau de qualité. S'ils cessent l eur activité, on perdra un vrai savoir-faire. C'est aussi un pan de l'économie qui risque de disparaître pour vouloir préserver une certaine biodiversité». «Elle aussi disparaîtra si les territoires sont abandonnés», relève à son tour Marie-Sophie Pujol, vice-présidente de la FDSEA.
Les services de l'État ne relâchent pas la garde et sont toujours très mobilisés, une réunion du comité loup, placée sous la présidence du préfet, est d'ailleurs annoncée pour la fin du mois ou au début du mois de mai.
Auteur: Gladys Kichkoff
Source: La Dépêche du Midi du 3 avril 2015
Elle a été prise à Ribouisse le 13 mars et formellement authentifiée par les services de l'État. Le "plan loup" n'est pas modifié. Une photo prise grâce aux "pièges photographiques" mis en place par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) confirme la présence du loup dans l'Ouest du département de l'Aude. "À l'issue du relevé des appareils, le 23 mars dernier, un cliché a fait apparaître un animal pouvant être un loup", souligne la préfecture de l'Aude dans un communiqué. L'équipe du Réseau Loup/Lynx de l'ONCFS a confirmé le mardi 31 mars, qu'il s'agissait bien d'un loup. La photo a été prise le 13 mars dernier, sur la commune de Ribouisse.
"Cette photo constitue ainsi un indice de présence de plus, confirmant la présence du loup dans ce secteur du Razès", poursuit la préfecture, qui précise qu'il vient compléter les indices déjà validés depuis mars 2014: constats d'attaque, empreintes, traces, analyse génétique... Ce nouvel indice n'engendre pas toutefois le déclenchement de nouvelles mesures de gestion car le plan Loup est toujours en cours de mise en œuvre. Un plan qui, rappelons-le, permet depuis le 6 février dernier, à un éleveur installé sur les communes de Ribouisse, Plavila et Lafage est autorisé de pratiquer un "tir de prélèvement" (clairement d'abattre le loup) sur ses terres et à proximité de son exploitation, en application de loi d'avenir pour l'agriculture, votée en octobre 2014.
"Les services de l'État restent très vigilants et mobilisés sur ce dossier", souligne la préfecture, qui ajoute que la chambre d'agriculture a pu relayer l'information fournie par la photo auprès de l'ensemble des éleveurs du secteur. Un nouveau Comité Loup présidé par le Préfet aura lieu dans la première quinzaine de mai. Depuis le début de l'année 2015, 18 animaux d'élevage ont été tués par le loup dans l'Ouest du département de l'Aude. La photo nocturne réalisée par le réseau Loup/Lynx.
Source: L'Indépendant du 4 avril 2015
Un loup a été photographié sur la commune de Ribouisse, dans l'Aude, le 13 mars 2015. Un nouveau comité de veille "loup", présidé par le préfet de l'Aude, devrait se mettre en place dans la première quinzaine de mai.
Les pièges mis en place par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) pour tenter de photographier les loups dans l'Aude ont prouvé leur efficacité le 13 mars 2015. Cette photo, publiée par l'Indépendant et authentifiée par l'équipe Loup/lynx de l'ONCFS le 23 mars 2015, aurait été prise sur la commune de Ribouisse.
La préfecture de l'Aude a indiqué que cette photo constituait "un indice de plus" confirmant "la présence du loup dans ce secteur du Razès". Depuis mars 2014, plusieurs éléments comme des empreintes ou des constats d'attaques, rapportés notamment par les éleveurs du secteur, avaient déjà permis de conclure à la présence de l'animal dans l'Aude. Alors qu'un comité de veille "loup" a déjà été mis en place dans l'Hérault en janvier dernier, un nouveau comité, présidé par le préfet de l'Aude, devrait se mettre en place dans la première quinzaine de mai, d'après l'Indépendant.
Au Salon de l'Agriculture en février dernier, les éleveurs de la Confédération paysanne avaient dénoncé les attaques mortelles contre leurs troupeaux et demandé la révision du statut d'espèce protégée pour le loup. Officiellement, 8 225 brebis ont été tuées par les loups en 2014. En ajoutant les brebis disparues, les éleveurs estiment que le cap des 10 000 a été franchi.
Auteur: Claire Digiacomi
Source: France 3 Languedoc-Roussillon du 05/04/2015