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Comme dans tous les départements où le loup sévit, le préfet de l'Aude a fini par décider d'autoriser à tirer et éventuellement à tuer le loup qui rôde depuis des mois dans le département et y a égorgé une centaine de bêtes comme en témoigne les constats de l’ONCFS. Décision un peu tardive comme c’est toujours le cas en pareille circonstance. Pendant ce temps, les meutes ont eu le temps de s’installer et se développer en toute quiétude. Une procédure manifestement imaginé pour le développement du loup.

- Aude: le préfet autorise les éleveurs à tuer le loup

Le préfet de l'Aude a décidé d'autoriser à tirer et éventuellement à tuer le loup qui rôde depuis des mois dans le département et y aurait égorgé des dizaines de bêtes, ont annoncé ses services mercredi.

L'arrêté que prendra le préfet malgré le statut de protection dont bénéficie l'animal en vertu d'une directive européenne sera limité à la commune de Ribouisse, où les élevages ont été particulièrement touchés par les attaques, a précisé la préfecture.

L'autorisation de tirer le loup «à canon rayé» (donc avec des projectiles pouvant le tuer) se trouve en bout de chaîne des mesures applicables en vertu du plan d'action national sur le loup une fois que les autres (surveillance des troupeaux, dispositifs ou tirs d'effarouchement) ont été mises en oeuvre sans succès, a expliqué un haut responsable de la préfecture à l'AFP.

Elle répond aux revendications des éleveurs qui, avec les chasseurs, sont allés manifester mercredi à Carcassonne devant la préfecture avant d'y être reçus.

Environ 200 éleveurs et chasseurs se sont ainsi rassemblés devant la représentation de l'Etat à l'appel de la Fédération départementale des chasseurs, de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs. Sans que la revendication soit ouvertement inscrite à l'ordre du jour de la manifestation, plusieurs participants ont réclamé le droit de tirer pour tuer le loup.

Il s'agissait pour eux de dire «Stop, ça suffit!» devant le régime de protection du loup, dicté selon eux par une poignée d'idéologues écologistes qui auraient de l'Aude «une vision de carte postale».

Leurs récriminations visaient l'Etat français et, en période d'élections européennes, une Europe qui encouragerait «la mise sous cloche de notre département». Elles concernaient le loup, dont l'arrivée récente dans le département est source de crispations, mais aussi la belette, la martre, la fouine et le putois qui ont cessé d'être classés parmi les nuisibles dans le département il y a deux ans.

Le loup a étendu à l'Aude son territoire de plus en plus vaste en France. Il rôde dans les secteurs dits du Razès et de la Piège, sur le piémont pyrénéen aux confins de l'Aude et de l'Ariège, depuis au moins fin 2012 disent les éleveurs. Le «loup du Razès» est probablement un individu solitaire, pensent les spécialistes. Mais, comme ailleurs en France, il exaspère les éleveurs selon lesquels il a tué peut-être 350 ou 400 bêtes.

Sans les imputer formellement au loup, la préfecture chiffre à 215 brebis environ et des dizaines d'agneaux le nombre de victimes directes d'une trentaine d'attaques recensées depuis 2013.

Profitant à la fois de son statut d'animal protégé et de prédateur sans concurrent, de l'abondance de nourriture et de forêts, le loup occupe aujourd’hui tout le massif alpin et préalpin et est présent aussi dans la partie orientale des Pyrénées, dans le Massif central et dans le sud des Vosges, selon l'ONCFS. Des individus isolés ont aussi été observés en Aveyron, dans le Gers et plus au nord dans l'Aube et en Haute-Marne.

Source: 20 Minutes.fr du 21 mai 2014