La présence avérée du loup dans l’Aude fait l’objet de nombreux commentaires, notamment savoir combien il y a de loups dans ce département. Du coup, après plus d’un an sans jamais en voir au point d’imaginer que la centaine de brebis tuées était le fait de chiens en divagation, voici que le loup, "animal discret", est visible un peu partout. Tout débute avec une photo nocturne, puis un chasseur et maintenant une mère de famille heureuse de voir un loup. Voilà donc une bonne chose: nous savons le localiser pour prendre des mesures de protection. Mais, à la suite de ce dernier cas d’observation visuelle, l’observatrice a une réaction étonnante ou… en harmonie avec l’idéologie écologiste.
Céline Kriebus de Saint Martin-Lalande l'affirme, elle aussi,elle est sûre d'avoir vue un loup. Elle raconte: «Je vis dans une campagne un peu excentrée, et je raccompagnais, les filles d'une amie a 20 heures.... je pars de nuit donc, et pleins phrares, juste après le virage en sortant de la campagne, j'ai vu traverser un loup, je suis certaine que c'était un loup. j'ai freiné, et téléphoné de suite à ma grande fille de 17 ans, d'aller bien enfermer les poules et de ne surtout pas sortir notre petite chienne de 15 kg, on sait jamais… j'ai attendu, pensant en voir d'autres, car je ne pense pas effectivement qu'il soit seul. Il se portait bien, belle bête, assez haute, du gris sur le dos, longue queue touffue, et très rapide. J'en suis ravie d'avoir eu cette chance. J'ai prévenu les gendarmes, car vu la panique à tort dans la région... J'en ai vu qu'un, mais ils sont ici effectivement et moi qui aime la nature, j'en suis ravie!»
Source: La Dépêche du Midi du 25 mars 2014 modifié le 26 mars 2014
Dans son édition du 25 mars, La Dépêche du Midi rapporte le témoignage de Céline Kriebus de Saint Martin-Lalande dans l’Aude qui «est sûre d'avoir vue un loup. Comment peut-elle être aussi affirmative? A-t-elle déjà vu des loups sauvages? A—t-elle favoriser leur arrivée? Ou leur lâcher? Au premier abord, nous sommes en droit de nous poser des questions.
Sa première réaction est de téléphoner «de suite à ma grande fille de 17 ans, d'aller bien enfermer les poules et de ne surtout pas sortir notre petite chienne de 15 kg, on sait jamais…» Elle a raison. Les loups mangent les chiens et les poules. Rien d’anormal. Elle avait tout compris. Mieux que les éleveurs qui, durant plus d’un an, ont cru qu’il s’agissait d’attaques de chiens.
Elle a attendu en espérant en voir d’autres comme au zoo. D’ailleurs, elle précise: «car je ne pense pas effectivement qu'il soit seul». Bien informé la dame? Passons sur la description comme si elle récitait un livre tout en précisant qu’elle est «ravie d'avoir eu cette chance». Elle prévient la gendarmerie…. Normal. Mais le plus étonnant est de voir que La Dépêche du Midi a modifié le témoignage d’origine mis en ligne. Une partie du témoignage franchement scandaleux.
…. Que les gendarmes l’ont rassuré en lui expliquant qu’il allait être capturé pour le relâcher plus loin. Propos effacé mais confirmé par Céline Kriébus: «c'est le gendarme qui m'a dit, qu'ils voulaient juste les capturer et les déplacer ....je voulais m'assurer qu'il ne leur soient fait aucun mal». Ce qui fait dire à Yéti 05 dans les commentaires de La Dépêche du Midi: «elle est heureuse de voir le loup mais elle préfère qu'on le capture et qu'on l'éloigne de chez elle, belle mentalité... le loup c'est bien… mais chez les autres...... lamentable!»
Et Céline Kriebus trouve un allié stupéfiant en la personne de P.Guicheney qui répond: «Si il existe vraiment, il vaut mieux, YetiO5. Ici, il n'est pas en sécurité et surement pas à sa place. Je me demande comment il a pu atterrir là!» Sur ce dernier point, il a raison. Comment est-il arrivé ici? Il faut espérer que ceux qui ont vu aient le courage de le dire…. Mais plus loin il précise: «bien sûr que sa place n'est pas là, la Piège, c'est une plaine et quelques coteaux surement pas l'habitat pour un Loup. Il est à plusieurs dizaines de kilomètres des Pyrénées son véritable territoire d'où mon interrogations comment est-il arrivé là». Le comble!
Ce donneur de leçon estime que sa place est dans les Pyrénées. Comme si le loup était un animal de montagne…. A une dizaine de kilomètre…. Comme si faire 10 km était un problème pour un loup qui fait officiellement des centaines de kilomètre pour arriver là depuis… l’Italie. Il se dit vraiment n’importe quoi.
Mais Céline Kriébus reprend: «Le rodhésian que j'avais, faisait 15 kms en une matinée pour aller attaquer des brebis ... je le croyais pas jusqu'à ce que l'éleveur me le décrive par téléphone.... j'ai donc attaché mon chien». Tiens donc. Elle a une certaine expérience du sujet….
Le reste tourne à la cour de récréation avec un écolo d’ordinateur qui affirme sans chercher… Le coup de la Nouvelle Zélande et du Rainbow Warior (1), on nous le fait depuis plus de 20 ans. Ça aide les associations écologistes à justifier leur néant. Mais le problème est plus dans les propos de Céline Kriébus. Protéger le loup de peur que les éleveurs d’ici ne le tuent et l’envoyer là-bas en imaginant qu’il n’y a pas d’éleveurs qui peuvent aussi le tuer. Protectrice et admiratrice du loup à la condition d’être loin de chez elle… Peur que ces éleveurs tuent mais pas les autres…. Ce n’est pas très cohérent et c’est très naïf.
Que Céline Kriébus ne se leurre pas. Les éleveurs qui aiment le loup sont rares et ceux qui veulent l’abattre sont plus nombreux quel que soit le pays: en Italie, Suisse, France ou Espagne. C’est la même chose.
Louis Dollo, le 26 mars 2014
(1) Un dossier sur cet argumentaire écologiste sera bientôt disponible