Depuis que les premiers tirs de prélèvements de loups sont autorisés en 2005, jamais le plafond quota n’a été atteint. Certaines années, aucun tir n’a été réalisé, ce qui montre la très grande volonté de l’ONCFS à assurer ses missions notamment de protéger le travail des éleveurs comme l'y oblige l' article L 113-1 du Code Rural.
Longtemps limités aux Alpes du Sud puis l’ensemble des Alpes, le protocole de tirs de prélèvements de loups n’a jamais fonctionné par manque de volonté manifeste des agents de l’ONCFS aidé par des organisations militantes écologistes. C’est ainsi qu’à une époque nous pouvions voir des battues discrètes d’effarouchement se réaliser avant la mise en place des agents de l’ONCFS afin que ceux-ci ne trouvent aucun loup. Les statistiques sont, à cet égard, particulièrement parlantes.
Progressivement, se sont installés des procédures de tirs de protection qui se sont étendus à plusieurs départements hors des Alpes. En 2015, c’est pratiquement la moitié de la France qui est concernée et tous les massifs montagneux.
Les quotas plafond de prélèvement ne sont jamais atteints laissant ainsi un reliquat important de loups non éliminés dans le cadre d’une régulation annoncée et qui se reproduisent d’année en année. En définitive la régulation des loups n’a jamais existé. Ces mesures de tirs sont prises pour calmer les esprits et faire plaisir aux éleveurs sans trop heurter les écologistes qui, malgré tout, attaquent systématiquement les arrêtés de tirs en justice.
Depuis 10 ans, nous sommes bien face à des mesurettes sans aucun intérêt, sauf politique. Tout est mis en œuvre pour faire disparaître le pastoralisme et l’élevage extensif de qualité au profit d’un élevage industriel intensif où les bêtes ne voient jamais l’herbe et le soleil afin des dégager des territoires de toutes activités humaines et ainsi pensauvager les espaces conformément aux objectifs de l’ UICN et du WWF.
Nous assistons là à un démentiellement d’une activité ancestrale au profit d’une idéologie la plus exécrable des années 1930 entretenant la haine de l’humain au profit de la bête sauvage et à la disparition d’un patrimoine immatériel qu’est le pastoralisme.
Années | Prélèvements maximum autorisés | Prélèvement réalisés |
2005 | 6 | 1 |
2006 | 6 | 2 |
2007 | 6 | |
2008 | 8 | 1 |
2009 | 6 | |
2010 | 6 | |
2011 | 6 | 3 |
2012 | 11 | 3 |
2013-2014 | 22 | 12 |
2014-2015 | 24 | 20 |
2015-2016 | 36 | 26 |
Total | 137 | 68 |
(1) au 30 avril 2015
Nous constatons que depuis 10 ans il y a eu la possibilité de tuer un minimum de 101 loups, non compte tenu du complément possible de 12 en 2015. Il n’a été tué volontairement ou non (accidents de la route) que 39 loups. Pour rattraper le retard de 10 ans, il faudrait pouvoir en éliminer 69 en plus du quota annuel.
Vu le peu d’empressement des services de l’Etat à assurer cette mission, nous pouvons nous interroger sur les véritables intentions au-delà des discours.