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Des tirs de prélèvements sont possibles depuis 2005. Jamais le quota maximum autorisé n’a été atteint et années après année les prédations n’ont jamais cessé d’augmenter. Jamais aucun effort n’a été réalisé par les agents de l’ONCFS pour assurer ces tirs. Bien au contraire… Alors que dans d’autres pays comme la Suisse ou les Etats-Unis l’efficacité n’est plus à prouver, la France a des loups exceptionnels qui ne se montrent pas. Au final nous sommes loin du compte et rien ne change.

Au 31 octobre 2013, dans le cadre d’opérations de tir de prélèvement, seulement cinq loups ont été prélevés et déduits du plafond de 22 individus autorisés:

5 loups sur 22 autorisés…. Et même si nous prenions les quotas antérieurs, malgré tous les efforts entrepris, le résultat est nettement en dessous des objectifs maximums alors que les prédations ne faiblissent pas.

- Quelle est la situation exacte?

Tous les ans, le Sénateur des Hautes-Alpes Pierre Bernard-Reymond pose une question écrite au Ministre de l’Ecologie très simple: «le nombre de prélèvements de loups autorisés et le nombre d'animaux réellement abattus».
De ces réponses nous avons établi un tableau récapitulatif édifiant:

AnnéesPrélèvements maximum autorisésPrélèvement réalisés
200561
200662
20076
200881
20096
20106
201163
2012113
2013-20142212
2014-20152419+1
Total10142

(1) au 30 avril 2015

De 2005 au 29 juin 2015, soit sur 10 années, l’autorisation de prélèvement a été de 101 loups. Il n’en a été prélevé que 42. Il en manque donc 59 à l’appel, 59 loups qui ont eu l’occasion de se reproduire. Alors que plus de 6100 brebis se sont fait massacrer en 2012, pratiquement autant en 2013 et plus de 8000 en 2014 les associations écologistes crient au crime pour 42 loups abattus en 10 ans soit une moyenne inférieure à 4 par an. Ces mêmes associations, notamment l’ASPAS et Ferus, s’opposent à tous les arrêtés préfectoraux. Que font les Préfets pour se défendre devant les tribunaux administratifs face à ce lamentable résultat de l’ONCFS qui, jusqu’en 2012, était seule à effectuer des tirs?

- Pourquoi ne pas laisser tirer les 59 loups de retard?

Cette situation est le fait exclusif de l'incompétence des agents de l'ONCFS à assurer des prélévements. Mais peut-être n'en ont-ils pas envie, auquel cas, il faut savoir en titrer les conséquences. Pendant ce temps, personne ne se préoccupe de la souffrance des animaux tués par les loups ou les ours comme on peut le voir avec un cerf-mulet sur cette vidéo. Curieusement, les amis des bêtes ne se manifestent pas.

Louis Dollo, le 31 août 2013 - MàJ 11/11/2013 MaJ le 22/03-2014 - MaJ le 5 mai 2015 - MaL le 29 juin 2015

Suivi des tirs de prélévements et de défense des loups en France

- - Question écrite n° 19772 de M. Pierre Bernard-Reymond (Hautes-Alpes - NI) publiée dans le JO Sénat du 04/08/2011 - page 2011

M. Pierre Bernard-Reymond demande à Mme la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement de bien vouloir lui indiquer, pour les années 2005 à 2010, le nombre de prélèvements de loups autorisés et le nombre d'animaux réellement abattus.

Réponse du Ministère de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement publiée dans le JO Sénat du 16/02/2012 - page 413

Le loup est une espèce «strictement protégée» en France depuis 1994. Au niveau international, il est protégé au sens de la Convention de Berne et au sens de la directive n° 92/43/CEE dite Habitat Faune Flore où il est classé «prioritaire d'intérêt communautaire» en annexes II et IV. Dans le droit national, ces dispositions sont transcrites dans le code de l'environnement aux articles L. 411-1, L. 411-2 et R. 411-1 à R. 411-5 et par l'arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Des dérogations au statut de protection peuvent toutefois être accordées, notamment pour prévenir des dommages importants à l'élevage. Le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction peut ainsi être autorisée par dérogation est fixé annuellement par arrêté ministériel. Ce nombre était de six pour les années 2005 à 2008 et 2010, et de huit pour l'année 2009. Quatre destructions légales sont intervenues au cours de cette période, dans les départements de l'Isère (2005 et 2006) et de la Haute-Savoie (2009). Par ailleurs s'agissant de l'année 2011, la mise en œuvre des arrêtés des 9 et 10 mai 2011 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup a conduit au prélèvement légal de trois individus dans la Drôme, les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence. Il est enfin rappelé que la réglementation prévoit que le maximum annuel fixé par arrêté doit être diminué du nombre des animaux ayant fait l'objet d'actes de destruction volontaire constatés par les agents mentionnés à l'article L. 415-1 du code de l'environnement durant toute la période de validité dudit arrêté. Ce mécanisme a été appliqué à trois reprises au cours de l'année 2011, dans les Alpes-Maritimes, les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence.

Source: Sénat

- Réponse en octobre 2013

"Le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction peut ainsi être autorisée par dérogation est fixé annuellement par arrêté ministériel. Ce nombre était de six pour les années 2008, 2010 et 2011, de 8 en 2009, de 11 en 2012 et de 24 en 2013. Sept destructions légales sont intervenues au cours de la période 2008-2012, dans les départements des Alpes-de-Haute-Provence (2011 et 2012), des Hautes-Alpes (2011), des Alpes-Maritimes (2012), de la Drôme (2011) et de la Haute-Savoie (2009 et 2012). Par ailleurs s'agissant de l'année 2013, la mise en œuvre des arrêtés des 15 et 16 mai 2013 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup a conduit à ce jour au prélèvement de cinq individus (quatre dans les Alpes-Maritimes et un en Savoie)".

Source: Radio D!CI du 31 octobre 2013