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Face à l'accroissement des prédations de part et d'autre de la frontière entre la France et l'Italie, une rencontre franco-italienne d'éleveurs est organisée

- Une première rencontre franco-italienne pour évoquer la présence du loup

Alpes du Sud
La première rencontre franco-italienne sur la prédation et le loup pourrait déboucher sur une association internationale. La rencontre, réunissant une trentaine de scientifiques, universitaires, éleveurs, élus, ethnologues, a eu lieu ce mardi, à Barcelonnette. Deux association derrière cette rencontre: «Eleveurs et Montagne» et «Le loup et les Indignés de l’Ubaye». L’objectif était de réaliser un diagnostic sur la cohabitation du loup et des éleveurs dans nos deux pays. «On entend tout le temps que chez les Italiens il n’y pas de problème donc personne ne comprend pourquoi les Français se plaignent et quand on rencontre les Italiens ils disent entendre le même discours «chez les Français tout va bien». Aujourd’hui il faut que l’on crève ce tissu de mensonges. Nous voulons simplement vivre de notre activité», précise à la radio Alpes1, Yves Derbez, président de l’association Eleveurs et montagne.

Mais tout n’est pas si rose de l’autre côté de la frontière, «on a des problèmes et c’est pour cela qu’il faut qu’on se réunisse pour trouver des solutions», affirme Stefano Martini responsable de l’écomusée du pastoralisme dans la vallée de la Stura. «Par exemple dans notre vallée, traditionnellement, on avait l’habitude de laisser libre nos moutons pendant toute la semaine et maintenant on ne peut plus les laisser sans surveillance, même une minute. Donc il faut que l’Etat, la Région, les départements aident les bergers pour nous permettre de continuer de travailler correctement», renchérit Stefano Martini.

Le but de cette rencontre est surtout d’unir les forces françaises et italiennes pour faire pression et devenir un lobby efficace face à l’Europe pour modifier la convention de Berne. Ces associations demandent la régulation du loup. Mais pour le moment la loi est là et l’Etat veille. «Tout est possible mais pour le moment, il y a la loi et concernant la régulation, pour l’instant le loup est une espèce protégée donc le rôle de l’Etat est d’arriver à faire évoluer le protocole dans un sens qui permette aux éleveurs et aux loups de se partager la montagne», confie à notre micro Sylvie Espécier, sous-préfète de Barcelonnette.

Au 5 juin, les services de l’Etat comptaient 38 victimes du loup depuis le début de l’année dans nos deux départements, Hautes-Alpes et Alpes de Haute-Provence.

Source: Alpes 1 du 20 juin 2012