En fait, au 11 août 2012, seule l’ASPAS a déposé plainte. Aucune autre association n’a suivi. Certaines, assez nombreuses, sont même restées muettes. Aucune réaction. D’autres
ont réagi mollement. Europe Ecologie n’a pas diffusé de communiqué de presse. Seul Vincent Placé à parler sans trop insister. Une telle situation n’est pas sans signification à
la fois politique et syndicale.
Il pourrait bien s’agir d’une stratégie pour… 2013: les élections aux Chambres d’Agriculture. La gauche a tous les pouvoirs, législatifs et exécutifs, Europe Ecologie tient la gauche
dans toutes les régions. Pour que l’Ecologie politique ait le contrôle des territoires, il lui faut les Chambres d’Agriculture.
Le 17 juillet dernier en Lozère, José Bové déclarait: «Si le loup risque d’attaquer un troupeau, la meilleure façon de faire c’est de prendre le fusil et de tirer!». Les écologistes sont furieux de cette trahison et ripostent.
Curieuse façon de faire, pour un élu chargé de voter les lois, et qui, pour complaire à quelques-uns de ses ex-amis, appelle à les enfreindre.
Curieuse déclaration de la part d’un eurodéputé élu par les Français pour une meilleure prise en compte de la protection de la nature. Celui qui par le passé a montré tant de courage face aux lobbies et à la FNSEA s’est désormais rabaissé au même niveau de l’anti-écologie primaire.
En application de la Directive Habitat et de la Convention de Berne, le loup est aujourd’hui une espèce strictement protégée en France. Sa destruction illégale (et l’incitation à commettre un tel acte), telle que M. Bové la préconise, est une infraction pénale correctionnelle, punie de 15 000€ d’amende et d’un an d’emprisonnement. Les solutions de protection des troupeaux existantes s’avèrent non seulement efficaces, mais ce sont les seules qui permettent aujourd’hui d’envisager la cohabitation entre le loup et le pastoralisme.
Car le tir du loup a, le plus souvent, des effets inverses au résultat souhaité: en faisant éclater une meute stable régie par un couple dominant, le risque d’attaque sur les troupeaux augmente! La seule solution est donc la protection des troupeaux. Elle seule garantit la pérennité du pastoralisme. Mais c’est moins populiste, et beaucoup moins médiatique.
Entre schizophrénie et basse stratégie médiatico-politique, la fin de carrière de José Bové est décidément pitoyable. Elle est également contre-productive tant pour le monde de l’élevage, son ancien métier, que pour la protection de la nature, qui est pourtant au centre des discours d’Europe Ecologie Les Verts.
L’ASPAS dépose plainte pour incitation au braconnage envers une espèce protégée, et en appel à Europe Ecologie Les Verts, pour qu’ils se positionnent clairement sur les enjeux environnementaux et de protection de la nature, quitte à se séparer de quelques-uns de leurs députés qui confondent politique et cirque médiatique.
Ces dernières semaines, le manquement de la France à ses engagements communautaires a poussé l’ASPAS à porter plainte contre l’État français pour sa gestion calamiteuse du «dossier loup». D’abord auprès de la Comission Européenne puis devant le Comité permanent de la convention de Berne. Les pressions incessantes des anti-loups ont déjà plongé notre pays dans l’illégalité en obtenant une législation encore plus permissive en matière de destruction des loups. Mais apparemment pas encore suffisamment au goût de l’eurodéputé Bové qui en appelle désormais au braconnage.
Contact presse: Pierre Athanaze, Président de l’ASPAS
L'association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) a déposé jeudi une plainte au tribunal de Mende pour "incitation à la destruction d'une espèce protégée" contre José Bové qui a prôné sur une radio de "tirer sur les loups", a-t-on appris de source judiciaire.
"Pour moi, les choses sont claires: si le loup risque d'attaquer un troupeau, la meilleure façon de faire, c'est de prendre le fusil et de tirer", a déclaré le 17 juillet le député européen d'Europe Ecologie les Verts (EELV) lors d'un entretien sur les ondes de Radio Totem. "On peut pas dormir la nuit avec la menace du loup. Ce qui se passe dans les Alpes est absolument intenable pour les éleveurs et si cette menace risque d'arriver ici dans les Cévennes, ça va être intenable encore. Donc je crois pas qu'au nom de la biodiversité, on doit accepter", a-t-il ajouté.
"Curieuse déclaration pour un élu chargé de voter les lois, et qui, pour complaire à quelques-uns de ses ex-amis, appelle à les enfreindre", a déploré l'Aspas dans un communiqué, accusant José Bové de se "rabaisser au niveau de l'anti-écologie primaire". Rappelant que le loup "est une espèce strictement protégée en France" et sa destruction et l'incitation à la destruction illégales, l'Aspas souligne que les solutions de protection des troupeaux existantes sont efficaces.
Selon l'Aspas, l'infraction pénale reprochée à José Bové est passible de 15.000 euros d'amende et d'un an d'emprisonnement.
Source: Jean-Marc Morandini du 2 août 2012
Le 17 juillet dernier en Lozère, le député européen d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) José Bové a déclaré sur les ondes de Radio Totem: “Pour moi, les choses sont claires: si le loup risque d’attaquer un troupeau, la meilleure façon de faire, c’est de prendre le fusil et de tirer.”
Une déclaration qui a suscité l’indignation de l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), dont le siège national se trouve à Crest, dans la Drôme. Dans un communiqué intitulé “José Bové, médaille d’or de la démagogie”, l’Aspas annonce avoir déposé une plainte le 1 er août contre l’eurodéputé “pour incitation au braconnage envers une espèce protégée”, et lance un appel aux membres d’EELV, “pour qu’ils se positionnent clairement”.
Contacté hier, le président de l’Aspas, Pierre Athanaze, se dit “absolument scandalisé par cette déclaration pour plusieurs raisons. D’abord parce que la présence du loup n’est même pas certaine en Lozère, où il y en a peut-être un, mais où on ne constate que des dégâts de chiens errants […]. Et que Bové entre dans ce jeu-là, alors que c’est un ancien responsable de syndicat agricole et qu’il est maintenant eurodéputé, laisse penser qu’il pourrait être un peu plus performant sur ce dossier, et ne pas verser dans une politique de type café du commerce. On sait très bien que la crise de la filière ovine n’est pas due au loup et, au lieu d’essayer de polariser tous les malheurs sur le loup, on ferait mieux d’essayer de s’attaquer au vrai problème: l’importation massive de moutons depuis la Nouvelle-Zélande et l’Australie. On sait par ailleurs que le tir du loup n’est pas une solution et que ça peut même être pire quand on abat des loups, comme on l’a déjà vu dans la Drôme ou les Alpes-Maritimes. Ce n’est donc pas une solution, c’est surtout une solution facile… pour faire parler de soi dans les médias, et c’est vraiment dommage”.
Selon l’Aspas, l’infraction pénale reprochée à José Bové est passible d’un an d’emprisonnement et de 15.000€
Auteur: P.L.
Source: Dauphiné Libéré du 04/08/2012
Le 17 juillet dernier en Lozère, José Bové déclarait: «Si le loup risque d’attaquer un troupeau, la meilleure façon de faire c’est de prendre le fusil et de tirer!». Les écologistes sont furieux de cette trahison et ripostent.
Curieuse façon de faire, pour un élu chargé de voter les lois, et qui, pour complaire à quelques-uns de ses ex-amis, appelle à les enfreindre.
Curieuse déclaration de la part d’un eurodéputé élu par les Français pour une meilleure prise en compte de la protection de la nature. Celui qui par le passé a montré tant de courage face aux lobbies et à la FNSEA s’est désormais rabaissé au même niveau de l’anti-écologie primaire.
En application de la Directive Habitat et de la Convention de Berne, le loup est aujourd’hui une espèce strictement protégée en France. Sa destruction illégale (et l'incitation à commettre un tel acte), telle que M. Bové la préconise, est une infraction pénale correctionnelle, punie de 15 000€ d'amende et d'un an d'emprisonnement. Les solutions de protection des troupeaux existantes s’avèrent non seulement efficaces, mais ce sont les seules qui permettent aujourd’hui d’envisager la cohabitation entre le loup et le pastoralisme.
Car le tir du loup a, le plus souvent, des effets inverses au résultat souhaité: en faisant éclater une meute stable régie par un couple dominant, le risque d’attaque sur les troupeaux augmente! La seule solution est donc la protection des troupeaux. Elle seule garantit la pérennité du pastoralisme. Mais c'est moins populiste, et beaucoup moins médiatique.
Entre schizophrénie et basse stratégie médiatico-politique, la fin de carrière de José Bové est décidément pitoyable. Elle est également contre-productive tant pour le monde de l’élevage, son ancien métier, que pour la protection de la nature, qui est pourtant au centre des discours d’Europe Ecologie Les Verts.
L’ASPAS dépose plainte pour incitation au braconnage envers une espèce protégée, et en appelle à Europe Ecologie Les Verts, pour qu’ils se positionnent clairement sur les enjeux environnementaux et de protection de la nature, quitte à se séparer de quelques-uns de leurs députés qui confondent politique et cirque médiatique.
Ces dernières semaines, le manquement de la France à ses engagements communautaires a poussé l'ASPAS à porter plainte contre l'État français pour sa gestion calamiteuse du "dossier loup". D'abord auprès de la Comission Européenne puis devant le Comité permanent de la Convention de Berne. Les pressions incessantes des anti-loups ont déjà plongé notre pays dans l'illégalité en obtenant une législation encore plus permissive en matière de destruction des loups. Mais apparemment pas encore suffisamment au goût de l'eurodéputé Bové qui en appelle désormais au braconnage.
Auteur: Maui
Source:
Blog Médiapart du 5 août 2012
L'Association de protection des animaux sauvages attaque José Bové en justice suite à des propos qu'il a tenu sur Totem. La plainte a été déposée ce jeudi au tribunal de Mende. José Bové s'était exprimé le 17 juillet dernier, au sujet du Loup en Lozère. Le député européen avait prôné de "tirer sur les Loups" au micro de Samir Mathieu, notre correspondant dans le département. Pour ces propos, José Bové risque 1 an de prison et 15 000 euros d'amende, selon l’Aspas.
Source: Radio Totem du 02/08/2012