Il aura fallu que le loup se rapproche de son exploitation de brebis et celle de ses amis directs pour que José prenne ouvertement position après… 20 ans de réflexion. De la même manière, nous ne pouvons pas dire que la Confédération Paysanne ait eu officiellement une position claire et affirmée vis-à-vis des grands prédateurs même s’il existe des individualités dont l’engagement ne fait aucun, doute aussi bien dans les Pyrénées que dans les Alpes.
Mais ira-t-il jusqu’au bout de ses idées?
Le provocateur plus ou moins anarchiste et imprévisible est capable du pire comme du meilleur. Attendons qu’il prenne les armes pour tuer lui-même des loups. Lorsque nous savons le sort qui a été réservé à ceux qui ont osé au Petit Bornand, dans leur exploitation comme les frères Dupérier ou ailleurs…. Il serait intéressant qu’un député européen ose autant que ces hommes qui ont été trainés par la justice comme de véritables voyous.
Attendons le prochain épisode…
"Si le loup risque d'attaquer un troupeau, la meilleure façon de faire c'est de prendre un fusil et de tirer." Cette déclaration de José Bové sur une petite radio de Lozère, le 17 juillet dernier, a provoqué la colère de l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), qui a déposé plainte contre le député EELV pour "incitation à la destruction d'une espèce protégée".
"Curieuse déclaration pour un élu chargé de voter les lois, et qui, pour complaire à quelques-uns de ses ex-amis, appelle à les enfreindre", déplore l'Aspas, accusant José Bové de se "rabaisser au niveau de l'anti-écologie primaire". L'Aspas souligne que les solutions de protection des troupeaux existantes sont efficaces et "les seules qui permettent d'envisager la cohabitation entre le loup et le pastoralisme".
Interrogé jeudi par "Le Monde", José Bové réitère: "On peut tirer le loup, parce que la priorité est de maintenir les paysans dans les zones de montagne". L'ancien éleveur de brebis poursuit: "Il faut que nous, les écolos, on arrête la langue de bois: on ne peut être à la fois contre la désertification des campagnes et l'extension urbaine à l'infini, et en même temps créer à la campagne des espaces où les agriculteurs ne peuvent pas vivre".
Depuis quelques semaines, alors que des troupeaux ont été attaqués, la présence des loups fait l'objet d'un débat en Lozère, où un comité de veille aux grands prédateurs a été mis en place.
Source: Nouvel Obs du 03-08-2012