Officiellement, le loup est revenu en France et dans les Alpes, en 1992 par le Mercantour. Il apparait régulièrement des témoignages qui remettent en cause cette thèse officielle. Ici, il ne s'agit pas d'affirmations mais d'interrogations de la part des chercheurs italiens mis en évidence dans une publication de France Nature Environnement.
Une information tirée d'un article de Samuel Michel publié dans "La voie du Loup" n°13, p10, publication de France Nature Environnement (FNE), où l'auteur décrit ses observations de loup au Queyras. Au cours d'un historique sur la présence du loup dans ce massif de montagne des Hautes-Alpes à la frontière itlaienne, nous pouvons y lire:
"Depuis, plus d'information. Mais en 1986, lors du 1er colloque international sur l'aigle royal à Arvieux, des scientifiques italiens nous avaient demandés des informations sur la présence du loup dans le Queyras. Pour eux, après avoir suivi la lente recolonisation de la population relictuelle italienne, les indices de présence dans le Piémont et aux abords de Cunéo étaient suffisamment intéressants pour que le Queyras puisse être un lieu privilégié, notamment avec le massif du Mont Viso.
Pour ma part, en pleine conduite du colloque, je n'avais pas eu beaucoup de considération pour cette information et je me souviens d'une de mes conclusions du colloque dans laquelle j'affirmais péremptoirement que l'aigle royal était notre dernier superprédateur à avoir une influence significative dans nos vallées..."
Ce propos laisse à penser que des scientifiques italiens savaient depuis 1986 que le loup était susceptible de passer la frontière, soit 6 ans avant la date "officielle" autoproclamée dans le Parc National du Mercantour.
Compte tenu de la qualité de l'auteur et de la revue, il est difficile de prétendre à une désinformation des "anti-loups". Par ailleurs, l'auteur doit être pris au sérieux par l'ONCFS puisqu'il publie également dans la revue du réseau d'observateur loups / lynx, "Quoi de neuf" où nous pouvons trouver dans le N° 9 de juillet 2002 un comptre rendu d'observations.
Pourvons-nous dire, de manière affirmative, qu'il y a des loups ou non dans le Queyras en 1986? Difficile. Mais il existe une sérieuse suspiscion qui s'ajoute aux autres tendant à croire que l'arrivée dans le Mercantour en 1992 n'est qu'un coup médiatique aux objectifs, sans doute trés différents, de ce que nous pourrions appeler:"la protection des grands carnivores et de la biodiversité".
Louis Dollo, 16 janvier 2015