Le 19 septembre 2014, le Préfet de la Drôme prenait un arrêté de tir de prélèvement de loups en vue de la protection des troupeaux domestiques sur les unités pastorales de 5 communes: Bouvières, Vesc, Valouse, Montjoux et Chaudebonne. Alors que des associations d’éleveurs estiment que 7 autres communes atteintes par des prédations de loup auraient dû figurer dans l’arrêté, des associations écologistes contestaient la légitimité d’une telle mesure.
Le 23 septembre 2014, 4 associations dites «de protection de la nature et du loup» déposaient une requête en référé suspension de l’arrêté préfectoral. Il s’agit de l’ASPAS, Férus et One Voice Cette requête a été rejetée par le Président du tribunal Administratif de Grenoble, suite à l'audience du 7 octobre 2014.
Selon le Préfet de la Drôme, dans une lettre adressée aux élus, chasseurs et organisations agricoles: «La joute verbale fût rude, face à un avocat sûr de lui, arrogant, parti gagnant et qui ne s'attendait pas à une telle réplique de l'État en face de lui.
«Suite à des arguments précis et de terrain, arguant d'une bonne connaissance du dossier s'appuyant sur un mémoire en défense fourni de la DDT, il a donc été démontré que nos éleveurs et agriculteurs pouvaient être totalement compris et entendus».
Le Préfet précise: «Une belle victoire pour l'État face à cette problématique du loup, destructeur d'une économie Drômoise (élevage) depuis de trop longues années. Un symbole fort pour la Drôme, et qui pourra faire jurisprudence et inverser enfin la tendance sur le territoire».
Il s’agit d’un revirement de situation qui montre que lorsque l’Etat veut pousser un dossier, ses représentants peuvent le faire et auraient pu le faire bien avant ce 7 octobre avec les mêmes arguments. Selon le Préfet: «Le Président [du tribunal administratif] a compris et entendu l'enjeu économique du territoire face à cette problématique 'loup' en Drôme».
La chasse peut dons se poursuivre. Peut-être que cette décision donnera des idées concrètes et réalistes aux autres départements face à des organisations écologistes irresponsables. Ce rejet est un revers important pour ces associations écologistes toujours prêtes à attaquer tout ce qui ne leur convient pas.
Louis Dollo, le 8 octobre 2014