Huit attaques de loup sur un troupeau au Petit Bornand-Les Glières - 2009

- Le Petit-Bornand-Les-Glières: Un troupeau parqué et gardé subit huit attaques du loup

Drôle de coïncidence. Interrogé, le 30 avril dernier, sur sa position à propos du loup en Haute-Savoie, Nicolas Sarkozy s'était prononcé en faveur du prélèvement. Comme si le canidé avait eu vent de cette affaire, il est reparti dès hier, et de bon matin, à l'attaque. Et en guise de pied de nez, il a pris pour cible un élevage de moutons qui paissaient... à Petit-Bornand-les-Glières, à l'endroit même où le président de la République a fait sa déclaration.

La famille Arcade du GAEC tradimontagne est écoeurée. "A cause du loup, on a attendu début mai pour sortir nos moutons" raconte Serge. Et ils venaient à peine de goûter l'herbe tendre des pâturages que c'est l'hécatombe, dit-il en substance. Et le pire, c'est qu'ils étaient parqués et sous la garde de patous. "L'attaque a eu lieu à 200 mètres du village et à proximité d'habitations" ajoute Serge, incrédule. Le bilan est très lourd. Contre le grillage, une brebis est amputée d'une épaule, une autre agonise. Il faut achever ses souffrances. A côté du portail, un agneau gît, étouffé. Un peu plus haut, l'agent de l'office national de la chasse et de la faune sauvage dénombre trois autres animaux, dont un bélier, avec des blessures profondes à la gorge. Ils seront euthanasiés.

Les bêtes sont stressées
"Il n'y a pas de doute, c'est bien le loup" confirme le garde, "la taille et la puissance des morsures sont symptomatiques." Commence alors un rituel malheusement bien huilé, le relevé des dégâts pour prétendre à une indemnisation. Pas de quoi consoler Serge Arcade, qui s'énerve de voir son travail saccagé. Pour l'heure, il hésite sérieusement à mener ses bêtes en alpage, au-dessus de la ferme. "Pour qu'elles se jettent des barres rocheuses, pas question." Elles sont suffisamment stressées, la preuve, dit-il en désignant, ses bêtes regagner fissa la bergerie sans l'aide du patou.
Et, ce ne sont pas les promesses du président Sarkozy qui vont le ramener au calme. "Il a fait des effets d'annonce. Il n'a pas dit quand, comment et par qui, il allait mettre en oeuvre un prélèvement." Les actions des parlementaires ne trouvent pas grâce non plus à ses yeux, "ils sont impuissants, ils n'arrivent pas à se faire entendre à l'Assemblée nationale." La colère gronde. Jusqu'à quand?

Auteur: Krystel Bablée
Source: Le Dauphiné Libéré dans l'édition 74D du 05/05/2009

- Commentaires

Il est stupéfiant de voir les commentaires faits sur le site du Dauphiné Libéré:

"Désolée messieurs mais ce ne sont pas des loups qui ont attaqués les montons mais des chiens, le loup tue pour se nourrir donc il mange sa proie il ne fait pas autant de dégât, le husky lui oui tue par plaisir, je suis bien placée pour le savoir
"Alors arrêtez avec vos loups"

Voilà des propos de haine bien connus de la part des écologistes militants et aveuglés non pas par la protection de la nature mais par la promotion de leur idéologie du tout sauvage. Ce genre de comportement a été le même dans les Pyrénées à l'égard de l'ours. C'est l'ours qui est plus gentil que l'agneau et ce sont les chiens des bergers qui attaquent les brebis.
Même comportement stupide à l'égard du gentil loup. Nous avons exactement le même schéma intellectuel.

En fait, il s'agit d'un comportement normal d'environnementalistes qui ne disposent d'aucun argument sérieux pour justifier leur position. Des prédations de loups constatées et reconnues par les gardes qui sont une preuve supplémentaire que les mesures de précaution sont inefficaces.
Quant aux tirs de prélèvement, s'ils ne sont pas faits dans l'heure qui suit la prédation ils sont totalement inefficaces. Mais allez le faire comprendre à des gens qui sont tranquilles dans leurs bureaux et qui touchent un paie en fin de mois quelque soit les circonstances sans se soucier si quelqu'un détruit leur outil de travail.... Mission presque impossible. La preuve là aussi, dans les commentaires faits par des lecteurs du Dauphiné Libéré.

L'irresponsabilité, l'ignorance, l'incompétence et la stupidité sont le fondement des associations écologistes françaises. A moins que ce ne soit la poursuite d'un objectif idéologique où l'homme doit être exclu de la nature.

Louis Dollo, le 5 mai 2009