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Il semble qu'il y ait une recrudescence des attaques dans ces deux départements et plus spécialement en Haute-Savoie depuis la fin 2008. Même les éleveurs prenant les précautions préconisées par l'administration et les environnementalistes n'y font rien. Normal! Il suffit d'aller dans les Asturies en Espagne pour comprendre que le loup est une véritable calamité incompatible avec le maintien d'un élevage traditionnel et d'une manière générale de la vie sereine des hommes des territoires de montagne.

Février 2009 - Un chasseur tue un loup au Petit-Bornand

Suivi des tirs de prélévements et de défense des loups en France

Manifestation du 18 avril 2009 à Thônes

Le loup et l'homme - Attaques et agressions de loups sur l'humain

2012 - L'affaire José Bové: il veut tuer les loups

Médialoup

Vidéos de loups en France et ailleurs

Groupe de travail "Grands carnivores" à l'Union Européenne

L'histoire controversée du retour du loup dans les Alpes et en France

Les conditions de destruction / tirs de loups pour 2014-2015 en France
Les tirs de prélévement et de défense 2014

Rumeurs et vérités sur le loup en France et ailleurs

18 août 2014 - Etats généraux Loup et Pastoralisme au col du Glandon - Savoie-Isère

27 novembre 2014 - L'extraordinaire arnaque de la protection du loup Par Françoise Degert

- Condamnation requise en appel pour un berger savoyard qui avait tué un loup

L'avocat général de la cour d'appel de Grenoble a requis lundi la condamnation d'un berger savoyard, Denis Dupérier, qui avait tué par balle un loup en juillet 2005, laissant la peine à l'appréciation des juges. L'arrêt a été mis en délibéré au 23 février.

"Les faits reprochés" à M. Dupérier, 57 ans, jugé pour avoir tué un loup, "espèce protégée", "sont établis sans conteste possible", a souligné l'avocat général, Jean Meffre.
"Denis Dupérier a fait feu sur un animal, qui s'est avéré être un loup, par un tir de destruction", a-t-il ajouté.
En janvier 2007, la cour d'appel de Savoie avait relaxé M. Dupérier mais condamné son frère, Pierre, à une amende de 500 euros avec sursis. Ce dernier, maire de la commune de Jarsy (Savoie), avait transporté la dépouille de l'animal devant le bureau de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

En février 2008, la Cour de cassation, saisie sur la relaxe de Denis Dupérier par le parquet général de Chambéry et par l'association France Nature Environnement (FNE), partie civile, avait ordonné qu'il soit rejugé devant la cour d'appel de Grenoble.
Le prévenu, résidant aujourd'hui dans l'Allier et absent à l'audience, a toujours affirmé avoir tiré à la tombée du jour en pensant qu'il s'agissait d'un chien errant qui attaquait à nouveau son troupeau de chèvres, alors qu'elles paissaient en alpage dans le parc des Bauges.

Soulignant que la présence du loup n'était alors pas officiellement établie dans les Bauges et que le code de l'environnement autorise tout propriétaire à tuer les "bêtes fauves", dont les chiens errants, lorsqu'ils s'en prennent à leur troupeau, l'avocat du prévenu, Me François Bern, a demandé la relaxe de son client.

Une vingtaine de bergers et d'éleveurs de Savoie et d'Isère étaient venus assister à l'audience en signe de solidarité.

Source: Agrisalon du 12 janvier 2009

Le droit des bergers de tuer les grands prédateurs ours et loups

L'affaire Duperrier

- Une louve abattue sur arrêté préfectoral en Haute-Savoie

Une louve a été abattue samedi au plateau des Glières (Haute-Savoie) sur arrêté préfectoral, après que plusieurs attaques eurent été constatées sur le secteur, constituant le premier prélèvement depuis 3 ans en France, a-t-on appris dimanche auprès de la préfecture.

"Plusieurs dizaines d'attaques de loups avaient été constatées dans ce secteur depuis le début de l'année, au préjudice des éleveurs, provoquant les vives réactions de ces derniers", a expliqué le directeur de cabinet Jean-Yves Hazoumé.

Le tir de prélèvement a été effectué dans la nuit de vendredi à samedi par un lieutenant de louveterie, seul habilité avec les gardes de l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) et les chasseurs désignés par la préfecture, à procéder à ces tirs de prélèvement dans les zones et les délais prévus par le Conseil national pour la protection de la nature (CNPN).

Si, en 2008, les autorités ont délivré l'autorisation de six tirs dits de "prélèvement", autorisant l'abattage de loups dans une zone géographique touchée par des attaques de troupeau, aucun animal n'a été tué.

Les derniers abattages de loups remontent à 2006.
Les loups en liberté était 150 en France début 2008, selon les chiffres de l'ONCFS, qui constate depuis 1992 le retour du loup dans les Alpes françaises, par "colonisation naturelle" depuis l'Italie.

Plusieurs milliers de manifestants avaient dénoncé, en avril dernier à Thônes (Haute-Savoie), la présence en liberté du loup dans les zones de pâturage des montagnes françaises, où il a tué près de 3.000 têtes de cheptel en 2008, notamment dans les Alpes.

Source: Google/AFP du 10 mai 2009

- Le premier loup abattu légalement en Haute-Savoie

Dans la nuit de samedi, à 1 h 15, le lieutenant de louveterie abattait l'animal sur les terres du Petit-Bornand-les-Glières (Haute-Savoie), alors qu'il s'était introduit dans le parc à moutons du plus gros éleveur de la commune. Le premier tir de prélèvement autorisé par le gouvernement depuis le 22 avril, et encadré par un arrêté préfectoral dans le département, a atteint sa cible.

Mais dans le village, les crocs, certains les ont encore. Un loup n'ayant pas assouvi leur faim de voir l'animal dans "des parcs nationaux" et non au coeur des troupeaux, ou à quelques mètres "des habitations".

Les chasseurs veulent une régulation
Et c'est justement parce que quasiment tout un village était sur les dents depuis le printemps dernier, à la suite des attaques répétées du loup sur les troupeaux et la faune sauvage, que la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno, a saisi le conseil national pour la protection de la nature.

Trois mois après la mise en garde à vue d'un chasseur de la commune, poursuivi pour avoir tué un de ces canidés, l'autorisation d'un tir de prélèvement était acceptée. Et autorisée depuis mercredi soir, de jour comme de nuit, par le préfet, aux abords de deux troupeaux, déjà équipés d'un maximum de protection, mais victimes d'attaques depuis le début de la saison pastorale.

"Le tir réussi, ça va calmer le jeu dans un premier temps c'est sûr, reconnaît Marc Chuard, le maire de la commune, qui ne cachant pas sa position, relativise, ce n'est qu'un premier pas".

Qui devrait être le seul, pour l'instant. La régulation de l'espèce et la création d'un plan de chasse pour l'animal, au même titre que la faune sauvage, comme le réclame ardemment la fédération départementale des chasseurs, n'étant pas dans les petits papiers de la loi actuelle.

"Les chasseurs s'inquiètent d'une baisse de la faune sauvage, mais dans le schéma logique, observé dans les Alpes du sud et du Vercors, c'est un effet transitoire qui se révèle bénéfique.Elle repart à la hausse et une sélection naturelle s'effectue avec des animaux plus attentifs, Les loups mangent plus difficilement, et l'espèce se régule. Quand au cheptel domestique, il a toujours représenté 20 à 30 % de son alimentation", explique Eric Feraille, à la tête de la Frapna.

Et pour limiter les dégâts, ce tir doit réapprendre au loup la peur de l'homme. Sentir que l'approche d'un troupeau peut lui être fatale.

Des analyses....
Après le tir du lieutenant de louveterie mercredi soir, selon les mesures obligées par le préfet, deux agents de l'Office nationale de la chasse et de la faune sauvage sont venus constater le tir. La carcasse a été emportée pour des analyses scientifiques, afin de déterminer si l'animal avait déjà été recensé dans les comptages officiels.

Auteur: Jennifer Parisot
Source: Dauphiné Libéré dans l'édition 05A du 10/05/2009

- Le loup: indésirable en Haute-Savoie?

Bien que considéré comme une espèce protégée par la Convention de Berne, le loup peut, toutefois, faire l'objet d'abattages autorisés, notamment si les autorités concernées estiment qu'il représente une menace pour les activités humaines (troupeaux, etc.).

C'est à ce titre qu'une louve a été abattue dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mai, sur la commune du Petit Bornand en Haute-Savoie. A la suite de plusieurs attaques sur des troupeaux, observées dans cette région, des tirs de prélèvement à l'encontre des loups ont, en effet, été autorisés.

Invoquant la responsabilité qu'il incombe à l'administration, à la Chambre d'Agriculture, aux syndicats agricoles et à la Société d'Economie Alpestre d'assurer une cohabitation viable entre l'homme et le loup, la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature) Haute-Savoie s'est indignée face à l'absence de mesures effectives destinées à protéger les troupeaux. Selon l'association, "ce tir ne résout rien". En procédant à des tirs de prélèvements au lieu de mettre en place des mesures efficaces de protection des troupeaux, certes plus onéreuses, on a une fois encore privilégié la solution de facilité. Au jour d'aujourd'hui, l'avenir du loup dans cette région semble pour le moins incertain en l'absence d'un réel volontarisme de la part des éleveurs pour prévenir les attaques (chien de garde, berger, etc.) et non plus attendre l'indemnisation de l'Etat pour les têtes de bétail victimes des loups.

Les premiers résultats de comptage des individus présents dans la région ayant été communiqués, on évalue entre cinq et huit loups la présence du canidé dans le massif Bornes-Bargy-Aravis. Or, d'après la FRAPNA Haute-Savoie, la louve récemment abattue pourrait être une femelle dominante. Principale reproductrice de la meute, cette dernière est également la garante du maintien de la hiérarchie au sein du groupe, avec le mâle dominant. En son absence, les individus pourraient se disperser et gagner d'autres territoires proches des zones habitées.
Considérant que rien ne pourra se faire sans un changement des mentalités, l'association de protection de la nature appelle à une information plus objective à destination des populations locales et du grand public, visant à "dissiper les peurs irrationnelles qui ont été répandues par un matraquage médiatique irresponsable et malfaisant". Bien qu'étant régulièrement victime d'actes de braconnage, le sort du loup laisse généralement indifférent, sa côte de popularité n'égalant pas en France celle de l'ours. Pourtant, en prenant soin d'éliminer méticuleusement tout ce qui le dérange, l'homme apparaît comme un redoutable prédateur qui n'a rien à envier au loup.

Source: Echo Nature du 13 mai 2009

- Contribution de Patrick sur le forum d'Echo Nature en réponse à cet article

Incroyable!
Ecrire de la party de la FRAPNA "Invoquant la responsabilité qu'il incombe à l'administration, à la Chambre d'Agriculture, aux syndicats agricoles et à la Société d'Economie Alpestre d'assurer une cohabitation viable entre l'homme et le loup, la FRAPNA..." est tout à fait stupéfiant. Je doute qu'il soit dans les prérogatives des Chambres d'Agriculture, des syndicats agricoles et des Ste d'Economie alpestre d'assurer la cohabitation. C'est une vision totalement fantaisiste de la part d'une association environnementaliste qui veut imposer aux autres de faire respecter de qu'elle souhaite. Désolé, mais la démocratie ne se décline pas de cette manière. Si la FRAPNA veut la cohabitation c'est à elle de convaincre. Si elle ne parvient pas à convaincre, et il semble que de soit le cas aujourd'hui, il faut constater l'échec du mouvement écologistes et des services de l'Etat (il y a parfois une grande confusion entre les deux) il leur faut en tirer les conséquences et cesser de vouloir imposer leur seul point de vue. Vouloir imposer son point de vue c'est faire preuve d'un comportement dictatorial au mépris de l'homme. La FRAPNA méprise-t-elle les hommes et els femmes qui vivent sur les territoires de montagne? Respevte-t-elle leur point de vue? Accepte-t-elle que ces habitants aient une vision différente d'eux? La FRAPNA est-elle bien sûre de ne pas tromper ses interlocuteurs? Est-elle d'ailleurs le bon interlocuteur? Pourquoi ça ne serait pas directement l'Etat et les élus du peuple et non une association à la représentativité populaire non prouvée? Vous avez dit débat aux Glières demain soir? Quel débat? Il faut payer 25 Euros avec un nombre de places limités a une heure où les éleveurs sont retenus avec leurs bêtes. Vous appelez ça un débat? Un dialogue? Il y a manifestement quelque chose qui ne va pas bien dans ces rapports. Il y a bien deux mondes et peut-être même deux philosophies: celles des gens de terrain qui protègent et entretienne un espace de manière raisonnable et celle d'une idéologie qui tire ses fondements de méthodes peu recommandable des années 30. Ces deux mondes sont-ils fait pour s'entendre? N'est-ce pas à l'Etat d'organiser et assurer la paix sociale et civile?

- L'avancée du loup en France fait hurler les éleveurs d'ovins

La découverte vendredi d'un cadavre de loup dans l'Ain montre que l'animal poursuit son avancée dans les massifs français et en Rhône-Alpes. Les éleveurs s'insurgent

La découverte d'un cadavre de loup le 15 mai en bordure de la D884, à Péron, dans le pays de Gex (Ain), ramène sur le tapis un sujet qui n'était plus d'actualité depuis des années. Mais qui le sera inéluctablement un jour ou l'autre. La lente remontée du loup le long de l'arc alpin, sa présence en Suisse et en Italie, entraineront forcément son installation dans le massif jurassien voire au delà dans le massif central car l'animal traverse les fleuves et les plaines comme il l'a fait en Espagne.Un loup peut parcourir 70 km en une nuit et ce n'est pas le Rhône ou une autoroute qui l'arrête...

Sans danger pour l'humain, il ne l'est p pas pour les troupeaux de moutons ou de chèvres, et plus rarement de bovins. En 2006, on recensait ainsi en France 900 attaques et 3.000 victimes, des chiffres en diminution en raison des mesures de protection des troupeaux. Dans les zones de présence permanente du loup, les pouvoirs publics financent à 80, voire 100 % les surcoûts de production occasionnés par la protection des troupeau: gardiennage, clôtures mobiles, achat et entretien de chiens de protection dits Patou, analyse de vulnérabilité du troupeau. Depuis 1993, les dégâts sur le troupeau sont également indemnisés.

Et pourtant pastoralisme et loup ne font toujours pas bon ménage. Les réactions sont épidermiques même. Fin avril à Thônes (Haute-Savoie),

4.000 personnes ont défilé pour soutenir un villageois accusé d'avoir tué un loup. Puis des éleveurs excédés ont déposé des carcasses de bêtes attaquées devant la préfecture.

Emmanuel Blanc, président depuis cinq ans du syndicat départemental des éleveurs de moutons, se dit "farouchement opposé à sa présence". Cet éleveur de Belmont-Luthézieu représente la majorité de la profession, 150 éleveurs pour 20.000 brebis. "Il faut les cantonner dans des parcs pour faire plaisir aux écolos, mais les loups sont incompatibles avec l'élevage. Il faut réguler l'espèce, désacraliser le statut du loup et permettre aux éleveurs de se défendre," ajoute Emmanuel Blanc.

L'éleveur met en avant la spécificité du pastoralisme de l'Ain: pas d'élevage extensif en alpages mais un élevage morcelé en petits troupeaux souvent proches des villages. Le fameux chien Patou protège du loup "mais il agresse les promeneurs ou nos voisins", et le gardiennage se heurte également à l'éclatement des troupeaux.

En clair pour Emmanuel Blanc "il faut savoir si on veut garder une montagne ouverte, débroussaillée, entretenue. Veut t-on garder le loup ou élevage? "Le loup n'est pas encore sorti du bois mais comme en Savoie le dialogue s'annonce difficile...

Auteur: Frédéric Boudouresque
Source: Le Progrès de Lyon du 21 mai 2009

- Les attaques du loup ne faiblissent pas

L'hiver dernier, le loup avait fait couler beaucoup de... sang. Chamois, chèvres et moutons avaient, en effet, régulièrement satisfait son appétit féroce.
Il avait aussi fait couler beaucoup... d'encre, tant ses attaques répétées avaient fini par faire sortir les éleveurs de leurs réserves et à faire exploser leur colère devant les grilles de la préfecture. Le loup était devenu une obsession au point que le sujet dépassa le Landerneau pour venir jusqu'aux oreilles ministérielles et présidentielles. Le 9 mai dernier, un tir est autorisé. Une louve est abattue par un lieutenant de louveterie. L'affaire n'est pas close pour autant, mais ce tir avait pour objectif de calmer les ardeurs. Le répit sera de courte durée.

"Il ne se passe pas un jour sans une attaque" déplore Jean-Claude Croze, directeur de la FDSEA de Haute-Savoie. "Et en ce moment, ça tape très fort!", et le loup ne se contenterait pas de gigot moelleux, le syndicat agricole a reçu une photo d'un chien, entièrement consommé, à l'exception de la tête. "Et les dégâts ne font que commencer" prophétise M. Croze. Et si la FDSEA a d'autres loups à fouetter en ce moment, sa position reste la même "Non aux loups dans nos montagnes". Et de demander une zone d'exclusion comme cela se pratique en Espagne ou en Finlande. Reste que le syndicat dit attendre beaucoup des "écologistes politiques. Ces derniers ont pris conscience qu'à chacun sa place, à chacun ses espaces." De là, à ce que la Convention de Berne soit rouverte, il faudra encore du temps, souligne-t-il.

Et de s'inquiéter que d'ici là, il reste encore des alpagistes en activité. "Des éleveurs qui avaient pour habitude d'estiver en Haute-Savoie ne sont pas venus cette année." D'autres ont tout bonnement renoncé à monter en alpage, dit-il en substance. Quand d'autres, enfin, ont fini par jeter l'éponge!

Auteur:K.B.
Source: Le Dauphiné Libéré du 17/07/2009