Le Comité de gestion et de suivi du site Patrimoine mondial de l’UNESCO Gavarnie – Mont-Perdu s’est réuni le vendredi 28 janvier 2011 dans les locaux de l’Hôtel du Département des Hautes-Pyrénées.
Etaient présents autour de la présidente, Josette Durrieu, le Préfet des Hautes-Pyrénées, René Bidal, le sous-préfet d’Argelès-Gazost, Johann Mougenot et Pedro Salas, Directeur des services du gouvernement d’Aragon. Etaient également présents, Alberto Fernandez-Arias, directeur du Parc National d’Ordesa, Gilles Perron, directeur du Parc National des Pyrénées, Maria-Pilar Ara-Pueyo, représentant le président de la comarque du Sobrarbe, Enrique Camp-Sanz, les conseillers généraux Jacques Béhague, Jacques Brune et Georges Azavant ainsi que Christian Bruzaud, maire de Gavarnie et Jean-Louis Noguère, Président de la communauté de commune du Pays Toy et Lionel Matta, directeur de l’office de Tourisme Gavarnie-Gèdre et pour le Conseil Régional, Guilhem Latrubesse (Europe Ecologie)
Si la déclaration de valeur universelle exceptionnelle est unanimement acceptée, le Préfet soulève un problème de compétence entre l’Aragon et le gouvernement central espagnol. «La présentation doit
se faire à même niveau à l’UNESCO» avec un dossier complet pour… le 1er février 2012.
Un comité directeur de 20 membres pour un rapport à l’UNESCO
Il est convenu que la composition du comité directeur sera de 10 Français et 10 Espagnols.
Il apparait que lors de sa dernière assemblée en août 2010, l’UNESCO n’a pas tenu compte des réponses du comité de gestion du site. Curieux mais pas plus mal puisque le délai est reporté au 1er
février 2012. Nous sommes loin de la précipitation suggérée par une association environnementale le 8 juillet dernier. Plusieurs points feront l’objet de précisions telles que l’accompagnement du
pastoralisme, le problème du festival pour lequel il n’est plus question d’incongruité mais de réduction de l’impact, etc… En fait, pratiquement tout le contenu de plan d’actions dans lequel nous
trouvons la réhabilitation du sentier de La Bernatoire, la route géologique, la route de Boucharo, Troumouse, etc …
Du côté espagnol, une relance du pastoralisme dont il est confirmé qu’il est le meilleur moyen pour entretenir le milieu.
MPPM cherche à reprendre du service
Guilhem Latrubesse, Europe Ecologie représentant le Conseil Régional, rappelle que des organisations associatives comme MPPM, à l’origine du projet, «n’ont pas été consultées… ce qui ne semble pas
cohérent avec la demande de l’UNESCO» d’autant que cette association a déposé un projet auprès de la DREAL couvrant les Pyrénées d’Iraty au Canigou avec un regard «favorable du conseil régional».
Le Préfet rappelle poliment qu’il s’agit «d’une entente entre deux Etats». Le Préfet «ne croit pas qu’il faille rentrer dans le comité de gestion des associations. Considérez qu’on reste sur une
approche institutionnelle du Comité. Ce n’est pas une tribune de débats mais une tribune de décisions». Et il précise que l’INESCO veut «un seul et unique rapport commun entre les deux Etats».
Propos partagés par le représentant de l’Espagne. «On doit faire ce que demande l’UNESCO». En fait, faire ce que le porteur de projet associatif n’a jamais fait depuis…. 1997.
Mais le conseiller régional insiste pour tenter de placer MPPM. Ce qui semble énerver la Présidente Josette Durieu : «Nous sommes entre institutionnels, vous représentez la région, nous prenons acte
de votre intervention». Poliment exaspéré : tournez la page, il n’y a rien à voir.
Plusieurs réunions sont programmées. Pratiquement tous les trimestres comme le demande le Préfet, afin de préparer le dossier pour l’UNESCO en répondant point par point aux observations.
L’aide et l’accompagnement de l’élevage prend une place importante. Le Parc National d’Ordesa «fera un effort pour l’élevage spécifique de montagne». A priori des aides complémentaires à celles
existantes déjà devraient participer à cet accompagnement spécifique. Le pastoralisme est reconnu comme étant la base de l’entretien des paysages objet du classement par l’UNESCO.
Auteur: Louis Dollo
Source: Tarbes-Infos du samedi 29 janvier 2011