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Tunnel du Somport. L'ouverture est accueillie avec soulagement dans les sphères économiques et avec circonspection chez les opposants

- Inauguration le 17 janvier

Cette fois, l'affaire est entendue. La nouvelle est tombée à l'heure du thé, du Sommet franco-espagnol, à Malaga dont le tunnel routier du Somport n'était qu'un sujet annexe. Au même titre que l'adjudication du chantier du TGV Figueras-Perpignan. Il est vrai que tous les obstacles à son ouverture étaient levés, la tragédie du tunnel du Mont-Blanc (1999) ayant fait reconsidérer la sécurité de l'ouvrage de fond en comble, tout particulièrement en regard du risque d'incendie.
L'inauguration de l'ouvrage de 8,6 km dont 2,8 en territoire français par les ministres des transports espagnol et français aura donc lieu le vendredi 17 janvier 2003. Préalablement les tests de sécurité seront réalisés le 15 décembre, selon des protocoles d'exercices qui prévoient l'incendie de plusieurs véhicules dont des poids lourds et véhicules de transport en commun.

- Michel Brau, président de la Chambre de commerce de Pau-Béarn.

"Enfin, on va rentabiliser cet investissement qui roupillait depuis tant d'années. Dommage tout de même: ce tunnel aurait du ouvrir sur une route sécurisée, or il y a encore un certain nombre de points noirs sur la RN 134. S'il y a un accident sur cette route après l'ouverture du tunnel, nous serons tous très mal à l'aise. De là à dire qu'il ne devait pas ouvrir, je n'irai pas jusque là. J'espère simplement que la mise en service va inciter à accélérer la réalisation des travaux".

- Jean-Jacques Lasserre, président du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques.

"Après deux ou trois reports successifs, cet événement était attendu. J'ai rendez-vous avec Gilles de Robien en début de semaine prochaine au sujet des accès routiers au tunnel qui ne sont pas prêts. L'extrême lenteur dans la mise en oeuvre du contrat de plan Etat-Région m'a conduit à demander une responsabilité accrue du conseiller général pour la réfection de la nationale 134. J'ai également lancé une invitation au préfet de Région et aux responsables des services de la Région et de l'Etat. Il faut trouver le moyen d'agir plus efficacement. Je vais essayer de secouer tout ce petit monde".

- Michel Inchauspé, conseiller général, ex-député de la quatrième circonscription des Pyrénées-Atlantiques.

"Il était prévu que la route soit achevée en même temps que l'ouverture mais aujourd'hui, même sans cela, les Espagnols ne comprendraient pas que l'on attende encore. Je suis plus optimiste que Jean Lassalle: lorsque le tunnel sera ouvert, la nécessité de terminer la route sera d'autant plus prégnante, donc les crédits finiront par arriver. Et puis du temps où j'étais au gouvernement, quand un ministre se déplaçait pour une inauguration, il apportait des biscuits... Il faut espérer que ce sera le cas le 17 janvier pour que la France ait une route d'accès au Somport aussi belle que sur le versant espagnol. Il faut un sursaut de l'honneur national: nous ne pouvons pas faire mauvaise figure vis à vis de l'Espagne".

- Hervé Lucbéreilh, Maire d'Oloron.

"J'enregistre cette décision même si, une fois de plus, je dois dire mon regret que la France n'ait pas su préparer comme il aurait fallu les voies d'accès au tunnel. On ne peut s'empêcher de comparer notre situation à celle du versant espagnol, où les autorités ont su mettre en place un axe digne de ce nom. Cela étant, j'espère que le tunnel sera porteur de développement économique pour la ville d'Oloron, qui vivait un peu comme un cul de sac, alors que nous sommes en réalité un carrefour. En ce sens, je ne peux que me satisfaire de la décision du gouvernement, qui a accepté que soit renégocié le contrat de plan Etat-Région, afin qu'y soit inscrit la déviation Sud de la ville. Ce dossier est aujourd'hui sur de bons rails".

- Maryse Darsonville, Présidente du Collectif Alternatives Somport.

"Les autorités prennent de lourdes responsabilités en ouvrant dans ces conditions, avec un accès non sécurisé. C'est un peu risqué. Il faut espérer qu'aucun accident ne soit à déplorer. Elus et habitants de la vallée n'ont eu de cesse de faire part de leurs inquiétudes ces dernières années. C'est bien l'illustration que ce que pensent les locaux n'a pour eux aucune importance. Jusqu'au bout, on aura essayé de les convaincre que le camionnage n'est pas la solution et que la vallée d'Aspe n'a pas vocation à être un couloir à camion. Pour ce qui est de l'avenir du Collectif, on attend la réunion du 7 décembre, où seront pour la première fois réunis toutes les associations et tous les comités d'habitants constitués entre Bordeaux et le Somport. Une document commun devrait être préparé. Nous déciderons alors des actions à mener et des orientations à prendre".

Source: Sud Ouest du 27 novembre 2002