L’adhésion (ou la non-adhésion) des communes de Savoie à la Charte du Parc National de la Vanoise aura fait couler beaucoup d’encre…. Un peu comme si le peuple et ses représentants des conseils municipaux n’avaient pas le choix concernant une décision venant d’ailleurs. Yves Paccalet, ce pseudo-journaliste, propagandiste de l’écologie extrémiste et membre du Conseil d’administration de Férus y va de sa plume pour nous annoncer de manière autoritaire: "Je signe la Charte".
Pour ces sectaires de la nature, obscurantistes des milieux et dictateurs de l’écologie, la Vanoise est «une montagne de rêve… Des paysages sublimes, des glaciers, des lacs, une flore et une faune richissimes…». Ils vont jusqu’à citer l’écrivain et dessinateur Samivel l’appelait «le grand jardin des Français»! Tout ça parce qu’il y a longtemps déjà, Samivel était adhérent des JNE.
Faut-il rappeler que les Parcs Nationaux se sont accaparés le travail réalisé au cours des millénaires par les bergers et leurs bêtes pour obtenir les paysages et la biodiversité remarquable que nous connaissons aujourd’hui sur ces territoires. Ces institutions n’ont fait que profiter du travail des habitants locaux pour le gérer de manière administrative sans beaucoup de soucis des considérations et des souhaits de la population locale. Selon les extrémistes de l’écologie, l’humain est un intrus qu’il convient d’éliminer avec toutes ses activités. Paccalet se situe dans ce concept philosophique assez peu recommandable qui est à la source de la création de l’UICN et du WWF.
Par ailleurs, l’avis de Paccalet autant que de son vote, les communes, qui sont l’expression de la démocratie locale, n’en ont strictement rien à faire. D’ailleurs, le résultat des votes est assez clair.
Sur les 29 communes savoyardes de la «zone optimale d’adhésion», dont les conseils municipaux devaient s’exprimer avant le 30 septembre 2015, 27 ont refusé de signer la Charte. Une fois encore, Paccalet s’est ridiculisé. Mais le ridicule ne tue pas. Nous aurons sans doute encore l’occasion de le voir se distinguer.
Les 29 communes qui devaient se prononcer:
Louis Dollo, le 10 octobre 2015
On vient l’admirer depuis l’autre bout de la Terre. Le Parc national de la Vanoise séduit et attire. Dans un contexte économique moins favorable à l’«or blanc» qui fait vivre la Tarentaise et la Maurienne, il apparaît comme un atout touristique irremplaçable. À condition d’être bien protégé – et c’est l’un des enjeux majeurs de cette rentrée.
Le Parc de la Vanoise possède aujourd’hui sa Charte, telle que la prévoit la loi dite «Giran» de 2006. Il est le dernier à attendre que ses communes constitutives le votent: pour tous les autres parcs nationaux français, c’est fait, à une très large majorité.
Le Conseil d’Administration du Parc national de la Vanoise a rédigé et adopté sa Charte, que le Premier ministre et la ministre de l’Écologie ont signé. Le texte est désormais opérationnel pour le «cœur de parc» (l’ancienne «zone centrale»), qui restera un haut lieu de nature protégée.
Il faut, à présent, que les communes de l’«aire optimale d’adhésion» (l’ex-«zone périphérique») signent à leur tour le document, afin de mettre en action la partie qui les concerne. Ces communes sont au nombre de 29. Leurs conseils municipaux ont deux mois (août et septembre 2015) pour voter le texte: «oui» ou «non», «favorable» ou «défavorable»…
En 2012, le pré-projet de Charte avait été désavoué: 26 des 29 communes avaient répondu «non». Depuis trois ans, un énorme travail de simplification, d’éclaircissement et d’amélioration a été accompli, en concertation étroite et permanente avec les élus locaux. La résistance de quelques-uns à la mise en application du document final devient irrationnelle et incompréhensible.
Cette pétition s’adresse aux conseils municipaux (et, à travers eux, à la population) des 29 communes qui doivent se prononcer avant la fin septembre.
OUI, je veux, OUI, nous voulons que vous signiez d’enthousiasme cette Charte, qui contribue à la fois à conserver la splendeur de la montagne et à bâtir, en Maurienne et en Tarentaise, une économie touristique soucieuse des quatre saisons, avec une agriculture vivante, dans le respect des équilibres de l’eau, des énergies et de la biodiversité…
Nous, citoyens de la Savoie, de la France, de l’Europe et du monde, conscients de l’irremplaçable valeur du Parc national de la Vanoise ; soucieux de préserver ses richesses géologiques, aquatiques, botaniques et zoologiques, mais aussi humaines, culturelles et économiques ; désireux de garder, au-delà du «cœur de parc», une «zone optimale d’adhésion» vouée au développement d’un tourisme sage et durable, plutôt qu’au bétonnage et à la laideur…
Nous, anciens ou nouveaux défenseurs du Parc national de la Vanoise, appelons nos concitoyens à se mobiliser et à peser sur les élus des municipalités concernées, afin que la Charte soit brillamment adoptée.
Je vote POUR la Charte et je le fais savoir!
Auteur: Yves Paccalet
Source: JNE du 21 août 2015