Il est assez incroyable de se méprendre entre des chèvres en liberté et des chèvres abandonnées dites sauvages. Il est encore plus stupide d’imaginer qu’il soit possible de traire du lait et faire du fromage avec des chèvres sauvages Si elles sont traites c’est qu’elles sont domestiques et non plus sauvages. Il y a des «amis des animaux» qui sont de véritables clowns et le mot est faible. Il est tout aussi incroyable que des journalistes suivent cette voie… Comportement assez peu glorieux.
Le 24 mai dernier, le préfet de région signait un arrêté ordonnant d'abattre quelque soixante chèvres. Au grand dam de BB
Le 24 mai dernier, le préfet de région signait un arrêté ordonnant d'abattre quelque soixante chèvres, boucs et cabris qui divaguant entre Côte Bleue et autoroute A55 sur le massif de La Nerthe. La semaine suivante dans les colonnes de La Provence, la fondation Brigitte Bardot s'indignait des (mauvaises) intentions préfectorales et proposait aux autorités de recueillir les cabres errantes.
"Le dossier est sur une bonne voie, se félicitait, hier, le porte-parole de la fondation Brigitte-Bardot. Une première réunion a eu lieu mercredi à la préfecture de Marseille. Nous avons trouvé, sur la plaine de La Crau, le lieu où les animaux seront mis en quarantaine, et ce durant six mois. C'est une procédure obligatoire pour toutes les bêtes dont on ignore le passé sanitaire."
"Il s'agit en l'occurrence, d'éviter la brucellose. Actuellement, nous avons beaucoup de volontaires, des éleveurs et des gens qui ont des terrains, pour recueillir les bêtes saines. Le seront-ils encore au bout des six mois de quarantaine, c'est à voir. La semaine prochaine, deuxième réunion à Marseille, pour définir les conditions dans lesquelles se fera l'intervention. C'est-à-dire comment on va attraper les animaux. Il faut bien connaître le terrain, savoir leurs points de repos, leurs points d'eau, précise le porte-parole de la fondation. Quelqu'un qui attrape les taureaux avec des chevaux de Camargue s'est proposé pour nous aider, mais le terrain n'est apparemment pas approprié".
L'arrêté préfectoral, qui mettait à disposition gendarmes, policiers municipaux, agents de l'Office des forêts et de la Protection civile et chasseurs pour l'abattage des bêtes avait été bloqué par la Fondation. Qui se félicite désormais de voir que "toutes ces mêmes personnes seront mises à disposition pour la capture des chèvres".
Auteur: Colette Auger
Source: La Provence du 5 juin 2011
Décidément, ces chèvres-là vont nous rendre... chèvres. Accusées à tort, montrées du doigt, leur photo a été étalée à plusieurs reprises dans La Provence: les chèvres du Rove ont été victimes d'une terrible erreur judiciaire!
Depuis quelques semaines, nous évoquons dans nos colonnes l'existence d'un troupeau sauvage, qui sème la zizanie dans le massif de la Nerthe. Ces caprins, qui seraient une bonne centaine, dévastent les vignes et errent sur les routes au risque de provoquer des accidents. Au point que le préfet des Bouches-du-Rhône a un temps envisagé l'abattage du troupeau avant d'en être dissuadé par la fondation Brigitte Bardot
Or, pour illustrer ces articles, des photos de chèvres ont été utilisées. Mais, il ne s'agissait pas des bonnes!
"J'ai tout de suite reconnu mon troupeau!", gémit André Gouiran, éleveur au Rove, assailli depuis lors par des visiteurs qui le pressent de questions: "Ils veulent signer une pétition pour empêcher l'abattage de mon troupeau. Ou pire, ils me demandent s'ils peuvent consommer mes fromages qu'ils pensent issus de chèvres sauvages", explique André Gouiran.
Les chèvres du Rove ne sont nullement hors-la-loi. Elles vivent bien sagement chez leurs éleveurs, où elles bénéficient d'un suivi sanitaire strict. Du reste, il ne s'agit pas du tout de la même race. "Les chèvres du Rove constituent une espèce à part, elles sont reconnaissables à leur robe rouge, parfois mouchetée de noir et à leurs cornes torsadées", détaille André Gouiran. Rien à voir avec les "délinquantes" de la Nerthe, dont nous publions aujourd'hui la bonne photo.
D'après l'éleveur, il s'agit "d'Alpines chamoisées" ou de "Saanen" reconnaissables à leur pelage blanc. Ou bien encore un croisement de ces deux races. D'où viennent-elles? Comment se sont-elles retrouvées à errer dans les collines de la Nerthe? "À l'origine, il y a 20 ans, il y avait quelques couples sur le site de l'ancienne usine à chaux. Quand le gardien est parti à la retraite, elles sont restées sur place et ont fait des petits. Sans doute aussi, il y a eu des abandons d'animaux dans les collines: comme avec les chiens, des gens prennent des petits cabris et s'en débarrassent dès qu'ils grandissent ou qu'ils partent en vacances." Bref, l'honneur des chèvres du Rove étant sauf, on espère pouvoir longtemps encore savourer leur brousse et leur fromage.
Quant au troupeau sauvage, la fondation Brigitte Bardot va tenter de les capturer (en les attirant avec du maïs) afin de les mettre en pension dans des fermes. L'histoire n'est donc pas encore terminée...
Auteur: Sophie Manelli
Source: La Provence du 19 juin 2011