Beaucoup de bruit autour de quelques chèvres en liberté dans les Bouches du Rhône et qui ne gêne personne depuis plusieurs décennies. Le pire est de se tromper de troupeau et d’aller imaginer que l’on puisse faire du fromage avec des chèvres sauvages. Franchement n’importe quoi…. Mais cela occupe et fait pleurer dans les chaumières au point d’émouvoir une fois de plus Brigitte Bardot qui adopte des chèvres. Après les ânes…. Mais nous ne l’avons jamais vu sauvegarder une race en voie de disparition qui affecte la biodiversité ordinaire.
Un arrêté du Préfet des Bouches du Rhône ordonnant "la régulation jusqu'à destruction complète" d'un troupeau de chèvres sauvages divaguant sur le Massif de la Nerthe, aux portes de Marseille, a provoqué l'émoi de Brigitte Bardot et de sa fondation qui plaide pour une "réponse humaine".
Le préfet avait été saisi par le président de la Chambre d'agriculture des Bouches-du-Rhône de la présence de cette harde d'une soixantaine d'individus, repérée sur les communes de Chateauneuf-les-Martigues et d'Ensues-la-Redonne, s'alarmant notamment des dégâts provoqués par les caprins dans plusieurs propriétés viticoles de la zone.
Dans son arrêté, dont l'AFP a eu copie, le Préfet souligne en particulier le mauvais état sanitaire des chèvres et des risques qu'elle font courir aux autres troupeaux, contrôlés ceux-là, du massif de la Nerthe. Le lait de ces chèvres sert notamment à produire "la brousse du Rove", une sorte de faisselle en passe d'obtenir le label "appelation d'origine protégée".
Il met également en avant les risques importants d'accidents résultant de la présence de ces animaux errants sur les routes qui traversent le massif, dont l'autoroute A-55.
"La harde de chèvres sauvages présente en divagation sur le Massif de la Nerthe doit être régulée jusqu'à extinction complète", proclame l'arrêté du Préfet qui a chargé le lieutenant en charge de "la 5e cironscription de louveterie du département" de mener à bien cette tâche avec l'assistance des services de l'Etat.
"Ce n'est plus une régulation mais bien une extermination pure et simple!", s'est indignée Brigite Bardot dans une lettre au préfet Hugues Parant, remise à la presse.
"Il est ridicule et déplacé d'organiser des commandos armés, mobilisant de nombreux services publics, pour s'en prendre à de pacifiques chèvres, ajoute l'actrice qui propose que les animaux soient isolés, le temps pour sa fondation de défense des animaux d'en organiser la mise à jour sanitaire et la prise en charge".
Source: AFP / Le Point du 30 mai 2011
Monsieur Seguin ne reconnaîtrait pas sa biquette parmi ces chèvres sauvages qui errent dans le massif de la Nerthe, dévorant tout sur leur passage. Le préfet a ordonné leur abattage. Mais Brigitte Bardot veut les adopter
Dans ce petit coin de Provence, quand les enfants ne sont pas sages, on ne leur parle pas du grand méchant loup. Parce que des loups, dans le massif de la Nerthe, on n'en a jamais croisé. Mais dans la colline, tout près des habitations, vivent d'autres bêtes, tout aussi effrayantes, qui font peur aux petits. Et surtout aux grands .
Le soir, à la veillée, on raconte que la nuit, elles descendent dans le vallon, toujours plus nombreuses. Jadis, dit-on, elles déguerpissaient quand les hommes leur jetaient des pierres. "Mais maintenant, elles vous regardent droit dans les yeux. Ces animaux, rien ne les arrêtent ", soupire Alain Turc, viticulteur: l'une des victimes de cette harde sauvage qui sème le malheur et la désolation sur son passage.
Des sangliers? Des ours? Non, une meute de chèvres. Une soixantaine de boucs, de chevrettes et de cabris sauvages, dont le cri glaçant retentit dans la colline bêêêê, bêêê . Vous vous moquez? Regardez plutôt ce qu'elles ont fait à ma vigne: toute la récole est mangée, plus un grain de raisin sur mon hectare d'AOC à 80 centimes le kg! Il faudra couper le bois, et attendre deux ans la repousse!", fulmine Alain Turc.
Et il n'est pas le seul à pester contre ces grandes méchantes biques qui broutent tout. Entre Ensuès-la-Redonne et Châteauneuf-les-Martigues, plusieurs exploitations ont été dévastées par ce troupeau qui s'ébat en toute liberté dans la colline, croissant et se multipliant au fil des ans. Comme ces animaux n'appartiennent légalement à personne, personne n'est responsable des dégâts. Et puis ces bêtes ne sont pas vaccinées, n'ont jamais vu un vétérinaire: "Des chèvres abastardies", disent certains, qui jurent que certains boucs ont "des cornes longues d'un mètre!" Monsieur Seguin n'y retrouverait pas la sienne . Qui sait si ce troupeau sauvage n'est pas porteur de maladies: fièvre de Malte, brucellose, langue bleue? C'est la hantise des éleveurs des environs.
Jusqu'au Rove, où l'on produit les célèbres brousses, on redoute la contamination:"Si un foyer infectieux se développe, il faudra abattre toutes les chèvres du département", souligne Marc Gouiran, qui s'inquiète pour son troupeau de 360 têtes. Saisi de plusieurs plaintes, le préfet a ordonné une enquête. Ou plutôt un safari dans la garrigue conduit par un lieutenant de louveterie.
Depuis Charlemagne, ces chasseurs assermentés sont habilités à diriger les battues contre les animaux nuisibles. Jumelles et appareil photo au poing, Patrick Staïano, lieutenant de la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône, a donc vaillamment pisté le troupeau. Par deux fois, j'ai repéré des chèvres sur la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute, au niveau de la sortie pour Carry. Un jour, un poids lourd a dû faire une embardée. Alors, faut-il attendre qu'il y ait un mort pour agir? Convaincu, le préfet vient de trancher. Par un arrêté du 24 mai, il ordonne la destruction complète du troupeau en errance.
Pour mener à bien cette mission, le lieutenant de louveterie pourra mobiliser gendarmes, policiers municipaux, agents de l'Office des forêts et de la Protection civile. Et si cette armée ne suffisait pas, des chasseurs pourraient être appelés en renfort. "Je ne suis pas un exterminateur, mais il faut bien faire quelque chose", explique Patrick Staïano. Et ce n'est pas sans tristesse que les viticulteurs et les éleveurs acceptent de se résoudre au massacre: "Moi, j'aime les bêtes, mais il faut que chacun prenne ses responsabilités", dit Alain Turc. "Du moment qu'on nous rembourse les dégâts dans nos vignes, ils peuvent bien lâcher tout un troupeau de mammouths
Après la défense des bébés phoques, des animaux à fourrure, des moutons de l'Aïd et tout récemment du thon rouge de Méditerranée, Brigitte Bardot a trouvé son nouveau combat. Dans une lettre ouverte au préfet des BdR, BB se dit atterrée par sa décision d'exterminer le troupeau sauvage de la Nerthe. Cinglante, l'ancienne actrice ajoute qu'elle trouve "ridicule et déplacé d'organiser des commandos armés pour s'en prendre à de pacifiques chèvres". Et d'ironiser: "Monsieur le préfet, êtes-vous conscient que vous parlez de chèvres?
Pour Brigitte Bardot, tuer n'est jamais la solution", mais "le choix des lâches et de ceux qui ne se donnent pas la peine de trouver une réponse humaine à un problème donné". La solution? BB en fait son affaire. "Utilisez donc les forces que vous vouliez mobiliser pour abattre ces chèvres pour les capturer et les isoler provisoirement, le temps nécessaire à ma fondation pour gérer leur identification, leur mise à jour sanitaire et leur prise en charge."
Adopter ces animaux sauvages? "On n'a tout de même pas affaire à la bête du Gévaudan! sourit Bruno Jacquelin, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot. "Notre association, reconnue d'utilité publique, a déjà recueilli des centaines de bovins et de moutons dans des cheptels laissés à l'abandon." Une fois soignés et vaccinés, les animaux sont placés dans des refuges. "Nous travaillons avec plusieurs éleveurs à la retraite, qui ont des compétences, un terrain, et qui sont ravis de se voir confier des bêtes moyennant une petite pension."
Le plus difficile, avec les chèvres de la Nerthe, "ce sera de les attraper", reconnaît Bruno Jacquelin. "Mais du moment que le préfet a déjà prévu un gros déploiement de moyens pour l'abattage, il peut parfaitement l'utiliser pour la capture de ces animaux." La Fondation Brigitte Bardot a donc "bon espoir" de sauver les chèvres de la Nerthe "à moins que, par solution de facilité, les autorités préfèrent donner l'ordre de tirer dans le tas".
Auteur: Sophie Manelli
Source: La Provence du 30 mai 2011
Le Préfet et l'association de Brigitte Bardot essaient de trouver un compromis concernant l'avenir des chèvres sauvages semeuses de troubles.
Dans la fable, c'était au loup de montrer patte blanche. Mais la réalité du massif provençal de la Nerthe (Bouches-du-Rhône) est tout autre. Depuis quelques jours, un troupeau de chèvres sauvages y sème la zizanie. Récoltes dévorées, circulation rendue dangereuse sur une route départementale .
Devant la colère des agriculteurs, le Préfet avait, le 24 mai, ordonné une solution radicale, l'abattage du troupeau entier. Mais c'était sans compter sur Brigitte Bardot, qui a fait de la survie des biquettes son nouveau combat. Sa proposition faite au Préfet d'adopter le troupeau pourrait bien être acceptée. L'association de l'actrice a obtenu, hier, un accord de principe pour mettre l'arrêté sur pause, le temps d'examiner des solutions alternatives qui permettraient de contenter toutes les parties impliquées, chèvres incluses.
Pour la préfecture des Bouches-du-Rhône, il faut résoudre le problème dans les plus brefs délais. Non contentes d'engloutir les récoltes, les chèvres de la discorde présentent aussi un risque pour les automobilistes des agglomérations voisines, ainsi qu'un risque sanitaire. Christophe Marie, porte-parole de l'association Brigitte Bardot, souhaite préserver la survie des bêtes à tout prix. "Il faut calmer le jeu", tempère-t-il. Ces chèvres sont là depuis des années, et soudain il faut les abattre sans prendre une minute de réflexion?" Les propositions faites par l'association ont été dans l'ensemble bien accueillies par la préfecture, qui va maintenant en examiner la faisabilité.
La préfecture, dans l'impossibilité de communiquer un délai précis, n'a pas précisé quand la trêve prendrait fin, faute de solution convaincante. Le temps presse donc pour l'Association de Brigitte Bardot, qui pense être en mesure de proposer un plan d'action avant la semaine prochaine. Leur objectif? Capturer les chèvres, les prendre en charge dans un refuge temporaire pour les examiner et déterminer si elles sont saines. Après une mise en quarantaine préventive, elles seraient confiées à des éleveurs retraités, qui en échange d'une pension se font une joie de retrouver une occupation, tout en évitant aux chèvres l'abattoir.
Il reste cependant à déterminer comment les capturer. Logées dans des hauteurs particulièrement difficiles d'accès, il ne sera pas aisé de leur mettre la main dessus. Retraite dorée, fin tragique ou vie de fugitives, le destin de ces biquettes est loin d'être scellé.
Auteur: L.E-L
Source: La Provence du 1 juin 2011
Brigitte Bardot a finalement réussit à sauver les chèvres sauvages qui divaguent sur le massif de la Nerthe, aux portes de Marseille. La préfecture des Bouches-du-Rhône avait ordonné leur abattage, en raison des risques sanitaires qu'elles feraient courir aux troupeaux qui paissent là. La Bardot s'était émue et le préfet a cédé...
"A la suite d'une réunion technique le 8 juin, un accord est intervenu entre l'Etat et la fondation Brigitte Bardot, annonce la préfecture dans un communiqué. Il s'agit de mener une expérimentation visant à la capture des caprins", en leur donnant du maïs
La difficulté est de parvenir à rassembler cette soixantaine d'animaux errants alors que des randonneurs curieux, attirés par la "médiatisation locale de l'affaire", ont entraîné leur "dispersion" en petits groupes, explique Christophe Marie, porte-parole de la fondation Brigitte Bardot. Une fois capturées, les chèvres seront mises en quarantaine dans une bergerie pour être soignées et vaccinées avant d'être prises en charge par des éleveurs à la retraite.
L'opération sera mise en oeuvre "dans les plus brefs délais, eu égard d'une part, aux risques que la divagation de ces animaux sur des zones de fort trafic routier fait encourir aux usagers de la route, et, d'autre part, aux risques sanitaires et aux dommages causés aux exploitations agricoles", précise la préfecture, qui ajoute qu'un premier bilan sera dressé dans quelques semaines".
Dans son arrêté ordonnant la "régulation jusqu'à extinction complète" des chèvres sauvages. Ce n'est plus une régulation mais bien une extermination pure et simple!", s'était
indignée fin mai Brigitte Bardot dans une lettre au préfet Hugues Parant. "Il est ridicule et déplacé d'organiser des commandos armés, mobilisant de nombreux services publics, pour
s'en prendre à de pacifiques chèvres", estimait-elle. le préfet mettait notamment en avant le mauvais état sanitaire des chèvres et les risques qu'elles font courir aux autres
troupeaux, contrôlés ceux-là, du massif de la Nerthe. Le lait de ces chèvres sert notamment à produire "la brousse du Rove", un type de faisselle en passe d'obtenir le label
"appellation d'origine protégée. Un conseil pointu: essayez cette brousse mêlée à des zestes d'agrumes pour fourrer des raviolis frais. C'est divin.
[Ndr: il est totalement stupide d'imaginer que des chèvres sauvages sont traits deux fois par jour pour faire du fromage. Ce ne serait plus des chèvres sauvages mais bien
domestiques et domestiquées. Erreur fondamentale avec un autre troupeau qui, celui-là
a bien un propriétaire]
Source: AFP / LibéMarseilles du 16 juin 2011