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La polémique est relancée avec l'ours des Pyrénées au-delà même de l' introduction annoncée et attendue.. Un collectif d'auteurs composé de Farid Benhammou, Sophie Bobbé, Jean-Jacques Camarra et Alain Reynes vient de sortir un ouvrage où, une fois encore, ils nous montrent leur maladie obsessionnelle à l'égard de l'IPHB sans avoir très bien compris ce qu'était un berger. Nous aurions été en droit d'attendre mieux de personnes comme Jean-JacquesCamarra et Alain Reynes. Ils ont probablement raté un rendez-vous historique, emportés par leur passion incontrôlée. Restent-ils encore des interlocuteurs fréquentables?
Sans doute que oui puisqu'il y a une introduction qui va se faire dans d'aussi mauvaises conditions qu'en 1996 et 1997.. avec le même mépris à l'égard de ceux qui vivent durement dans les vallées.

Ouvrage Polemique Benhammou

L'ours des Pyrénées

Auteurs: Farid Benhammou, Sophie Bobbé, Jean-Jacques Camarra et Alain Reynes.
Editions Privat

Au cours du "13-14" de France 3 du 20 septembre 2005, dans sa rubrique "nature" (1), Nathalie Fontrel a invité Farid Benhammou pour faire le point sur les ours des Pyrénées tout en présentant l'ouvrage qui doit sortir en librairie le 6 octobre 2005. (1)

Nathalie Fontrel nous fait des commentaires peut conforment à ce que nous sommes en droit d'attendre d'une journaliste du service public. Particulièrement orientés, militants, humiliants ces propos sont à la fois d'une méchanceté polie et d'une naïveté enfantine difficilement acceptable

Quant au propos de Benhammou ils sont ceux de personnes qui n'ont manifestement jamais mis les pieds au milieu d'un troupeau et ne connaît pas le travail des bergers. Découvrir et s'étonner que des pistes traverses des forêts, par ailleurs exploitée pour déboucher sur des estives est assez stupéfiant.
Si le livre est à la hauteur de ces propos je pense que l'IPHB l'aura pas mal d'élément pour assigner l'auteur en justice pour propos diffamants et mensongers...
Benhammou, et probablement ses coauteurs, mais là ce n'est pas un scoop, est le genre de personnage qui n'a pas compris les divers rôles de l'IPHB qui ne sont pas entièrement consacré à l'ours contrairement à ce qu'il tente de faire croire.
Et puis, nous avons ici la réaction classique de l'intello-citadin qui ne va pas voir plus loin que le bout de son nez en ne comprenant pas ce qu'est le rôle et le métier d'un berger/éleveur en 2005 par rapport à 1850.

Si on veut garder les brebis, il faut des cabanes correctement aménagées comme pour tous salariés qui a doit à un HLM
Si on veut des bergers sur les "prairies" comme il dit (estives dans les Pyrénées) il faut des pistes pour y parvenir (c'est ce qu'on appelle le désenclavement) parce que plus personne n'a envie de marcher 3 ou 4 heures pour se rendre à la cabane et redescendre les fromages à dos de mulets qui sont de plus en plus rares...
Personne n'a envie de rester 4 mois de l'année à l'estive sans jamais redescendre tout comme plus personne ne couche sous un caillou pour garder les brebis
Bref! Les bergers sont comme les autres français, ils veulent vivre au XXIème siècle pas au IXXème. Ils veulent, le téléphone, la télévision, internet, une douche chaude, une chambre pour les parents, les enfants, l'aide gardien, les propriétaires de passage, un cabinet de toilette, des WC avec chasse d'eau, un assainissement pour la protection de l'environnement. On ne couche plus dans le foin, dans une chambre unique et on se ne lave plus une fois par semaine à l'écart dans un ruisseau tout comme on veut l'eau courante et ne pas aller chercher l'eau dans le gave.
Si on reproche à l'IPHB de prendre des mesures tendant à avoir un minimum de confort pour assurer la garde des troupeaux, alors l'IPHB a rempli sa mission pour assurer des structures d'accueil de l'ours.
Et puis, ne pas oublier que toutes ces pistes sont interdites à la circulation sauf aux bergers. Le dérangement prétendu par Farid Benhammou est donc plus que limité pour ne pas dire quasiment nul.

Il aurait aussi été intéressant d'avoir une vision plus large en prenant de la hauteur en parlant du maintien de la biodiversité, c'est à dire de TOUS les éléments composant la diversité animale et végétale des montagnes pyrénéennes. L'ours n'en est qu'un petit maillon final dont on pourrait parfaitement se passer. Sa présence unique en France, même si sa pérennité n'est pas garantie dans le futur, est la preuve que les Pyrénéens ont su conserver une qualité à leur environnement que d'autres ont détruit. Nous devrions les féliciter au lieu des accabler. Mais au-delà de l'ours la biodiversité ne peut être que maintenu que grâce au pastoralisme tant décrié par Nathalie Fontrel dont les propos sont à la hauteur de son incompétence. Sans le pastoralisme et sans le développement de celui-ci, la biodiversité n'existerait plus. C'est un sujet largement abordé dans le cadre de Natura 2000 qui contredit largement toutes les élucubrations de ces cervelets propagandistes.

Il semble donc que cet ouvrage soit particulièrement polémique pour ne pas dire de mauvaise foi. Il n'apporte rien de nouveau si ce n'est un peu de haine supplémentaire entre les pro-ours toujours aussi extrémistes et prétentieux dans leurs propos et les anti-ours qui se font, pour beaucoup, à l'idée que de toute manière il faudra l'accepter.
Au lieu de tendre vers un consensus et une recherche solutions acceptables par tous dans l'intérêt de l'ours, voilà un ouvrage de plus qui se tourne en faveur d'un conflit et la régression.
Mais devions-nous attendre autre chose de ces auteurs?

Nota:
Les auteurs s'obstinent à montrer et/ou tenter de démontrer le mauvais emploi des aides publiques gérées par l'IPHB. Il serait intéressant que les associations dont ils sont issus tels que l'ADET-Pays de l'ours, le FIEP-Groupe ours et l'Association pour la Cohabitation Pastorale (ACP) ouvrent leurs comptes publiquement et nous donne le détail de l'utilisation de leurs aides publiques. Sur le Web, c'est facile et ça ne coûte rien. Quand on exige la transparence des autres, on commence par être soi-même transparent aux yeux du public.