Les mesures de protection des troupeaux dévaluées en peu d’années face à des loups intelligents et adaptables
Michel Meuret (Inra), Marc Vincent (Inra)
Conférence donnée à la journée de travail européenne organisée par l’USAPR (Union pour la Sauvegarde des Activités Pastorales et Rurales)
19 août 2016 - Saint-Étienne-de-Cuines, Savoie
Dans plusieurs pays, seule une réciprocité d’actions permet de tenir les loups à distance
Nicolas Lescureux (Cnrs), Michel Meuret (Inra)
Conférence donnée à la journée organisée par l’USAPR (Union pour la Sauvegarde des Activités Pastorales et Rurales): «Les territoires, le pastoralisme, les activités rurales et
les loups: ne plus subir»
20 août 2016 Col du Glandon, Savoie
Cliquez sur les photos (Michel Meuret et Nicolas Lescureux) pour voir la vidéo
Dans un article du 22 août 2016, Terre Dauphinoise rapporte quelques inexactitudes
Nicolas Lescureux et Michel Meuret n'ont jamais employé le terme de "cohabitation" contrairement à ce qui est mentionné dans l'article. Par ailleurs, les propos de Nicolas Lescureux rapportés par le journaliste sur l'ours sont exacts mais sortis de leur contexte (Montagnes Sharr, Macédoine): "L'ours est identifié à un territoire. Il est chassé s'il pose un problème. Il y a une bonne cohabitation". Comme indiqué dans le diaporama réalisé avec Michel Meuret, il parlait des trois exemples issus d’autres pays . Il convient de ne pas généraliser à la France et laisser croire à une inexactitude. C'est, par exemple, totalement différent dans les Pyrénées. Merci de s'en tenir au texte du diaporama et d'une vidéo ci-dessus.
"Malgré les efforts de synthèse du journaliste, il me semble que l’article souffre de raccourcis et d’incompréhensions qui peuvent induire en erreur le lecteur, ce qui n’est pas souhaitable sur un sujet aussi délicat. La partie sur le Kirghizstan est peu claire et je n’y retrouve pas les éléments que j’ai pu donner dans la présentation. Le journaliste parle même de plaines alors que le Kirghizstan est un pays de montagnes. Les loups y sont plus facilement observables car le paysage est ouvert, pas parce que le pays est plat. Les troupeaux ne sont pas non plus resserrés autour des villages, même si les distances entre hivernage et estivage ont diminué. De plus, le journaliste met entre guillemets des phrases que je n’ai pas dites mais qui sont ses interprétations. Ceci est proprement inacceptable. Concernant la partie sur la Macédoine, le journaliste emploie de nouveaux les guillemets alors que les phrases qu’il met ne sont pas sorties de ma bouche. Notamment le terme cohabitation n’a été employé ni par M. Meuret ni par moi-même, encore moins pour dire qu’il y avait une bonne cohabitation avec les ours. Il n’a été question dans cette partie de la présentation que de possibilité de réciprocité, aucunement de bonne ou de mauvaise cohabitation. Autre erreur grossière, ce n'est pas d'un point de vue réglementaire que le loup est difficilement chassable en Macédoine, puisque j'ai dit qu'il était classé nuisible et primé. C'est d'un point de vue pratique qu'il est difficilement chassable. Dans la présentation, j’ai parlé des attaques occasionnelles de chiens en hiver surtout pour préciser que le loup s’introduisait dans les villages, ce qui montrait que certaines frontières n’étaient pas respectées. Rien de tout cela dans l’article. Enfin, il me semble que l’un des points importants de la conclusion, qui est que le retour du loup peut poser un problème de justice sociale et environnementale dans la mesure où une partie de la population s’en trouve fortement affectée, a été occulté par le journaliste, alors que ce point fait particulièrement sens dans le contexte de la réunion de l’USAPR."
Nicolas Lescureuxbr> Chargé de Recherche CNRS-Cefe, Montpellier
Pour les personnes intéressées par les questions liées à la prédation, à son impact en élevage et plus largement sur les territoires, Un réseau de chercheurs vient d'être créé.
Le 16 juin dernier, a été créé un réseau composé de chercheurs appartenant à plusieurs organismes et intéressés par les processus de coadaptation des prédateurs et des humains dans leurs territoires. Par "co-adaptation", sont entendus les divers processus d’adaptation des humains et plus particulièrement de leurs activités d’élevage face aux prédateurs (loups, lynx, ours, etc.), mais aussi ceux des prédateurs face aux humains et à leurs activités (élevage, chasse, tourisme, foresterie, etc.).
Ayant d’abord pour objectif de faciliter les échanges et la synthèse des connaissances scientifiques, en France mais aussi à l’international, le réseau développera aussi un programme d’actions de recherche pluridisciplinaires, avec contribution de ses partenaires internationaux. La priorité sera donnée à l’investigation des connaissances, savoirs et savoir-faire des acteurs de terrain.
Toutes les recherches seront à visée appliquée, avec pour finalités:
Les fondateurs et membres actuels du réseau sont (ordre alphabétique):
Ce réseau bénéficie du soutien du département Sciences pour l’Action et le Développement (Sad) de l’Inra.
Une page web a été créée, hébergée par le site web Inra national pour en savoir plus..... (cette page n'existe plus)