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Pour la seconde année consécutive, l'ASPAP réunissait sont Assemblée Génréale à Serre sur Arget près de Foix. plus de 400 personnes soit la prés de la moitié des adhérents ont répondu présent pour ce rassemblement annuel qui est l'occasion de développer de nombreux sujets avant un casse-croûte amical.

- La solidarité pyrénéenne et au-delà!

Suite à la condamnation de 10 éleveurs qui ont participé à une manifestation à Arbas en avril 2006, une grande souscription a été lancée pour payer 20.000 euros de frais d'avocat, justice et dommages et intérêts. Le 29 janvier, il avait été récolté 12.000 Euros. A l'issue de l'assemblée g énérale de l'ASPAP à Serre sur Arget près de Foix (09), il était comptabilisé plus 16 000 euros.

Le Président de l'ADDIP, Philippe Lacube, déclarait: "Nous espérons bien dépasser les 20.000 euros d'ici le mois de mars car au printemps d'autres actions doivent être menées". Et il précisait: "la solidarité pyrénéenne a été très forte car ce sont tous les Pyrénéens qui ont été condamnés au travers de 10 personnes tirées au sort." Dans les Hautes-Pyrénées, les dons sont arrivés des tous les villages et toutes les vallées. Par exemple, les jeunes agriculteurs du canton de Luz ont cassé la tirelire des bénéfices de leur fête pour verser 500 euros. Près de 700 Euros de petits chèques sont arrivés spontanément au siège de l'ASPP 65 et d'autres directement à l'ASPAP. Et il n'y avait pas que des agriculteurs pour donner. Il y a aussi des anonymes, des randonneurs, des touristes qui "croient que les montagnards défendent une cause juste." Des dons viennent de toute la France mais aussi de l'étranger grâce aux informations par Internet notamment de Lourdes-Infos.

Voilà un procès qui n'aura fait que renforcer les liens du Pays Basque à la Catalogne. "Arcangéli (NDLR: Maire d'Arbas) qui croyait casser nos associations par l'argent a perdu" nous disait un dirigeant de l'ASPAP. "Maintenant il va peut-être falloir s'intéresser à la manière dont il dépense l'argent public dans son association ADET-Pays de l'ours."

Auteur: Louis Dollo
Source: Lourdes-Infos - Mis en ligne dimanche 3 février 2008-10h45

- Serres-sur-Arget. "Tombeur d'ours", le chien de Carélie est là

Le patou ayant peur du plantigrade, les éleveurs de l'Ariège s'équipent du chien chasseur d'ours... pour ramener la bête à Arbas!

Un faux air de Border Colli en plus court sur pattes, il a fait une entrée intimidée, juste à la fin de l'assemblée générale de l'Association pour la Sauvegarde du Patrimoine d'Ariège-Pyrénées qui se tenait vendredi soir. Ce brave toutou n'est autre que l'un des premiers chiens d'ours de Carélie dont sont entrain de s'équiper les éleveurs de la montagne ariégeoise. En le présentant comme "le seul chien au monde à lever l'ours; et qui, contrairement au patou, ne craint pas le plantigrade", son maître André Quaranta a été applaudi à tout rompre par les 250 personnes, rurales et urbaines, présentes à l'AG. Des bravos suivis d'un bel éclat de rire général quand André Quaranta a dit: "puisqu'il n'est pas légal de tuer l'animal, avec ce chien tombeur d'ours on va ramener Hvala dans la commune qui l'a voulue: à Arbas!"

Arbas qui est devenu "le symbole de la révolte des Pyrénéens" se réjouit Philippe Lacube, l'emblématique porte-voix du combat anti ours. "La manifestation d'Arbas a fédéré les hommes du Massif". Basques, Béarnais, Bigourdans se sont déplacés en pays de Foix pour y apporter l'argent collecté chez eux, répondant à la souscription de 20.000€, soit le montant de l'amende des manifestants d'Arbas condamnés à Toulouse. A la fin de l'AG il ne manquait plus guère qu'un millier d'euros pour faire le compte rond.

De leur côté, éleveurs ou témoins de massacres en estives (Jean-Pierre Mirouze, Olivier Rallu, Francis Ader, Gérard Pons...) ont raconté pourquoi il avait fallu "gagner ces galons anti ours". Le ton ferme est allé crescendo tout au long de la soirée. L'ASPAP demandant alors au préfet de l'Ariège de revoir "sa vision coloniale"; brandissant la menace de la dissolution des associations pour "laisser parler la poudre". C'est exactementce qu'avait dit Hervé Peloffi (pour le groupe de travail des grands prédateurs mené par la FNSEA et l'APCA): "La coupe est pleine. Jusque-là on a évité que les choses dérapent. Si demain on lâche de nouveaux ours dans les Pyrénées: je démissionne. Libre alors aux éleveurs de faire ce qu'ils veulent". Des éleveurs qui "sont descendus du bus", celui des voyages "mensongers" sur les autres expériences européennes de réintroductions d'ours: "un gaspillage scandaleux de fonds publics". Autant dire que les enquêteurs parisiens qui, début janvier, ont trouvé des éleveurs "le couteau entre les dents, sur toute la chaîne" vont les retrouver toujours plus radicalisés quand ils vont revenir sur les Pyrénées entre le 11 et le 22 février, pour rencontrer les élus.

Avec pour hymne le "Se canto" que toute la salle a entonné, l'ASAPAP a clôturé ses trois heures d'AG par un repas montagnard "maison". Succulentes salaisons, divins pâtés dans la feuille de chou... Il serait bien dommage que ce patrimoine gastronomique, ce savoir-faire qui s'exprime sur des produits issus de races rustiques locales s'envolent des vallées parce qu'un ours les préfère crus.

Auteur: Bernadette Faget
Source: La Dépêche du Midi du 04 février 2008