Difficile de passer sous silence ce qui s’est passé pendant la manifestation mais découvert après lorsque les manifestants sont allés récupérer leurs véhicules pour se disperser. Pas vu, pas pris, pas poursuivi, c’est la morale de cette affaire qui, dans l’esprit des acteurs ne laisse planer qu’assez peu de doute quant à la qualité des auteurs.
Depuis une manifestation musclée à Arbas du 1er avril 2006 à l’issue de laquelle 10 éleveurs pris au hasard avait été condamnés à de la prison avec sursis, les mouvements écologistes ne se sont pas privés pour instrumentaliser l'événement en qualifiant les membres de l'ASPAP de "chemise noire".
Le 28 juin 2014, la situation est bien différente. La manifestation sur le champs de Mars de Foix se déroule tranquillement dans la bonne humeur. Les éleveurs n'ont pas répondu aux provocations. Mais, surprise, lorsque ceux-ci ont voulu reprendre leurs voitures stationnées sur la route de Saint-Girons: pneus crevé (le C 15 d’un vieil éleveur en avait 3 de crevés), tags à la peinture et serrures bouchées à la colle. Il sera difficile de dire qui sont les auteurs de ces exactions. Dans tous les cas, il sera difficile de prétendre qu’il s’agit là de l’œuvre des membres de l’ASPAP. Dès l'annonce de ces dégradations, les éleveurs ont immédiatement mis en place des barrages filtrant alors que la police faisait les premiers constats.
Reste donc cette question: Qui en est le responsable? (1) Mais pour s'acharner sur la voiture d'un berger parfaitement identifiable, ce ne doit pas être l'oeuvre d'un sympathisant du pastoralisme.
«Plusieurs voitures (bien ciblées, fourgonnettes, 4x4, tout ce qui semblait rural) et une bétaillère les pneus crevés. Pour la bétaillère ça aurait pu être très grave: outre le pneu crevé, après avoir réparé et chargé des chevaux le propriétaire est reparti et sur le 4 voies un autre pneu a lâché. En fait il avait été lacéré, heureusement pas assez pour péter de suite. Mais imaginez ce qui se serait passé s'il avait explosé ou déjanté! C'est criminel. Des plaintes sont déposées». L'intention de nuire est évidente. Ci-dessous, Photos de Bruno Besche Commenge
(1) Au 15 octobre 2014, nous ignorons toujours qui est responsable.
Si dans le cas de Foix nous ne disposons d’aucun témoignage, aucune preuve matérielle, aucun résultat d’enquête s’il y en a vraiment eu une, nous pouvons nous interroger compte tenu de nombreux précédents. Le terrorisme intellectuel, n’est pas nouveau dans le domaine environnementaliste.
Rappelons-nous qu'un berger a été agressé verbalement un soir et toute une nuit sur son estive des Alpes du Sud.
La violence en montagne sur les alpages et estives des Alpes? Ça existe! - 2 septembre 2013
Dans les Pyrénées, nous nous souvenons que certains sont allés à la mairie de Gèdre agresser Marie-Lise Broueilh, présidente de l’ADDIP. Citons également les Pastoralies, où la provocation écologiste vis à vis des éleveurs a faillie mal tourner.
Faut-il aussi revenir sur l'épisode des pots de miel et du verre pilé au Chiroulet dans les Hautes-Pyrénées ou, selon le même scénario, l'épisode de l'Ariège dans le Biros. Parlons également des tags à Ordizans ou sur les mairies du Béarn qui, à en croire les écologistes, sont toujours l'oeuvre des anti-ours, d'une randonnée naturaliste à Sentein..... Sans parler des provocations du WWF.... dans les boites à lettre.
Nous arrêtrons là la liste des précédents qui font que si nous ne pouvons accuser personne, un doute raisonable existe.
Louis Dollo, le 29 juin 2014