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Au-delà du partenariat technique et économique entre Véolia, le géant international du traitement des déchets et de l’eau et le syndicat majoritaire agricole, il faut y voir un rapprochement stratégique imposé par des orientations politiques et environnementales où le lobbying a toute son importance

Le récent rapport de la Cour des comptes, l’instrumentalisation de l’agriculture française qualifié de principal pollueur, le comportement du Ministère de l’environnement avec les écologistes lors de la construction de réservoirs, des engagements non tenus par ce même Ministère, les besoins en eau non satisfaits pour l’agriculture mais aussi l’industrie, le tourisme, l’écologie, les particuliers, etc… impose au principal accusé de nouer des accords de partenariat pour mieux peser face aux détracteurs.

- Veolia et la FNSEA vont coopérer sur la gestion de l’eau et la méthanisation

Antoine Frérot, Président-directeur général de Veolia, et Xavier Beulin, Président de la FNSEA, ont signé aujourd’hui un protocole d’accord portant sur la gestion de l’eau en milieu agricole et la méthanisation des déchets agricoles.

En signant un protocole d’accord, Veolia et la FNSEA s’engagent à coopérer ensemble sur la gestion quantitative et qualitative des usages de l’eau en agriculture. Sont concernés les domaines liés au stockage des ressources en eau, à l’utilisation des ressources alternatives, à l’infiltration et à l’optimisation des techniques d’irrigation ou encore à la préservation des captages d’eau potable.

Ce protocole d’accord vise également l’économie circulaire et notamment la méthanisation, une technologie de pointe, au service de l’environnement et de l’agriculture. Précisément, il prévoit de développer, à l’échelle des territoires, une approche globale sur la valorisation du digestat, produit résidu de la méthanisation, mais aussi d’œuvrer sur la gestion de la ressource biomasse ainsi qu’à l’amélioration de l’efficacité énergétique dans les process agricoles.

La mise en place de coopérations se fera autour de projets communs entre les acteurs locaux de la FNSEA et les filiales de Veolia, favorisant une agriculture compétitive, innovante et écologiquement responsable. Ces projets ont notamment pour objectif d’identifier des sites pilotes pour apporter des solutions concrètes aux problématiques environnementales du monde agricole.

«Veolia possède une longue tradition de coopération avec le monde agricole, en particulier dans l’eau et des déchets, que ce soit au niveau opérationnel ou institutionnel», précise Antoine Frérot, Président-directeur général de Veolia. «Cette coopération est aujourd’hui renforcée par cet accord avec le monde agricole qui va faciliter le développement d’une «autre» économie, une économie plus propre et plus sobre, plus économe, préservant la nature tout en l’utilisant

Pour Xavier Beulin, Président de la FNSEA: «Ce protocole montre la capacité du monde agricole à chercher, comme il le fait depuis toujours, à trouver des solutions innovantes, pragmatiques, notamment dans la gestion des ressources. Cette coopération avec Veolia permettra de renforcer une agriculture responsable et compétitive.»

Le groupe Veolia est la référence mondiale de la gestion optimisée des ressources. Présent sur les cinq continents avec plus de 187.000 salariés*, le Groupe conçoit et déploie des solutions pour la gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie, qui participent au développement durable des villes et des industries. Au travers de ses trois activités complémentaires, Veolia contribue à développer l’accès aux ressources, à préserver les ressources disponibles et à les renouveler. En 2013, le groupe Veolia a servi 94 millions d’habitants en eau potable et 62 millions en assainissement, produit 54 millions de mégawatheures et valorisé 38 millions de tonnes de déchets. Veolia Environnement (Paris Euronext: VIE) a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires consolidé de 23,4 milliards d’euros*.

(*) Chiffres 2013 pro-forma non audités incluant Dalkia International (100%) et excluant Dalkia France. Hors périmètre et chiffre d’affaires de Transdev en cours de cession.

La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles est une organisation qui a vocation à rassembler et défendre l’ensemble des agriculteurs français. Elle représente 96 fédérations et unions départementales de syndicats agricoles sur l’ensemble du territoire et regroupe également 31 associations spécialisées, défendant leurs intérêts économiques et techniques par secteur de production.

Communiqué de presse du 12 février 2015

- Gestion de l’eau et méthanisation: La Fnsea s’associe à Veolia pour développer des projets territoriaux

Le syndicat majoritaire et le géant français spécialiste du traitement des déchets et de l’eau ont signé un partenariat pour développer des projets communs en matière de gestion de l’eau et de méthanisation «territoriale». Mais surtout, ils veulent unir leurs forces pour «décoincer» certains verrous réglementaires.

En signant un «protocole d'accord portant sur la gestion de l'eau et la méthanisation», la Fnsea et Veolia, le géant français du traitement de l'eau, veulent développer à terme des projets communs «entre les acteurs locaux, la Fnsea et les filiales de Veolia», pour trouver «des solutions concrètes aux problématiques environnementales du monde agricole».

Lors de la signature de ce partenariat, mercredi 11 février 2015 au siège parisien du groupe français, Xavier Beulin, président de la Fnsea et Antoine Frérot, le patron de Veolia, ont affiché leur intérêt commun au développement de la méthanisation «territoriale», avec des unités valorisant à la fois des effluents d'élevage, des déchets industriels et domestiques. «La méthanisation est un axe de développement important pour Veolia» explique son pdg. Le groupe inaugure d'ailleurs en Bretagne une troisième unité de méthanisation valorisant les déchets industriels, après celles d'Auch et une autre à Arras.

Les deux leaders souhaiteraient aussi développer l'usage agricole d'eaux épurées dites «grises». La gestion de l'eau en agriculture reste un sujet sensible. «En témoigne le projet de retenue à Sivens», commente Xavier Beulin. «Mais les eaux recyclées par notre groupe seraient une ressource très intéressante pour le secteur agricole», renchérit Antoine Frérot.

Déverrouiller certaines contraintes réglementaires

Mais avant de pouvoir engager ces projets communs sur le terrain, le syndicat agricole et le groupe industriel entendent unir leurs forces pour «décoincer» les rouages administratifs et réglementaires qui complexifient, voire empêchent, la création de tels projets. Soumis à la pression environnementaliste, les deux partenaires souhaiteraient faire «bouger les lignes politiques et juridiques».

«On reste soumis à de trop nombreuses contraintes par rapport à nos voisins européens, et notamment à l'Allemagne», a insisté le président de la Fnsea, évoquant, avec Antoine Frérot, la question du recyclage artificielle des nappes phréatiques à partir des eaux fluviales. «Savez-vous que la ville de Berlin est alimentée par de l'eau de surface réinjectée dans la nappe? Il y a quatre ans, quand j'ai commencé à parler de la recharge de la nappe de Beauce par la Loire, on m'a traité de malade! Il serait pourtant intéressant de débattre de cette possibilité.» D'autant qu'Antoine Frérot l'assure: «la recharge artificielle de nappes, en toute sécurité, est une technique tout à fait maîtrisée et à disposition des acteurs concernés.»

Source: Agrisalon du 12 février 2015