La ruralité, que ce soit dans les villages des Pyrénées, des Alpes ou ailleurs, c'est un état d'esprit et une pratique quotidienne, que l'on soit agriculteur, éleveur, artisan, secrétaire de mairie... Cet état d'esprit implique que l'on accepte que la campagne et la montagne soient des lieux d'activités humaines essentiellement consacrés à l'agriculture et l'élevage avec ses avantages, ses inconvénients et ses contraintes.
Ce n'est pas et cela n'a jamais été des lieux de silence absolu où on ne fait que se reposer. Il est bien connu que les agriculteurs se lèvent tôt et que les éleveurs suivent le rythme des bêtes à pas forcément celui du cadran d'une montre. Il est tout aussi connu que des bêtes d'élevage, comme les bêtes sauvages, les prédateurs, créés autant de contraintes que de nuisances. Acceptables pour les uns, inacceptables pour les autres. Avec des motivations professionnelles, économiques ou récréatives... Ne pas le comprendre c'est être associable. Et cela se rencontre autant à la ville qu'à la campagne. Mais le pire sont les personnes qui viennent en vacances ou habiter volontairement à la campagne en choisissant un logement à proximité d'une exploitation agricole et qui, une fois installées, viennent se plaindre des nuisances.
Oui, en campagne, dans nos villages de montagne, il y a des tracteurs, des paysans qui travaillent et font du bruit, des vaches, des moutons avec des sonnailles, des chevaux, des cochons qui font leurs besoins où ils se trouvent, des animaux qui attirent, fort heureusement des mouches, preuve de l'existence d'éléments naturels, mais aussi des cloches des églises qui sonnent. Ne pas le comprendre, c'est faire preuve d'une totale mauvaise foi quel que soit la législation existante. Ne pas le savoir c'est faire preuve d'une ignorance grave et inacceptable.
Louis Dollo, juin 2008
Le développement rural des Pyrénées
Droit: Que faire contre les cloches de l'église qui sonnent régulièrement?