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Catherine Bisotto-Bois, éleveur de chevaux Mérens dans les Alpes-Maritimes, les Haras de Mairis, sur la commune de Belvédère, débute une grève de la faim lundi 17 mars 2014 pour tenter d’assurer son avenir. Jeuner pour survivre, tel est son choix pour tenter de sauver son exploitation.

- Résumé de la situation

Originaire de Belvéfère, Catherine Bisotto s’installe dans son village il y a 28 ans pour élever des chevaux de race Mérens après avoir fait des études d'infirmière. Depuis l'âge de 24 ans elle travaille sur une exploitation qui s’étend sur des terrains communaux (prairies de fauche) avec une grange attenante dans laquelle elle stocke son fourrage. Elle entretient ces prairies au point d’avoir été distinguées dans le cadre du concours de prairies fleuries. Preuve, s’il en fallait une, du professionnalisme de Catherine Bisotto

Depuis 28 ans, elle conduit ses chevaux en estive, en montagne. Prairies estivales indispensables pour son exploitation. Depuis l'arrivée du loup en 1998, elle aura perdu officiellement 8 chevaux dont la prédation a été reconnue. "Et je ne parle pas de ceux que nous n'avons pas retrouvé".

Dans un enregistrement, elle nous explique…..
Micro

Et puis, cette année, tout bascule. Le maire propose des baux d’un an. Inacceptable dans le cadre de la PAC (Politique Agricole Commune). On lui propose une "petite surface" qui ne lui garantit pas la pérennité de l’exploitation au-delà de 5 ans. Pourquoi?

Elle tente de comprendre….
Micro

Aujourd’hui, âgée de 52 ans, Catherine Bisotto n’a plus rien à perdre. Sans un bail sérieux et une surface raisonnable pour poursuivre son activité, elle devra abandonner ses chevaux. Arrêter son exploitation avant l'âge de la retraite. Vivre ou mourir professionnellement. Une forme de désespoir, elle veut se battre et tente le tout pour le tout pour obtenir le renouvellement de son bail et le maintien de sa superficie d’estive. Il s'agit aussi d'une forme de résistance de la part de cette éleveuse, face à une volonté assez généralisée de vouloir vider les montagnes et ses vallées de ses paysans pour réaliser, d'un côté, le fantasme idéologique de l'écologie profonde de ré-ensauvagement (Rewilding) et de l'autre, trés probablement satisfaire des objectifs fonciers contre lesquels elle milite dans une association. [Association Sauvegarde et Renouveau du versant Belvédère - Roquebillière]

Depuis lundi en fin d’après-midi, Catherine Bisotto campe devant la mairie de Belvédère. Elle va y mener sa grève de la faim, un jeune pour survivre….

Ce soir, en quittant la mairie, le maire a eu cette attention particulière: «Bonsoir Cathy. A demain»

Elle y sera le temps qu’il faudra.

En attendant, la Préfecture effectue un certain nombre de contrôles de légalité tandis que le Michel Dessus, Président de la Chambre d’Agriculture des Alpes-Maritimes parfaitement au courant du dossier annonce sa venue mercredi à Belvédère.

Une affaire qui n’en est qu’à ses débuts et pourrait bien avoir des prolongements inattendus.

Y aurait-il d’autres éleveurs concernés par ces méthodes ou… une certaine forme de chantage?

La suite....

- Bon à savoir.....

- Les soutiens à Cathy Bisotto

Quelques adresses

Mairie de Belvédère
Tél.: 04 93 03 41 23

- Belvédère: elle fait la grève de la faim devant la mairie

Depuis hier après-midi, Catherine Bisoto-Bois du haras de Mairis a entamé une grève de la faim devant la mairie de Belvédère et elle souhaite aussi y dormir avec tente et duvet.

Elle estime en effet que l'appel d'offres lancé pour l'exploitation de terres communales l'écarte clairement de la course alors que le domaine bénéficiait de ces terres depuis 28 ans pour le pâturage de ces chevaux de Mérens. Et la conséquence est simple selon elle: cela la condamne.

Le maire, Paul Burro, dément tout favoritisme et parle simplement de réajustement des tarifs pour la location de ces terres. Il n'est pas question de les écarter.

Source: Nice Matin du 18 mars 2014

- Observation

Les propos du maire de Belvédère, Paul Burro, ne semblent pas en accord avec la lettre addressée par Catherine Bisotto au Préfet. Le prix est accessoire par rapport aux conditions de la convention est du bail. La question de la légalité est d'ailleurs posée. La suite....